Avis : Le Deuxième souffle - Page 6

A.Corneau m'a souvent habitué à voir de très beau film, celui-ci n'échapera pas à la règle. Sa réalisation est d'une maîtrise millimitré, d'une grande inspiration pourvue d'une beautée incroyable. Les personnages sont magnifiquement campés et les dialogues parfaitement rendus. La musique sert de poid sans pour autant desservir les scènes. Du grand cinéma français.

Le pari, risqué, a le mérite d'être tenu jusqu'au bout. Dans une veine contemporaine reflétant le spectre de Melville, Alain Corneau revisite le chef-d'oeuvre éponyme du grand cinéaste français, en utilisant un maximum de la nouvelle technologie, en sophistiquant à son paroxysme les techniques du cinéma pour en tirer le plus visible contraire esthétique de son prédecesseur. Du moment que l'on aime les défis, les remix, les gueules d'acteur et les voix rocailleuses, le plaisir ne se cachera pas à vous. Partant du mythe pour le désintégrer, le retoucher, le rhabiller, Alain Corneau, tel un DJ du cinéma, revoit à fond l'esthétisme pour en trouver l'exact opposé - du N&B vieillot aux couleurs ultra-saturées, de la précision du temps aux ralentis abondants - , quitte à donner à son film une allure de boîte de nuit ambulante (comme lors d'une scène de dialogue de 5 minutes sur néon violet). Pourtant, il n'y a rien d'ampoulé dans ce film, car la maîtrise des lumières resplendit d'un moment à l'autre. L'utilisation intelligente et ample de la caméra, capte ce qu'il faut, mélange les couleurs comme un pinceau tenu par un grand artiste-peintre. Et de l'autre côté, il y a l'impressionnant casting, dirigé de main de maître (mentions spéciales à Michel Blanc et Jacques Dutronc), dans lequel chacun des acteurs trouve une place de choix. Bien positionnés dans leurs rôles, ils font revivre, grâce à des dialogues savoureux à la Audiard (en réalité de José Giovanni), ces anciennes gueules burinées du cinéma français. Tous splendides (Duvauchelle atteint une belle maturité dans l'expression, Melki est irrésistible et sobre, Auteuil égal à lui-même), ils sont une bonne raison de voir ce deuxième souffle futuriste mais au charme pourtant bien d'antan. Corneau a donc su manier avec beauté (quelle mise en scène!) et générosité le classique (atmosphère moite et sombre superbement retranscrite, dialogues ironiques, etc... ), et la nouveauté (les parti pris esthétiques, les ralentis, les fus

Un casting terriblement efficace pour un polar aux petits oignons. Des deux adaptations, je préfère celle-ci de loin ! N'en déplaise aux conservateurs et même si j'en fais souvent partie, il faut avouer que d'autres dimensions viennent sublimer l'adaptation du roman de J. Giovanni. Je retiens surtout le casting et l'interprétation de d. Auteuil et J. Dutronc.

une bonne distribution, une bonne mise en scène. Oui, mais ce film est assez brouillon. Je n'ai pratiquement rien compris et je me suis endormie (ce qui n'arrange pas les choses). Donc, je n'ai pas aimé. C'est assez facile comme conclusion, par conséquent j'essaierai de le reregarder.

Un très bon film de truand qui n' a rien à envier à un Scorsese. Un vrai bon film mené de bas de fer par son réalisateur avec une photographie et une mise en scène excellente. Captivant avec un très bon casting. Il s'agit d'un remake d'un vieux film français (que je n'ai pas vu) mais pour ma part j'ai vraiment apprécié le spectacle!

Le film de Corneau est loin d'être mauvais. Mais Melville est une vache sacrée. On n'y touche pas. Halte au sacrilège! D’où sans doute le ton peu aimable de la critique envers "Le deuxième souffle". Pourtant, la reconstitution d'époque est plutôt sympa, night-clubs tout peluchés de rouge, rues typiques… Avec un petit clin d’œil au cinéma violent actuel : ces gouttes de sang qui s'éparpillent au ralenti comme des pétales de fleurs dispersés par le vent… Dutronc est magnifique (pourquoi ne le fait-on pas tourner plus souvent?), Blanc pas mal, les second rôles (Melki, Duval...) excellents. Hélas, restent les deux acteurs principaux, à commencer par la pauvre Belluci. Dans les journaux féminins, elle s'étale complaisamment sur sa beauté ma qué c'est un peu oune malédiction, mais bien sûr l'étendue de son talent de comédienne la fera oublier. On comprend qu'elle se sent prête à prendre la relève des brunes mythiques, Gardner, Taylor... Même pas en rêve, poulette! En photo, très bien, mais dès qu'elle joue, elle n'a plus rien, ni aura, ni présence, ni charme, ni même glamour. Non seulement elle joue comme une savate, mais elle a la séduction d'un rôti de veau bien bardé, bien luisant, mais qui ne tente personne. Vous rappelez vous qui jouait Manouche chez Melville? Christine Fabréga. Qui ça? Christine Fabréga. Ni jeune, ni belle, mais parfaite dans le rôle de fidèle compagne d'un truand ni jeune ni beau. On y croyait. Plus embêtant est le cas d'Auteuil. Finalement, le contre-emploi n'est pas forcément une bonne idée. Auteuil est un formidable comédien, sa présence repose beaucoup sur la mobilité, l'expressivité de son visage. Là, Corneau lui demande de jouer un personnage impassible. Eh bien non, on n'y croit pas. Il n'a pas l'air à l'aise, il a même l'air de se demander ce qu'il fait là... Pour une fois, Auteuil n'est pas bon. Donc ces deux points noirs, centraux dans la distribution, cela pèse gravement sur l'appréciation globale que l'on porte sur le film.

Ce n'est pas un chef d'oeuvre et pourtant j'y ai pris beaucoup de plaisir. Je n'ai pas vu le Melville d'origine mais (et peut-être c'est pourquoi) je ne cache pas mon plaisir d'avoir vu ce film, long mais sans langueur, un peu caricatural mais tellement dans la ligne de ce que l'on attend d'un polar de ces années-là, avec des acteurs qui sont bons, bien qu'en léger sur-jeu ou sous-jeu (Dutronc étant le seul qui joue juste), une photographie légèrement surfaite mais agréable à l'oeil, etc.
A voir, n'en déplaise à ceux qui ont voulu à tout prix comparer Corneau et un autre. Et puis, même s'il reste pour moi un film de référence, "Police Python 357" n'est pas non plus un chef d'oeuvre mais un film tellement fort...

Ce film m'a plu, bien que je lui trouve des défauts.
Une histoire charpentée (merci M GIOVANI), un casting de luxe, même si Monica BELLUCCI me parait un choix discutable, une mise en scène musclée, voilà pour les points positifs. Parmi les défauts, on trouve moins d'épaisseur que dans la version originale de Melville, une photo parfois racoleuse, la psychologie des personnages pas assez travaillée. Bon divertissement tout de même, et c'est le but.

Alain Corneau, dont le talent n’est plus à démontrer depuis longtemps, semble paralysé par son allégeance trop respectueuse envers Melville et Giovanni. Au lieu d’être pleinement lui-même, il fait de son remake du Deuxième Souffle un copier-coller de la version de 1966, à quelques scènes et répliques près, et manque de la concision et de l’efficacité de son aîné. Alors qu’il ne s’étonne pas si on se livre au petit jeu des comparaisons directes des protagonistes d’hier et d’aujourd’hui. La confrontation est cruelle pour Daniel Auteuil, Michel Blanc et Eric Cantonna, face à Lino Ventura, Paul Meurisse et Michel Constantin. Quant aux autres, signalons que Monica Bellucci joue mal, comme souvent, et que Jacques Dutronc est magnifique, comme toujours.

Je suit encore tres emu .Ce film est tres bouversant,certe le casting au depart est grandiose,mais magnifiquement dirigé par Alain corneau qui donne a tous ces comediens leur meilleurs roles.C'est franchement le plus grand chef d'oeuvre de ces dernieres années.Allez y,franchement ce film merite de faire un carton.

Je vois ce film avec retard, mais l'envie manquait... et je n'ai pas été déçu sur ce point.
Dès le début, je ne crois pas à la tête d'Auteuil, fronçant les sourcils, en gangster redoutable. Que dire de Michel Blanc, que je trouve risible en commissaire. Il compose son rôle, et ne sait être bon que quand il se joue lui-même. A oublier. Les autres sont passables, mais les images sombres finissent de décourager, et on ne comprend pas toujours bien les dialogues marmonnés.
Le côté gore des assassinats sacrifie à la mode Tarentino, et pouvoir receuillir les derniers mots de victimes déchiquetés à la mitraillette est un grand privilège... dont on peu se passer sans regret.
Corneau a voulu se frotter à Melville, la confrontation laisse Corneau sur le tapis.

Alain Corneau tente maladroitement de récussiter le film noire. Auteil n'est pas crédible, il n'a pas la carrure nécessaire pour incarner un caïd de la pègre, s'en suit un scénario plutot moyen et le tout manque d'intensité. Seul point positif du film, Cantona est excellent dans son rôle de truant.

Trés bon film français avec un casting énorme!!!! Michel Blanc est phénoménal et il est dommage que son temps d'apparition à l'écran soit restreint!!! Le reste du casting tient la route et est trés en forme!!
La durée du film pourrait faire craindre des longueurs mais pas du tout, j'ai accroché tout de suite et j'ai passé un trés bon moment!!!!

L'histoire est bonne mais le film est trés long,c'est pas mauvais mais c'est souvent récité,il manque une âme à ce film ,nostalgie du Melville,peut être...

Excellente version qui réécrit le scénario de manière magisrale, avec des acteurs globalement superbes, des couleurs fortes et une mise en scéne haletante (peu de temps morts).

Petit problème avec la bande son (la salle ?) et des difficultés à comprendre les dialogues de Cantona et de Monica Belluci (sublime ...).

En résumé à voir !