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Un visiteur
5,0
Publiée le 2 novembre 2008
Je citerais cette phrase d'un certain Mathieu Kassovitz illustrant parfaitement ce que je pense de ce film d'une réalité hélas... réelle ! : "Toute société a les films qu'elle mérite". Incontestablement percutant. Il n'y a rien d'autre à dire.
Seul contre tous est un bon film qui vaut le coup d'etre vu au moins une fois , certes le film ne plaira pas a tout le monde car il est sombre , violent , glauque , malsain mais a travers cette atmosphere le film démontre des choses vrai de la société . Les acteurs sont bon , bref un bon film de Gaspar Noé !
Le premier long métrage de Gaspar Noé en dit long sur ce qui sera de sa carrière. Et en 2018, on ne peut que comprendre que depuis le début, Noé voulait déjà choquer !
Comme à chacun de ses films, on est secoué et "Seul contre tous" ne fait pas exception à la règle.
L'oeuvre nous plonge dans le quotidien d'un homme pourri au plus profond de son être. Un homme guidé par la haine, la violence et tenté par des actes très malsains.
Mais une oeuvre de Gaspar Noé n'ai jamais sans aucun fonds, et à travers ses histoires aux situations extrêmes, il nous livre également des vérités sur le monde.
Là le portrait du personnage, interprété par Philippe Nahon nous permet d'aborder certaines vérités sur la France et les français, à travers leur comportement, leur médisance et les dégâts que peu provoquer la négativité et le pessimisme d'un homme. Dans ce long métrage, le personnage ne fait rien qui le sortira du pétrin dans lequel il s'est mis. Au contraire : Ses choix et ses actes ne feront qu'empirer sa situation.
Comme dans LOVE, l'aspect du "Karma" y est traité, en quelque sorte. Et comme "Love", cette oeuvre aurait pu s'appeler d'un seul mot : HAINE ou HATE !
Tout est viscéral dans ce long métrage. L'impulsivité de cette homme et sa haine le mène dans un gouffre où tout se qui lui arrivera plus tard, ne sera provoqué que par son désamour du monde et de l'humanité. Il est comme nous tous, responsable de ses actes et surtout de son sort.
Le choix de mettre son personnage en narrateur de l'histoire est vraiment très intéressant. D'ailleurs, malgré l'atrocité de ce boucher, ses pensées et ses répliques sont à la fois terrifiantes, drôles et parfois même, assez pertinentes. Notamment sur sa manière d'accuser certains faits de société, comme les entretiens d'embauches etc etc...
Et c'est aussi ça la grande force de Gaspar Noé : D'énoncer, tout en nous embarquant dans un trip ! Il va au bout de ses idées ! Trop ? Peut-être, mais n'est-ce pas ce qu'il manque cruellement au Cinéma français !?
Quant à l'aspect technique de l'oeuvre, la mise en scène est digne des oeuvres de Gaspar Noé. le montage est hyper intéressant, l'ambiance également. Et l'esthétique vieillissant de l'image permet de renforcer l'atmosphère glauque du récit.
La dernière partie précédé par le message : spoiler: "Attention, vous avez 30 secondes pour abandonner la projection du film"
est la partie la plus dérangeante ! Le réalisme dans la scène spoiler: du tire dans la gorge est vraiment troublant.
Un film grandiose à la "taxi driver" de Martin Scorsese. Là nous n'avons pas des plans en mouvements comme dans irreversible, mais des plans fixes. J'ai passé vraiment un bon moment à savourer ce film assez étrange.
J'ai réalisé un court métrage qui fait hommage à la morale de seul contre tous... Il a déjà pas mal de vues et je cherche à augmenter mon audience pour vendre le long au près des prods ! Bon film ! https://youtu.be/MFjU_B_f2Xg
A mon goût loin d'être le meilleur de Gaspar Noé, à vrai dire celui que j'ai le moins aimé. Comme toujours, je n'accroche que difficilement lorsque le personnage principal est la plus grosse enflure imaginable. Les dialogues sont percutants, incisifs, mais je n'ai pas tellement de goût pour la violence gratuite exprimée dans ce film. C'est mon problème, sûrement, mais le film est trop cru voire vulgaire pour me transcender. Cependant, malgré le côté grossier du film, l'histoire de cet ex-boucher contraint à la rue est intéressante et, parfois, on entrevoit un soupçon de sympathie pour le personnage qui est vraiment dans la merde. J'ai beaucoup aimé la réalisation, très originale et stressante, notamment les géniaux mouvements de caméra rapides et imprévisibles, accompagnés de pics de musique qui rappelent d'ailleurs les autres films de Noé. J'ai aussi adoré les 20 dernières minutes, notamment le passage sur fond de Pachelbel (Canon in C minor) qui est l'une des plus belles scènes que j'ai pu voir dans ma vie, très puissante. Malheureusement j'aurais aimé que le film en reste là au lieu de rechuter dans une morale franchement douteuse.
Un film comme je les aime subjectivement, très nihiliste, agencé à la Godard, presque en mieux. Un tout petit problème de rythme pendant 10mn pour en faire un très grand film. Nahon nous fait oublier Jean Gabin.
Un film hardcore, a réserver(et a conseiller) aux adultes, surtout ceux qui ont un lourd vécu, qui se reconnaitrons forcément dans le personnage de Philippe Nahon. Car oui, je pense que nous avons tous eu a un moment donné, des réflexions aussi malsaines, violentes et pleines de rage que ce boucher frustré, voir incompris. La photographie et le montage sont juste géniaux, comme d'habitude avec ce sacré Gaspard. Mon film de chevet, et pour très longtemps, voir pour toujours, ex-aequo avec "mary poppin's" (nan je déconne).
Plans fixes, voix off omniprésente, la classe de Philippe Nahon, une volonté de choquer.. une vraie réflexion politique.. Voici le premier long métrage de Gaspard Noé. Une vraie claque.
Le personnage principal est un des plus gerbant de l'Histoire du cinéma et est l'atout numéro un du film. Le scénario est pas grandiose mais tout de même intéressant. La réalisation est marquante, des gros plans, des cadrages bizarres et j'aime bien aussi les messages diffusés pendant la durée, c'est original.
Un film différent, très jouissif. Le film est le fils illégitime "d'Amélie Poulain" et de "C'est arrivé prés de chez vous", fort, réaliste, dérangeant, drôle, sulfureux,... Un moment cinématographique unique, bizarre, à voir pour faire son avis.
Faisant suite à « Carne », le film raconte les nouvelles mésaventures du boucher qui en était le héros. Un récit essentiellement en voix off, voix traduisant les pensées de ce commerçant qui va à la dérive, et dont la haine croît au fil des infortunes. On subit donc pendant les deux tiers du spectacle un monologue axé sur la violence, le sexe, et l’abjection de la société. A aucun moment notre homme ne s’attribue de responsabilité dans ses déboires, et sa philosophie sommaire crée progressivement de la répugnance à son égard. Pour ceux ayant vu l’opus précédent, le résumé qui commence le film est déjà pénible car trop long, c’est dire si la suite est difficile à supporter. On dirait que le metteur en scène cherche à créer l’exaspération et l’ennui : monologues répétitifs dits d’une voix monocorde, décor quasi unique de banlieue pouilleuse, personnages secondaires de ratés égoïstes. Malgré un ton original et des effets de mise en scène intéressants, c’est la déception qui domine, jusqu’à l’apparition de Cynthia, la fille muette du héros. Commence alors la dernière partie du spectacle, une partie d’une telle démesure, d’une telle intensité qu’elle fascine, et montre que le talent de Gaspar Noé ne se réduit pas à de la provocation et à de la recherche formelle.