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    Le Désert des Tartares
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    21 critiques spectateurs

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    cylon86
    cylon86

    2 258 abonnés 4 430 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 juin 2013
    Adapter le roman de Dino Buzzati n'était pas une chose facile tant il reposait essentiellement sur les tourments intérieurs d'un personnage confronté à un lieu perdu au milieu du désert où le temps s'avère être le pire des ennemis mais Valerio Zurlini s'en sort avec les honneurs. D'abord parce qu'il a su trouver des décors qui restituent parfaitement l'ambiance de l’œuvre originale et dans lesquels on ressent aussi bien le vide que la fascination créée par ces murs pâles et l'horizon qui s'étend à parte de vue mais aussi parce que sa mise en scène (un peu à distance des personnages) alliée à la musique d'Ennio Morricone contribuent énormément au souffle mystérieux qui se fait ressentir dans tout le film. Zurlini utilise sa mise en scène pour faire passer à l'image toutes les émotions intérieures des personnages et cela se révèle payant puisqu'il est aidé par une pléiade d'acteurs de qualité que ce soit Jacques Perrin, Giuliano Gemma, Jean-Louis Trintignant, Max Von Sydow ou encore Helmut Griem et Philippe Noiret. Leurs visages perdus suffisent à exprimer toute la détresse du monde, que ce soit dans sa folie ou dans sa solitude. Et si l'ensemble traîne en longueurs vers la fin, il n'en est pas moins rempli de qualités.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    919 abonnés 4 837 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 8 octobre 2014
    Un film émouvant et éprouvant. Je laisse Buzzati parler: "Absurde, inattaqué par les années, se maintenait en lui, depuis sa jeunesse, cet obscur pressentiment de choses fatales, une profonde certitude que ce que la vie avait de bon n'avait pas encore commencé". Le film est un hommage fabuleux à cet écrivain exceptionnel. Tout le monde ici doit reconnaître la fidélité au roman: l'esprit, la tension, la résignation, la lenteur, la colère, la mort. C'est superbe
    gemini-hell
    gemini-hell

    26 abonnés 395 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 4 juillet 2013
    De ce film, on retiendra surtout la beauté des images et les superbes décors naturels remarquablement mis en lumière par Luciano Tovoli, la mise en scène harmonieuse de Valerio Zurlini, la partition musicale sensible d’Ennio Morricone et son casting exceptionnel. Le scénario suit très vraisemblablement avec fidélité la trame du livre (que je n’ai pas lu) dont il est tiré mais cette histoire aux réminiscences mortifères et peuplée de militaires au comportement asexuel était-elle vraiment adaptable sous un angle cinématographique ? De mon point de vue, je trouve ce film très ennuyeux et assez vite y sont présentes ses limites en termes de dramaturgie et de rebondissement.
    Yves G.
    Yves G.

    1 283 abonnés 3 289 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 25 juillet 2013
    Repassait au Champo cette belle adaptation du chef d'œuvre de Buzzati que j'avais lu au collège et qui m'avait marqué sans que j'en comprenne toutes les subtilités.
    L'histoire de ce jeune officier plein de fougue parti entamer une brillante carrière dans une affectation prestigieuse qui lentement s'encalmine, dans l'attente d'une attaque ennemie qui ne viendra qu'au moment de son départ, est évidemment métaphorique. C'est l'histoire d'une vie humaine consumée dans l'attente d'un événement qui ne vient pas jusqu'à la mort inéluctable qui nous arrache à a vie à l'instant peut-être où elle réalisait nos espérances.
    Je n'avais pas compris cette métaphore en lisant le livre de Buzzati à 15 ans. J'y ai été plus sensible la quarantaine venue devant le film de Valerio Zurlini.

    Porter à l'écran une métaphore est une gageure. Le film n'y réussit qu'à moitié.
    Il vaut surtout par son décor : la forteresse de Bam au sud de l'Iran, au milieu du désert. Les premières scènes où l'on voit Drogo quitter sa ville natale pour s'y rendre sont d'une beauté intimidante.
    Mais il échoue à capter ce qui est au centre du livre : la fuite du temps. Les maquillages destinés à vieillir les acteurs sont trop voyants : Jacques Perrin incarne à merveille le jeune héros idéaliste mais n'est pas crédible en héros vieillissant, malade et désabusé. Inversement, Max von Sydow, trop vieux pour le rôle d'Ortiz, ne devient crédible que dans la seconde moitié du film.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 16 août 2011
    toute notre vie est résumée dans ce film les illusions puis les doutes les frustrations la maladie et la mort avec l amère impression que la vie a été un immense gâchis
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 17 mai 2009
    Une belle distribution, une atmosphère bien particulière, un décor superbe et une histoire forte sur la marche du temps et l'existentialisme.
    Par contre le film semble avoir subit des coupes sévères au montage, les transitions sont brutales du coup on n'entre jamais vraiment dans les personnages.
    En tout cas cela m'a donné envie de lire ce livre que je connaissais mais dont le titre ne m'avait jamais inspiré.
    Loïck G.
    Loïck G.

    282 abonnés 1 629 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 25 juillet 2014
    L’histoire est à la fois simple et complexe : dans un fort aux confins d’un désert indéterminé, des militaires attendent un improbable ennemi. Leurs troubles grandissants, liés au stress de l’abandon, tendent le décor surréaliste d’un no man’s land réduit à un question de survie. Valerio Zurlini promène sa caméra avec une élégance paradoxale dans ce désert à peine peuplé de quelques ruines et murs tout aussi abandonnés que ces hommes. Le casting international est formidable avec en tête Jacques Perrin, à l’origine du projet et producteur, Jean-Louis Trintignant, Max Von Sydow ou Fernando Rey, tous expriment le désarroi d’une situation qu’ils acceptent malgré tout pour des raisons que Zurlini cerne peu à peu dans cette fresques cinématographique exceptionnelle.

    Avis bonus Une aventure commentée par ses acteurs...
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    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 24 octobre 2013
    Doté d'une distribution impressionnante, d'une mise en scène colossale et soignée, profondément à l'unisson du chef-d’œuvre littéraire dont il est inspiré, "Le désert des tartares" est une belle démonstration de la qualité du cinéma Européen quand il existait encore et de la volonté de Jacques Perrin quand il se lance dans un projet. La grande intelligence des distributeurs français est encore démontrée par l'absence totale de présence de ce film dans leurs rayons ... Bande de Boulets ... Dans le résumé, je n'ai pas vu de spoiler par contre, il est totalement faux. l'action ne se déroule pas en 1900 elle se déroule n'importe quand, elle est intemporelle ... et ce n'est pas en Europe Centrale, c'est n'importe où ... Le roman et le film ne donnent aucune précision là-dessus, c'est presque de la fantaisie pure.
    Hotinhere
    Hotinhere

    421 abonnés 4 739 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 7 janvier 2024
    Chronique de l’attente interminable et absurde de militaires dans une forteresse perdue devant un ennemi invisible et fantasmé, heureusement atténuée par un casting séduisant et des décors sublimes.
    ronny1
    ronny1

    30 abonnés 913 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 26 avril 2024
    Les deux versions actuellement visibles du « Désert des Tartares » sont de 121 minutes pour la version française dont la restauration fut financée par le CNC, et une version italienne de 127 minutes, toutes deux assez proches de la version initiale de 140 minutes. La fin diffère quelque peu et je pense que celle de la version italienne est un non-sens au regard du roman de Dino Buzzati et des thèmes qu’il développe. La version française bénéficie d’une image à la colorimétrie somptueusement recalibrée sous le contrôle de Luciano Tovoli lui même. Le thème est celui de l’attente indéfinie d’un adversaire hypothétique et invisible qui devient obsessionnelle et la raison de vivre de ces officiers qui refusent toute mutation et transfert (à l’exception du lieutenant au début du récit). Malgré des images superbes, une partition d’Ennio Morricone qui habille remarquablement les images et une distribution prestigieuse (Jacques Perrin, Vittorio Gassman, Giuliano Gemma, Max Von Sydow, Philippe Noiret, Jean-Louis Trintignant, Fernando Rey, Laurent Terzieff, Helmut Griem, Francisco Rabal) la tension et le propos s’évaporent par instants. Ainsi l’ensemble donne l’impression d’un manque de rigueur dans la construction et un affaiblissement de l’absurdité de ce guet à la temporalité infini, face à un désert qui semble sans fin. Zurlini, alcoolique et très malade ne réalisa pas entièrement le film dont une grande partie échue à Christian de Challonges, réalisateur de la deuxième équipe et sans doute metteur en scène principal. Même si « Le désert des tartares » n’est pas complètement abouti Valerio Zurlini termine par un grand film. A voir absolument dans sa version française restaurée.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 21 juin 2013
    Une réédition bien venue avec une qualité d'image remarquable! Le film n'existait même pas en DVD!
    Ce film doit beaucoup à l'obstination de Jacques Perrin, le producteur (dont la performance d'acteur est saisissante dans le rôle de Drogo, à tous les âges), à la qualité de l'adaptation d'André Brunelin, fidèle à l'esprit du roman mais qui a su rendre palpable la fuite inexorable du temps, a "fusionné" des personnages (celui interprêté par ), en inventer (rôle muet tenu par Fernando Rey) et à la superbe photo de Luciano Tovoli mettant particulièrement en valeur le splendide et envoûtant décor de la forteresse de Bam en Iran.
    Y Leca
    Y Leca

    20 abonnés 904 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 décembre 2023
    Certes le film est long (2h20), mais c'est pour traduire le lent écoulement du temps propre au roman de Buzzati auquel il est fidèle. La photographie de la forteresse (en Iran) est magnifique et la musique de Morricone sublime. Seul peut-on critiquer le maquillage insuffisant des personnages pour les faire vieillir. L'absurdité et le non sens d'une existence vouée à attendre quelque chose qui ne vient pas est bien rendue. La mort, elle, arrive toujours, et bien trop tôt.
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    90 abonnés 2 038 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 11 janvier 2019
    Fernando Rey, Vittorio Gassmann, Jacques Perrin, Max von Sydow... Un casting très international qui ne laisse pas deviner ce qu'il va se produire en Iran, où l'on utilise pour décor une vraie forteresse détruite en 2003 par un séisme. L'illusion d'une guerre est magique, et d'autant plus surnaturelle que le paysage est purement magnifique, et que l'endroit comme l'époque sont tenus secrets à travers les noms des personnages, encore plus cosmopolites d'apparence que ceux des acteurs.

    Cette ambiance est tellement magique, en fait, qu'on ne sait plus si on regarde Fort Saganne ou Dune. La confusion est grave, mais l'est-elle tant que ça lorsqu'on sait que "Tartare" et "Tatare" peuvent être synonymes ? Cette ambiguïté a fait naître des fantasmes sur des traductions prétendument fausses du titre, parce qu'il aurait perdu un R au passage. Mais c'est toute la beauté de la double lecture possible du film : une histoire où l'Autriche-Hongrie serait aux prises avec un ennemi disséminé dans le désert ? Pourquoi pas. Une idée plus ésotérique du scénario ? Libre au spectateur de substituer l'enfer grec à une armée turque.

    Ne cherchant pas vraiment à remplir le temps, la création de Zurlini mâchonne les mêmes salamalecs un peu longtemps : la politesse quasi-médiévale qui s'installe entre ses soldats (où d'ailleurs la proportion d'officiers semble démesurée) ne sert qu'à impressionner de la vitesse à laquelle peuvent passer deux heures monotones. Quant à la folie latente qui s'installe pernicieusement sous le déguisement de gradés cachottiers, elle ne va pas bien plus loin que de faire grisonner les têtes.

    Tant qu'à montrer l'écoulement du temps, on préférera la hiérarchie qui glisse naturellement et fait évoluer les mentalités, creusant un peu plus l'étonnement causé par cette guerre qui n'en finit pas d'être absente et de pourtant déterminer le destin des militaires. Est-ce normal que Le Désert des Tartares m'évoque à la fois des films si nombreux et éloignés dans leur style ? Fort Saganne et Dune pour le décor, le segment Le Radeau de Creepshow 2 pour les émotions, Star Trek pour la hiérarchie, Star Wars pour l'ambiance... Si c'est là ce que voulait faire Zurlini avec cette œuvre qui est pourtant assez banale dans son traitement, c'est très fort.

    Tout ça en tenant à réfuter les codes du giallo, ne touchant à la mort que dans la nécessité (la chasse, l'indiscipline) et tenant à nous titiller en ne montrant jamais ce qui se cache derrière les murs de Bastiano, cette forteresse dont un officier réalise après 18 ans "qu'elle est plus belle de l'intérieur que de l'extérieur". Comme si elle était La Grande Muraille (qui a fait l'objet d'un film de guerre autrement plus nul), sauf que le combat qui la motive n'en est qu'à ses préparatifs, même à la toute fin, tant et si bien qu'on a l'impression de devoir le vivre en vrai une fois le générique terminé.

    Le Désert des Tartares n'en a absolument pas les airs, mais il est presque terrifiant. En quelques images et des propos tenant un peu de la SF rétro (atmosphère qu'on retrouve dans un autre film de von Sydow, New York ne répond plus), il dépasse les genres et offre l'expérience rare de faire perdre pied au cinéphile.

    septiemeartetdemi.com
    Bob D.
    Bob D.

    6 abonnés 88 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 février 2018
    Restituer l'atmosphere de ce roman de Buzzati n'etait pas une chose facile mais c'est ce que Zurlini a reussi a faire. Tout comme la maladie qui ronge les occupants de cette forteresse, le film se distile lentement grace au jeu remarquable des acteurs et la musique subtile de Ennio Morricone. A decouvrir absolument !
    Jrk N
    Jrk N

    33 abonnés 238 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 novembre 2017
    Grâce à un casting de rêve, Zurlini, qu'on taxe souvent d'académisme, a réussi à adapter le roman inadaptable car strictement immobile de Buzzati. Mais le plus grand attrait du film aujourd'hui est de voir, visiter dans l'immense et sublime forteresse de Bam qui a été détruite par un tremblement de terre depuis en 2003. Construite en terre, cette citadelle contrôlait le passage du désert de Lut sur la route de la soie. Zurlini joue très bien de ce site mystérieux et laisse évoluer les personnages : Jacques Perrin est très bien mais évidemment Gassman, Rey, Terzieff, Rabal, Trintignant, Von Sydow qui sont parmi les plus grands acteurs de cette période 50-80 et implantent leurs personnages comme des statues immuables. Rien ne bouge à part Perrin, qui n'en fait pas trop. Ce n'est pas l'immense film qu'auraient réussi Antonioni ou Visconti sur ce sujet, mais c'est un bon film, excellement joué, avec de splendides images et qui introduit à Buzzati, un immense auteur italien. Ce n'est déjà pas mal. PS : sur un sujet proche à quand l'adaptation d'un Balcon en Forêt de Gracq sur la drôle de guerre ?
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