Mon compte
    Je suis curieuse (version jaune)
    Note moyenne
    2,8
    8 notes En savoir plus sur les notes spectateurs d'AlloCiné
    Votre avis sur Je suis curieuse (version jaune) ?

    4 critiques spectateurs

    5
    0 critique
    4
    0 critique
    3
    2 critiques
    2
    2 critiques
    1
    0 critique
    0
    0 critique
    Trier par :
    Les plus utiles Les plus récentes Membres avec le plus de critiques Membres avec le plus d'abonnés
    gimliamideselfes
    gimliamideselfes

    2 803 abonnés 3 956 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 18 avril 2013
    Je dois dire que j'attendais beaucoup de ce film, qui a soi-disant révolutionné le sexe à l'écran. C'était le premier film d'auteur à montrer du sexe, etc.

    Bon je le dis tout de suite, je suis complètement déçu. En fait l'impression de voir un film de gauchiste mal digéré. Qu'on s'entende bien, j'adore le cinéma de Godard, Marker et Pasolini qui sont bien engagés à gauche. Et c'est des valeurs que j'aime.

    Sauf que là non. C'est pas possible. Je trouve ça peu intelligent dans la manière où c'est amené. Pasolini a lui aussi fait du micro trottoir (et sur le sexe en plus), mais il avait de la répartie, il posait des vrais questions, faisait naître les contradictions dans ce que disaient les gens. C'était vivant. Là le film commence avec une dizaine de minutes où cette fille va faire un micro trottoir, gonflant. Le problème c'est que ça ne dit rien, ni sur les gens, ni sur la Suède, ni sur l'époque. Les questions sont mal choisie, elles n'ont aucun impact. On pourrait résumé ça à : des gens pensent qu'il y a une société de classe en Suède, d'autres pensent que non. Ok, génial. Merci Captain Obvious.

    Heureusement le film ne se résume pas à ça. Et effectivement les scènes de sexe sont plutôt intelligentes dans la mesure où le sexe n'est pas mis en valeur, c'est pas un film érotique sur le désir, et n'est pas montré comme quelque chose de sale. Non, c'est juste du sexe. Les gens le font pour se faire du bien, parce qu'ils ont envie. Et j'ai bien aimé la petite affiche "je suis libre" qu'avait collée la fille à son mur qui se détache lorsqu'elle fait l'amour. Tout un symbole.

    Ce que je trouve assez pénible, c'est le côté film dans le film. On voit le réalisateur filmer le film. Et vu que les acteurs jouent leur propre rôle c'est un peu pénible, j'ai pas trouvé ça très intéressant comme parti pris, vu qu'il ne joue pas réellement sur la perte du spectateur entre fiction et réalité. Pour moi ça alourdi le tout. Alors ok, il veut que son film fasse Nouvelle Vague, mais c'est peut-être pas une raison. Prenez garde à la sainte putain de Fassbinder c'était bien mieux dans le genre.

    Alors les historiens garderont ce film en mémoire pour son côté historique, et il a sans doute permis à Pasolini de faire le Decameron trois ans plus tard (où l'on voit le premier sexe d'homme en érection), mais je trouve ce film un peu fade, pas palpitant. Et pourtant quelques scènes fonctionnent bien. Lorsque c'est simple, que les choses sont dites par les personnages, leur façon d'être et pas par des scènes qui cassent le rythme, comme ce micro trottoir, ou cette interview du ministre des transports.

    Voir cette fille vouloir être libre, désirer cet homme mais être complètement jalouse, c'est quand même sympa dans la façon de montrer la dichotomie du truc.

    Enfin bon, je verrai sans doute la suite, en espérant que ça soit plus intéressant, d'ailleurs je me demande ce que c'est comme type de suite.
    Plume231
    Plume231

    3 471 abonnés 4 639 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 2 juin 2013
    Pratiquement deux films au prix d'un seul : une version jaune et une version bleue, cela en référence certainement aux couleurs du drapeau suédois. Oui parce que le film est suédois et se passe en Suède. L'ambition de son réalisateur Vilgot Sjöman était de faire un tableau de la Société de son pays en mélangeant le réel et la fiction. On dit souvent que la réalité dépasse la fiction ; là c'est le cas pour ce qui est de l'intérêt procuré. Autant malgré le charme, certes imparfait ce qui ne fait que la rendre plus attirante, de l'actrice principale Lena Nyman, la partie fictive apparaît trop brouillonne, bien dans le style bâclé et peu emballant Nouvelle Vague (on pense à Godard mais en beaucoup moins chiant et prétentieux tout de même !!!), allant dans plusieurs histoires sans aller vraiment jusqu'au bout d'une seule est peu captivante, autant la partie réelle par le biais d'interview de gens dans la rue ou de personnes précises donne un état des lieux assez prenant montrant très bien l'atmosphère d'un pays loin d'être parfait mais nettement plus en avance sur beaucoup de sujets et au niveau des mentalités que de nombreux autres comme je ne sais pas moi la France par exemple... Les scènes de sexe qui ont faits scandale à l'époque sont rares et apparaissent aujourd'hui bien sages.
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    6 167 abonnés 7 228 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 30 juillet 2020
    Si Vilgot Sjöman était déjà un cinéaste réputé en Suède, c’est réellement avec ce film qu’il connaîtra la consécration. C’était l’un des premiers films d’auteurs à y inclure des scènes de sexe explicite. Il fut censuré dans bon nombre de pays car les scènes en questions furent jugées scandaleuses. Grosse controverse à l’époque, car aujourd’hui, il faut bien admettre que son film paraît bien sage en comparaison de certains autres films indépendants US (notamment ceux de Larry Clark).

    Je suis curieuse (édition jaune en 1967 & édition bleue en 1968) oscillent habillement entre fiction et réalité et auscultent sous la forme d’un examen fouillé, la société suédoise contemporaine d'un point de vue critique et politique de gauche.

    La mise en scène ne cesse de nous brouiller l’esprit, ne sachant plus si l’on se trouve dans la réalité ou la fiction. Puisque le film met en scène une équipe de tournage avec une jeune suédoise de 22 ans, étudiante & activiste, qui s’intéresse de près aux questions sociétales (de la lutte des classes à la révolution sexuelle en passant par la non-violence).

    La mise en scène emprunte (ou s’inspire) énormément du cinéma soviétique et de la Nouvelle Vague pour le côté social & engagé. Très engagé politiquement parlant (notamment avec les nombreux micros-trottoirs), expérimental tant dans le fond que dans la forme, une chose est sûre, le film ne vous laissera pas indifférent.

    Un premier volet aussi intriguant qu’intéressant (édition jaune), à découvrir sous sa forme initiale, puisqu’il s’agit d’un diptyque, il vous faudra donc aussi regarder le second volet (édition bleue).

    ► http://bit.ly/CinephileNostalGeek ★ http://twitter.com/B_Renger ◄
    L'homme le plus classe du monde
    L'homme le plus classe du monde

    298 abonnés 450 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 28 septembre 2013
    Un flm étrange incroyablement moderne pour son époque, tant par la mise en scène que par l'écriture des dialogue. Le film alterne interview, fiction et mise en abîme à tel point que l'on s'y perd un peu. "Je suis curieuse" reste tout de même relativement intéressant, car il s'agit là d'un témoin authentique d'une époque passionnante et malheureusement révolue.
    Les meilleurs films de tous les temps
    Back to Top