Avis : Après lui - Page 2

"Après Lui" est le deuxième film traitant de la disparition d'un jeune et du traumatisme causé dans la famille après "Les Chansons D'amour", tout deux sélectionnés à Cannes et tout deux écrits par Christophe Honoré. Cependant, il semble aussi que dans les deux films, le traitement soit encore une fois lourd et plombant.
Après quelques minutes du film, on attend une seule chose la fin de la séance car le sujet est vraiment mal traité. On peut comprendre l'attachement de la mère au meilleur ami du disparu mais une obsession comme celle-ci est tout simplement inconcevable. Cette relation est parfois même malsaine et dérangeante. Ainsi, le scénario se perd dans cette relation sans savoir où il va mener le spectateur. Il le laisse d'ailleurs en chemin puisque cette relation se perd dans des complications inutiles (justice, délires).
En revanche, la réalisation est assez étrange. Alors qu'elle sublime ses acteurs au début du film, elle change complètement au milieu du film et s'égare comme son scénario. Certaines scènes sont incompréhensibles et n'ont rien à faire dans ce film (Deneuve suivant des jeunes...).
Le film a au moins le mérite de montrer encore une fois l'énorme talent de Madame Catherine Deneuve. Elle est magnifique tout au long du film. Elle bouleverse, étonne. Elle est une vraie actrice comme on en voit de moins en moins souvent. Les seconds rôles sont aussi vraiment épatants (Guy Marchand émouvant, Elodie Bouchez surprenante). Cependant, le film ne leur permet pas un développement important de leurs personnages, au plus grand regret des spectateurs. Enfin, Thomas Dumerchez n'est pas vraiment convaincant.
Ainsi, Gaël Morel avec "Après Lui" manque complètement son sujet en se perdant dans des méandres inutiles de cette relation. Cependant, il réussit une chose, sublimer Catherine Deneuve!

Catherine Deneuve offre une prestation inattendue et hors du commun, prouvant -si besoin était- qu'elle reste une des plus grandes actrices françaises depuis quarante ans. Thomas Dumerchez, Elodie Bouchez, Guy Marchand et Elli Medeiros complètent un casting élégant. Le scénario est bien écrit (avec Christophe Honoré) et magistralement mis en image. Un rôle difficile, un film fort et risqué.

Force est de constater que Madame Deneuve est une grande actrice. Sa très longue filmographie n'a pas toujours permis de le remarquer mais depuis quelques années ses choix de films (à part le Concile de Pierre) semblent confirmer ce constat (Les temps qui changent, Palais royal !, Le héros de la famille). Elle est ici bouleversante et touchante en mère qui vient de perdre son fils. Elle est d'une justesse incroyable. Ravagée par le chagrin, Camille ne veut pas accepter cette perte et fait un transfert vers celui qui a provoqué ce drame. Une lente descente aux enfers commence alors. En permanence à fleur de peau, avec une simplicité désarmante, elle nous offre de magnifiques moments : le coup de téléphone annonçant l'accident, le choix des vêtements pour l'enterrement, le plan final...
Porté par la qualité de son actrice, Gaël Morel réalise donc un film poignant, traversé d'émotion(s) et de moments de grâce. Certes le propos est sombre et triste et si on a du mal à trouver un certain optimiste tout au long du déroulement de l'histoire, un sentiment de survie et d'envie de continuer à vivre s'impose. Christophe Honoré, co-scénariste, confirme, après Les chansons d'amour sorti la même semaine, son goût et son talent pour écrire sur le deuil et sur la mort. La mise en scène est fluide et sans heurt, la douleur et l'absence sont décrites pour chacun des personnages (surtout celui de Camille bien sur) avec tact, sans concession mais avec délicatesse. Thomas Dumerchez est une vraie révélation, il incarne avec force, détermination et sensibilité le meilleur ami du défunt sur qui l'attention de sa mère se porte. Un jeune acteur à suivre. Comme à son habitude Guy Marchand est parfait, après Dans Paris l'an passé, il confirme son retour dans des rôles tout en nuance, dans lesquels on espère le voir plus souvent maintenant. Elodie Bouchez, Elli Medeiros et Luis Rego complète la distribution dans de petits rôles mais parfaitement tenus. Un beau film grave et triste, à voir.

Ce qui choque profondément dans « Après lui », c’est le manque de retenue au niveau de l’émotion. Gaël Morel accumule des scènes toutes aussi déchirantes les unes que les autres au point de tuer totalement, par force répétitive, tout sentiment. On sent qu’il est fier de filmer Catherine Deneuve, et que tout les scénario est axé sur sa présence. A l’image d’un Téchiné il a voulu lui servir lui aussi un rôle en or. Certes elle excelle, et nous touche plus par ses silences que par ses larmes, mais cela apparaît trop souvent comme commandé. On ne voit qu’elle et son énorme prestation fait de l’ombre à tous les autres acteurs. Seul Guy Marchand s’en sort honorablement.
Gaël Morel semble totalement dépassé, et donne à son film un côté amateur. Les scènes se suivent, les dialogues s’enchaînent pesamment dans un ensemble copié collé de part et d’autre. L’ennui gagne au fur et à mesure de l’intrigue. Pas étonnant que Christophe Honoré fut perturbé de voir le film qu’il avait co-écrit et qui a été retravaillé par la suite, sans lui. On n’y trouve ni la dureté de leur précédente collaboration, « Le clan », ni même l’originalité.
Un film désarticulé et un rendez-vous manqué entre Morel et Deneuve, mais aussi entre Morel et ses fans. Dommage !

Un film touchant, très émouvant, d'une sincérité à fleur de peau. Les acteurs, Catherine Deneuve en particulier, sont tous extraordinaires, avec une mention spéciale au jeune homme qui interprète Franck. Bref, un film à voir.

Encore du film ou il ne se passe rien et vu que la réalisation, les dialogues et les acteurs ne brillent pas spécialement (c'est du niveau série tv française) inutile de s'attarder là-dessus.

Filmer Deneuve, depuis longtemps au sommet de son art, pendant une heure et demi c'est déjà faire du cinéma... Ça n'est pas, par contre, forcément faire un film...
Gaël Morel nous offre, comme d'habitude, un cinéma sans grande audace, sans grand talent et nourri de bien peu d'idées malgré un beau scénario de Christophe Honoré qui se montrera bien plus inspiré à traiter un sujet similaire dans "les Chansons d'Amour"
A nouveau ici quelques fantasmes récurrents sur les "corps-caillera" de quelques adolescents à la musculature fine, au corps tatoué et à la gueule d'anges virils... Mais Morel n'est ni Pasolini, ni Genet... pour sûr et ferait mieux de se recycler dans le porno gay, tout le monde y gagnerait, à commencer par lui !
Quelques idées romantiques adolescentes suant le pathos et manquant furieusement de maturité...
Un manque absolu de recul qui plombe tous ces films dans un premier degré affligeant et glissant même souvent sans s'en apercevoir vers le comique involontaire... en effet, pour réussir des scènes comme celles du scooter offert dans la rue ou celle où Deneuve "racole" des ados à la sortie du lycée, il faut avoir au préalable insufflé au film un peu de fantaisie, accordé à son personnage le droit à la bêtise, au ridicule, le laisser un peu se salir... Mais le cinéma de Morel se veut sérieux, sentencieux, et il assène son sujet avec un tel sérieux imperturbable qu'il en devient très vite assez vide et franchement ennuyeux...
Il ne s'offre même pas l'audace d'aller explorer plus profondément un vrai sujet qui pourrait être celui du désir d'un inceste par procuration ou celui de la vraie folie d'un deuil pathologique.
Il laisse ses acteurs secondaires se débattre dans des rôles plus qu'ingrats. Quand à la pauvre Deneuve, levant les bras, tirée à quatre épingles, au concert des inénarables "Tatianas", merdique copie des Libertines : pitié pour elle !
Elle irradie cependant tout le film de sa présence et justifie à elle seule de ne pas quitter la s

et j'ai vraiment beaucoup aimé.
Morel traite avec beaucoup de talent et de retenue ce sujet ô combien délicat.
Sa réalisation évoque à la fois Xavier Beauvois et le Moretti de "la chambre du fils".
Catherine Deneuve est absolument prodigieuse. Je ne l'avais pas vu si bonne depuis "le vent de la nuit" de Philippe Garrel. Morel lui offre ici ce que Beauvois a justement offert à Baye dans "le petit lieutenant".
les autres acteurs, Guy Marchand, Elodie Bouchez, Luis Régo, Madame Brian de Palma :sol: , sont également parfait.
Ce qu'il y a de plus terrassant dans ce film, c'est que Morel ne cède jamais au larmoyant, alors qu'on est pourtant souvent au bord des larmes, et qu'il préfère travailler son personnage en rendant visible sa folie, ses tares, ses obsessions, ses perversions, bref sa vie qui part totalement en couilles à la suite du drame. En cela, il fait de Deneuve un personnage quasi fassbinderien.
j'aurais encore plein de choses à en dire mais il faut que je rassemble mes idées.

Morel sans doute hypnotisé par la présence de Mme Deneuve devant sa camera en oublie de diriger des seconds rôles qui se retrouvent livrés a eux même.Comment se reconstruire après la perte d'un enfant ,le sujet est a la fois très délicat et rempli d'un potentiel émotionnel certain ,le problème est qu'ici des dialogues aux situations en passant par les personnages ,tout sonne faux.Seul la première 1/2 heure possède par instants des bribes d'émotions vite noyés par une mise en scène esthétisante qui multiple inutilement travellings et autres plans séquences.Une fois les funérailles passé ,l'on suit sans passion les errements de cette mère incarné par une Deneuve disons pas au mieux de sa forme.En effet comment ne pas esquisser un sourire en la voyant jouer les djeuns avec son verre de bière a la main dans un concert de rock : elle semble aussi a l'aise qu'une sardine au milieu d'un banc de requins !!!

Mathieu, jeune homme plein de vitalité, se rend à une soirée avec son meilleur ami. Sur la route, leur voiture fait une violente embardée contre un arbre.
Camille, la mère de celui-ci apprend la terrible nouvelle, il vient de mourir. Elle s’effondre … .
Incapable de faire le deuil, elle se rapproche de Franck, qui est le meilleur ami de son fils et aussi le responsable du drame.
Elle l’invite à se joindre aux funérailles et commence à entretenir avec lui, une relation pour le moins ambigu.
Ses amis, sa famille, ne la comprennent pas, elle commence petit à petit à se rapprocher sérieusement de lui, faisant de lui, son fils de substitution, un confident, un ami. Côtoyant ses amis, elle le couvre de cadeaux, prend en mains ces études, le surveille, au point de l’espionner.
Gaël Morel signe avec Après Lui, un drame touchant et sincère, avec une formidable distribution où se croisent Thomas Dumerchez, Elodie Bouchez, Guy Marchand et la sensationnelle Catherine Deneuve.
Une histoire d’amour qui allie la passion et la folie, pour qu’au final, le mystère soit toujours aussi présent, nous laissant donc, sur notre faim … .

Un film touchant sur le deuil,et comment réagir face à la perte d'un ètre cher.Camille,mère protectrice,après avoir perdue son fils dans un accident,se rapproche de son meilleur ami,jusqu'à l'excès..."Après lui"repose entièrement sur le chagrin incommensurable de cette mère,aux réactions viscérales,incomprises par ses proches.Catherine Deneuve,plus que jamais,y est royale,et trouve un role à la démesure de son talent.Sans artifices,uniquement avec ses tripes.On sait pourquoi c'est la plus grande actrice française en la voyant ravagée,et poussée à la folie.La relation avec le jeune homme est forte,ambigue et inattendue.Gael Morel célèbre le combat pour la survie de cette femme.Très beau.

Parmi les films présentés cette année dans le cadre de la Quinzaine des Réalisateurs, le film français "Après lui" de Gaël Morel faisait partie des meilleurs, ce qui, vu le niveau assez faible de cette sélection, signifie qu'on est en face d'un "bon" film, pas d'un "très grand" film. Le scénario, écrit par le réalisateur et Christophe Honoré, est plutôt intéressant : une femme perd son fils dans un accident de voiture. N'arrivant pas à faire son deuil et au grand dam de sa famille, elle s'attache au meilleur ami de son fils, pourtant responsable de l'accident mortel. Catherine Deneuve trouve ici un rôle à sa mesure, bien aidée par Thomas Dumerchez, qui joue le rôle du copain. La première partie du film est probablement la meilleure, dans la mesure où la suite devient de temps en temps un petit peu répétitive. Un film qui mérite d'être vu.

Le psycho-drame qui vous plombera le moral pour toute la semaine. Autant vous prévenir tout de suite, ça chiale du début à la fin. Rien de passionnant non plus, on s'ennuierait presque. On aurait pu imaginer des découvertes post-mortem qui relanceraient l'intrigue, il n'en n'est rien. Catherine Deneuve est impeccable dans son rôle, je dirais même presque inquiétante. J'ai en revanche beaucoup plus de mal avec Guy Marchand. Mon problème est le suivant. Quand je le vois, j'ai immédiatement l'air de "Destinée" qui me vient en tête (chanson has-been j'en ai bien conscience rassurez-vous), du coup je n'arrive pas l'imaginer en père de famille effondré. Les vues de Lyon, de même que la musique, sont magnifiques. Toutefois, de grosses incohérences pourront être relevées par les Lyonnais ou du moins ceux qui connaissent un peu la capitale des Gaules. Deneuve crèche quasiment en face de l'opéra, et alors qu'elle récupère le scooter vers la place Bellecour elle fait un détour par la passerelle du palais de justice. De même, à la fin, quand elle aborde un lycéen à l'entrée de la passerelle du Collège, il lui propose d'aller aux Cordeliers alors que c'est à l'opposé. Je fais mon chieur, mais c'est le genre de petit détail qui fout tout en l'air.

Le cinéma français frappe fort avec ce drame d'une nullité monstrueuse, Gaël Morel on fait des tonnes niveau mélodrame ce qui devient vite très énervant!! On comprend difficilement cette attachement de la mère et on aime encore moins la tournure que sa va prendre.

Très intéressant et surtout très bien porté par Catherine Deneuve, qui reste froide et
intérieure et pourtant si intense. Toutefois, ce film manque de quelque chose, que je ne
saurais définir. La froideur de la douleur est peut-être trop froide justement, ce qui
empêcherait le spectateur de ressentir la même émotion que les principaux concernés.
Cependant, beaucoup de non dits, sur les différentes façon de survie de l'être humain
après un grand drame. C'est un film intéressant, qui reste à soigner, mais à voir quand
même.