Derniers Avis : The Dead Girl - Page 5

Il est vrai qu'il faut reconnaitre à ce "Dead Girl" une sincérité, un courage pour un sujet qui plus est a priori difficile. Hélas, il nous est difficile au final de nous enthousiasmer devant cet ensemble certes travaillé et doté de quelques belles idées de mise en scène, mais qui a en définitive la facheuse tendance à se faire pesant, tant dans la démarche que dans la description des personnages. De plus, l'intérêt qu'on a pour les sketches est fort inégal et on pourra sans doute préférer les deux derniers, notamment grace aux interprétations de Brittany Murphy et Marcia Gay Harden, particulièrement remarquable. En somme, pas un mauvais film, mais qui aura beaucoup de mal à se faire une place dans notre coeur.

Un film assez inégal, mais vraiment intéressant. Il faut juste tenir le temps du premier segment - lent, très très lent - et supporter de voir des actrices systématiquement en larmes et la morve au nez. A part ça, c'est intrigant, touchant, original. Un bon film indépendant US.

Grand prix du jury 2007 à Deauville, le film de Karen Moncrieff n'est pas un "polar" ordinaire. Bien sûr, cela commence par la découverte du cadavre d'une jeune femme au milieu d'un champ mais ne vous attendez pas à une enquête policière classique. L'enquête, c'est le spectateur qui la mène, à partir des indices fournis peu à peu par le scénario. Rassurez-vous, vous apprendrez assez vite qui est le coupable! Mais l'intérêt du film est ailleurs. Il réside dans le découpage en cinq "chapitres", centrés chacun sur un personnage féminin qui se trouve par hasard confronté à ce meurtre et dont le destin s'en trouve changé. "L'étrangère", Arden, timide, solitaire et malmenée par sa mère, découvre le corps et se retrouve ainsi propulsée sur le devant de la scène. Elle va rencontrer un homme avec lequel elle s'enfuit. "La soeur", Léah, participe à l'autopsie du cadavre et croit reconnaître sa soeur, disparue depuis quinze ans, dont l'absence étouffe sa propre vie. Elle décide de vivre enfin pour elle et répond aux sentiments de son collègue. "L'épouse", Ruth, ne supporte plus les absences répétées de son mari. Elle découvre par hasard des "pièces à conviction" qu'elle va faire disparaître, devenant ainsi la complice du meurtrier. "La mère", Melora, va apprendre sur sa fille, la victime, bien des choses qu'elle ignorait, en particulier l'existence de la petite Ashley dont elle veut désormais s'occuper. "La fille morte" enfin, Krista, est l'ultime pièce du puzzle qui livre la clé de l'énigme par le récit de ses derniers instants. Mais elle n'est pas la seule "dead girl" de l'histoire : les quatre autres femmes le sont aussi à des degrés divers. Trois d'entre elles se révoltent ou agissent, la quatrième s'enfonce volontairement dans son aliénation en se faisant la complice de celui qui l'écrase. Pas de fin "morale" donc, le coupable court toujours. Mais la trame policière a permis à la cinéaste de brosser cinq portraits touchants de femmes, avec tendresse et compassion.

Pas mal du tout. La mise en scène est originale et d'excellente qualité. Le jeu des actrices est également excellent et les 5 femmes sont complètement imprégnées de leur role. A voir.

Faux film à sketches, "The dead girl" a la mauvaise idée de finir par les 2 moins bons segments des 5 portraits de femmes qu'il dresse. C'est dommage car les 3 premiers sont d'une force incroyable, d'une pudeur bouleversante. Karen Moncrieff n'hésite pas à dresser des portraits sans concession mais qui ont, du coup, l'énorme avantage d'apporter une belle humanité à ces femmes qui, confrontées à l'horreur d'une situation, savent choisir la direction que leur vie doit prendre. Elle a aussi le bon goût d'utiliser un découpage de l'espace par un jeu d'ombres et de lumières qui ne fait qu'accentuer l'ambigüité de chacune des héroïnes. Enfin comment ne pas s'enthousiasmer par l'investissement de toutes les actrices …..même si je continue à avoir un faible certain pour Toni Collette.

L'intérêt des segments vis à vis du cadavre n'est pas toujours des plus probants mais tous restent néanmoins intéressant d'un point de vue proprement féministe. Le film forme un canevas plutôt pessimiste, assez sombre sur la condition de la femme. Par contre Il manque sans doute une réelle tension sur certaines séquences.

Le cadavre d’une femme mutilée retrouvée dans les champs va bouleverser le quotidien de cinq autres femmes, toutes ayant un rapport direct ou indirect avec la victime.
Second long-métrage pour Karen Moncrieff (pour lequel elle a par ailleurs reçu le Grand Prix du jury lors du 33ème Festival de Deauville en 2007). Alors que la jeune cinéaste pouvait surprendre ou innover, finalement, le résultat n’est pas ce à quoi on pouvait s’attendre. « L’effet papillon » ayant déjà été exploité (de bien meilleurs façons) dans Collision (2005) ou encore Babel (2006), cette fois-ci, le film peine à trouver son rythme, trop long, trop lent, on appréciera néanmoins la mise en scène qui découpe le film sous forme de chapitres, faisant ainsi la distinction entre les personnages ou groupes de personnes ayant un lien avec le drame. On saluera aussi les prestations des nombreuses têtes d’affiches, comme Toni Collette, Rose Byrne, James Franco, Josh Brolin et surtout Brittany Murphy.

5 courts-métrage compose ce long. Forcément, ils sont inégales. Si la mère est touchante, et la jeune fille tragique, les 3 autres volets font pâle figure et peuvent même ennuyer...

Film tendance soleil (de Satan), la réalisatrice illumine cependant son film sans concession d'une lumière présente tout au long, par le fond (la narration et la direction des comédiennes) et par la forme (ses cadres et sa photo). Les comédiennes sont TTES impaccables, (Rose Byrne petite nouvelle venue confirme et signe sur ce registre)...On ne sait comment mais la réalisatrice en ne traitant que de la noirceur humaine donne une beauté toute féminine (trop?) à son oeuvre. Un film radical, emplit de talent et d'émotions, de réflexions et de sensations...Certains trouveront le tout diablement difficile à digérer...il suffit de se laisser porter par sa narration fluide et originale pour éprouver le contraire...Un film dur, beau et chose rare, utile...

pas mal fait, mais à quoi bon ? A mon sens, un film totalement inutile. Il n'est pas précisé dans les sous-titres, le message qu'a voulu donner la réalisatrice !

Une chose est sûre, Karen Moncrieff est, techniquement, une bonne réalisatrice. Les plans sont cohérents, parfois beaux, en tout cas irréprochables. Malheureusement, ce film dépressif qui montre comment la mort d'une jeune femme sans importance va influer sur la vie de différentes femmes déjà brisées manque singulièrement d'émotion. La réalisatrice semble aussi déprimée que ses personnages et n'arrive jamais à mettre la moindre once de vie dans son film. Qu'elle filme la misère, le malheur, ou une lueur d'espoir (bien rare), le traitement est toujours égal, d'une platitude désarmante. On ressent juste un impression de glauque indifférence, voire d'agacement à l'égard de ces femmes aux détresses finalement bien ordinaires. Ce qui reste de ce film, c'est juste l'impression d'une lenteur insupportable et désincarnée, une impression de terrible futilité du malheur des autres.

Cinq histoires de femmes aussi glauques les unes que les autres qui parfois ne manquent pas d'intérêt(surtout la seconde histoire)mais qui paraissent trop arbitrairement sombres.Le tout est filmé assez platement filmé avec des personnages qui ont du mal à sortir des stéréotypes.

Toujours les violences contre les femmes,film primé à Deauville,mérité.

Un très bon film, un portrait de 5 femmes très diférentes qui vont être boulversé par la mort d'une jeune femme. Bien interprété et filmé "the dead girl" est une bonne surprise avec de bons acteurs. Viva Britanny Murphy et Josh Brolyn.

Absolument original de bout en bout... scénario étonnant, réalisation sans fausse note... Primé à Deauville, ce film est une pure merveille sur un sujet extrêmement délicat... les actrices sont formidables (je n'en citerais aucune en particulier, car elle sont toutes au même niveau d'émotion)