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velocio
1 174 abonnés
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4,0
Publiée le 5 janvier 2014
Chapeau ! A priori, l'adaptation du livre de Jean-Dominique Bauby relevait du tour de force. Le défi a été relevé, et avec brio. Certes, Schnabel s'est pas mal écarté du livre mais il est arrivé à rendre perceptible au spectateur ce que peut être ce syndrome d'enfermement, et c'est l'ssentiel. Un beau film.
Cela ne m'a tout simplement pas touché. Malgré une évidente volonté de faire vivre au mieux l'histoire de cet homme prisonnier de son propre corps, cela ne m'a pas emballé plus que cela. Le casting en revanche est impeccable, Mathieu Amalric arrive à faire passer des émotions avec son seul œil, à ce niveau c'est assez incroyable. Le sujet étant extrêmement,difficile à adapter, le metteur en scène s'en sort très bien, mais cela ne me laissera pas un souvenir impérissable.
Quel film bouleversant. le sujet est atroce, c'est à dire le Locked-in syndrom, qui fait que l'on ne peut bouger qu'une paupière, le reste étant paralysé, c'est ce qui est arrivé à Jean-Dominique Bauby, et qui est merveilleusement filmé par julian Schnabel et joué par Mathieu Amalric, réellement éblouissant. Un film à voir pour apprécier à sa juste valeur le fait d'être en bonne santé.
Schnabel a l'intelligence de donner d'emblée au personnage toute son humanité en mettant le spectateur littéralement à sa place grâce à l'emploi de la caméra subjective. Bauby est ainsi d'abord une voix, un regard sur les gens et les choses, avant d'être un corps paralysé. Ce dispositif, plus l'emploi d'une voix off, aurait pu alourdir le film mais le réalisateur parvient à faire passer les émotions (notamment d'inattendues séquences comiques) avant la performance technique (chaque acteur parle à la caméra). Ces bases de mise en scène posées, Schnabel, dans son style visuel particulier, plein d'audace et d'idées, proche du lyrisme, insuffle comme à son habitude une bonne dose de poésie à ce beau film brillamment interprété par une floppée de grands acteurs.
Un message de solitude et de désir d'exprimer l'inexplicable. "Le Scaphandre et le papillon" raconte l'histoire vraie d'un homme atteint d'une maladie très rare suite à un accident vasculaire cérébral. On découvre alors son quotidien au sein de l’hôpital avec le corps médical et ses proches qui se confrontent à un nouveau visage. Impossible de parler, il va tout de même réussir à communiquer grâce aux clignements de son oeil gauche. Grâce à une orthophoniste et à une écrivain, il émet tout doucement ses pensées et ce qu'il ressent à l'intérieur... Le reflet de son état d'esprit est à la fois poétique et touchant. Interprétation remarquable de Mathieu Amalric qu'on reconnait à peine dans ce rôle très justement raconté. Personnage enfermé dans son propre corps, il est resté le même à l'intérieur. La mise en scène est déconcertante car on a le point de vue de Jean-Dominique Bauby, on voit et on a cette impression d'enfermement, de perte totale d'un quelconque ressenti physique. On s'attache aux différents personnages qui l'entourent et qui se surmènent pour l'aider . Toutes les interprétations sont justes et cela ne fait que renforcer l'intensité émotionnelle du film; Emmanuelle Seigner, Marie-Josée Croze et Anne Consigny constituent l'intermédiaire entre son fort intérieur et le monde extérieur. Il y a aussi une part laissée à l'imagination et à la mémoire, seules richesses dont peut encore profiter Jean-Do. Ainsi, on retourne souvent dans le passé avec les souvenirs de son père, de son amante et de son accident. Bien qu'on sente quelques longueurs, l'histoire est tellement hors-normes, le scénario si rare qu'on ne peut qu'apprécier la remarquable profondeur du film de Julian Schnabel.
Tout simplement excellent. Je n'ai pas lu le livre mais l'histoire est émouvante et je vais voir mes patients d'une façon toute différente désormais (je suis kiné!). Amalric est tout simplement parfait, même en voix off on ressent toute la force des sentiments, des peurs et des désirs de l'homme bloqué dans son corps. A ne pas rater!
On retrouve dans "Le scaphandre et le papillon" un concept plus ou moins similaire à celui traité dans "Johnny Got His Gun" (1971). Cette ressemblance va jusqu'à l'usage d'une voix off et des premières scènes dans laquelle Mathieu Amalric découvre son handicap. La comparaison s'arrète là. Malheureusement, il n'y a pas autant d'intensité dans le film de Julian Schnabel que dans celui de Dalton Trumbo. Dans le "Le scaphandre et le papillon", on ne ressent à aucun moment cette sensation d'enfermement, cette détresse et cette douleur que peut ressentir le patient. On reste un spectateur extèrieur et l'absence d'émotions en est la conséquence. C'est là le principal repproche que l'on pourrait faire à ce long métrage d'autant plus qu'il n'est pas dépourvu de bonnes idées réalistiques et d'un texte bien écrit. Pour résumer, "Le scaphandre et le papillon" n'est pas à la hauteur de son thème mais demeure appréciable.
Julian, Julian Schnabel...Basquiat ENORME claque, Before night falls la même mais de l'autre côté cette fois-ci. Le visage bien droit et dans l'axe nous nous apprêtons donc à voir son nouvel "objet". Petites réticences au départ allaient telles gâcher mon plaisir...(ref. du cinéma français). NON. D'abord quel choix merveilleux de prendre un des meilleurs comédiens que M.Amalric pour ce rôle hors norme...il sublime la voix off et enchante l'image par ce qu'il réussit à faire resortir de son intérieur, le "moi" de "Jean-Do" face à nous public qui oscillons entre vue subjective (intérieure) et resentis (extérieurs)...On est absorbé par tant de justesse, pris par une énorme tristesse et relever par ce qui rend plus fort le personnage principal. On resort de la salle plein d'espoir, d'envi, d'explosions...Schnabel à réussit la mise en image d'un livre profond par une mise en scène sans dimension, sans barrière...sublime film trop rare dans le paysage cinématographique français...(petite mention à Anne Consigny qui suit d'un tout petit pas le chemin qu'Amalric lui trace)
Un très beau film qui reste imprimé dans la mémoire. La grande force de Le scaphandre et le papillon est de ne jamais tomber dans le pathos mais d'arriver à nous émouvoir par le talent d'une caméra et de comédiens tout en retenu. Un film qui donne envie de profiter de la vie.
J'ai vu un film... très émouvant, qui réussit d'un point de vue technique, à "mettre" le spectateur à la place de M. Amalric... On souffre avec lui et on partage sa réflexion essentielle sur la place des choses dans la vie, voire la place de la vie sur les choses... L'ensemble des comédiens qui lui font face sont émouvants, touchants, et humains...
Un hymne à la vie, à la solidarité, au courage. Bouleversant jusqu'au bout, Almaric crève l'écran. Réalisé de façon subjective ( osé, mais très audacieux ), et quelle réalisation ! C'est une œuvre absolument poignante, j'ai pas pu m'en empêcher. Chapeau !
Adaptation du célèbre livre "écrit" par clignement de paupière d'un homme atteint du syndrome "Locked In". Certains extraits lus laissent d'ailleurs voir un style intéressant en plus de l'originalité du sujet. Mais pas sûr que le film y apporte quelque chose malgré des efforts visibles de mise en scène. Je ne pense pas le revoir une seconde fois.
Sélectionné en remplacement d’un visionnage de Dario Argento s’étant révélé trop insupportable, Le Scaphandre et le Papillon est parti avec un handicap, mais pas autant que le personnage de Jean-Dominique Bauby, victime réelle d’un syndrome d’enfermement dont Schnabel a tellement tenu à retracer la vie qu’il a appris le français pour ce tournage. Le polyglotte Max Von Sydow l’a peut-être aidé dans cette entreprise entre les deux scènes de son protagoniste de père mourant, arrière-plan discret à une histoire pleine de clins d’œil. Et pour cause, le vrai Bauby a dicté son livre avec sa paupière gauche, seul moyen d’expression laissé par son corps.
Ambiance d’hôpital, flous, vision resserrée et hallucinatoire : un hyperréalisme qu’on reconnaît dans la volonté de Schnabel de boycotter la version anglophone du film avec Johnny Depp ou Gary Oldman, dusse-t-il apprendre une langue pour diriger Amalric, celui qui s’y colle pour ne pas pouvoir jouir des mouvements de la sienne, enfermé lui-même dans le personnage de Bauby. Quarante minutes de caméra subjective : rien de moins pour nous mettre dans la peau flasque du journaliste, devenue la véritable coquille charnelle dont les poètes parlent et dans laquelle s’agite une orbite, une mémoire et une imagination.
Bauby a été réduit, littéralement, à être artiste, ce que le réalisateur transmet avec la grâce d’un grand. Il n’y a pas de miracles, juste un progrès qui procède de l’évitement – miraculeux celui-là – d’une mise en étapes souvent inévitable au cinéma biographique & qui aurait causé du tort.
Le scaphandre de Schabel parvient à être touchant et drôle, une combinaison vantée à répétition dans les succédanés de critiques qu’on trouve sur les affiches, sans avoir à toucher au moindre brin de poésie en-dehors de l’œil acéré de l’auteur – ce qu’il a écrit est-il si beau car son encre était de larmes ?
Virevoltant autour d’un Patrick Chesnais (en médecin des plus cyniques) et du duo d’Emmanuelle Seigner avec Marie-Josée Croze (osé-je dire que leur jeu est d’une précision chirurgicale ?), Amalric est couché, intubé, baveux, mais son éloquence dépasse la tessiture de sa voix off. Plus discret, c’est Von Sydow, pour la deuxième fois après Au seuil de la vie (et peut-être avec Dussolier dans Cortex), qui me refait reconsidérer mon préjugé sur les films d’hôpitaux.