Derniers Avis : Un barrage contre le Pacifique - Page 3

Une histoire passionnante qui peine terriblement à soulever une once d'émotion chez le spectateur à cause d'une mise en scène plate et laborieuse.

Sans intéret ...

Quelle froideur pour un roman si passionné, si passionnant ! Peu importe, après tout, que le film ne soit pas la copie conforme du livre. Mais l'atmosphère qui se dégage de ce long métrage est tout à fait surprenante : les paysages sont magnifiques, mais on a l'impression que les acteurs... ne savent pas jouer (hormis M. Jo, fabuleux). Car ce qui sonne faux, finalement, ce sont les personnages - très mauvaise distribution à mon goût : Huppert est trop rêche, Uriel trop... torse nu, et la petite Berges-Frisbey, avec son air constamment boudeur et artificiel, insupportable. Quelque chose ne "prend" pas dans ce film, qui, du coup, paraît bien trop long au spectateur...
Une étoile pour le travail photographique, quand même.

Sortir du documentaire pour faire son entrée dans la fiction n’est pas pratique aisée, ne serait-ce que parce qu’il faut acquérir une discipline du récit. «Un barrage contre le Pacifique» (Cambodge/France, 2008) de Rithy Panh voit un des plus grands documentaristes internationales passer dans les carcans de la fiction. Comme un des plus grands cinéastes français, Alain Resnais, il s’allie, pour passer du documentaire à la fiction, à Marguerite Duras. Mais «Un barrage contre le Pacifique» est loin d’équivaloir «Hiroshima mon amour» ni par son importance historique ni par sa dimension esthétique. Une mère de famille (Isabelle Huppet) ambitionne de préserver la rizière familiale en faisant construire un barrage pour que la crue ne détruise plus les récoltes. Accompagnée d’un fils robuste et rustre (Gaspard Ulliel) et d’une fille charmante et naïve (Astrid Berges-Frisbey), la mère fait reposer la réussite de son entreprise sur la juste exploitation des indochinois. Le regard porté par Panh sur cette société colonialiste est exempte d’amertume. Il ne prend pas partie, préservant la neutralité a priori du documentaire, mais discerne en chaque individu la perversion propagée par la société qu’il bâtit. La relation de la jeune adolescente avec le riche propriétaire indochinois où la première est fautive de racoler ses charmes tandis que le second est coupable de désirer une mineur correspond à la façon dont Panh considère ses protagonistes : des pantins vicieux d’une société perverse. Sans jugement moral, Panh se contente de tenter la fiction et d’esquisser une image de sa vision du colonialisme. Faible tentative, «Un barrage contre le Pacifique» se contente d’être une œuvre honorable, douée d’interprétations animées mais peu inspirées. Entre le documentaire et la fiction, Panh a perdu le brasier d’un regard, s’est délaissé de la délicate vérité qui composait l’essence de ses précédents films.

A la question souvent posée "S'agit-il d'une adaptation fidèle du roman de Marguerite Duras?" il faut sans doute répondre que là n'est pas l'essentiel. Non, l'essentiel réside dans l'appropriation d'une intrigue mise en place dans le sud-est asiatique et menée de main de maître - avec une lenteur toute orientale - par un cinéaste cambodgien qui en explore toutes les facettes et toutes les ramifications. Le "Barrage" proposé par Rithy Panh devient ainsi une réflexion en profondeur sur les tares du colonialisme mais aussi sur son impact aujourd'hui encore, le destin de la mère n'étant qu'un prétexte à une certaine vision du Cambodge et de manière plus générale des pays qui ont connu la colonisation française. Images splendides et interprétation de qualité (Isabelle Huppert et Gaspard Ulliel entre autres).

je suis un pacifique contre ce barrage ! Film poussif et agonisant sur le rythme de son actrice principale. Quelques beaux paysages, mais quelles lenteurs endormissantes.

L'histoire aurait pu être captivante dans un paysage magnifique, hélas c'est râté ! Seuls les acteurs cambodgiens parviennent à être crédibles, peut-être parce qu'on ne comprend pas ce qu'ils disent d'ailleurs ! Les acteurs récitent leur texte sans jouer, les personnages ne dégagent aucune personnalité, ils n'ont rien d'attachant, sauf la petite Suzanne qui a le mérite d'être belle.
Isabelle Hupert est insignifiante et la seule émotion qu'elle nous transmet est son ennui profond.
Un petit bémol à cette critique : elle ne vaut que pour la première moitié du film. Non pas que la seconde est meilleure, je ne l'ai pas vue !

Une belle histoire.

Un ratage intégral ! Film chewing-gum, étiré pendant presque deux heures d'un ennui mortel, et totalement inconsistant. On a l'impression de faire du surplace, d'assister à la simple exposition du sujet : jamais rien ne démarre vraiment dans cette suite d'images léchées, jamais le cinéaste ne produit assez de matière pour nous intéresser aux personnages dont la vie sonne creux. Même la distribution ne sauve rien : Isabelle Huppert sèche et inexpressive, Ulliel incapable de donner du fond à son Joseph bellâtre ...

Un très beau film. Son seul tord : d'autres films du même genre l'ont précédé (Indochine en particulier). On y retrouve les ingrédients typiques du genre : beauté des "coloniales" (les filles), mais aussi des colonies, gentillesse des "locaux", affairisme des colonisateurs, brutalité des mêmes colons envers les indigènes. Dommage également que les ingrédients "Duras" aient été déjà vus (la jeune fille de 16 ans aimée par un chinois plus agé...).
Mais c'est un grand film que vous pouvez aller voir sans honte. C'est tout de même mieux qu'un film à grand spectacle sorti des studios d'Hollywood.

Astrid Bergès-Frisbey était, à mon avis, la seule interprète potable du film. Non, pas par esprit de clocher (elle a grandi à Royan et y a découvert le théâtre), mais le film est tellement mal joué qu'elle tranche par sa fraicheur et sa finesse d'interprétation. Huppert est mauvaise comme elle sait l'être par moment, avec opiniâtreté. Son jeu linéaire, supposé adapté au personnage de Duras, est sans âme et confine à l'ennui, voire à l'exaspération. Le frère, dont je préfère oublier le nom, est un des plus piètres bellâtres que j'aie vus depuis longtemps. Les acteurs secondaires s'enlisent dans ce magma et au total le film est long, ennuyeux et vaguement raté. Pourtant, les reconstitutions appliquées et précises de Riti Pahn sont belles, elles évitent de sombrer dans l'esthétisme "agence de voyage" et s'il est quelque chose de réussi c'est bien l'approche de l'Indochine. La population qui participe au tournage est filmée avec un très grand respect et se voit accorder un rôle à part entière, le meilleur ! Tout le reste est laborieux, sonne faux, ça fait reconstitution, on ne reconnait rien du livre de Duras et de cette ambiance très particulière qui vous saisit quand vous lisez ce roman. C'est revu et corrigé en une histoire une peu fade. Il faut aller voir le Cambodge, pas surtout pas Duras. Et au passage saluer la prestation de notre jeune royannaise qui se sort très dignement de cette guimauve inattendue de la part l'auteur de l'auteur de S21, la machine de mort khmère rouge, moment particulièrement émouvant de cinéma.

Joli film, sympathique,fresque composée en intégralité par de grandioses paysages... Malheureusement, ce magnifique fond ne se suffit pas à la forme qui est quand à elle bien mince. L'adaptation du livre laisse court à de nombreuses longueurs. Ceci se traduisant par un inévitable ennui, le film sombre dans la lassitude. Il est bien évident que se film est à voir ne serais-se que pour la beauté du lieu et le synopsis,un libre et juste reflet du livre.

Un film pour rien.
L'histoire n'est pas passionnante et plus grave on se fout un peu de tous ces personnages qui n'ont aucune consistance.
Le photographe a bien fait son travail mais ce n'est pas suffisant pour faire un film.
Duras a tout écrit des chefs d'oeuvre mais aussi des récits creux à souhait alors quand c'est le cas il ne faut pas en faire un film qui n'apporte rien surtout si le metteur en scène est peu inspiré.

Rithy Panh adapte le roman éponyme et autobiographique de Marguerite Duras (édité en 1950), il s’agit de la seconde adaptation cinématographique, après celle de 1958.
Indochine, au début des années 30, une française s’est fait escroquer par l’administration coloniale en lui vendant des terres non cultivables car trop inondées par la mer qui se trouve juste à côté.
Sans argent, ni aide, elle décide de convaincre les paysans aux alentours de construire un barrage.
Un barrage contre le Pacifique est un drame social qui surprend entre cette mère de famille qui fait face aux bureaucrates corrompus et cette même personne qui incite sa fille à épouser un riche chinois (afin d’obtenir les compensations financières de rigueur). De magnifiques décors et des acteurs parfaits (le charme d’Isabelle Huppert aux côtés de Gaspard Ulliel & Astrid Berges-Frisbey).

Certes l'image est trés reussie,Astrid Bergès-Frisbey une vraie révélation, Isabelle Huppert impeccable mais est ce l'interpréte qui convenait, Gaspard Ulliel surprenant mais est ce la surprise dont on rêvait, le scenario fidele à l'auteur mais est ce de cette fidelité dont on voulait, Où est la moiteur qui vous etouffe dans les livres de Duras? la mise en scene trop léchée , donc on passe un moment agreable sans qu'il soit magique ça ne fait pas du cinéma d'exception ça se regarde ....