Avis : Sucker Punch - Page 6

Zack Snider est un cinéaste fantasque. Son dernier film, Sucker Punch est, à l'instar de son titre à l'inspiration douteuse, très peu convaincant. La jolie blondasse qui nous est présenté comme le personnage principal a des ennuis: grosso-modo, son beau-père est une ordure, sa mère est morte et elle est accusé de folie meurtière. Après une scène d'introduction intéressante et à l'esthétique parfaite, le supplice commence: Miss blondasse est transféré dans un asile qui en fait, dissimule un bar à danseuse afin d'assouvir les fantasmes des gens haut placé et financer toute sorte de traffic. Aie. Donc c'est un film de dance ? Erreur ! Car la dance sert à dissimuler une porte ouvrant sur l'immaginaire. Et c'est un film sur l'imaginaire ? Mouais, enfin c'est surtout un prétexte pour donner en spectacle cinq jolies filles en jupette à cheval sur des dragons ou exterminant des zombies nazis. Alors c'est juste un blockbuster ultra fun ? Et non. Car le cinéaste nous parle du pouvoir de l'esprit et de la clé qu'il serait à la vrai liberté. Wouah ! Donc c'est un film profond ? En fait, non. Et quand pour clôturer son film, le réalisateur nous donne des twists qui ne servent à rien et sur fond de voix-off assène: " Qui à tout les pouvoirs pour changer sa vie ? C'est vous. Alors battez-vous !" on comprend alors que le cinéaste auteur de Watchmen a trop mélangé sa salade: clin d'oeil à Fight Club, scénario à la Inception et puis ces filles armé de sabre et de mitraillette bien décider à en découdre avec ce monde ignoble qui les prend pour du bétail... Qu'est-ce que c'est que ça ? Un manifeste féministe ? Même pas. C'est juste un film raté, qui noit ses qualités visuelles pourtant non-négligeable dans un méli-mélo scénaristique excessivement prétentieux.

Ayant pu adorer 300 et Watchmen Les Gardiens, Zack Snyder compte parmi mes réalisateurs favoris ; il faut bien reconnaitre que ses films arborent une empreinte visuelle unique et proprement sublime, tandis que ceux-ci se fendent également d’une mise en scène jouissive. Aussi n’avais-je aucunement hésité à aller visionner au cinéma la première œuvre non adaptée par le cinéaste, à savoir l’atypique Sucker Punch ; et sans tergiverser, l’on peut souligner la forme excellente de ce long-métrage, au détriment d’un fond un tant soit peu correct malgré tout. En ce sens l’intrigue se veut plutôt classique, rien de risible car suffisamment intéressante, mais on ne tient clairement pas là le scénario du siècle ; néanmoins, force est de constater que le traitement de ce dernier rend en tout point Sucker Punch original, l’imaginaire transcendant le réel pour donner lieu à une pluralité d’univers fantaisistes emballants. Ainsi le long-métrage, et ses trois niveaux de réalités distincts mais intimement liés, fait quelque peu penser au concept d’un certain Inception ; le tout peut donc sembler au premier abord quelque peu étrange et alambiqué, mais l’ensemble s’imbrique finalement avec une limpidité bienvenue. Dès lors, Sucker Punch faisant avec logique preuve d’un visuel formidable, stylisé et agrémenté d’une BO parfaite, le parcours de Babydoll au sein de ces fameux univers imagés nous offre un spectacle renversant ; une bonne dose de fun et de bastonnade jouissive en résumé, le film prenant la forme d’un divertissement audiovisuel généreux et très réussi en la matière. Bref, on ne s’ennuie aucunement, on prend même notre pied, la mise en scène savoureuse de Zack Snyder et l’ambiance visuel de Sucker Punch faisant le bonheur de la rétine ; et au très bon rythme s’ajoute des interprétations convaincantes, pas sensationnelles pour autant mais véritablement importantes pour le long-métrage, qui se pare d’autant plus de personnages secondaires notablement sympas dans le genre. Tout a été dit, mais pour conclure on peut résumer Sucker Punch comme étant une œuvre cinématographique singulière ; et si son originalité résulte en grande partie de ce fameux traitement de l’intrigue, le visuel n’est sans surprise pas en reste, Zack Snyder oblige. Pour un premier coup d’essai hors adaptation ce dernier s’en sort donc plutôt bien, et bien que ceci ne plaira pas à tout le monde, j’adhère sans retenu.

Commençons par les "banalités". Ce film est graphiquement très joli, les acteurs jouent bien, la bande sonore est pas mal du tout. Mais tout çà n'est pas le plus intéressant.
Sucker Punch, qui pourrait se traduire par "coup de trafalgar" ou "coup qu'on n'a pas vu venir", porte parfaitement son nom. On pourrait croire que l'intérêt du film réside dans les effets spéciaux, les combats de jolis nanas, les décors dantesques... Eh bien il n'en est rien. Tout çà n'est que diversion. Les véritables thèmes sont bien plus grands spoiler: (la culpabilité, la liberté, le sacrifice)
. Cette oeuvre a une vraie profondeur. Sous ses apparences de film de baston sorti tout droit de jeux video, on a en fait un véritable drame et qui puis est un excellent thriller. Ce sera au spectateur de comprendre les enjeux, de rassembler les pièces du puzzle afin de lire la réalité.
Sucker Punch n'est pas des plus accessibles, il faut dire. Il demande un effort de réflexion et un esprit de déduction. Alors oui, il restera incompris pour beaucoup qui n'y verrons qu'un film d'action sans consistance, qui ne verront pas au-delà du voile.
Un film où le plus important, le plus crucial n'est pas montré à l'écran mais doit être deviné. Il fallait oser. Le réalisateur de 300 l'a fait. Et de manière plutôt brillante. Ceux qui aiment bien se creuser un petit peu les méninges devant un film dont on peut discuter des heures, courez le voir. Pour les autres, essayez quand même. Vous pourriez toujours être surpris.

Zack Snyder persiste et signe avec ses univers si particulier à l'esthétisme incroyable, on se demande très souvent si on est devant du réel ou de l'image de synthèse tant son "Sucker Punch" mise sur le visuel à tout prix. On en prend plein les yeux niveau effets spéciaux mais pas que, l'ambiance est extrêmement sombre et glauque, on y plonge entièrement et on en redemande, les acteurs sont superbes et servent à merveille ce côté décalé et salement enchanteur. A côté de ça, les scènes d'action sont époustouflantes et très imaginatives mais malheureusement assez répétitives, tout comme le schéma scénaristique : un objet trouvé, une fille perdue. En tout cas la claque visuelle ne s'accompagne pas seulement d'exploits techniques de la réalisation mais aussi d'une intrigue intelligente et corsée à suivre. Attention aux migraines tout de même parce que l'action non stop peut taper sur le système, ce qui n'enlève rien à ce film unique dans son genre qui se révèle être un régal pour les yeux.

Snyder comme d'hab . un long clip pour geek fétichiste amateur d'imagerie guerrière factice et lourdingue .
c'est pas mon truc.
1 étoile pour la musique ...

Par le réalisateur, scénariste et producteur de l'univers DC sans que ce dernier n'en soit un, Cette épopée guerrière dramatique est un vrai bijoux par son contenu. Un jeu de la part de notre casting féminin épatant et sincère, les personnages secondaires s'en donne à cœur joie pour montrer leur côté sombre, joyeux s'ils y en à bien entendu. Musicalement ce film est dément puisque mélangeant hard rock et techno s'allie extrêmement bien au scènes. Un film totalement imaginaire et original puisqu'il propose les danses d'une jeune femme qui en réalité se bat contre l'ennemi dans une sorte d'autre dimension. Des combats de rêverie qui donne naissance dans la réalité à de, et ce doit être le cas, à de véritable prouesses artistiques. Décors sombre d'un asile ayant les parfaits traits d'un certains Arkam Asilum, niveau costumes aussi avec du scolaire sexy pour nos jeunes héroïnes, et du noble et snobe pour nos dirigeants. Un univers costumier montrant les clichés d'un monde révolus ou n'ayant plus d’existence sur Terre. Un univers visuel riche et grandiose ou l'imaginaire se fait roi. Des samouraïs aux tranchés de 14/18 jusqu'à l'univers quasi identique au "Seigneur des anneaux", Snyder à su imaginer un univers vaste même si un strict plus d'action aurait été encore meilleur. Effets spéciaux qui passent bien mais ou la chorégraphie des combats et des éléments numérique l'emporte haut la main. Une histoire riche et géniale à suivre en très bonne compagnie.

Après l'étonnant et excellent "300" et le navet "Watchmen", j’attendais avec un certain questionnement le nouveau film de Zack Snyder, "Sucker Punch". Mais au vu de la bande-annonce puis des premières minutes (sur une magnifique ré-interprétation du "Sweet Dreams" de Eurythmics) on est tout de suite happé dans cet univers numérique, glauque, et dont on ne peut pas vraiment situer l'époque (on peut dire 1950 ou 1960 vu les voitures et les anciennes radios mais c'est une histoire qui peut aussi bien se passer en 2011...). Le scénario est complexe mais quand on y pense, on ne vient pas voir la vie d'une jeune femme internée à l’hôpital psychiatrique mais bien 5 gonzesses dézinguer tout ce qui bouge. Effectivement, le film se découpe en 3 niveaux: la réalité dans l'asile; le cabaret; et le monde imaginaire en guerre. Ce dernier monde est évidemment le plus intéressant. Car on a tout de suite le sourire aux lèvres en voyant les balles fuser dans tous les sens, sur une excellente musique, dans une multitude de clins d'oeil aux références geek (les nazis zombies de "Call of Duty"; ces zombies de "Resident Evil"; le fait de s'évader dans un rêve comme dans "Matrix" ou "Inception"; les bêtes ou Uruk-hai du "Seigneur des Anneaux"...). Malheureusement de moment jouissif de bonheur n'apparaît que quand le personnage principale de Babydoll se met à danser, c'est-à-dire 4 ou 5 fois... Dommage que la dernière demi-heure parte en queue de poisson et ne soit pas si terrible que le reste du film. Un très très bon film dont la réussite se traduit aussi par le fait que se soit le film le moins violent de Zack Snyder.

Sucker Punch est un film unique en son genre, à la fois excellent d'un point de vue visuel, et dénonciateur d'un travers humain. C'est un film innovateur dans son déroulement, et révolutionnaire (au sens propre, celui de la révolte) vis à vis du système Hollywoodien.

Ah ha ha... C'est un excellent film comique, qui met vos nerfs à dure épreuve. Sinon, en version sérieuse, c'est un pitoyable navet, forcément super-stylisé à la Snyder certes, mais navet tout de même.
J'ai eu l'impression que ça a duré des heures, en plus.

Des questions existentielles à deux balles, un scénar type 'reprend une ligne de coke', des scènes d'actions mollassonnes improbables avec des références bidons. Et des blondasses prudes. Les beaux effets, ça fait pas tout.

Moi sur le papier, un défouloir dans le monde des rêves par Zack Snyder, je me disais que ça pouvait être sympa. Et ces scènes de défouloir moi perso je les apprécias... C'est du grand n'importe quoi, c'est sûr, mais c'est cool, je prenais mon pied, j'avais mon cerveau débranché... Sauf que derrière le film se prend beaucoup trop au sérieux. Alors pour moi il y a deux choix possibles : ou tu fais un film sérieux sur un personnage qui s'échappe dans ses rêves pour fuir la réalité trop dure (genre Brazil), ou tu fais un film bourrin et décomplexé... Les deux ensemble ça marche pas. Et le fait que le film se la joue super sérieux (et il faut le dire : inutilement complexe ; pour preuve prenez le monologue de fin qui fait un peu philosophie de comptoir) me fait me demander pourquoi il y a alors ces scènes défouloir. Les actrices, on ne va pas se cacher, sont plus là pour leur plastique que pour leur jeu (on va dire que le film ne leur fait pas la part belle à ce niveau), et les personnages (surtout Amber et Blondie qui sont d'une inutilité telle que je me demandais ce qu'elles faisaient là) manquent de consistance. Reste un film avec une réalisation très correcte, qui parvient à être classe par moments, un blockbuster atypique, étrange mais pas forcément réussi.

Magnifique Sucker Punch. Je suis resté en admiration devant ce film énorme, le meilleur de Zack Snyder ! On retrouve ce style très coloré et assez déjanté, pour un film qui l'est tout autant, totalement barré ! Le genre de film que j'aime.
Super histoire, scènes jouissives et originales, supers dialogues, super morale, supers actrices, super visuelle, et excellente bande son très Rock N Roll !!!!
Des gros délires, hyper bien trouvées, plein de références aux jeux vidéos ou aux films avec de grande chansons de Rock, des délires dans la tête, et une fin géniale très surprenante.
Pour moi une maîtrise totale et un coup de maître. J'ai juste adoré ce Sucker Punch qui n'a pas trop fait parler de lui à sa sortie, mais qui mérite les 5 étoiles.
Sucker Punch est unique, la réaction qu'il suscite a rarement été égalée.
Un Chef d'Oeuvre, complètement mon style ultra rythmé qui m'a tenu de début à la fin.

5 filles, un asile, des tenues sexy, des mitrailleuses et une bonne dose d'action ; pas de doutes, vous etes bien tombes sur le dernier bebe de Zack Snyder, qui privilegie ici les filles au coeur de l'action. Le sexisme est donc banni de ce film, et le gout du combat de Snyder se retrouve dans ce long-metrage. S'il nous livre ici un beau spectacle, avec des scenes de combat facon jeu video, dotes d'excellents effets speciaux, le film comprote egalement quelques points faibles.

Le premier quart d'heure du film est presque parfait, pour ne pas dire irreprochable. Apres avoir parcouru un endroit sombre auquel s'ajoute une voix-off, on decouvre BabyDoll, dans une situation de desespoir totale, accompagnee d'une musique plus qu'envoutante : une reprise de Sweet Dreams (Are Made of This), a la base interpretee par Eurythmics, mais ici chantee par Emily Browning. Cette reprise, tres adequate au vu de l'ambiance, plonge directement le spectateur dans le film. On entre dans l'asile, et la decouverte des lieux est tres realiste, et assez effroyable. Jusqu'a la, le realisme prend le dessus, BabyDoll fait desormais parti de cet endroit froid et hostile, sans aucun echappatoire possible. On penetre ensuite dans cette maison de passe, ou les filles font tout pour satisfaire les hommes... Cote decors, il y a une habile balance entre de somptueux decors (les chambres, le theatre...), et d'autres pieces beaucoup plus froides et delabres qui rappelent l'asile, tout comme les grilles egalement presentes. Puis, lors d'une premiere lecon de danse, le fantastique survient, et elle se retrouve projetee dans un univers de glace, ou elle rencontre un sage qui lui fournit implicitement les clefs de sa liberte. Des lors, elle va devoir traverser cinq epreuves, avec l'aide de quatre autres filles egalement enfermees dans l'asile. C'est alors que tout se complique. Les differents mondes se retrouvent imbriques les uns dans les autres, et tout est a la fois clair et confus. Alors que les scenes dans cette "maison close" vont etre dans l'ensemble coherentes, jusqu'a la transposition dans l'autre monde, qui n'est que guerre et chaos. Et la, ca passe ou ca casse. Les effets "jeu video", les nombreux ralentis et tous ces combats surrealistes sont certes, du grand spectacle, mais deviennent repetitifs a la longue. Heureusement (ou pas, pour les personnages), les derniers combats, durant la derniere demi heure, sont riches en rebondissements entre les mondes paralleles, et les surprises s'enchainent, laissant place a un final inattendu qui a le merite de surprendre.
Cote points faibles, il y en a un qui met tout le monde d'accord (ou presque) : c'est a la fois une deception et une frustration de ne pas voir BabyDoll danser. Ces scenes sont en effet toujours remplacees par les combats, et, au final, on a aucune idee de ce que les gens peuvent voir dans cette maison. De plus, si ces combats sont tres distrayants, mais, comme dit precedemment, un peu longuets a force. Une mission, des armes, des morts, le retour dans la maison.
Parlons maintenant des actrices : commencons par Emily Browning, qui incarne BabyDoll. Elle livre une excellente interpretation, et parvient a convaincre des les premieres minutes. Les autres actrices ne sont pas en reste : Abby Cornish est parfaitement execrable en Sweat Pea, clairement jalouse de l'arrivee de Baby ; Jena Malone, sa soeur a l'ecran, est vite attachante en Rocket ; Vanessa Hudgens est egalement surprenante (tout comme Jamie Chung), elle parvient sans probleme a nous faire oublier ces annees "teen-movie". Quand au reste du cast, rien a dire.
Un dernier point dont on parlera : la musique, qui est parfaitement ancree dans le film, qui fixe l'ambiance. Elle cloue des le debut le spectateur sur son siege, l'entrainant dans ces strates d'univers progressivement. Celle qu'on retiendra le plus est Sweet Dreams, precedemment citee, en parfaite symbiose avec ce debut de film sombre et dramatique. Oh, et une derniere chose : l'arrivee du maire en est presque hilarante, kitsch et bling-bling au possible !

Snyder a parie, il a gagne : voici un long-metrage dynamique, sexy et original, surprenant et appreciable grace a une mise en bouche et un final delectables, et un casting nettement a la hauteur, mais lassant a cause de scenes d'action trop repetitives, malgre un beau spectacle. Et rappelez-vous : la realite est une prison, votre esprit en est la clef.

"You got all the weapons you need. Now fight !" Une jeune fille internée par son salaud de père dans un asile psychiatrique glauque et moisi. Un asile qui se transforme en cabaret luxueux. Des numéros de danse qui se "métaphorisent" en combats dantesques au coeur de différents mondes.
Quand le blockbuster devient film d'auteur... C'est avec une certaine amertume que j'ajoute "Sucker Punch" à mon classement des films les plus sous-estimés de tous les temps. J'abuse ? M'est avis que non. Après un "Watchmen" éblouissant en tous points, il y avait peu de chances que "Sucker Punch", premier scénario original de Zack Snyder, atteigne le même niveau de performance, surtout avec un trailer finalement peu accrocheur... aussi la surprise n'en est-elle que plus saisissante ! Snyder n'attend pas trois plombes pour nous immerger dans son univers atypique. Dès la séquence d'introduction, illustrée par une magnifique reprise de "Sweet Dreams" par Emily Browning herself, on identifie aussitôt la patte du cinéaste : les ralentis somptueux, les plans inattendus, la photo léchée, l'importance de la bande-son. En cinq minutes, on est déjà dans le trip. Le film bascule ensuite dans une histoire à trois niveaux : l'asile est perçu par Babydoll comme un cabaret dirigé par un tyran (peut-être est-ce le fait de la "thérapie polonaise" de Madame Gorsky), et les missions qu'elle doit effectuer avec ses complices pour s'en échapper prennent la forme de batailles démentielles dans des univers qui ne le sont pas moins : une baston contre des samouraïs géants, une guerre rétro-futuriste contre des soldats nazis zombifiés, un face-à-face avec une mère dragonne en colère... Le concept, très "libre", est redoutablement jouissif dans la mesure où le spectateur est amené à voyager dans une sorte de tout-en-un jamais vu. En matière d'action, "Sucker Punch" vise également très haut et rejoint sans problème le panthéon des super-productions les plus spectaculaires, toujours avec cette patte graphique inimitable qui constitue un régal pour les yeux. Enfin, Zack Snyder, en scénariste intelligent, glisse quelques répliques et effets visuels qui laissent entrevoir un scénario bien plus subtil qu'il n'y paraît. spoiler: Je pense évidemment au fait que l'héroïne n'est autre que Sweet Pea, qui d'ailleurs prête sa voix pour la narration. En voyant le film sous un certain angle, Babydoll et les autres filles ne sont que des projections de son esprit destinées à l'aider. Pour plus de détails, Google est votre ami.
Mais sans l'âme apportée aux héroïnes, équipe soudée et déterminée à trouver la liberté coûte que coûte, sans la cruauté révoltante du méchant de l'histoire, pur salopard givré qui a tout pour devenir culte, sans cette poésie et cette sincérité omniprésentes que ni le glauque ni les effets spéciaux ne suffisent à masquer, sans cette tension permanente, sans cette puissance dramatique, sans ces interprétations si touchantes, "Sucker Punch" ne serait qu'un bon film d'action conceptuel. Or, on a droit à bien plus, car le réalisateur de "300" a une fois de plus mis la barre très haut. En effet, ce film d'évasion (psychique comme physique) à la réalisation onirique est un formidable trip visuel et sonore (OMG quelle bande son...).
Zack Snyder, génie fou, poète maudit du septième art, envoie balader les codes du blockbuster pour livrer une oeuvre résolument personnelle, sans pour autant négliger l'aspect ultra-fun de l'entreprise. Je finirai avec un gros coup de gueule à la production, qui a cru bon de couper des scènes brillantissimes lors du montage final, visibles toutefois et heureusement dans la version director's cut ; le meilleur exemple étant la splendide séquence musicale dans laquelle Blue et Gorsky chantent "Love is the drug", à voir si vous n'avez pas eu cette chance. Voilà pour cette parenthèse.
"SP", chef-d'oeuvre incompris ? La réponse est oui.

Pffffff..... Si Zach Snyder avait utilisé son énergie et surtout ses gros moyens pour faire un jeu vidéo, ça aurait peut-être donner quelque chose de pas mal. Enfin, encore faut-il aimer les jeux vidéos. Cet espèce de machin, difficilement identifiable, sorte d'oscillation entre film d'action « plein les yeux » et SF de pseudo anticipation, s'avère épuisant pour ce qui concerne la première catégorisation et totalement improbable et non crédible pour ce qui concerne la seconde. S'évader par les rêves et la pensée, Terry Gilliam l'a déjà fait de manière plus subtile, plus intelligente et surtout moins racoleuse avec l'excellent « Brazil ». Le casting semble manquer un peu d'expérience, même si Emily Browning est vraiment cool (avis personnel). Un film qui ravira sans doute les geeks qui voient en Snyder un réalisateur visionnaire, un leader détenant de grandes vérités, alors qu'il s'agit juste d'un créateur de spectacle, plus ou moins bon. Ici, c'est sans queue (pas de mauvais jeu de mot) et surtout sans tête.

Rassurez moi c'est tiré d'un jeu vidéo? Parce que personne ne peut pondre naturellement un tel scénario en se disant 'pas mal ça tient la route'.