Derniers Avis sur Jesus Camp

Une réalisation pas terrible (tous les documentaristes n'ont pas le talent de mise en scène d'un Michael Moore) mais un propos « diablement » intéressant. Sur le fond, cela fait vraiment peur, spoiler: ces enfants à qui l'on fait croire que les USA sont l'unique pays de Dieu, que Bush est le représentant de Dieu et que regarder la télévision, lire Harry Potter ou prendre du plaisir en s'amusant, c'est pactiser avec le diable.
S'il s'agissait de quelques cas isolés d'illuminés, cela pourrait faire sourire mais on parle là de 80 à 100 millions d'évangéliques, soit plus du quart de la population de la première puissance mondiale. Heureusement, l'animateur radio Mike Papantonio permet de montrer que tous les chrétiens ne sont pas de tels intégristes et surtout que certains chrétiens réprouvent l'endoctrinement utilisé par les évangéliques car, malheureusement, les membres d'une religion ne s'expriment souvent pas assez fort contre les intégristes de leur propre religion et ce quelle que soit la religion concernée.

Il faut la voir, tant elle est abjecte la part sombre de l'Amérique : celle de l'église évangélique qui endoctrine cette jeunesse américaine à qui l'on ment, mais pour qui ? Pour quoi ? Pour quel combat ? (…) Un docu édifiant, parfois énervant, toujours passionnant.

Sans aucun jugement, Jesus Camp met en lumière le mouvement grandissant des chrétiens évangélistes aux Etats-Unis, notamment en se focalisant sur l’embrigadement des jeunes générations. Le film ne prend pas parti et c'est ce qui nous terrifie. Les images parlent d'elles mêmes et montrent un extrémisme dangereux pour des enfants d'à peine 7 ou 8 ans. Même si le sujet reste la religion, ce ne sont finalement pas ses valeurs ou ses fondements qui sont mis en avant et inculqués à ces petites têtes blondes, ce n'est qu'une façon de pensée cartésienne, manichéenne qui coupe le monde en deux catégories. Une aliénation de l'esprit qui fait froid dans le dos et qui s'apparente aux pratiques d'une secte. Simplement mais très efficacement, un documentaire qui secoue tout autant qu'il attriste.

Ah bon… Vous croyez que cela n’existe qu’aux USA ???
Alors vous vous fichez le doigt dans l’œil jusqu’à l’omoplate !

Moi j’habite dans un bled d’un peu plus de 6000 âmes (comme disait not’ curé d’antan)…
La province bourgeoise qui a tendance à péter plus haut que son cul et qui singe le parisianisme avec un mauvais goût comme il s’en fait peu…
Eh ben, croyez le ou non, les bambins d’cheu nous vont en proportion très importante (majoritaire?) dans une école confessionnelle qui, d’après ce que j’en ai ouïs et vu ne parait pas différer de ces évangélistes amerloques… C'est qu'les mômes de bourge ne doivent pas être confrontés aux quatre ou cinq un peu plus bronzés et qui fréquentent bien entendu l'école publique... On ne mélange pas les serviettes et les torchons par ici! Dans les classe de l'école Ste S.... fleurant bon l'eau bénite, les mômes ne lisent pas la bible mais ânonnent des prières…

Ils vont aussi au catéchisme où on les endoctrine de la même manière… Cela passe par des vidéos péremptoires… A aucun moment l’expression « libre » n’est permise… Et finalement le personnage même de Jesus semble par trop révolutionnaire... On s'en remet à ce cher et complexé St Paul... Donc bourrage de crâne idem…

Mais ici moins de psychodrames tout de même… Ça ne ressemble en rien à ces grandes assemblées style balint des évangélistes qui sont vues dans le film… C’est plus soft donc!
Finalement l'activité principale au sortir des offices reste la médisance et l'aigreur des grenouilles de bénitier.

6000 âmes qui affrétèrent tout de même six cars pour les manifs contre le mariage pour tous, la PMA et autres protestations bien ringardes et bien peu tolérantes…

Ce documentaire est, de fait, le reflet d’un mouvement mondial qui marque une poussée des dérives dogmatiques (j’inclus sous le mot « dogme » tout ce qui fait appel à une vérité ne soufrant aucune exception et ne pouvant être discutée ou contestée : religions, scientisme dogmatique –freudisme par exemple, idéologie…).
Ces mouvements archaïsants, comme on le voit dans le film, ici aussi refusent toute démarche scientifique car faisant appel au regard critique, et considérant l’erreur non comme une faute méritant l’enfer mais comme un facteur de progrès ! Ils nient les preuves scientifiques et en reviennent au créationnisme d’avant Buffon, à une cosmogonie antérieure à Galilée…

Vidant les têtes du doute bienfaiteur ils les remplissent de certitudes qui détruisent indirectement la planète et préparent les guerres de religion….

EFFRAYANT !

Jesus Camp est un documentaire terrifiant, on voit des adultes endoctriner des enfants tout le long du reportage.
Ces enfants n'auront sans doute jamais de libre arbitre.
Je suis dégoûté de la religion après avoir vu tout ces chrétiens fondamentalistes manipuler des enfants comme ça, c'est vraiment anéantir leur destin. Ce documentaire termine comme un film d'horreur.

Week-end documentaire, donc. Après "We Feed the World", place à une chronique sur une jolie colonie de vacances au pays des chrétiens-conservateurs : ça commence comme du Pierre Perret, et ça se termine comme un film d'horreur, style "Children of the Corn" ou "Ces garçons venus du Brésil". La première partie du film nous montre l'Amérique profonde, à peine plus évoluée que le midwest de "Truman Capote", avec ses routes, ses Wal Mart, ses radios aux sigles interminables et ses églises du Christ Triomphant.


D'emblée, la prédicatrice Becky Fisher justifie l'endoctrinement des enfants, en expliquant avec un soupçon d'admiration dans la voix que "nos ennemis, les musulmans, entraînent leurs enfants à jeuner le mois du ramadan à partir de l'âge de cinq ans". Tory, une blondinette portant un t-shirt "My dad is in the army", exécute une chorégraphie britneyspearienne sur un air de heavy metal ; on se dit, l'espace d'un instant, que voici enfin une gamine qui se comporte comme toutes les gamines de son âge. Las ! Elle nous explique que ce qu'elle écoute, c'est du christian heavy metal (sic), et que là, elle ne danse pas "pour le plaisir de la chair"...


Ces enfants sont aussi effrayants que des Hitler Jugend ou des Komsomol, scandant "Righteous judges! Righteous judges!" quand Lou Engle, "prophète" d'une chaîne apostolique vient leur demander de soutenir le combat de Georges Bush pour nommer le juge ultra réactionnaire Samuel Alito à la Cour Suprême, et qu'il leur offre des poupées de foetus de six semaines. On cherche désespérément un trace d'enfance normale chez ces gosses, mais en vain ; quand Rachel joue au bowling, on la sent aux aguets, jusqu'à ce qu'elle aille offrir une brochure évangélique à une jeune fille. Quand un soir d'orage où les plombs ont sauté (ce qui montre l'inefficacité des prières de Becky Fisher qui avait chassé Satan des bancs, de l'électricité, de PowerPoint...) les enfants commencent à se raconter des histoires qui font peur, un mono avec la tête de Ned Flanders vient les culpabiliser en leur rappelant que les fantômes, ce n'est pas très chrétien...


Leurs familles ont dressé une muraille autour d'eux pour les empêcher de se mélanger aux enfants "normaux" ; comme plus d'un million d'enfants évangéliques, ils sont scolarisés à domicile, et le programme qui leur est imposé nie la théorie de l'évolution et le réchauffement climatique. Quand on les voit jouer à un jeu vidéo, il s'agit de Creation Adventure, un jeu antidarwinien. Et quand on parle d'un film, il s'agit d'un reportage sur des marines chrétiens en Irak, intitulé "Dieu les a emmenés à bon port".


La rhétorique employée fait en permanence appel à des métaphores guerrières : Army of God, reconquête de l'Amérique, les ennemis en Palestine... Quand elle revoit les images tournées au camp, Becky Fisher jubile en se disant que les libéraux vont se demander comment vont être ces enfants quand ils seront plus grands. Bonne question... A moins de se contenter du conseil que le télé-évangéliste Ted Haggard (qui a plongé depuis dans un scandale à base de prostitution masculine et de méthamphétamines) donne à Levi qui veut devenir prédicateur : "Sers toi de ton joli minois jusqu'à trente ans, après tu pourras avoir un propos".


Les réalisatrices se contentent d'enregistrer tout ça, d'autant plus qu'enfants et adultes donnent l'impression de n'avoir rien à cacher. Dommage qu'elles n'aient pas maintenu ce parti pris de simple témoignage, et qu'elles aient rajouté les commentaires de Mike Papantonio, animateur d'une radio chrétienne tolérante et partisane de la séparation de l'Eglise et de l'Etat. Ce contre-point était peut-être utile pour le public des Etats-Unis, qui comptent 224 millions de chrétiens sur 300 millions d'habitants. Pour nous, ou en tout cas pour moi, les images parlent d'elles-mêmes, et ce qu'elles nous racontent fait vraiment froid dans le dos.

Inquiétant et spectaculaire. Un documentaire passionnant qui se suit comme un thriller tendant vers l'horreur quand on voit les illuminés en puissance qui sont créés dans ces camps de vacances évangélistes. On évite juste d'oublier qu'il s'agit là d'un phénomène très marginal aussi inquiétant soit-il.

J'ai vu le film, et même d'autres sur le camp. Le camp n'est plus organisé, le site à été vandalisé et Becky Fisher a reçu plusieurs lettres de menace. Source: http://en.wikipedia.org/wiki/Jesus_Camp. Il manque dans ce film quelques précisions importantes, pourquoi il prie pour George Bush?. Source: http://www.info-bible.org/lsg/45.Romains.html#13

Est-ce qu'il prie seulement pour George Bush? Non. Preuve:
http://www.youtube.com/watch?v=ZRLbz8Bbmuo&context=C4032545ADvjVQa1PpcFMbXWxN3KVXxSnjwHdGqhhsFhvUe0-3mX0=

Un bon documentaire, bien ficelé et qui parle d’un sujet très intéressant. Pas mal du tout.

Film documentaire nécessaire et édifiant sur la pratique de la chrétienté aux Etats-Unis. God bless USA. Oeuvre inquiétante qui m' à mis mal à l'aise parfois, et ce, vis-à-vis des enfants. Ce film nous permet d'avoir une vision différente de ce pays qui nous inonde, nous européens, de supports (clips, films, bouquins) peu catholiques mais qui a une population plus que pratiquante, et ce, à l'extrême. A voir.

Très intéressant mais sa ligne directrice unilatérale lasse à force, on aurait aimé voir l'autre côté de la force, ceux qui luttent contre l'obscurantisme mais bon, c'est un choix de la réalisation...

"Jesus Camp" est un documentaire un peu lourdingue et très appuyé sur les chrétiens fondamentalistes aux Etats-Unis. Pas grand chose de nouveau concernant leurs théories et leurs prises de positions politiques, et surtout sociétales. En revanche, le plus édifiant concerne l'endoctrinement, pour ne pas dire l'empoisonnement intellectuel des jeunes enfants, sortes de futurs soldats de Dieu, utilisés comme moyen de propagande à travers la nation. Ca fait froid dans le dos.

Quand je vous disait que religion et secte font 1 mais seulement sous 2 nom différent ..

Bon docu nous révèlant une pratique terrifiante de la communauté protestante évangélique aux Etats-Unis dont je regrette seulement que nos réalisatrices ne se soient intéressées qu'à un petit échantillon et n'aient pas apporté davantage d'opposition que cet animateur radio à l'argumentaire insuffisant. Si elles avaient procédé à quelques démonstrations sur les conséquences d'un tel endoctrinement et d'un tel fanatisme appuyées d'exemples comme le fait si bien Michael Moore, je n'aurais pas dit que ce docu me paraît surtout destiné à faire peur, ce qui me paraît bien inutile...

Un plongée dans les eaux troubles de l'Amérique évangélique. "Jesus camp" est un documentaire saisissant qui fait froid ans le dos. D'autant plus pour nous, citoyens d'un Etat officiellement laïc. L'embrigadement auquel se livrent certains pasteurs fait peur, et le concept de "choc des cultures" de Huntington prend alors tout son sens. Seulement, si le sujet du documentaire est passionnant, le traitement laisse un peu à désirer. Voix off absente, à la façon strip tease, partialité du propos, aucune carte, absence de comparaison avec les religions monothéistes, aucune mise en perspective historique... les défauts sont trop nombreux.