Avis : Jesus Camp - Page 3

Un documentaire édifiant à ranger à côté de Hell house : quelque part au fin fond des Etats-Unis, des chrétiens born-again prennent en main l'éducation de leurs gamins en leurs fourrant dans le crâne tout un tas d'asburdités (créativisme, négation du réchauffement planétaire, j'en passe et des pires). En fait d'éducation, on est plutôt dans le lavage de cerveau (les éducateurs ne s'en cachent d'ailleurs même pas !), et ça a l'air de marcher, car les bambins ne peuvent prononcer une phrase sans les mots God ou Jesus, ressortent à longueurs de conversations les conneries qu'on leur inculque et rentrent en transe sur commande. Il faut dire qu'ils n'ont pas vraiment d'alternative, au vu des oeillères qu'on leur met : émissions télés chrétiennes, livres chrétiens (vade retro, Harry Potter, suppôt de Satan !) et même, pour les plus trashs, metal chrétien ! Ils sont tellement dans leur truc que l'absurde est poussé jusqu'à prier pour les documents Powerpoints utilisés pour le conditionnement des jeunes (car en vérité, je vous le dis, les bugs des produits Microsoft sont une attaque du Malin)... Ce portrait d'une communauté évangéliste pourrait presque être comique si l'emprise de ce mouvement ne débordait pas de son cadre jusqu'à noyauter les plus hautes instances du pouvoir américain.

Des adolescentes chorégraphiant des chansons sur Jesus à la Britney Spears, des camps de "vacances" où les enfants sont endoctrinés dans un extrémisme semblable à celui qui hante l'Islam aujourd'hui. Des adultes fanatiques aux paroles abracadabrantesques, et des prières dignes d'un concert du Superbowl. "Jesus Camp" c'est tout cela à la fois. À travers un parcours intra-muros dans une Amérique embourbée dans des principes religieux hallucinants, le film dresse un constat terrible sur la foi et ses dégâts. Un documentaire édifiant, un véritable cri de détresse d'une société malade dont on s'imagine que le pire est encore à venir.

Documentaire sidérant sur l'embrigadement des enfants, dans les milieux évangélistes “hard” du Kansas profond.
Avec intelligence, les réalisatrices donnent d'abord la parole à l'animateur d'une émission de radio chrétienne («Ring of Fire» !), mettant en perspective sa foi véritable et pacifique avec les délires millénaristes de ces nouveaux soldats d'un dieu borné. Puis, suivant avec beaucoup d'attention, d'un regard qu'on devine inquiet, plusieurs enfants de 10-12 ans, étroitement surveillés par leurs parents qui leur inculquent sans répit les valeurs d'une Amérique moribonde (le créationnisme, l'anti-écologie, la lutte contre l'avortement, l'adoration de Bush et du pouvoir blanc), elles les laissent parler de leurs croyances et les observent, chaperonnés par une bande de pasteurs inquiétants qu'on croiraient vraiment sortis d'un casting de série Z (l'obsédé des fœtus, j'aurais pas trop envie de le croiser dans une ruelle sombre...)
Leur méthode d'enseignement n'a rien a envier aux camps de redressement communistes : ne jamais laisser au sujet le temps de penser par lui-même, la base du lavage de cerveau pratiqué par les sectes les plus sinistres. Et l'on pense aux davidiens de Waco, à l'Ordre du Temple Solaire ou à la secte Aum...
Un choc brutal pour qui croirait encore que le retour de la spiritualité au XXIe siècle serait source de paix entre les peuples. Le retour du refoulé prépare des lendemains qui ressembleront moins à HARRY POTTER qu'à CONAN LE BARBARE.

Rarement au cinéma ou ailleurs, on aura eu la possibilité de voir un documentaire aussi effroyable, aussi flippant et menaçant.
Jesus Camp nous dévoile l’autre face cachée de l’Amérique, les réalisatrices Heidi Ewing & Rachel Grady sont parties dans un camp de vacances pas comme les autres, dirigé par le pasteur Becky Fischer. On y découvre alors des Evangélistes persuadés de détenir les réponses à tout, persuadés de montrer le droit chemin et pour cela, ils vont « s’en prendre aux plus faibles », les endoctrinés. Mais qui ? Des enfants, pas encore adolescents, ils ont entre 7 et 12 ans et pourtant, à les entendre, ils en paraissent plus. On les voit prêcher, acclamer Jésus, comme si rien d’autre ne comptait pour eux. On leur lave littéralement le cerveau, les transformant dès leur plus jeune âge à adorer Dieu, à détester Harry Potter parce qu’un héros sorcier est un sacrilège et à préférer écouter du Heavy Metal Chrétien plutôt que du Britney Spears.
Ils ne sont pas scolarisés comme la plupart des évangélistes, se sont les parents qui leur enseignent les bases fondamentales, en insistant aussi à nier le Darwinisme, le réchauffement de la planète ! ! , à refuser catégoriquement l’avortement quand ils ne sont pas occupés à acclamer et à embrasser une effigie en carton du président George W. Bush !
Ici les enfants sont manipulés comme dans une secte, totalement robotisés, on assiste bouche bée à une scène de prêche où les p’tites têtes blondes fondent en sanglots, tombent en transe ou s’évanouissent lorsqu’elles implorent Jésus.
Les Evangélistes représentent entre 80 et 100 millions de chrétiens aux Etats-Unis, si ces groupes d’extrémistes continuent à prendre de l’ampleur, ce sera bientôt eux les nouveaux « terroristes » que les Américains devront bientôt craindre ! En France, ils restent peut nombreux, mais restons sur nos gardes, les temps changent, les mentalités aussi !

Un documentaire qui s'abat sur nos nuques tel un tranchant de guillotine. Une véritable claque, d'autant plus violente que les deux réalisatrices nous montrent les faits sans jamais prendre position, refusant tout didactisme. Les images parlent d'elles-mêmes, froides et implacables. Jesus Camp est un film qui fait peur, un reflet sordide du puritanisme américain dans tout ce qu'il a de plus insultant. Il ne remet pas en cause le christianisme en son entier, mais un sectarisme, un dogme effroyable touchant près d'un quart des américains. Il est effrayant de voir ces Evangélistes prôner la destruction de la planète au profit de leur idéologie régressiste et d'une consommation à outrance ; effrayant de les voir s'effrayer d'un sorcier fictif répondant au nom d'Harry Potter ; effrayant d'assister aux discours d'un chérubin déchu de 11 ans stigmatisant les athées ( dont je fais partie ). Un tel degré de mépris est absolument aberrant, d'autant plus qu'il se propage dangereusement en Europe et dans le reste du monde ( j'affirme cela en connaissance de causes ). Jesus Camp porte bien son nom, puisqu'il s'agit bien d'un camp réservé à un groupuscule consumériste, d'un camp opposant leur monde et le nôtre. La guerre est déclarée... et oui, le cauchemar de Darwin a eu lieu. A voir absolument.

Ce documentaire a tout du pamphlet anti-bush, très à la mode aux Etats-Unis, dans les milieux démocrates. Là où le documentaire possède une force invrasisemblable réside dans sa démonstration à chaud et caméra embarquée de l'intégrisme religieux qui, rappelons-le car beaucoup semblent l'avoir oublié, ne touche pas que les dictatures du Proche-Orient.

Des tranches de vies brisées, des enfants embrigadés et des manipulation politicienne, voilà le poids de l'Eglise évangeliste américaine. Le documentaire a le mérite de mettre le doigt sur un des plus gros tabous de la société américaine. Signe de quoi la démocratie outre-atlantique ne fonctionne pas si mal que ça pour prendre autant de recul !

Le véritable problème de ce genre d'exercice de style concerne à la fois son regard "biaisé" et parfois manichéen de la vie politique américaine (rien n'est dit sur les cachets exorbitants de 300 000 euros par quart d'heure demandés par Al Gore ou les 20 % de pollution de plus que la moyenne rejetés par sa propre maison), accentué bien trop souvent par une musique omniprésente. On comprend alors la raison de l'oscar gagné par l'équipe technique : la lourdeur du montage ne peut que nuire aux qualités de ce qui s'annoçait comme un documentaire juste, or il en résulte plutôt une oeuvre trop démonstrative.

Car le réalisateur tombe dans le piège de ce que lui-même dénonce, en adoptant une posture quasi-"évangélique", dans l'optique de démontrer la vérité. Certes, ce n'est pas aussi lourd que du Michael Moore, mais presque !

La religion m'a toujours dégouté, radicalisé ou non, j'ai toujours considéré cela comme étant une secte. Bien qu'ici le mouvent des évangélistes soit totalement radical cela ne fait que conforter mon idée.
Dans ce film on est littéralement scotché sur son Fauteuil. On rit de l'absurdité de certains actes parce qu'on ne peut faire que ça. Mais rapidement, la "moquerie" devient un dégout, une répulsion. Des parents, de gros beaufs conservateurs poussent leurs enfants a adorer dieu. Et quant je vois des enfants de 12 ans voir de 9 ans avoir un discours "cohérent" sur dieu, jésus et son pouvoir sur nous, ça me dégoute. Lorsque la pasteur demande qui croit au pouvoir de dieu, je crois que c'est ça, et qu'une mère lève les bras de ses enfants, pour dire, mes enfants croient en dieu même s'il ne savent pas ce que c'est... Il vont jusqu'à aller hurler comme des malades devant le maison blanche, clamant que l'avortement c'est mal. Bien entendu, ils pensent que le réchauffement climatique est un leurre et ne parlons pas de l'homosexualité.
Le documentaire en lui même est très impressionnant par son fond mais aussi sa forme. On est plongé parmi les évangélistes du camps, des enfants. Pas de voix off comme on aurai pu voir dans un documentaire de Michael Moore. On est vraiment plongé dans le film. Une des scène les plus marquante est au début, on en retrouvera une similaire plus tard dans le film. On voit une jeune fille hurler je ne sais trop quoi mais prier les mains allant vers le ciel, et pleurant. Quel film!

(...) il faut la voire, tant elle est abjecte, la face cachée de l'Amérique (...) celle du politico-religieux conservateur, qui endoctrine une nouvelle jeunesse ''a qui l'ont ment'' (...)

C'est sans jugement que les réalisateurs nous montrent ce qui se passe aux États Unis. C'est d'ailleur un peu le défaut de ce docu : il manque un avis contradictoire. Mais il y a quand même certaines choses qui choquent ("les évangélistes ont raison par rapport aux autres religions"...) et on se posent pas mal de questions notament comment des gamins d'à peine 10 ans peuvent se retrouver au milieu de tout ça ? Pourquoi les parents ne laissent-ils pas leurs enfants libres de choisir leur religion si ils en ont besoin ? En fait, on aimerais bien savoir ce que va donner toute cette génération de jeunes évangélistes.

Magnifique! Ce documentaire vous remue les tripes comme auncun documentaire ne l'avais fait jusqu'à présent! Au fil d'une BO prodigieuse, le spectateur voyage entre incrédulité et fascination!
C'est toute la puissance de ce film, qui est livrée brut de fonderie! Au spectateur de se faire son point de vue!
Mais on ne peut qu'en ressortir effrayé par ce gigantesque lavage de cerveau qui joue jusque dans les plus hautes sphères du pouvoir. On comprend mieux alors pourquoi la religion est malheureusement aujourd'hui au coeur de la plupart des conflits.

Un film étonnant de bout en bout, nous mettant face à une réalité des plus inquiétantes, celle des évangélistes américains. On est bluffé du début à la fin par ce documentaire saisissant, et devant des faits inimaginables. On ne peut être qu'étonné face aux événements, et à tous ces enfants persuadés d'avoir rencontré le Christ. Mais au dela de ca, c'est le renversement des valeurs qui est est également très présent, les évangélistes se révélant être d'une intolérance assez inouie. Bref, un documentaire des plus instructifs et assez terrifiants , sans être la moindre seconde ennuyeux. Respect.

Un documentaire assez intriguant sur la montée de l'évangélisme aux Etats-Unis et notamment l'influence sur les jeunes enfants. Ce camp reste un endroit assez flippant vu de mon œil étant pas du tout porté sur la religion. Le film retranscrit sans temps mort les avis des évangélistes sur le système américain, le triste embrigadement des enfants ou encore les diverses cérémonies assez bizarres effectuées dans les églises. On ne peut pas rester insensible à un tel documentaire.

Je suis partagé. C'est à voir ABSOLUMENT car ce que ça raconte est trop important pour que tout le monde ne soit pas au courant de ce qui se passe aux Etats-Unis. Après, si on parle cinéma, les cadrages sont moches, le montage approximatif et les deux réalisatrices ont une fâcheuse tendance à la dramatisation.

Evidemment, cela fait froid dans le dos de voir des gens pratiquer un endoctrinement aussi évident envers des gamins au nom d'une religion d'amour. Je pense d'ailleurs que n'importe quel chrétien normalement constitué n'accepte pas les pratiques évoquées dans ce documentaire. Ce film a au moins le mérite de montrer les méthodes de lavage de cerveau opérées par tout groupement à caractère sectaire ou totalitaire. Par contre, on peut aussi trouver la démonstration un peu longuette et parfois un rien superficielle - on n'évoque par exemple jamais l'aspect financier du phénomène. Par contre, le mérite des cinéastes est d'avoir suivi leurs protagonistes sans jamais ajouter de commentaire, les images parlant d'elles-mêmes. Malgré cette apparente neutralité, il est bien évident que les auteurs ne sont pas du côté de ceux qu'ils filment et il est dommage qu'ils se soient concentrés sur une seule communauté, atténuant ainsi la force d'un propos qui n'en manque pas. A voir absolument car il faut vraiment le voir pour le croire.

Film documentaire nécessaire et édifiant sur la pratique de la chrétienté aux Etats-Unis. God bless USA. Oeuvre inquiétante qui m' à mis mal à l'aise parfois, et ce, vis-à-vis des enfants. Ce film nous permet d'avoir une vision différente de ce pays qui nous inonde, nous européens, de supports (clips, films, bouquins) peu catholiques mais qui a une population plus que pratiquante, et ce, à l'extrême. A voir.