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Sylvain P
299 abonnés
1 330 critiques
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2,5
Publiée le 15 juillet 2008
Voulant retracer la vie réelle, Les Murs porteurs trouvent leur limite là où ils devraient puiser leurs forces. Si les relations, les personnages, les situations sont ultra-réalistes, le scénario est comme la vie : un peu ininteressant pour la plupart des gens qui y sont extérieurs...
Premier long métrage de Cyril Gelblat, "Les murs porteurs" nous entrainent sur les pas d'une famille parisienne et juive d'origine polonaise. Il y a la grand-mère, qui souffre de la maladie d'Alzheimer et veut sans cesse aller voir son mari, mort depuis longtemps mais qu'elle croit toujours vivant. Il y a sa fille (Miou-Miou), divorcée, qui a abandonné ses études de médecine pour une vie de mère de famille. Il y a le fils (Charles Berling), divorcé, journaliste renommé mais qui a un peu tendance à "se la péter". Il y a les petits-enfants, autour de 20 ans, avec les petits problèmes qui vont avec. Il y a une jeune locataire de l'ancien appartement familial(Giovanna Mezzogiorno) qui succombe au charme de Berling. Et puis les amis. Tout cela pourrait laisser un film certes un peu convenu (on a déjà souvent vu traités tous les sujets qu'embrasse le film) mais, pour le moins, rempli d'émotion. Et bien, le compte n'y est pas. Pourquoi ? L'auteur a voulu traiter beaucoup de sujets à la fois. Cela demande une grande rigueur au niveau de la mise en scène et, surtout, dans le montage. Si rien de spécial ne peut être reproché à la mise en scène, on ne peut pas en dire autant du montage, que l'on qualifiera, pour être gentil, de "foutraque". Résultat : le spectateur glisse sur les sujets sans arriver à se raccrocher aux branches et sans ressentir d'émotion véritable. Quant à l'interprétation, si Miou-Miou est parfaite, si Giovanna Mezzogiorno est une bonne découverte, Charles Berling a rarement été aussi peu convaincant que dans ce film.
Salmigondis de thèmes archi usés (la-maladie-qui-resserre-les-liens, la-famille-refuge, la-maison-de-notre-enfance, les relations père-fille, mère-fils...), clichetonneux, artificiel et saturé d'images publicitaires, "les murs porteurs" sonnent désespérement creux. Miou Miou et Charles Berling, qui ont du métier, sauvent les meubles. Pour son prochain film, on conseille à Cyril Gelblat de porter davantage attention au fondement.
Un premier film empreint de dignité et de sensibilité, qui n'est pas sans évoquer "Depuis qu'Otar est parti" de Julie Bertucelli. Les thèmes de la tradition et des évolutions familiales sont traités avec justesse. On aurait aimé un peu plus de dérapages chez les personnages et la mise en scène mais l'ensemble distille une réelle émotion que l'on aurait tort de bouder.
Peut-être que j'ai du mal à me souvenir, mais j'ai l'impression que l'on n'a jamais autant parlé d'Alzheimer au cinéma. Après notamment les récents "Loin d'elle" et "Cortex", il devient désormais habituel de visiter les cliniques spécialisées dans cette dure maladie. Il est vrai qu'ici, ce film parle d'une famille juive et l'on sait que la question de la mémoire est très importante dans cette communauté. D'ailleurs, on retrouve dans "Les murs porteurs" à peu près les mêmes thèmes que le navrant "Faut que ça danse !". Cette oeuvre de Cyril Gelblat est en revanche d'une plus jolie sensibilité et beaucoup plus touchante, même si je regrette une certain côté parisianiste ainsi que l'évocation un peu naïve de plusieurs thèmes façon "Plus belle la vie". Oui, je sais parfois être méchant.
Donc, voilà encore une fois un premier film gracieux, délicat, superbement interprété, nous racontant des joies et des peines de la vie, et des noblesses aussi auxquelles nous pouvons bien nous référer pour nos petites existences, mais un film qu'aucun diffuseur n'a acheté si ce n'est Canal +, qu'il faut remercier à nouveau de s'engager sur d'aussi beaux projets, mais que tout le monde ne peut pas forcément s'offrir. Ni France 2, ni France 3, ni Arte... C'est bien dommage, et c'est injuste autant pour l'auteur que pour son public...
Encore une chronique et pas d'histoire. On entre dans le quotidien d'une famille juive, un peu comme un documentaire. Mais il ne se passe rien. Seuls les acteurs sont bons, sauvant une étoile. Quand je pense que Jean Gabin disait "Pour faire un bon film, il faut trois choses: 1° Une histoire 2° Une histoire 3° Une histoire". Et bien là, grand ennui, et la critique, presse comme spectateurs, qui donne 3 étoiles à ce truc, vraiment n'importe quoi !
Les murs porteurs est une belle comédie dramatique à la française de Cyril Gelblat. Une mise en scène correcte, un excellent scénario avec de bons dialogues et une belle histoire, des personnages biens développés, un bon dynamisme, une belle distribution avec notamment à l’affiche du film des acteurs comme Miou-Miou, Charles Berling, Giovanna Mezzogiorno… Bref un bon film, 13 / 20.
Que dire ? un succès critique pour un film sorti en juillet ne garantit pas le succès public, et c'est bien dommage ! Quand je pense à tous ces réalisateurs qui en 6 mois bouclent leur production pour nous sortir des copies de films sortis 5 ans plus tôt ou pire, de gros navets qui permettent aux acteurs sur payés de régler leurs impôts...dio mio.. "Les murs porteurs" est comme son réalisateur, prometteur, c'est un bon et beau film avec une histoire et de très bons acteurs pour la servir. La maman qui perd la tête est un monument à elle toute seule, Berling et Miou Miou sont justes parfaits, les seconds rôles utiles et riches. C'est une histoire d'amour, de famille, et une rencontre parfois fragile avec la vieillesse qui nous guette tous... Un grand bravo au réalisateur pour un très bon film.
Je suis vraiment sorti bouleversé de ce film, et je continue encore d'y penser. Tout sonne extrêmement juste, c'est extrêmement sensible sans être jamais dans la sensiblerie. On passe avec fluidité d'une histoire à l'autre et tout ça est lié par ce magnifique personnage de la grand mère. Cette actrice est incroyable, Miou Miou est extraordinaire aussi. Ce qui est fou, c'est que ça parle de choses tristes, et en même temps, on en ressort avec le sourire. Une performance, c'est très maitrisé
Un film résolument optimiste sur la mémoire, sur la filiation, sur la famille, sur la vie et la mort. De forts sujets traités avec sensibilité, profondeur et humour. Interprétation juste et excellente de tous les personnages quelle que soit la génération incarnée. A voir absolument.
film tres emouvant et sensible bien joue miou miou est etonnante de pudeur et reserve charles berling etincelle de personnalite et de pudeur bref une excellente decouverte a recommander chaudement
Il est regrettable qu'une telle merveille d'élégance ne soit diffusée que de façon confidentielle. Je compte sur le bouche à oreille et le gout sùr du public pour porter haut cette première réalisation réussie. Un ton juste, sobre. Il y a quelque chose de permanent joli, sans mièvrerie aucune, dans le comportement de ces personnages. Une famille qui évolue autour des traces du passé, des aléas du présent et de l'acceptation naturelle future qu'une juive peut épouser un goy: "puisqu'ils s'aiment!". C'est remarquable de finesse et le jeu de tous les acteurs est parfaitement crédible et harmonieux. Emouvant, profond et léger. Un film français sans trivialité, sans ricanements ni cynisme. Un bien fou! 4 étoiles à tous et soutien sans limite au réalisateur.