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pierrre s.
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2,5
Publiée le 31 mars 2017
L'idée de départ est très bonne, malheureusement le film ne parvient à trouver de rythme est rapidement on s'ennui. La fin (plutôt inattendue) rehausse un peu le niveau.
Alain Corneau est le spécialiste du film noir, cela se confirmera dans ceux qui suivront celui-ci. "La menace" est un mélange assez judicieux et habile de thriller et de drame tournant autour du trio Montand-Laure-Dubois, un triangle amoureux de deux femmes autour d'un même homme qui va déboucher sur un suicide qui va mettre mal à l'aise les deux restants. Alain Corneau, qui a rédigé lui-même ce scénario tortueux et torturé, décide d'user de tous les détails possibles et crédibles pour orienter son histoire en un duel entre les deux amants et la police Française, elle-même incarnée par un fin limier qu'interprête Jean-François Balmer. Nous sommes dans les années 1970 et les films de Belmondo cartonnent au box-office, ces derniers montrant les policiers très souvent comme un gros tas d'imbéciles or Alain Corneau part à contre-courant et les montre au contraire tenaces, malins et très souvent intraitables et impitoyables. Alain Corneau ne veut pas dire que les policiers sont des hommes sympathiques, pour lui ils sont des traqueurs et des poseurs de pièges souvent parce que leur vie personnelle témoigne d'un grand et inévitable ennui. Le film montre également que l'argent ne suffit pas à un homme, il lui faut une femme qu'il aime et peu importe pour la femme qui l'aime autrement dit l'homme est déclaré volage et immoral et tout le mérite revient à Alain Corneau de le dénoncer. Le scénario est très riche et est exploité de telle sorte qu'il se crée une efficacité redoutable au niveau de la réalisation, certaines scènes ne nécessitant parfois aucun mot, le spectateur devant comprendre juste à la frontière du visible délivré par la caméra. Autant le dire, ce film appartient à la légende du thriller dramatique français non seulement parce qu'il possède une certaine noirceur rarement égalée mais également par sa virtuosité et par son rythme effréné. Alain Corneau rédige et élabore un film rondement mené, très dur psychologiquement et qui se conclut en un final effroyable.
Le premier tiers est plutôt bon, le second se noie dans un gloubi-boulga à la limite du compréhensible, peu convaincant et peu cohérent, quant à l'épisode canadien qui constitue le troisième tiers on a l'impression d'assister à un autre film, cette partie est d'ailleurs excellemment filmé mais n'apporte rien au film. Une déception dont il convient de rechercher les causes dans un scénario qui ne tient pas la route. Les acteurs principaux sont plutôt bons, mais pas les autres et que Jean-François Balmer ait été nommé aux Césars pour son rôle de l'inspecteur Waldeck doit être rangé au titre des gags.
Un bon thriller, réfléchi et posé. Le final est cruel. J'apprécie le déroulé surprenant qui nous tient en haleine dans les manigances de l'entrepreneur ne cherchant pas à comprendre la querelle de ses deux maîtresses ni son déroulé, mais prenant les devant sur la police pour échapper à l'engrenage qui le poursui.
La première partie française du scénario est nettement plus longue que la seconde qui seule m'était resté en mémoire, à savoir la partie canadienne, au final tragique et spectaculaire. L'enquête de police est fastidieuse et le commissaire Balmer se laisser berner facilement face à un Montand roublard et virevoltant. Un bon polar français et remarquable mise en scène de Corneau, inspiré du meilleur des thrillers américains. TV2 - juin 20
Avant de se fourvoyer dans des projets parfois insipides, voire incompréhensibles (Le "Prince du pacifique", "le deuxième souffle" (remake du film de Melville), "Stupeurs et tremblements")), Alain Corneau pouvait aisément se considérer, grâce à deux films au moins (celui-ci, mais aussi "Police Python 357") en digne héritier de Don Siegel outre-Atlantique : Même importance donnée à l'intrigue et aux personnages, même sens de l'action, de l'efficacité et du montage et surtout, cette sobriété et ce dépouillement dans les dialogues et la mise en scène, qui vont "à l'essentiel". En outre, il peut être intéressant de comparer, sous ces angles, les deux films cités à "L'Evadé d'Alcatraz" (Siegel).
Alain Corneau nous sert içi un très bon film policier au scénario bien travaillé et au casting parfait. Yves Montand interprète un patron de boite de transport qui quitte sa femme pour refaire sa vie avec sa jeune maitresse (Carole Laure). Mais sa femme (magnifique Marie Dubois) ne supporte pas cette rupture et se suicide. Tout désigne sa maitresse comme l'assassin. Il va devoir tout mettre en oeuvre pour l'innocenter. Le film est très efficace, nottamment la partie qui se déroule au Canada et qui nous offre quelques très belles scènes d'action. Le scénaio est bien constuit et nous tient en haleine jusqu'à un dénouement final très innattendu. Du bon cinéma des années 70 et qui n'a pas vieilli.
Malgré un scénario très attrayant, un certain manque de putsch manque quelque peu au film. on a tout de meme beaucoup de mal a croire aux fabrications de preuves que crée l'acteur principal. Tout fonctionne comme sur des roulettes, et le policier mord a l'hameçon comme un bleu a tous les coups. tous ce déroule comme prévu. Comme le final avec le camion et lspoiler: e faux accident monté de toute pièce . Tiré par les cheveux.
Voilà un superbe polar comme Corneau savait en faire... L'amour est un piège cynique dans un scénario parfait enjolivé par un casting tout aussi parfait. C'est tristement noir et machiavélique, à quand un Corneau de cette trempe ?
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2,5
Publiée le 22 février 2021
Dominique (Marie Dubois) ne supporte pas que Julie (Carole Laure) soit avec son mari Henri Savin (Yves Montand) propriétaire d'une entreprise de transport. Dominique suit Julie et saute d'une falaise d'une manière qui pourrait être reprochée à Julie surtout lorsqu'ils trouvent une demande de rançon. Mais Savin réfléchit à une solution. On ne peut pas parler de ce film sans parler de sa fin car ce film est tout sur sa fin. C'est le type de fin qui suscite des discussions. Le genre d'intrigue dans laquelle vous devez accepter beaucoup trop d'événements improbables en tant que spectateur. Mais il y a d'autres choses intéressantes. Il y a beaucoup d'attention pour l'éclairage ce qui est bien. De plus le rôle de Marie Dubois est formidable. Elle est tellement importante que lorsqu'elle n'est plus dans l'histoire le film s'effondre un peu. Le réalisateur Alain Corneau a pris un risque avec son propre scénario. Parce que ce qui suit est une longue et traînante partie au milieu. Ils auraient bien sûr pu choisir de la garder pour toute l'histoire pour continuer le suspense mais cette façons le rôle de Montand ne serait pas aussi puissant qu'il ne l'est et l'histoire serait plus l'exploitation de la folie jusqu'à la fin probablement plus comme quelque chose comme Cape Fear ce qui est aussi bien mais l'histoire fonctionne mieux comme elle est...
Grandiose, scenario fabuleux, Montand machiavelique de l'amour sera rattrappé par le destin. Un chef d'oeuvre de Corneau au même titre que Police Python 357 et le Choix des Armes. Dommage que par la suite, le registre de ce réalisateur a changé.