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Un visiteur
1,5
Publiée le 15 novembre 2014
Face à toute les critiques élogieuses envers les frères Coen, je me suis mis en tête de regarder leur filmographie en commençant par ce film. Déception totale ! A tel point que je n’ai toujours pas eu le courage d’en visionner un autre. Ce film est horriblement lent avec une absence totale de rythme et de suspense qui m’ont fait attendre la fin avec une impatience grandissante au fil des minutes. D’ailleurs est-ce qu’on peut vraiment parler de fin. Les réalisateurs ont essayé de conclure leur film avec une ouverture pseudo philosophique qui donne davantage l’impression que le monteur a coupé la scène trop tôt ou qu’ils sont tout simplement tombés en rade de pellicule. A aucun moment je n’ai réussi à entrer dans le film ou à m’attacher à un des personnages et l’absence de musique n’a pas franchement aidé. Le film présente toutefois quelques bon côtés, à commencer par le jeu d’acteur époustouflant de Javier Bardem ou encore une excellente photographie avec certains plans sublimes mais les qualités s’arrête là. Impossible de comprendre l’engouement qu’il y a eu autour de ce film et comment il a pu repartir avec quatre oscars.
3 acteurs fabuleux lâchés dans une odyssée des plus sanglantes. Les frères Coen, avec une mise en scène sublime, mettent en place une tension glaciale dès les premiers instants du film. Le film est tellement abouti que la barbarie et la violence de l'état du Texas crèvent l'écran, à un tel point que ça prend aux tripes. Un véritable coup de pied aux fesses du cinéma qui brise le moule de l'illusion et laisse le spectateur abasourdi. Mais la plus grande force du film, c'est le terrifiant loup solitaire et psychopathe incarné par Javier Bardem (l'oscar du meilleur acteur, il l'a eu, et il l'a mérité). Grâce à son interprétation monumentale, il fait monter la tension à son apogée à chacune de ses apparitions, ne se séparant jamais de sa bouteille de gaz à air comprimé et son fusil silencieux, mu par aucune autre valeur que ses principes arbitraires (le meurtre à pile ou face). Sans oublier le talent fou derrière l'écriture des dialogues que l'on pourrait mesurer à n'importe quel dialogue de Tarantino. C'est purement et simplement l'une des oeuvres les plus démentielles que j'ai pu voir. Les frères Coen font rimer désespoir et lucidité avec une telle force que moi non plus, je ne suis pas ressorti indemne de cette œuvre. "You can't stop what's coming."
Pendant une heure on se dit qu'on est en train de regarder un chef d'œuvre, puis tout s'écroule, tourne en bouillie, devient incompréhensible, blablate dans le vide et oublie de conclure. Cette rupture dans la construction du film n'a rien de fortuite parce qu'en fait ce n'est pas un thriller mais un pensum sur l'inexorabilité de la violence, mais pourquoi alors nous avoir fait croire pendant une heure qu'il s'agissait d'un thriller ? Et puis merci pour les facilités de scénarios (œil de lynx qui repère la mallette dans les broussailles) et les invraisemblances (demandez donc à ce propos à un secouriste combien de personnes sont capables de tracer la route après une fracture ouverte au bras.)
Après deux comédies certes sympathiques mais moins inspirées que leurs précédents films, les frères Coen reviennent en force avec ce film noir aux allures de western. Ils sont tellement à l'aise dans ce Texas à l'ambiance pesante que l'on croirait presque que Cormac McCarthy a écrit son roman pour eux. Cette chasse à l'homme est l'occasion pour eux de réaliser leur chef-d’œuvre, récompensé aux Oscars à 4 reprises. Il suffit que Moss trouve une mallette remplie d'argent près de cadavres dans le désert pour qu'il déclenche une machine à l'engrenage mortel. Poursuivi par un psychopathe dangereux (campé par un terrifiant Javier Bardem), Moss tente de s'en sortir tandis que le shérif de son comté essaye de le retrouver avant qu'il ne soit trop tard. Sombre, fataliste mais pas dépourvu d'humour noir non plus, "No country for old men" est une réussite comme on en voit peu. Filmé dans de fabuleux décors avec le parti pris osé de n'avoir aucune musique durant toute sa durée, le film prend alors une autre dimension, quasi-hypnotique comme en témoigne la puissance de certaines scènes (celle de la station service avec Javier Bardem). Diablement bien écrit et bien ficelé, ce petit bijou noir vaut aussi pour la prestation de Josh Brolin, qui trouvait là un de ses premiers rôles principaux et pour celle de Tommy Lee Jones, impeccable en shérif usé par la vie.
Une première demi-heure époustouflante et puis le scénario se perd lentement dans des méandres sans intérêts (le tueur à gages blond), les incohérences ("Je t'ai retrouvé en 3 minutes"), les mauvais clichés (le flic dépressif) et les poncifs ("c'était mieux avant"). Le final incompréhensible est le dernier naufrage. Quel dommage, d'autant plus que Javiem Bardem est fantastiquement flippant dans son rôle de psychopathe vengeur et illuminé. Une vraie déception.
Adapté du roman éponyme de Cormac McCarthy, « No Country For Old Men » est le premier essai sur support littéraire des frères Joel et Ethan Coen. Connaissant déjà leur genre décalé, impliquant des mises en scène si pures et si passionnelles, ils ne démentent pas un talent propre aux meilleurs cinéastes du siècle. L’intrigue aborde donc le thème d’une criminalité qui évolue à un stade irrécupérable, voire irréparable. L’homme, dans son tourment de pêchés, affronte les conséquences d’un fléau qui n’a pas d’origine. Le décor du Texas et du Mexique a de quoi poser un contexte légitime à une chasse à l’homme, comme dans les bons Western (Urbain) que l’on a pu découvrir auparavant. La performance de l’espagnol Javier Bardem est le plus précieux joyau de cette folle aventure. Son personnage Anton Chigurh est d’une complexité et d’une subtilité qui ne nous permet en aucun cas d’identifier une éventuelle racine ou référence. L’acteur a également dissimulé son accent afin que son discours soit le plus neutre et le plus froid possible. Toute une réflexion à son égard aura son importance. Plus on avance, plus les rebondissements s’accumulent pour laisser une trainée d’hémoglobine derrière sa perception des choses. Cependant, les Coen ne poussent pas la barre de cette violence au divertissement. Une crédibilisation du décor et de la poésie qui en découle est nécessaire pour que le mot final l’emporte sur tout ce qui a été annoncé. Josh Brolin, quant à lui, endosse parfaitement le costume du Cow-Boy type, mais sa force de caractère lui permet de rebondir sur la peste qui s’abat sur sa « vie ». Malgré ses traits légèrement caricaturaux au premier abord, il parvient à expliquer toute cette métaphore autour de ses actes. Il en va de même pour Tommy Lee Jones, en shérif acculé par le drame qu’il poursuit en vain. Son humanisation rime avec la narration de cette œuvre si originale et si métaphorique dans l’âme. Les plus attentifs auront noté l’absence de bande sonore apparente, jusqu’au clap de fin. Oui, le côté immersif prend alors plus d’ampleur dès lors que le discours des personnages est le centre d’intérêt ici. Le rythme est manié à la perfection, un parcours sans faute où l’adaptation au récit est subtilement instinctive. Le charme vient essentiellement de ce constat, si l’on met de côté le travail prodigieux des acteurs. Au final, l’œuvre ne démérite pas ses nombreuses distinctions à son égard. Une merveille mariant l’humour noir et l’immoralité avec élégance, dont on ne regrettera pas l’escapade !
Dans la lignée d'un Trois enterrements, le No country for old men des frères Coen illustre malgré lui cette nouvelle tendance institutionnelle made in Hollywood de "chef d'oeuvriser" n'importe quel film à partir du moment où la réalisation et le casting semblent pisser un peu plus loin que la moyenne. Alors quoi? Un tueur barge (superbe interprétation de Bardèm) un pauvre type (Brolin impeccable) auquel on prête sympathie durant les trois quarts du film pour le voir se faire buter bêtement, histoire de rappeler que le personnage qui a les grâces des réalisateurs c'est le méchant pas le gentil (whoua la subversion de malade!). En gros c'est du tout ça pour ça soit le genre de film qui prouve qu'on peut finalement attraper des mouches avec du vinaigre tant qu'il s'agit de mouche à merde!
Incroyable. Les frères Cohen reviennent de leur longue période de panne d'inspiration avec un thème qui leur est cher: l'absurdité de l'existence humaine et l'inexorabilité de la violence. Sorte de thriller dépouillé et nihiliste au possible (absence de musiques, rythme très lent, des décors souvent vides, etc), No Country For Old Men peut se vanter d'une intrigue menée de main de maître. campé d'une triplette d'acteurs fabuleux, mention spécial à Javier Bardem totalement effrayant. Pessimiste, violent, No Country For Old Men est assurément l'une des pierres angulaires de nos deux frangins favoris.
Un casting idéal pour un scénario atypique des frères Cohen, adapté du roman de Cormac McCarthy, qui est d'ailleurs leur premier film tiré d'une oeuvre littéraire. Un Javier Bardem dans son personnage de Anton Chigurh, empreint de noirceur et d'une violence sans limite, nous livre une excellente performance. Un tueur psychopathe sans aucun état d'âme, avec ces propres règles auxquelles il ne déroge sous aucun prétexte. Josh Brolin, attachant, dans le personnage de Moss, en homme traqué et courageux, bien déterminé à garder les deux millions de dollars qu'il à trouvé, est d'une crédibilité parfaite. Tommy Lee Jones, incarnant le shérif Bell, vieux et blasé, ne se faisant guère plus d'illusions, nous entraines avec lui, sur les traces de Chigurh et de Moss. Une bien belle photographie vient donné à ces lieux désertiques, une atmosphère poisseuse, crade et sanguinolente. Quant à la fin du film, J'aurais aimer plus de détails concernant Moss, car celle-ci laisse le spectateur un peu sur sa fin.
Les frères Coen signent ici un excellent thriller qui s'éloigne, sur plus d'un point, du modèle standard de films du même genre. Outre les performances impressionnantes des acteurs (mention spéciale pour Javier Bardem), la complexité du scénario se situe de telle manière qu'elle laisse place à l'interprétation tout en étant facile à suivre. Une intrigue survolée par une ambiance exceptionnelle. Du grand cinéma.
Forts de leur succès, les frères Cohen récidivent avec une sorte de western à la Peckinpah, en moins bavard mais qui garde une certaine violence. On salue particulièrement les jeux d'acteurs, surtout l'interprétation angoissante de Bardem qui est en réalité l'étoile du film. Voire la seule. Non pas que le film soit mauvais ; la première partie est très prenante où une course-poursuite s'engage. La deuxième partie, si elle ne contient que peu d'étalements narratifs, tient encore le spectateur en haleine. Tout s'écroule à l'annonce de la mort stupide de Brolin. Le scénario prend une direction effarante, nous chuchotte une absence de dénouement qui contient à l'une des fins les plus minables de l'histoire du cinéma. A part une tirade sur la mélancolie des shérifs, avec parmi eux le personnage de Jones qui à part constater le malheur, est inutile, rien d'autre n'est ajouté : pas de résolution de l'intrigue, le néant. Le spectateur ne peut que se demander : "mais pourquoi ça ? est-ce que c'est la vraie fin, ou un canular ?". Cela dit, le film possède une mise en scène singulière par rapport aux précédentes réalisations des frères Cohen, s'appuyant sur le malaise. Beaucoup d'éléments sont à féliciter, le film est vraiment très bon et accrocheur, mais la fin n'en est pas digne.
Un bon cru des Coen, qui nous délivre ici un western urbain certes languissant mais subtilement dosé, entre longs silences et éruptions de violence. Il y a beaucoup d'imagination et de recherche, peut-être un peu trop d'ailleurs, les frangins poussant très loin pour esthétiser au maximum chaque scène, ce qui aurait tendance à friser le nombrilisme. Côté casting, on retiendra surtout Javier Bardem (en dépit de sa coupe de cheveux, sisi, il fallait que je le dise) qui compose un tueur glacial du plus bel effet, car en comparaison Tommy Lee Jones ou Josh Brolin, certes à leur aise, donnent le sentiment de jouer les utilités. La fin abrupte en interloquera plus d'un, mais les Coen en ont encore sous le pied, c'est indéniable après avoir vu ce film.
Les Coen me surprendrons toujours, No Country for Old Men est une claque monumentale, Javier Bardem est parfaitement terrifiant, Josh Brolin est splendide, Woody Harrelson est excellent, quant à Tommy Lee Jones il est toujours aussi impressionnant, les décors sont sublimes, l'ambiance western est génialissime, la mise en scène est impeccable, le scénario est incroyablement niquel, l'humour de certaine scène est carrément irrésistible, les dialogues sont grandiose et la réalisation est made by Coen... c'est à dire magistral.
Ca part sur des bases scénaristiques très simples mais solides, c'est incroyablement pessimiste (limite déprimant), remarquablement interprété et très bien réalisé, dommage que la fin soit un peu confuse et trop rapide.
Une œuvre cinématographique qui laisse pantois tellement c'est bien interprété. Avec notamment un Javier Bardem génial et fascinant en tueur en série froid et méthodique. Le scénario quant à lui peu paraître classique de primes abords, mais l'ensemble est tellement bien emmené et crédible que pour moi ce No Country for old men tutoie le chef-d'oeuvre. Merci les frères Coen !