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ermite71
10 abonnés
411 critiques
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3,0
Publiée le 7 mai 2012
Un film âpre sur la famille, les choix de vie et la violence dans les quartiers déshérités.J'ai pourtant trouvé ceci un peu court pour avoir un impact plus profond sur le spectateur.Pas mal
Fascinant et sublime portrait familial d'un tueur à gages solitaire revenu parmi les siens où les conséquences de la solitude, la rédemption, la vengeance et la famille finiront par lui être fatal... James Gray, quel grand artiste!
Bon film! Parfait en VO, Tim Roth est vraiment bien tout comme son petit frère! Mais j'ai été un peu perturbe par les personnages, pas tjs très clair mais très bon film qd même 4*
Quand on sait que James Gray n'avait que 24 ans lorsqu'il a réalisé ce film, on ne peut qu'être admiratif. Pour un premier film, c'est remarquable. La mise en scène est particulièrement soignée, le scénario est simple, mais ce sont surtout les relations entre les personnages qui rend ce film si intéressant. Je pense notamment au duo Furlong/Roth qui fonctionne à merveille. Tim Roth prouve ici qu'il mérite beaucoup mieux que d'être l'acteur principal d'une vulgaire série policière américaine. Quant à Edward Furlong, on ne peut que regretter le fait que plus aucun réalisateur sérieux ne souhaite travailler avec lui... Little Odessa mérite bel et bien son statut de petit film culte.
James Gray braque sa caméra sur Little Odessa, une petite ville touchée par le chômage, la désolation et une violence aussi froide et taciturne que ses rues. Ce qui captive particulièrement c'est cette platitude apparente qui ne fait que subsister pour permettre à un malaise d'une noirceur indicible de mieux filtrer. A travers sa lumière lugubrement travaillée et sa musique à la religiosité lourde et anxieuse, le film se veut d'une grande force intimiste. Explorant l'âme d'une famille vulnérable, s’asphyxiant sur elle-même, le metteur en scène fait preuve d'une sensibilité douloureuse et remarquable. Tim Roth détient une présence réellement captivante où il alterne déferlements de violence et grands moments d'attention fraternelle face à un Edward Furlong toujours aussi touchant que troublant. L'extrême vision de Little Odessa serait celle d'un monde au bord du chaos où de telles ravages familiaux, sociaux et urbains ne peuvent servir de bénéfices à personne, même à l'agneau à la plus immaculée des neiges. Poignant et saisissant.
Un excellent premier film pour James Gray ! Le scénario n'est pas hallucinant mais bien mené et il tient la route. La musique est très belle et évoque la Russie car nous sommes dans le milieu du grand banditisme russe et de confession juive aux Etats-Unis. Elle n'est pas joyeuse, mais plutôt triste et évoque une certaine nostalgie. Cette nostalgie peut-être assimilée au fait que ces personnes sont loin de leur terre natale, où ils ont réussi mais ont été chassés, mais aussi au fait que le personnage de Tim Roth revient dans le quartier de son enfance. On ne sait pas grand chose de Tim Roth, si ce n'est qu'il est parti fâché du foyer, visiblement à cause de son père, et n'a plus renoué contact avec sa famille. L'atmosphère est froide, sinistre et manque de vie. Tim Roth incarne un tueur à gages. Son père le juge responsable de leurs malheurs car il détruit tout ce qu'il y a autour de lui. La fin le confirme. Cependant, Tim Roth n'est pas un tueur à gages dénué de sentimentalisme. Il en éprouve pour son petit frère, pour sa mère malade et pour celle qui devient sa petite amie au cours du film. C'est donc un film très intelligent et très bien tourné.
Les coups d'essai peuvent avoir quelque chose de flamboyant. "Little Odessa" est de ceux-là. A travers le destin de Joshua, James Gray filme une déchirure intérieure. Même déchirure, même dilemme ou presque, chez les personnages torturés de Kieslowski. Est-ce les chœurs russes, les couleurs volontairement ternes, ou parce que "Little Odessa" n'a pas encore l'aspect léché des films à venir, qu'il m'évoque tant les "Décalogue" II et V ? Peut-être. Ou parce que la beauté n'y est pas encore satinée. Et cela me plaît.
Il y a des choses parfaitement réussies et maîtrisées dans ce premier film. Il faut surtout s'attacher aux personnages et à leurs relations entre eux plutôt qu'à l'intrigue et au scénario qui comportent nombre de faiblesses. Ce tueur qui se manifeste en pleine rue au vu et au su de tous n'est pas crédible, la police aurait tôt fait de l'intercepter ; d'ailleurs où est t-elle cette police ? A aucun moment elle n' apparaît dans le film. Ensuite on voit le tueur arpenter un quartier où il est menacé et où des gens dangereux l'attendent de pied ferme, or jamais il n'a vraiment l'air de se cacher alors que tout le monde à l'air de savoir qu'il est là etc.. Tout ça est un peu gros. D'autre part on aurait bien voulu avoir quelques explications sur ses débuts de délinquant et connaître le pourquoi du comment il en était arrivé là. A noter le climat parfaitement rendu et le formidable jeu de tous les acteurs. Retrouver M Schell, qu'on a pu voir autrefois dans des films plus conventionnels, est plutôt jouissif, il est parfait. Donc dans l'ensemble un bon film et très prometteur.
un film trés bien trés noir et tres prenant et triste egalemment avec des acteurs trés pris dans leur role et une histoire sombre. un film qui confirme le talent de james gray.
Ah ce film, quelle claque ! Inoubliable ! Une des plus belles œuvres cinématographiques américaines des années 90 avec "Carlito's Way" de Brian de Palma (1993). Vu à sa sortie en France en Janvier 95, puis revu il y a quelques années. Gray avait 24 ans lorsqu'il a réalisé ce film, et tout est grandiose : la réalisation, le scénario, la performance presque hallucinée de Tim Roth, juste après son rôle d'anthologie dans "Pulp Fiction" de Tarantino. Et dernier grand rôle notoire d'Edward Furlong, malheureusement ! On sent l'influence de Scorsese, mais au lieu des personnages d'origine italienne, on est confronté à la communauté russe de Brighton Beach. Un chef d’œuvre intemporel !
Jamais le terme "classique" n'aura été si séduisant à propos d'une oeuvre moderne. Dès son premier film, Gray s'impose comme un auteur, et pas des moindres, signant un magnifique film noir aux accents autobiographiques, abordant des thèmes qui seront prépondérant dans ses films suivant. A la manière d'un Scorsese ou d'un Coppola, filmant sa rue, son quartier, ses voisins, Gray explose et emporte avec lui Tim Roth plus charismatique que jamais. L'un des meilleurs films noirs de ces trente dernières années.
Premier essai transformé pour James Gray. On trouve déjà dans ce Little Odessa tous les thèmes, les lieux et l'atmosphère qui vont caractériser le cinéma de son auteur. Le rythme aurait juste gagné à être moins lent et le film un poil plus vivant.
On ne peut pas vraiment dire que ce soit dynamique pour une histoire sur un tueur à gage, mais c'est la chose intéressante, car le sujet traité est la relation que notre protagoniste à avec sa famille, est à la fois protectrice et dominante. Et au fur et à mesure de l'histoire, on sent la déchirure et le peu de dialogues renforcent ce froid entre eux. Et puis, Tim Roth est impeccable dans ce rôle complètement froid.
Un polar âpre, violent, excellement bien joué, qui n'est pas chargé d'effets de style inutiles. Un film brut, pour resumer. Brut mais beau. On pourra noter avec amusement qu'Edward Furlong tient quasiment le même rôle que dans American History X.