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    Viridiana
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    57 critiques spectateurs

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    Patjob
    Patjob

    19 abonnés 548 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 14 octobre 2023
    Soixante ans après, on reste, surtout en repensant au contexte Espagnol de l’époque, scotché par la puissance et l’irrévérence provocatrice de ce brûlot. Le film a d’ailleurs fait scandale, qualifié de blasphématoire et frappé par la censure Franquiste. Mais si Buñuel ne s’embarrasse d’aucun scrupule où règle de bienséance, son propos n’est pas pour autant simpliste ou militant. Si l’on ressent sa vision d’un catholicisme oppressant, la foi et la démarche de Viridiana sont respectées, voire admirées. Si le cinéaste ne se berce pas d’illusions sur le genre humain, avec une lucidité qui confine au cynisme, l’essentiel des personnages est pourtant considéré, même dans des moments sordides, avec une forme de compréhension, parfois de bienveillance.
    Les thèmes récurrents du cinéaste sont là, les pulsions et la frustration sexuelles en leur centre, et la mise en scène est un modèle d’expressivité, avec de nombreux plans symboliques parfaitement placés et des détails glaçants. L’hallucinante scène de « La Cène » est inoubliable. Elle compte parmi les grands moments de l’histoire du cinéma.
    L’ensemble du film est d’une grande richesse et mérite évidemment des analyses approfondies : à mon sens ses dimensions les plus importantes sont les réflexions qu’il génère sur la distorsion entre idéal et réalité et sur l’efficience de la charité, action curative et non préventive…
    3francs-6sous
    3francs-6sous

    1 abonné 91 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 12 septembre 2023
    Bunuel montre au moyen de son expérience surréaliste, une vérité intense et profonde qui vient détruire les utopies les plus pures des morales les plus saintes. Ce film, grand oublié de notre génération puisqu'il dépeint tout ce qu'il y a de véritablement difficile à admettre dans notre nature, porte un message éternel et traversera les siècles.
    spoiler: La morale victimaire de Virdiana échoue face à la nature si abrupte de la réalité. D'un côté les faibles cultivent le vice et le moyen détourné pour assouvir leur puissance malade, de l'autre, de l'autre le jeune homme fort, impure, est celui qui règle les situations.
    ned123
    ned123

    124 abonnés 1 661 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 29 août 2023
    J'ai vu un film... un immense film de Luis Bunuel... La belle Silvia Pinal est sur le point de prononcer ses voeux, quand son oncle l'appelle auprès d'elle, car il va mourir... En guise de mourant, elle voit un homme fort, sûr de lui, et qui semble en pincer pour sa nièce... Dans une scène où il est sur le point d'abuser d'elle, il s'arrête... Elle fuit choquée... Et il se suicide...
    Et là, Bunuel s'en donne à coeur joie, pour dénoncer, pour présenter des personnages dionysiaques... Le discours antireligieux est évident, la satire sociale est aussi très claire... Les pauvres ne sont pas auréolés d'une béate humanité, tandis que les riches ne sont pas toujours odieux...

    De plus la dimension morale des personnages nous montre que l'enfer est pavé de bonnes intentions... Dans ce film, on découvre les humains, capables de mensonges, d'hypocrisie, de vol, de cupidité, d'envie de luxure, de meurtre... sans limite aucune. Fellini aurait aussi pu faire ce film, car certains personnages, bien que terribles sont truculents...
    La mise en scène est exceptionnelle (cette scène de la Cène... whaou...), les jeux de lumière, les non-dits... Ce film est vraiment incroyable.
    ClemYti
    ClemYti

    18 abonnés 16 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 juillet 2021
    Parasite avant l'heure! Luis Buñuel film la lutte des classes comme personne. Film passionnant et très intelligent!
    ronny1
    ronny1

    29 abonnés 911 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 mai 2021
    Pour son retour en Espagne après vingt-quatre ans d’exil aux USA puis au Mexique, Luis Buñuel réalise un brulot violemment anti chrétienté : « Viridiana », qui sera interdit en Espagne jusqu’en 1977 et au Portugal (1976). En premier, l’institution catholique avec le couvent, froid et convenu, plus intéressé par la reconnaissance matérielle que par l’humanité, avec une dernière scène entre la mère supérieure et Viridiana (Silvia Pinal) qui est une synthèse de rapports congelés, sous un vernis de relationnel bienveillant circonstancié. Puis la destruction du mariage religieux avec la robe immaculée, mélange obsessionnel de relation incestueuse habillée de nécrophilie (le couple sexe – mort est récurent chez le cinéaste). Enfin, la charité chrétienne avec les clodos, qui débouche sur orgie, saccage, tentative de viol et meurtre après la Cène reconstituée (coupée en Italie jusqu’à la fin des années quatre vingts). Comme dans « Nazarin » les actes que Viridiana, qui se veulent dans la lignée de ceux du Christ, débouchent constamment sur des situations contre productives. L’aspiration à l’élévation se muant dans le réel en une descente vers la bestialité primitive. A l’opposé de Vincente Minnelli où elle finit par transcender la réalité, chez Buñuel la sordide réalité la détruit. Mais contrairement à l’opinion établie, le scénario est très en retrait sur l’aspect social. Les pauvres servent essentiellement l’attaque contre la charité chrétienne et la critique de la bourgeoisie s’en remet uniquement à la névrose d’un homme (Fernando Rey excellent). Sur ces deux plans, « Los Olivados » pour le social et « El » sur la maladie mentale, semblent autrement plus puissants que « Viridiana. Toutefois, au crédit, un érotisme dont la censure en voulant sauver l’aspect moral de Viridiana, a interdit la fin voulue par Buñuel, où elle rejoignait son cousin dans la chambre à coucher. Le cinéaste en créa une autre, bien plus libertine, avec la bonne (Margarita Lozano) dont la sensualité, cachée comme l’eau qui dort, se révèle progressivement. Magnifiquement interprété et souvent brillant quant à la mise en scène, « Viridiana » fut récompensé par la palme d’or au Festival de Cannes en 1961.
    GéDéon
    GéDéon

    54 abonnés 444 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 10 avril 2023
    Palme d’or du festival de Cannes en 1961, il s’agit d’une fable totalement immorale de Luis Buñuel. Ce film, qui n’a pas échappé à la censure franquiste de l’époque, contient une vive critique de l’institution religieuse mais surtout de la laideur de l’âme humaine. Pour justifier son propos, le réalisateur espagnol montre le cheminement spirituel d’une jeune religieuse (Silvia Pinal) qui après avoir été abusée physiquement par son oncle (Fernando Rey) va se réfugier dans la charité pour les plus démunis. On retiendra tout particulièrement la séquence d’orgie avec les mendiants dans la maison du maître qui est à la fois abjecte et festive, véritable blasphème de la Cène. Bref, une œuvre transgressive.
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    916 abonnés 4 837 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 16 juin 2020
    J'ai vraiment pas accroché à ce défilé de laideur qui trouve son paroxysme dans le repas final qui se rapproche des films de Fellini où les personnages tous horribles sont mis en avant par la grossièreté ou leur caractère si grotesque.
    C'est affreux sale et méchant version espagnole
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 18 mars 2019
    Un homme autour de la soixantaine plutôt fortuné demande en mariage sa nièce qui est sur le point de prononcer ses vœux. Pour lui enlever toute chance de se donner à Dieu, il lui fait ingérer un somnifère afin de pouvoir la violer dans son sommeil. Luis Buñuel est un activiste de la pellicule. Il s’attaque aux tabous et confronte le public, mais toujours avec doigté et intelligence. Il réussit ici à teinter d’un peu de beauté et d’humanité, le comportement amoral et révoltant de Dom Jaime, magnifiquement interprété par Fernando Rey. Plus tard, il évoque la révolution par une longue séquence durant laquelle des mendiants gentiment hébergés profitent de l’absence des maîtres pour prendre possession des lieux et s’improviser un souper qui vire à la débauche. Il touche le tragique par le destin de sa protagoniste. La jeune Viridiana qui avait décidé de s’inspirer de la souffrance et la résilience du Christ pour guider sa vie, baisse les bras une fois qu’elle réalise qu’elle a été trahie par ceux qu’elle a aimés. Point de happy end. L’animalité et ses démons l’emportent sur la bonne conscience. Buñuel sait donner de la proportion et du sens à ses œuvres par une symbolique omniprésente tant par l’objet que par la construction de ses plans. En général, les acteurs se prêtent au jeu avec humilité et justesse. Au final, ils réussissent à toucher le spectateur tout en le faisant réfléchir sur la condition humaine. C’est souvent par cette conjugaison que les réalisateurs(trices) réussissent à faire leur place dans la cinématographie.
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    88 abonnés 2 038 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 16 novembre 2017
    septiemeartetdemi.com - Buñuel avait beaucoup tapé sur l'Église du temps où il réalisait des films mexicains. Alors histoire sans doute de ressurgir avec douceur dans son Espagne natale où il n'avait pas tourné depuis 1936, il a choisi non pas de la présenter sous des airs de perpétrateur mais de victime. Mais comme il n'a pas mis son sens critique de côté, il a quand même été censuré. On y reviendra.

    Le personnage de Viridiana est montré telle une sainte, mais pas du genre du père Nazario dans Nazarín (1959) qui, lui, inspirait le respect et faisait entendre sa vertu tel un messie sans tolérer d'insoumission. Viridiana n'est pas pour plaire aux féministes : c'est une femme qui, quoique altruiste, éprise de justice et de piété, ne saura pas dépasser sa condition ou se faire respecter. Ses efforts sont ceux de la religion, ce qui établit un parallèle flagrant entre la faiblesse des deux. Elle sera successivement victime de chantage, d'iniquité, d'irrespect, d'incompréhension et même menacée de viol. Victimiser la religion aurait pu ravir le Vatican. Mais c'était également sous-entendre que ses efforts seront toujours punis et jamais n'auront le moindre espoir de faire du monde un havre de bonté et de paix. Sans compter que les coupables de l'histoire sont les pauvres, les ouailles, qui se rebiffent sans état d'âme contre leur bienfaiteurs, avec un paroxysme sous la forme d'une cène orgiaque et décadente.

    Pour le spectateur dans l'absolu, c'est une réflexion qui s'ouvre : que se produit-il si l'image d'Épinal n'est pas une illusion, si piété et altruisme sont effectivement corrélés ? Voilà une vision réaliste intéressante, qui malheureusement a gâché le retour de Buñuel dans sa terre d'origine. Et c'est ainsi que le film a été initialement banni en Espagne et que Buñuel s'est fait un ennemi du Vatican. Une réaction si forte que la Palme d'Or a été attribuée au film in extremis, à la suite d'un visionnage qui suivait la remise du prix, déjà attribué.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 21 janvier 2017
    Tout le monde veut sauter la nonne, y compris son oncle et surtout son oncle mais aussi les nécessiteux et miséreux qui ne pensent qu'à sauter cette divine représentante de la madonne. Même le cousin mijote quelque chose mais lui il a choisi de finasser avec cette incroyable beauté tombée du ciel.

    Il faut dire que la nonne en question est une bomba latina d'une grâce exquise incarnée par la très belle Silvia Pinal (un nom prédestiné sans doute) et que même fagotée n'importe comment, elle met le feu partout où elle passe.

    Cela étant, pour un film de Bunuel, on reste sur sa faim et très affâmé par Silvia. Comme il s'agit d'une "palme d'or" au festival des films intello-bourgeois dont les étudiants gnangnan en histoire de l'art raffolent également, on s'ennuie puissance 10. La réalisation pompeuse hisse bien haut le baillement au rang de vertu : vous ferez pénitence ce soir, vous vous taperez Viridiana ! non, pas la fille, juste le film. Un supplice.

    Pour rendre la chose plus supportable, on pourra tenter de visionner cette palme en apnée tout du long... alors même le Grand Bleu vous paraîtra palpitant en fin de compte.
    soniadidierkmurgia
    soniadidierkmurgia

    1 006 abonnés 4 091 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 17 janvier 2017
    En 1960, après treize ans passés au Mexique où il a pu donner libre cours à son art grâce au soutien du producteur Oscar Dancigers, Buñuel reçoit une proposition pour venir tourner dans l'Espagne de Franco via le producteur Gustavo Altriste qui souhaite que le maitre dirige son épouse Silvia Pinal . Devant ce retour inattendu, beaucoup se demandaient comment le cinéma corrosif de Buñuel allait passer sous les fourches caudines de la censure franquiste. Un risque d'affadissement du propos était à craindre. Il n'en n'a rien été. Buñuel, pourtant âgé de 61 ans, n'était certainement pas enclin aux compromissions. En adaptant librement un roman de Benito Pérez Galdo, il réussira par miracle à introduire toutes ses thématiques et obsessions sans voir son film amputé par la commission de censure. C'est seulement après le triomphe à Cannes en 1961 où "Viridiana" obtint la Palme d'Or que les choses se gâtèrent. Le Vatican par l'intermédiaire de son organe de presse l'Osservatore Romano jugea le film "sacrilège et blasphématoire". Le Caudillo fou de rage que 'Viridiana" ait pu sortir en l'état, congédia le Directeur de la Cinémathèque venu supporter le film à Cannes et fit aussitôt interdir le film sur le territoire espagnol. Il le restera jusqu'en 1977. Plus de cinquante ans après sa sortie, "Viridiana" n'a rien perdu de son côté sulfureux mais surtout, sa vision lucide de la nature humaine est toujours aussi percutante. Pêle-mêle, le réalisateur pervertit les symboles religieux, évoque l'inceste, s'interroge sur le bien-fondé de la compassion, s'attarde sur ses obsessions fétichistes (pieds, jambes, chaussures) et surtout prend comme point de départ de son intrigue la tentation nécrophile de l'oncle Don Jaime (Fernando Rey) qui fait revenir à son domicile sa nièce Viridiana (Silvia Pinal) prête à prendre le voile dans le dessein de la violer car elle lui rappelle sa femme défunte (Buñuel avouait avoir eu le fantasme dans son adolescence d'endormir la reine Victoria Eugenia pour coucher avec elle toute une nuit). On le voit, Buñuel n'a pas ménagé sa peine pour rester fidèle à sa réputation. Mais ce qui reste comme le plus subversif au-delà de son obsession toujours renouvelée du désir masculin qu'il convient de ne pas assouvir pour le conserver intact, est le portrait d'une froide lucidité qu'il brosse de l'homme social. S'il a souvent pris le parti des sans-grades, Buñuel n'est pas pour autant dupe de la véritable nature humaine qui veut qu'au-delà des barrières sociales qui ne font qu'habiller les comportements, les instincts individuels profonds soient également partagés. La scène d'orgie finale où en forme de clin d'œil, Buñuel parodie "La Cène" de Léonard de Vinci en la faisant reproduire par des sans-guenilles venus faire banquet chez leur bienfaitrice absente, constitua peut-être la provocation ultime vis à vis de l'institution religieuse mais surtout l'affirmation d'un nihilisme pleinement assumé qui fait de Buñuel un des cinéastes les plus radical de son temps. Inutile de palabrer très longtemps sur "Viridiana" à propos duquel tout a été dit pour affirmer sans hésitation qu'il s'agit d'un chef d'œuvre.
    willycopresto
    willycopresto

    116 abonnés 1 349 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 14 décembre 2015
    "Viridiana" (1961) rediff sur France 2 le 10.11.2015
    Ce vieux film (1961) avait surtout fait parler de lui à l'époque de sa sortie à cause de son parfum de scandale et de provocation (il fut censuré en Espagne) Aussi de critique non voilée de la religion (sans jeu de mots), le tout sur fond de surréalisme. Les 600 000 spectateurs (seulement) en salles de l"époque peuvent donc être considérés comme une forme d'échec commercial au regard de la publicité qui entoura sa sulfureuse sortie. Mais ce qui choquait hier est devenu affreusement banal aujourd'hui : la nudité d'une femme à l'écran par exemple. Bref, ce film m'a laissé de marbre et complètement indifférent ! Par contre, le choix des acteurs tout comme leur jeu est admirable et mérite d'être vu, ainsi que certaines prises de vues dignes d'un tableau de maître. Je ne pense pas à "La Cène" que le réalisateur a voulu pasticher, en évoquant cette appréciation. Bien sûr, certains entreront en pâmoison à la simple vue du nom du célèbre réalisateur sur l'affiche (bien évidemment très -trop- visible), mais ce film qui a le mérite de témoigner d'une époque, a finalement très mal vieilli !
    willycopresto
    Bertie Quincampoix
    Bertie Quincampoix

    73 abonnés 1 737 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 23 novembre 2015
    Palme d'or à Cannes en 1961, Viridiana raconte le parcours quelque peu troublé (c'est un euphémisme !) d'un superbe femme promise aux ordres, incarnée par Silvia Pinal. Luis Buñuel nous offre un film totalement subversif, s'amusant à opérer une bascule scénaristique surprenante après le premier tiers du long-métrage. On y retrouve ses fantasmes pour les jambes et les vêtements féminins, et un esprit anticlérical qui fit scandale dans l'Espagne franquiste, où l'œuvre fut tournée après un long exil du cinéaste au Mexique. Jouissif et impertinent.
    Extremagic
    Extremagic

    54 abonnés 484 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 19 août 2015
    Je continue d'arpenter tranquillement la filmographie de Bunuel et je dois dire que je m'attendais à mieux avec ce film vendu comme un des plus réussi du réalisateur, palme d'or oblige... En fait j'ai tout bien aimé sans être particulièrement transcendé non plus, cette scène de repas de riche par des pauvres c'est assez énorme mais justement je suis vachement déçu, comme souvent avec le réalisateur par la fin. Ca se finit comme ça. C'est un peu le problème que j'ai avec les fins ouvertes, c'est très bien, j'aime souvent plus ça qu'un truc imposé mais seulement si on en sort pas avec l'impression que c'est pas fini. Et là c'est le cas. Quand on regarde Los Olvidados, cette fin comme ça qui arrive, qui te tombe dessus, c'est génial parce que c'est vachement violent ça sert vraiment le propos. Mais là j'ai pas vraiment compris et je pense que le film aurait gagné à s'étendre sur un épilogue de quelques minutes supplémentaires. Sinon c'est du tout bon. Alors je vois bien la critique des classes et de la religion chez Bunuel qui sont ses deux thématiques récurrentes, mais j'ai toujours un peu du mal à cerner le propos, réellement qu'est-ce qu'il veut dire ? Qu'au fond riches et pauvres sont pareils, qu'il ne faut pas donner du pouvoir aux pauvres parce qu'ils en feraient n'importe quoi ? En fait c'est pas très clair. Après c'est assez fendard par moments, et on sent que ce n'est pas gratuit, que c'est intelligent, mais bon je pense qu'une analyse approfondie de son œuvres s'imposera quand j'en aurais vu plus. Par contre ce qui m'a bien fait marrer c'est toute la première partie j'avais l'impression de voir un Almodovar 20 ans auparavant, je pense que ça l'a pas mal influencé même s'il n'aborde pas dut tout les mêmes thématiques. Voilà c'est du très bon mais je reste largement sur ma faim, ce qui me pousse forcément à voir le reste de sa filmographie. J'espère un jour tout de même tomber sur un de ses films qui me convaincra pleinement.
    S M.
    S M.

    30 abonnés 557 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 28 juin 2014
    "Viridiana" est plus qu'un film anticlérical. Sorti en 1962, en avance sur son temps, à la limite de la folie et de la perversion, il est une grande satire social où tout le monde en prend pour son grade. Bunuel provoque et dérange beaucoup. Silvia Pinal est impressionnante dans le rôle principal. Une oeuvre, qui a certes un peu vieilli sur certains points mais qui reste essentielle.
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