Avis : Redacted - Page 4

Une docu-fiction menée de main de maître par Brian De Palma qui réitère sa dénonciation de la guerre dans ce film coup de poing. Un film fort et efficace comme le fut jadis "outrages", qui nous emmène dans la fournaise irakienne ou un groupe de soldat passe ses journées à tenir un barrage. Le film dénonce les l'absurdité de la guerre et les erreurs de soldats peut ou pas préparés à la réalité du terrain. Excellent.

A la lecture des excellentes critiques de la presse et du public ,je me dis qu'on a certainement pas du voir le même film ,si tant est qu'on puisse ici encore parler de cinéma.La ou certains voient une œuvre pamphlétaire majeure doublé d'un intense brulot envers l'administration Bush ,je n'y ai personnellement noté qu'une grossière parodie de documentaire dont l'ossature scenaristique apparait aussi vide et fragile que le jeu ultra-caricatural de ses comédiens.Dotés de dialogues indigents et d'images racoleuses ,ce pseudo docu ne dégage aucune émotion ,seul le quotidien ennuyeux des GI's s'avère bien rendu ,tellement bien d'ailleurs qu'on arrête pas de regarder sa montre.Malgré la force évidente du sujet abordé ,De Palma se loupe complètement (cf la Sarabande de Händel balancé a tout bout de champ ou le final glauque a base de photos d'archives) et confirme que sa carrière cinématographique est malheureusement loin derrière lui.

Pour une fois, on ose montrer la véritable nature des agissements des américains en Irak. On ose montrer la véritable gueule de l’armée américaine qui se prétend race supérieure pour imposer sa loi là elle n’est pourtant plus sur son territoire. Et c’est même un américain qui ose nous mettre face à cet écoeurant constat… Brian De Palma signe avec REDACTED [REVU ET CORRIGE] un patchwork rigoureux, soigné et organisé, doublé d’une réflexion toute aussi brillante et d’un réalisme impressionnant et à toute épreuve. Quitte à choquer, bouleverser ou même à mettre au pied du mur, De Palma n’hésite pas une seconde à nous imposer coûte que coûte cette réflexion sur les interventions américaines en Irak, car en tant que spectateurs, c’est bien le minimum que l’on puisse faire : réfléchir ; sur la guerre et sur un monde qui semble ne pas avoir bougé d’un pouce depuis des décennies, et où tout effort pour le faire avancer semble vain. REDACTED, véritable film coup de poing.

Le meilleur de "Redacted" : la rage folle d'un De Palma que la répétition en Irak de la "faute" américaine au Vietnam rend furieux, et qui nous livre un film d'une brutalité peu commune, dont on ne sort pas indemne (la dernière demi-heure a tout de l'expérience émotionnelle extrême) ; un discours théorique passionnant sur les "nouvelles images" et la manière dont une histoire - tout autant que l'Histoire - se raconte au XXIe siècle, via Internet, via les vidéos amateurs et les caméras de surveillance, et une tentative (courageuse ? inconsciente ?) de prendre acte de cette métamorphose au sein même de la "chair" du cinéma ; une absence de naïveté rafraîchissante chez De Palma, évidemment pas dupe de cette nouvelle immédiateté du filmage et de la diffusion (chaque image aujourd'hui a quelque chose à nous vendre...). Le pire de "Redacted" : le sentiment inévitable d'être quand même victime d'une manipulation malhonnête de la part d'un cinéaste trop malin et pas assez intelligent. A revoir pour trancher !

Genre plutôt casse gueule; le docu fiction peut s'avérer relativement efficace lorsqu'il est traité avec brio. Hélas, il semblerait que le fils spirituel d'Hitchcock se soit emmêlé les caméras avec ce Redacted d'une médiocrité consternante au vu de la carrière de son auteur.
Présenté comme une oeuvre subversive en ces temps de propagande médiatique, Le film de De palma souffre avant tout de sa banalité narrative (sans parler de son rythme catastrophique).
Difficile en effet de considérer le truc autrement que comme le mauvais film qu'il s'efforce de masquer par une approche docu fictionnelle mal dégrossie, s'évertuant en vain à l'air d'internet,de donner dans l'image choc simulée,quand les horreurs quotidiennes du conflit Irakien sont rapportées avec fausse pudeur par des médias toujours plus en quête de sensationnel.
Outre un propos carrément obsolète (à moins d'être un gros mouton de base ce qui reste possible), Redacted n'apporte pas plus à la réalité du terrain qu'un reportage calibré genre enquête exclusive, se gardant bien au passage de remettre en cause certaines notions relatives au fanatisme et au pseudo choc des civilisations.
A croire que même les plus grands cinéastes finissent eux aussi avec le temps par être Redacted...

Bon film. Et surtout très beau boulot de Brian De Palma qui, avec un style documentaire, nous montre à quel point cette guerre est absurde.

C'est didactique, c'est lourdingue, ça frise le sensationnalisme. De Palma a raté ce que Outrages a réussi à faire. Qu'est ce qui différencie les deux films ? Le sien pue la gerbe. Scandaleux.

Ce film, tourné assez malicieusement finalement comme une suite de documents filmés de toutes sortes comme c'est la mode en ce moment, est un pamphlet contre la guerre menée par l'armée américaine en Irak, par le biais d'une bavure effectivement peu glorieuse pour nos amis yankees. Et il a raison de dénoncer ce fait divers absolument abominable contre une population qui souffre déjà beaucoup. Cependant, je reproche à cette oeuvre politique une absence totale de mesure qui affadit considérablement la justesse de la démarche. Ainsi la représentation de ces soldats américains racistes et stupides. C'était peut-être le cas de cette unité, mais de la manière dont c'est présenté, le spectateur lambda pourrait comprendre que tous les troufions de la plus grande armée du monde sont des abrutis finis. Ce que je ne crois pas, même si je ne tiens pas en haute estime tout ce qui est militaire. Ensuite, je ne vois pas ce qu'apporte la toute dernière partie du film qui nous montre des images certes insoutenables sur une musique tragique, sinon l'impression que le réalisateur veut nous tirer des larmes à bon compte. Mais surtout, ce que je reproche, c'est que cet aspect documentaire ne nous apprend finalement rien. Ce que l'on voit ici, c'est tout simplement ce que nous passent les journaux d'informations à longueur de journée et pour qui s'intéresse un tant soit peu à ce qui se passe sur la planète où il vit, tout ce qui est raconté est déjà connu et rabâché mille fois. Alors, quel intérêt d'en remettre une couche supplémentaire ? Enfin, le spectateur est victime de l'effet masse. Il ne peut plus faire un pas dans une salle de cinéma sans qu'on lui rappelle ce putain de monde de merde où il vit. Avec ce film, Brian De Palma semble découvrir qu'il se passe des choses pas jolies jolies ici-bas. Ben ouais, quelle connerie la guerre.

Sans hésiter ce film se regarde comme une dénonciation il s agit d un film politique souhaitant montrer les horreurs comme dans toutes les guerres mais sûrement celle de trop où on suit un groupe de gi's qui ne savent pas vraiment ce qu ils font au milieu de cette guerre civile. Quel est leur rôles ? Au fur et à mesure chacun craque psychologiquement et arrivent à des actes minables et ignobles.

Le film souhaite bousculer et déranger alors il s agit d un point de vue sur un groupe ce qui ne veut pas dire que l ensemble se passait comme sa car il donne une piètre image de l Armée , un film très antiaméricain.

De Palma dérange et il aime sa , de plus cette façon de filmer par le biais de camera HD lui plait il donne une vraie crédibilité à l action l ambiance en totale immersion donnant plus de force à son idée. Il utilise aussi les différents moyens de communication existant média , réseau sociaux .... Pour que l informations soit transmises à n importe qui n importe ou

Pourtant je ne suis pas passionne par ce film je trouve que les messages ont du mal à passée et l ennui m a rattrapé je ne le conseille pas vraiment il n y a aucun plaisir à le voir il sert juste à dénoncer des faits qui se produisent dans beaucoup de pays en guerres.

En bon admirateur de Brian De Palma, j'attendais avec impatience son dernier opus traitant d'un sujet à la mode (la guerre en Irak et surtout le pseudo-repentir que les Américains souhaitent absolument imposer un peu partout aujourd'hui) mais qui tourné à toute vitesse et avec des moyens très restreints me semblait pouvoir être une approche intéressante. Premier point : il ne s'agit là pas d'un remake d'"Outrages" et il n'est donc pas à concevoir comme tel car le contexte est complètement différent. Ensuite, ce qui ressort évidemment c'est la façon dont De Palma traite son image, élément qui a tout au long de sa carrière occupé une place centrale de sa thématique. Que peut-on lui faire dire et comment ? Il se renouvelle ici en ne proposant pas une énième parabole sur le cinéma mais en réadaptant dans un contexte d'actualité qui plus est sensible de nombreuses interrogations formulées depuis des années et renchéries cette fois-ci par l'apparition de nouveaux médias ajoutée à la manipulation des outils de communication plus traditionnels (c'est le sujet principal) par les différents gouvernements de cette planète. Pas grand-chose à redire de ce côté-là d'autant plus que cela ouvre vers des pistes critiques. Oui mais voilà encore faut-il avoir un autre discours que "la guerre c'est mal" et peut-être tenter de comprendre ce qui se passe réellement dans les têtes des gens (d'un côté comme de l'autre). La lourdeur de plusieurs séquences très démonstratives s'accentue avec une réalisation insipide digne d'"Envoyé Spécial" (et n'évoluant d'ailleurs pas plus loin dans la réflexion que ce type de magazines) avec une caméra à l'épaule-infrarouge (whaou) qui voudrait nous faire croire à ce vrai-faux-documentaire très manichéen. Quelques séquences soit-disant intellectuelles (avec Haendel) s'ajoutent à ce très décevant "Redacted" mal interprété, mal réalisé, mal pensé et ne récitant que des banalités. Aucun intérêt en-dehors du regard général jeté sur la carrière de De Palma.

Redacted est un terme journalistique pour désigner un document retravaillé ou expurgé en vue d'une publication.
Je l'ai également vu et mettre une note se révèle être un exercice pas simple.
C'est un film qui nous plonge dans la guerre en Irak. Mais plus particulièrement le drame de Samara ou une irakienne de 15 ans a été violé et brulée.
Une fiction tiré de faits réels. Un pamphlet sur la guerre en Irak.
Nous suivons donc un petit groupe de soldat basés sur un barrage a Samara. De Palma nous présente son film sous forme de documentaire. C'est remarquablement bien filmé et certaines images resterons a jamais dans ma mémoire.
Les acteurs sont exceptionnels.
Le film est clôturé par un diaporama de photos choc d'irakiens morts suivit d'un générique dénué de toute musique.
Il se trouve que le producteur a demandé a de Palma de noircir les visages lors du diaporama afin d'éviter tout procès.
Malheureusement les sous titrages en blanc rendaient la lecture impossible a certains moments.

On sent De Palma impliqué, on sent que le réalisateur veut crier sa rage, montrer son indignation, et l'intention compte... Mais au final, cela ressemble plus à du sensationnalisme qu'autre chose, tant c'est appuyé, poussif, et balourd. Le récit est tellement stéréotypé (presque manichéen même), pathos et prévisible que l'ensemble devient vite insupportable, et la forme, faussement immersive, mais au final très tape à l'œil n'est pas là pour arranger les choses. Tous les choix sont mauvais: musique, casting, mise en scène... Autant dans "Outrages" (dont il est le remake plus ou moins assumé) il y avait une certaine beauté et beaucoup de conviction, autant dans "Redacted", il n'y a rien, si ce n'est du flan.

Redacted est ( sur le fond ) un copier coller d'Outrages. Mais copier coller n'est pas un terme péjoratif, en effet, De Palma nous montre que les atrocités et erreurs de la guerre du vietnam se répètent en Irak, qu'aucune leçon n'a été tirée du passé.
La forme est novatrice, certes, mais novateur n'est pas forcément un terme mélioratif, car Redacted est un film assez plat qui ne permet pas vraiment au spectateur d'être en totale immersion : paradoxe de la chose car l'utilisation des différentes caméra est faite pour cela : toucher du doigt la vérité.
De Palma est-il un grand réalisateur ? oui ! Redacted est-il un grand film ? non, mais il vaut néenmoins le détour.

Un film dur et complexe pour une situation qu’il l’est tout autant et sûrement plus que ce que l’on peut en voir et peu être même imaginé. Ce film nous montre que la guerre est une chose, sérieuse, grave, traumatisante, quelle que soit l’environnement et la situation. « En temps de guerre » est plus qu’une expression, c’est un état d’esprit que l’homme ne peut endurer, cela mène à des drames, voir des monstruosités. Au de la de « l’horreur de la guerre » , cette formule est un cliché mais c’est pourtant la vérité, le thème principal, et que je trouve d’ailleurs pas assez approfondi, est justement cette vérité qui est cachée. Le mensonge, la souffrance, les vices de l’homme, voila ce que montre ce film.

De Palma "imagine" un documentaire sur la Guerre en Irak en utilisant tous les moyens qui sont à sa disposition pour créer le trouble chez le spectateur : caméra DV qui filme constamment en direct, blogs, interviews : toute la mise en scène des événements autour d'un petit groupe d'appelés tourne autour de la question : comment retranscrire le réel tout en reconstituant, en n'utilisant pas d'images documentaires (sauf pour l'épilogue) ? Blair Witch il y a quelques années, Cloverfield plus récemment, nous entrainaient eux aussi dans un pseudo reportage, à la différence près que les événements décrits étaient purement fictifs, alors que De Palma entends retranscrire une réalité conemporaine et douloureuse, dénoncer une gangraine. Cette vision fabriquée condamne l'intervention, certes, mais souligne surtout l'implacable processus de l'horreur (un crime entrainant des conduites de plus en plus atroces et inacceptables). Réquisitoire ? Ambitieuse tentative de recréer le réel grâce aux technologies modernes de communication ? Les deux évidemment, au service du point de vue d'un réalisateur-citoyen qui s'est donné comme mission de permettre au spectateur de voir l'horreur pour combattre sa banalisation. Comme c'était à craindre, le spectateur (notamment américain) a préféré regarder ailleurs et le film est un échec commercial.