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    L'homme qui marche
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "L'homme qui marche" et de son tournage !

    Diplômée de La Femis

    Aurélia Georges, la réalisatrice, est diplômée de la préstigieuse école de cinéma La Fémis. Elle a notamment dirigé des documentaires et des courts-métrages de fiction. Elle signe avec L'Homme qui marche son premier long métrage.

    L'idée du scénario

    La réalisatrice raconte comment l'idée du scénario lui est venue : "C'est inspiré d'une histoire qu'on m'a racontée, il y a bientôt dix ans : en parlant un jour de la faim dans Paris, un couple proche de mes parents me parle d'un de leurs amis, un écrivain, mort quelque temps auparavant, de faim, à Paris. Et ils me racontent une histoire faite de pleins mais surtout de vides, de manques et d'absences, d'un homme qu'ils n'avaient pas revu pendant des années, puis recroisé à l'occasion. Sur le moment, je trouve cette histoire faite d'amitié, de folie, de secrets et de mort, faite aussi de la fantaisie d'un homme apparemment singulier, très étonnante. J'ai imaginé en faire un film de fin d'études (à la Fémis), mais cela ne tenait ni en vingt minutes ni en quarante. Mais l'envie continuait à faire son chemin et en sortant de l'école, j'ai eu la force de me lancer. J'ai raconté l'histoire à mon amie, Élodie Monlibert, telle qu'elle m'avait été racontée et j'ai vu son oeil s'allumer. Alors, on a réfléchi à une forme, à un dispositif : un documentaire peut-être ou bien l'histoire d'une femme qui ferait une enquête, et puis aussi on est retournées voir cet ami photographe, on l'a pressé de questions sur l'écrivain. Et c'était bien, par le biais d'une autre personne, cette façon d'accéder un peu à quelqu'un d'inconnaissable."

    Librement inspiré de l'histoire vraie de l'écrivain Vladimir Slepian

    L'écrivain dont Aurélia Georges a eu connaissance de l'histoire s'avère être Vladimir Slepian, un auteur d'origine russe qui n'a publié qu'un seul ouvrage, en 1974, intitulé Fils de Chien, et publié aux Editions de Minuit. Au générique de fin, il est d'ailleurs indiqué que le film s'est "très librement inspiré" de sa vie. La réalisatrice s'explique sur ce point : "C'était déjà lui. Du coup, j'ai cherché d'autres personnes qui l'avaient rencontré et, de fil en aiguille, chaque fois quelqu'un me mettait sur la piste de quelqu'un d'autre. En même temps, c'était une enquête difficile parce qu'il y avait peu de traces, parce que certains ne voulaient pas en parler et aussi parce que ça avait été un homme très secret, qui cloisonnait les différentes parties de sa vie, si bien que celles et ceux qui le connaissaient ne se connaissaient pas entre eux."

    Le choix de l'acteur principal

    La réalisatrice commente le choix de son acteur principal, César Sarachu, acteur espagnol qui mène une carrière au cinéma, au théâtre et à la télévision depuis plus de trente ans : "Le projet reposait beaucoup sur l'interprète. J'ai cherché aussi à l'étranger, même loin, jusqu'en Géorgie ou en Égypte. Puis je me suis souvenue d'un acteur espagnol que j'avais vu dans L'Accordeur de tremblements de terre (les frères Quay, 2005) au temps où je participais à la sélection des films pour la Quinzaine des réalisateurs. Il avait le visage émacié que je recherchais, la silhouette filiforme, et aussi une douceur qui donne au personnage son humanité. César est aussi un grand travailleur et nous avons pu répéter chaque geste, chaque regard."

    Le point de vue de la réalisatrice sur le personnage principal

    "C'est un roc. Le temps avance, lui il marche, mais il reste " le ténébreux, le veuf, l'inconsolé... ", comme dit le poète. Pour lui, peu importe le temps, peu importe qu'il soit lu maintenant ou dans cent ans. Il ne fait aucun effort pour être sociable ou poli. Une sorte d'absolutiste. C'est aussi un étranger, où qu'il soit, et à jamais."

    La reconstitution de Paris

    Le film se déroule en plein coeur de Paris, des années 1970 à la fin des années 1990. Il a fallu procéder à une reconstitution d'époque, ce qui n'a pas toujours été simple. La réalisatrice témoigne : "Au début, je notais les noms de rues qui pouvaient évoquer distinctement les années 1970, par exemple la rue de la Mare en 2000 ou 2002, où j'ai eu le sentiment d'une réminiscence, de ma petite enfance (les années 70). Cinq ans plus tard au même endroit, la voirie avait planté des piquets marron partout, si bien que le film a été aussi une sorte de course entre la voirie et moi. Et comme le budget du film se réduisait lui aussi, il ne restait qu'à prendre le parti de la métonymie : filmer la partie pour le tout, avec quelques exceptions pour restituer une ambiance, dans les cafés par exemple. Mais même si j'avais filmé davantage Paris comme j'en avais le désir au départ, je ne sais pas aujourd'hui ce qu'il en serait resté au montage. J'ai cherché à filmer des signes, la partie pour le tout encore, des détails, des enseignes, j'ai triché avec une focale un peu longue pour que les fonds soient flous. Je me suis aussi servi de cafés qui n'avaient pas changé, comme la façade de Lipp."

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