Derniers Avis sur La Vérité ou presque

Karin Viard, présentatrice surmenée d'une télé locale, et son placide mari Sam Karmann; François Cluzet, l'ex toujours volage et son épouse, et André Dussolier en prof de lettres, sont les cinq personnnages principaux de cette comédie parfois amère mais toujours amusante qui est un traité du mensonge, ou plus précisément des vérités qui ne sont pas dites.
Le réalisation de Sam Karmann, ses caractères bien dessinés, grâce notamment à des dialogues incisifs, offrent de plaisants moments de comédie lorsqu'il s'avère plus plus précisément que chacun des protagonistes se livre ou s'est livré à spoiler: de petits adultères entre amis.

On verra cependant, dans la dernière partie du film, que la vie conjugale n'est pas le seul théatre visité par le cinéaste et celui-ci embraye sur une partie contingente plus sérieuse, c'est-à-dire moins boulevardière, où il est d'ailleurs davantage question spoiler: d'un lourd secret
plutôt que de la vérité ou presque. Le film, relativement à son thème ou au scénario, n'est pas une oeuvre majeure mais, porté par ses comédiens et en particulier par le duo central Viard-Dussolier, fait une comédie tonique et enjouée.

Avec sa musique jazzy qui traverse le film qui donne le ton à des dialogues vifs, pleins de rebondissements à des conversations qui n'auraient pas dû être entendues mais qui signifient beaucoup et au fond à des drames de couples qui s'aiment pourtant. Comme le dit Vincent de toute évidence le personnage que le réalisateur apprécie le plus vers la fin toutes les histoires importantes sont des histoires d'amour. Mais cela ne veut pas dire qu'elles sont toutes faciles à vivre. Karin Viard est constamment sur le fil pendant le voyage mais semble apprendre quelque chose de l'expérience. Elle est très expressive et une actrice moins douée ne serait pas convaincante dans son humeur hystérique. Elle est belle mais le film s'appuie sur cette image un peu trop à mon goût. Le Marc de François Cluzet est un grand contrepoids à tous ces faibles humanistes. Il est méchant, égocentrique et incapable d'empathie. Rose-Marie et Caroline sont bien mais j'aurais aimé un peu plus de développement de caractère pour les deux. Dans l'ensemble j'ai adoré ce film je me suis senti vraiment bien à la fin et je le regarderais certainement à nouveau pour retrouver les dialogues subtils et le pur plaisir de voir deux personnages adorables. La scène de tendresse au coin du feu alors qu'ils sont bloqués au milieu de nulle part a un raffinement rarement vu de nos jours et les scènes de sexe sont utilisées quand il n'y a rien d'autre à dire ou a faire...

Pour un film qui ne fait qu'une heure trente cinq, qu'est-ce qu'il est long ! A noter, cependant les trois points forts du film que sont ses dialogues brillants, plein d'humour, son casting impeccable et sa musique envoûtante. J'ai quand même préféré, et de loin, les deux précédents films du réalisateur Sam Karmann (« Kennedy et moi » (1999) et « A la Petite Semaine » (2003)) qui étaient beaucoup plus aboutis et basé sur un scénario plus riche.

Ca partait bien, les petites histoires de chacun des personnages qui s'entrecroisent avec un petit humour pince sans rire et le tout très bien joué. Puis soudain l'histoire se concentre seulement sur André Dussolier et Karin Viard, le scénario devient moins amusant et beaucoup moins intéressant on perd finalement le fil du film.

... Avec tous les films qui ont été tournés, tous les romans qui ont été écrits, j'arrive encore à être intéressé et surpris. Bravo à Sam Karmann.

Le risque est grand de ne pas comprendre la beauté de ce film d'atmosphère si l'on ne prend pas le parti, dès le début, de se laisser simplement bercer par la langueur de son rythme. Il est vrai que ce n'est qu'à partir de sa seconde moitié - la pluie et la musique de jazz aidant - qu'il nous laisse découvrir pleinement sa véritable dimension, quelque part entre le rêve et la réalité, entre la vérité et le "presque". Ce film est une musique qui ne demande qu'à être savourée. Rien ne s'y oppose, ni les dialogues légers, ni le ton en sourdine de l'interprétation, ni la réalisation et le montage tout en finesse... Un pur plaisir pour les yeux, les oreilles... et le coeur !

En le voyant une deuxième fois, tout m'a paru plus vrai ou presque...
Quelque chose comme l'insoutenable légèreté de l'être, la vie tel qu'elle est. Les "avis spectateurs" l'ont un peu abîmé comme s'ils ne voulaient pas être complices de cet ambiguité.

Pas franchement palpitant sans être pour autant ennuyeux, cette « Vérité ou presque » a au moins le mérite de passer à la vitesse supérieure dans sa seconde partie, contenant mine de rien quelques jolis moments et des personnages laissant apparaître une sensibilité bien plus évidente qu'elle ne pouvait l'être au départ, peu aidée il est vrai par un rythme défaillant et des dialogues souvent fadasses. Ce qui est en revanche constant, c'est l'excellente interprétation des acteurs, que ce soit le toujours brillant André Dussollier ou une Karin Viard au charme plus que jamais intact. On aurait même eu envie de rajouter François Cluzet à la liste si ce dernier n'était pas desservi par un rôle souvent agaçant et bien peu abouti... On en sort mi-figue mi-raison, certes conscient que toutes les jolies idées composant le film auraient sans doute pu donner quelque chose de bien plus saillant, mais avec tout de même la satisfaction d'avoir vu une oeuvre en définitive plutôt élégante et évitant pour une fois l'écueil de commencer sur les chapeaux de roue avant de terminer de la manière la plus bancale qui soit : on s'en contentera.

Même si le film est bien joué, même si les acteurs sont savoureux, même si Karin Viard est superbe, c'est malsain et ca piétine le couple.
Tout le monde trompe tout le monde et tout le monde trouve ca normal.
Désespérant.

À part Dussollier (qui est excellent) et Cluzet, c'est assez mal joué, surtout le rôle principal. Les personnages ne sont absolument pas attachants. L'histoire manque d'intérêt et mélange deux intrigues pas du tout liées, et les transitions entre ces intrigues sont mal faites. En plus, certaines choses sont agaçantes, comme le fait de faire passer l'adultère comme quelque chose de normal, voir obligé, ou qu'on fasse passer Lyon pour une ville laide et triste, ce qui est loin d'être le cas. Enfin bref, ce film est une vrai perte de temps.

Voila ce que la France peut faire de pire. Des personnages bourgeois qui ont du mal a nous intéresser, interprété par des acteurs qui ne sauvent rien et sous employé. Un scénario qui décollera jamais avec des dialogues hautains le petit point positif c'est de découvrir cette artiste de jazz.

On ne passe pas un mauvais moment devant ce film, mais il n'est pas transcendant non plus. Il manque cruellement de rythme, et le jeu presque outrancier de Karin Viard ne le dynamise pas pour autant. Le scénario est un peu plat, le sujet pas vraiment fouillé. On reste en surface des choses, on les survole. On sourit parfois, mais on ne rit pas vraiment. On se pose des questions, mais les réponses arrivent trop vite. Du coup, on n'est pas vraiment tenu en haleine. Mais ne dramatisons pas, dans l'ensemble ce n'est pas un navet, l'atmosphère est agréable et les prestations de Sam Karmann et d'André Dussolier sont, comme toujours, un plaisir à voir.

La vérité ou Presque est un film médiocre de Sam Karmann. La mise en scène est correcte et les acteurs comme Karin Viard, André Dussollier et François Cluzet sont convaincants dans leurs rôles. Mais le scénario ne m’a pas paru très travaillé et ej n’ai pas accroché à l’histoire. Je ne mettrais donc que deux étoiles.

Il y a de l'idée dans ce savoureux chassé-croisé amoureux. On est souvent perdu dans le scénario un peu trop foisonnant, mais l'interprétation est excellente (Karin Viard et François Cluzet en tête) et on sent que Sam Karmann a vraiment pris plaisir à filmer son histoire. Une jolie chronique sentimentale.

Pas extraordinaire...Certes un bon casting et quelques passages amusant mais le scénario est un peu brouillon et la réalisation assez plate. Sam Karmann m'avait plus impressionné dans "Kennedy et moi".