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    Alexandra
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    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    89 abonnés 2 038 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 14 novembre 2020
    Alexandra est l'émissaire que Sokourov envoie de Stavropol pour « couvrir » la guerre en Tchétchénie. Difficile de ne pas mettre ce genre de terme journalistique face à la volonté du réalisateur de donner une vision claire et nette de la situation, qui serait documentaire si elle n'était pas orientée. Mais cette orientation, c'est de la passion.

    Descendue de la ville vers le Caucase, Alexandra est de ces gens que les militaires ne voient plus prendre la peine de voyager. Quant à l'ex-chanteuse d'opéra, Vichnevskaïa, à presque 80 ans, elle joue une grand-mère veuve depuis deux ans qui veut voir son petit-fils avec le mince espoir de le ramener à la maison, ou du moins à la raison. Elle traversera l'incompréhension des soldats en visitant le camp, et l'ironie voudra qu'elle soit mieux comprise des Tchétchènes - l'Ennemi - que de ses compatriotes.

    Questionnant ainsi l'identité russe et critiquant la guerre de manière aussi ouverte que souterraine, Sokourov crée le film d'anti-propagande ultime, une leçon d'humanisme malheureusement inaccessible aux soldats-mêmes qu'il dépeint. Non que ceux-ci soient dénués de valeurs, mais on ne leur donne pas l'occasion d'en changer, et ils perpétuent malgré eux une belliquosité qui fait l'affaire du régime.

    « La force ne réside pas dans les armes ni dans les bras », avertit Alexandra - et ses mots de se perdre dans l'air étouffant. La grande dame qu'elle fut dans la vraie vie est ici mise devant une violence silencieuse et invisible contre laquelle elle doit se battre comme si c'était devenu sa réalité, ce pour quoi elle sera honorée au moment de son départ du camp par une femme tchétchène et ce lapsus volontaire : « j'irai vous voir à Saint-Pétersbourg », la ville natale de l'actrice. Ses paroles auraient mérité de franchir les montagnes et la mer, mais elles nous auront au moins appris qu'il y aura toujours des choses dont on ne peut pas soupçonner qu'elles ne sont pas supposées se rencontrer.

    → https://septiemeartetdemi.com/
    Cronenberg
    Cronenberg

    211 abonnés 1 898 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 8 juin 2020
    C est dans ce décor jauni, glacial, terne et masculin que ce petit drame se déroule. En plein cœur de la Tchétchénie, une terre ultra islamisée, une guerre fait rage face à la Russie, et Alexandra une vieille femme, grand mère de combattant avec ses airs hautains et complexes se plaint et s énervé pendant deux heures. Franchement l intérêt du film est pauvre, il n y a rien à voir.
    Je le déconseille aux moins de 10 ans. 2/5
    Boby53
    Boby53

    11 abonnés 141 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 24 septembre 2016
    Superbe témoignage sur la salle guerre russe en Tchechenie. Un vibrant plaidoyer pour la réconciliation avec "L'autre". Magnifique.
    Ti Nou
    Ti Nou

    406 abonnés 3 359 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 14 mars 2016
    Une grand-mère vient rendre visite à son petit-fils dans un camp militaire. Passer ce postulat, il ne ne se passe absolument rien : mamie visite le camp, mamie papote... C'est le stéréotype du film d'auteur pénible qui pense pouvoir se passer de récit et d'enjeux.
    ANDRÉ T.
    ANDRÉ T.

    68 abonnés 482 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 décembre 2015
    Oui! il s'en falait de peu pour que je pense que c'était un chef-d'oeuvre. Un regard tellement particulier, humain, féminin,distancié, sur la folie des hommes et la guerre...
    mais quelque chose me gêne! Russes ou Tchetchènes sont "plutôt bons". Broyés par la guerre, il n'y a pas de "responsables" Les marques de tendresse répétées de la Babouchka et son petit-fils???
    Galina, épatante de vérité!
    Skipper Mike
    Skipper Mike

    69 abonnés 650 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 juin 2014
    "Alexandra" est un film doux et envoûtant, qui raconte la guerre à travers le regard d’une vieille femme venue retrouver son petit-fils militaire. On partage alors sa curiosité et son ironie douce-amère lorsqu’elle découvre le camp des soldats, univers qui semble en total décalage avec elle. Ses réflexions naïves sont alors assez drôles, de même que la façon dont les soldats la traitent, saisis qu’ils sont par l’incongruité de la situation. Plus tard, Alexandra s’invite dans un marché, monde qui lui correspond plus, mais on en revient là aussi à l’humanité. Les tensions entre les deux camps sont en effets sensibles mais il est facile de se rendre compte qu’ils ont beaucoup en commun et peu de raisons de s’en vouloir : la guerre apparaît alors comme un état de fait accepté par tous, une convention qu’il faut respecter, mais sans plus de conviction. L’idée est très intelligente, même si le ton du film est sans doute trop mineur pour marquer durablement les esprits.
    keating
    keating

    49 abonnés 582 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 23 janvier 2013
    Je trouve que nous avons là un très très intéressant exemple de ce que le cinéma peut encore offrir de neuf avec un genre sur-exploité comme le film de guerre. "Alexandra" se passe dans un camp de militaires russes installés en Tchétchénie, un camp singularisé par la présence d'un personnage unique, en décalage avec tous leurs codes : le personnage qui donne son nom au long-métrage : Alexandra.
    Sokourov suit le chemin déjà entamé par Sam Mendes dans Jarhead : un film de guerre sans la guerre, sans combat, sans coup de feu. Le cinéaste russe va encore plus loin en osant ce pari audacieux : faire d'une grand-mère le héros de son film de guerre!
    Alexandra crée le décalage dans ce camp, figure d'"innocence" (l'écriture est plus complexe, ceux qui ont vu le film comprendront) au milieu de cette noirceur militaire. A travers Alexandra, Sokourov révèle aussi la vanité de la guerre aujourd'hui, et les jeunes qui ne comprennent même pas pourquoi ils sont là. Une guerre qui n'existe pas, au nom de valeurs nationalistes russes qui n'ont plus de raison de vivre. Des personnages qui semblent marcher lentement vers une mort inévitable.
    Le réalisateur a très bien capté cette absence d'action, ce "vide" à l'intérieur du camp. Visuellement, cette démythification de la guerre est admirable. Contentons nous de l'une des séquences d'ouverture pour illustrer ce propos : scène dans le char d'assaut qui roule la nuit, sans bruit, avec des soldats qui ressemblent plus à des fantômes qu'à des soldats. Sans un mot, on comprend déjà la dé-sacralisation de la guerre et des militaires.
    Cela dit, pour moi, il tombe dans le piège de la monotonie : en voulant montrer l'ennui des personnages il finit par m'ennuyer quelque peu également. Le final est un peu décevant également je trouve...
    Cette réserve mis à part, Alexandra est à la fois le nom d'un film de guerre fascinant par son audace et sa précision ; et aussi le nom d'un personnage incroyablement profond, l'une des plus touchantes grand-mères cinématographiques !
    anonyme
    Un visiteur
    1,5
    Publiée le 4 mars 2012
    Sokourov réalise avec Aleksandra un film étrange, où la guerre tchétchène est l'arrière plan d'une réflexion sur la solitude, l'ennui et la vieillesse, mais étonnamment pas sur les souffrances engendrées par la guerre elle-même.

    La mise en scène prend un pari un peu expressionniste en adaptant la forme au fond. L'ennui c'est que quand le fond est l'ennui et la solitude, ça donne logiquement un film ennuyeux.

    D'autre part, le film passe totalement à côté de son idée en répondant d'emblée aux questions qu'il devrait entraîner le spectateur à se poser:
    Peut-on réfléchir à la vieillesse en sortant de la séance? Non, on en a peur.
    Peut-on se poser des questions sur la guerre? Non, elle n'est pas montrée, ni les aspirations du peuple tchétchène à part un maladroit "laissez-nous notre liberté" adressé à une grand-mère qui n'a rien à voir dans le conflit.

    Dommage, quelques belles idées étaient pourtant là ("c'est si facile") mais pour ne parler que de cet exemple, il est aussi beau qu'amené par une situation en-dessous de toute crédibilité.

    En bref, de belles promesses mais un résultat ennuyeux et étonnamment vide de sens.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 19 février 2012
    Le choc entre deux mondes. Austère mais beau, dur mais terriblement humain et touchant. Encore un film magistral de Sokurov !
    stillpop
    stillpop

    74 abonnés 1 444 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 3 février 2012
    L'histoire d'une grand-mère (babooshka) qui ne trouve rien de mieux que rendre visite à son petit fils dans son camp militaire en pleine Tchétchénie.
    On ne va pas voir ce genre de film pour se détendre, et pourtant, le rythme tranquille (mais pas lent) et l'originalité et parfois l'humour des situations, loin d'un « la vie est belle » de Benigni prend largement une dimension divertissante. Jusqu'à un certain point, quand la grand maman prend une Kalachnikov et fait semblant de tirer, on ne sait plus si l'on doit la trouver agréable ou la pire des enfoirées sur cette guerre aussi absurde que toutes les autres. Heureusement, quand elle dit une seconde après « c'est si facile », on a compris que ce film a choisi son camp, et va nous le montrer sans juger personne.
    En dehors d'une caméra presque « américaine » dans son traitement sépia et son usage des téléobjectifs, son sens du rythme malgré le manque total d'action, son amour des visages, même de 81 ans, ce film d'auteur le cache bien. Et c'est tant mieux.
    Il y a au moins deux magnifiques scènes, qui valent le déplacement pour tout un chacun, ensuite, c'est le jeu de la veuve de Rostropovitch qui nous laisse scotché au siège du début à la fin.
    On ne peut pas dire que c'est un film magnifique, il est trop simple pour être comparé à un Tarkovski, mais le courage de tourner en Tchétchénie, de montrer une réalité de la lassitude et la résignation de deux peuples prêts à craquer, sans fioritures, sans leçons partisanes, tout cela est de la dimension des grands réalisateurs. Surtout quand on n'a pas l'impression d'avoir vu un documentaire, alors que rien n'a été fait pour échapper à cette approche.
    Tant de cultures mondiales nous échappent en programmation parisienne par faute de place, de temps, et d'omniprésence hollywoodienne. Oui, j'oubliais, ce n'est même pas triste, juste sérieux.
    stebbins
    stebbins

    458 abonnés 1 747 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 9 décembre 2011
    Bol d'air esthétique, sensuel voire proprement olfactif, sommet photographique, héritage grammatical intelligemment utilisé... mais aussi déception peu surprenante liée à la complaisance autocitationelle de son auteur doublée d'une vision catégorique - parfois même simpliste - de l'âme humaine. On attendait mieux de la part de Sokourov, peut-être davantage de complexité existentielle, moins d'afféteries stylistiques ou alors plus de radicalité dans le traitement de son sujet - passionnant, au passage. Si Alexandra est encore une fois une fête pour la rétine ( Alexandre Bourov, le chef opérateur, signe là un véritable écrin ) il se regarde avec une sorte de lassitude admirative, comme si sa superbe vampirisait un récit déjà rudimentaire de prime abord. Sokourov choisit clairement son camp, posant son regard bienveillant au coeur d'une armée de réserve, laissant le soin au hors-champ de s'occuper du front et des tranchées : faux-film de guerre, vrai drame anti-spectaculaire, Alexandra parle avant tout d'une relation entre une grand-mère et son petit-fils. L'univers du régiment n'est pourtant pas un prétexte à cette relation, Sokourov prenant le soin de développer le quotidien des militaires au travers des divers ustensiles, armes, bâtisses et autres objets utilitaires. Le cinéaste, plus de dix ans auparavant, avait dépeint ce même quotidien de manière beaucoup plus intense et hypnotique dans Voix Spirituelles, l'un de ses plus grands chefs d'oeuvre. Alexandra, beau mais trop tiède, un brin déséquilibré se regarde d'un oeil content mais paradoxalement perplexe, le spectateur se demandant comment l'auteur de Mère et Fils en est arrivé à un tel niveau de banalité philosophique, somme toute assez décevant. Dommage.
    bidulle3
    bidulle3

    51 abonnés 335 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 novembre 2011
    Alexandra Nikolaevna rend visite a son petit fils Denis. Ce dernier est officier et fait partie des meilleur soldat de son unité. Mais la vieille dame qui venais cherché amour et entourage va se retrouvé dans un monde d'homme, sans chaleur humaine ni confort.
    Alexandr Sokurov réalise "Alexandra" en décors naturel sur le sol Tchétchène, tout les éléments du site militaire sont réel, ce qui est une vrai prouesse dans certaines scène pour Galina Vishhnevskaya qui à plus de 80 ans doit entre autres monté et descendre d'un blindé. Sa performance est d'ailleurs a signalé car elle est touchante, très vrai dans ces expression et ces errances.
    Le cinéaste russe à voulu montré, à travers son pays, le poids de la solitude, la recherche de compagnie, de famille, d'amis et d'amour. Et pour rendre ce sentiment encore plus réel, Alexandr Sokurov rend l'image plus triste avec des teintes particulière, terne, pour apporté ce supplément de monotonie. Alors oui c'est un peu dommage, mais ce qui est intéressant c'est la recherche de Sokurov, son envie de donné la même émotion qu'au personnage du film ... La lenteur est fidèle au oeuvre russe, la photographie également, on sent que le cinéaste maîtrise son sujet qui contemplatif, lent, un peu long même mais qui frappe le spectateur après.
    Alexandra n'est pas un film de guerre, le camps sert juste de trame, le vrai sujet du film en est bien plus dramatique, bien plus profond, un film qui tôt ou tard nous parleras.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 4 octobre 2011
    J'ai trouvé ce film excellent!! cette grand mére dans cet univers d'homme, l'eau qui calme le feu!!
    ygor parizel
    ygor parizel

    200 abonnés 2 503 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 août 2012
    Film qui visuellement est irréprochable, lenteur des mouvements de caméra, qualité de la photographie (surtout dans les scènes nocturnes). Mais l'histoire est d'un ennui et manque d'intérêt , les seules moments qui ont un vrai sens sont ceux ou l'on voit le quotidien des tchechènes et leur misère mais finalement cela dure 10 minutes.
    Uncertainregard
    Uncertainregard

    94 abonnés 1 285 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 18 août 2011
    Une mamie dans un camp militaire...Suffisait d'y penser! Elève de Tarkovsky, Alexandre Sokourov n'en a pas le génie mais se défend avec cette petite incursion saugrenue qu'il a très bien mise en scène avec d'excellents acteurs et quelques passages d'émotions et de réflexion très bien écrits...
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