Romance est un film vraiment pas bon du tout. Je n’avais jusqu’à lors pas était séduit par le cinéma de Breillat, pour ma part ce film ne fait que confirmer mes impressions.
Romance c’est du vent total. Dialogues absurdes (un coup un vrai homme c’est celui qui veut l’amour physique, ensuite ce n’est plus le cas…), situations convenues frôlant le ridicule (la scène entre Ducey et Siffredi on frôle la parodie de cinéma porno, et je ne parle même pas de la fin), rythme escargotesque, tout est terriblement auteurisant et prétentieux en plus. Ça se veut intelligent et subtil alors que c’est du blabla de bout en bout, du creux, du sophisme, j’ai réellement affligeant. Il pouvait y avoir des choses correctes à aborder, sur la maternité, le rapport à l’amour physique (ou pas), mais Breillat n’a aucun sens narratif, n’a pas vraiment d’intérêt pour les sujets qu’elle aborde, et il en résulte un sentiment de laissait allé particulièrement pénible.
Le casting se débat comme il peut dans ce nanar affligeant. Caroline Ducey porte bien son personnage, mais la pauvre, malgré un rôle difficile ne peut pas faire grand-chose, ni pour lui donner de l’épaisseur ni pour le rendre intéressant à suivre. Prise dans des situations toutes plus grotesques et desservie par des dialogues tous plus pontifiants et vides, elle fait face à des acteurs qui sont dans la même situation. Entre un Siffredi qui fait de la figuration le temps de quelques minutes qui valent leur pesant de cacahuètes, un Stévenin transparent et un Berléand qui est aussi crédible en amateur de BDSM qu’une huitre chantant du rock, elle reste la meilleure chose de ce métrage consternant.
Formellement rien à souligner. Breillat rate tout, jusqu’à l’érotisme qui curieusement est totalement bâclé dans ce métrage. Breillat est incapable d’apporter le moindre relief à ce qui se passe devant sa caméra, se contentant de filmer avec une platitude rare des scènes fort peu travaillées. En général elle pose sa caméra assez près de ses acteurs, et voilà, c’est parti pour cinq minutes de vacuité cinématographique. La faiblesse (l’inexistence) de la bande son finissant d’achever ce métrage.
En clair, Romance est un film d’une extrême faiblesse, qui peut mériter une attention uniquement pour Caroline Ducey. Breillat continue de s’enfoncer dans le néant, et ici plus que jamais. 0.5