Avis : Notre univers impitoyable - Page 2

Quatre années après Bienvenue en Suisse, la réalisatrice suisse Léa Fazer revient avec une comédie dramatique mettant en scène le regretté Jocelyn Quivrin, décédé trop tôt alors que sa carrière ne faisait que démarrer, Alice Taglioni sortie tout droit à l'époque de la piètre Île aux trésors et du plus intéressant La Doublure, et bien sur, notre ami Thierry Lhermitte, rescapé du Splendid qui squatte depuis les écrans des des rôles de méchant méchant ou de gentil gentil. On tente le coup pour un film qui a déstabilisé la critique. Ce qui est tout de suite frappant dans Notre Univers Impitoyable c'est que la mise en scène est très américanisé : les teintes, les décors, le scénario et les acteurs donnent des performances très pros et à l'américaine. Déjà, c'est un gros plus, car malgré son côté traditionnel, la mise en scène à la française est souvent un peu plate. Là, Léa Fazer a fait de son film un film qui pourrait paraître venu d'outre-Atlantique : on suit le chemin d'un couple qui se bat pour un même poste important, et on s'intéresse aux deux possibilités : si c'était l'homme qui avait le job, si c'était la femme. Le tout donne une histoire contre le sexisme, l'adultère, le véritable bonheur et le pouvoir de l'argent. Une critique presque du capitalisme, et même du système gouvernemental en général. Un drame humain sur fond de comédie, avec une bande-originale de très bonne qualité, des acteurs au meilleur de leur forme (Quivrin est génial) et une superbe réalisation. Non, Notre Univers Impitoyable n'est cependant pas un chef d’œuvre, c'est un OVNI du cinéma français, virulent contre notre société. Ça en reste un très bon film à mon goût, détruit par une critique presque unanime, tant spectateur que presse. La fin, optimiste et pessimiste à la fois, est étrangement réussie, déroutante, belle et presque sociale, sur la signification du véritable bonheur. On est pas vraiment certain au final quelle est la véritable histoire, entre ces trois pistes. Que se passe t-il ensuite dans les deux premières ? Les protagonistes les auraient-ils imaginé pour en arriver à la troisième ? Tant de questions qui font que Notre Univers Impitoyable restera une excellente surprise, mais qui sera sans doute (trop ?) vite oubliée.

Film qui montre simultanément deux situations différentes mais qui à l'arrivée sont exactement les mêmes. Un film pas très original et pas très intéressant.

Le postulat du film fonctionne plutôt bien, cela en grande partie grâce à son duo d'acteurs principaux. Il manque sans doute une dose d'acidité plus forte pour rendre le film franchement hilarant au-delà de quelques séquences, mais c'est quand même finement pensé et assez agréable de suivre les péripéties de ce couple avide de pouvoir.

Deux histoires parallèles sur la promotion d'un couple en entreprise. L'une sur la promotion de Madame en préférence de Monsieur. L'autre sur la promotion de Monsieur par rapport à Madame. Les deux travaillant dans la même entreprise, il y a vite concurrence. Très cliché, aucune surprise, beaucoup d'agacement. Les personnages secondaires nous font remarquer les faiblesses scénaristiques (Ça m'a amusé) alors que les personnages principaux ne semblent pas s'en rendre compte. spoiler: Promotion de Madame : Elle sort avec son patron. Promotion de Monsieur : Il sort avec sa secrétaire. Gros cliché qui fout l'intérêt du film en l'air
. Sinon, je n'ai pas trouvé cette comédie très drôle. Plutôt triste et très mauvais :(

Une bonne idée de scénario appuyée par une mise en scène originale (les passages incessants d'une histoire à l'autre) et casting excellent : Alice Taglioni et Jocelyn Quivrin forment un couple d'avocat évidents, Thierry Lhermitte est parfait dans le rôle du patron, Julie Ferrier (omniprésente en ce moment) campe une surprenante secrétaire mais c'est surtout le duo formé par Pascale Arbillot (emmerdeuse comme pas 2) et Scalli Delpeyrat (le copain poissard) qui reste la meilleure surprise de ce film. Pourtant, on pourra reprocher un scénario un peu trop léger (et qui se laisse un peu trop aller aux caricatures avec les clichés de la soeur jalouse, de la collaboratrice qui couche avec son patron, de l'avocat qui couche avec sa secrétaire...) ainsi qu'une fin pas assez travaillée. Reste un petit film sympa que tout couple d'avocats se doit de voir !

2eme partie bien mieux que la 1ere . Un léger ennui se fait sentir lors de cette comédie . Dans la moyenne , sans plus.

Ce film, ayant pour décor le quartier le plus récent de la capitale, celui de la bibliothèque François Mitterrand dans le 13ème arrondissement, reprend l'idée des différents futurs possibles à partir de variations du présent, concept très à la mode au Cinéma à la fin du XXème siècle. Ainsi, outre les 2 films français Smoking & No Smoking (1993), de nombreux films étrangers ont repris cette idée : Monsieur Destinée (Mr Destiny, 1990), Pile et Face (Sliding Doors, 1998), If Only (The Man with Rain in his shoes, 1998), soit un concept qui n'a rien de novateur. Même si le concept est éculé, l'idée de base du scénario - un couple en compétition pour une unique promotion -, est intéressante mais faiblit toutefois sur la longueur. Ce qui est le plus sympa, ce sont les dialogues identiques sortant de la bouche de plusieurs personnages à différentes époques et montrant que chacun peut avoir la même pensée selon le contexte et contredire cette pensée à un autre moment de son existence selon l'évolution personnelle de sa vie. En somme, on passe un bon moment grâce aux interprètes qui sont parfaits dans toutes les situations, mêmes les plus saugrenues, si on n'est, ni trop exigent, ni trop regardant sur le scénario et la réalisation.

Une excellente idée de narration doublée et un résultat déplorable. Si jamais un studio américain voulait remaker l'affaire, ce serait surement bien.

Séduisante idée que celle qui nous est proposé dans cet "Univers Impitoyable". Seulement voila : il y a encore et toujours ce problème de fond et de forme, dans lequel l'oeuvre se prend quelque peu les pieds. Le rythme est ainsi légèrement mollasson, et les situations ne sont pas sans certains clichés, d'autant plus qu'il y avait incontestablement de quoi aller plus loin sur de nombreux sujets. Cela dit, le film évite tout de même de passer complètement à côté de la plaque, quelques passages étant il est vrai bien sentis tandis que les dialogues apparaissent eux plutôt corrects. Reste que l'ensemble manque au final quelque peu de charme, la fin s'avérant il est vrai assez décevante... On ne passe par ailleurs pas forcément un mauvais moment, mais on a en définitive l'impression d'être passé à côté de quelque chose. Dommage.

Après un premier film plus que moyen (Bienvenue en Suisse), Léa Fazer nous revient avec une nouvelle variation sur le thème des rapports homme/femme par ailleurs aussi appelée "guerre des sexes".La jeune réalisatrice suisse obtient son examen de passage du deuxième film haut la main. Le résultat est très réussi. Si le traitement de l'histoire n'est pas nouveau, deux versions sont décrites selon qu'une décision est prise ou pas (voir Smoking No smoking ou Pile et face), il est fait de manière originale et drôle mais aussi caustique et désabusé. C'est rythmé, sans temps mort, on ne s'ennuie pas une seule minute. Les répliques font mouches à chaque fois et la plupart des scènes sont très drôles. Les personnages sont bien définis et chacun en prend plein son grade, les hommes comme les femmes. Ils sont donc aussi très attachants, car humains, et chacun de leurs qualités et de leurs défauts sont montrés sans complaisance ni jugement. Bien qu'ils évoluent dans un univers professionnel et social bien particulier ils sont proches de nous. L'interprétation est très convaincante. Alice Taglioni et Jocelyn Quivrin forment ici un duo magnifique, leur complicité du fait de leur vrai couple formé à la vill est visible à l'écran et rend du coup l'ensemble très crédible. Troisième film d'affilé en peu de temps pour Lhermitte qui alterne le bon et le moins bon entre le très bon La clef et l'affligeant Ca se soigne ? Il s'en sort ici très bien. Même chose pour Julie Ferrier très présente entre l'excellent Didine le même mauvais Ca se soigne ? et ici où elle est aussi très convaincante, elle est aussi à l'affiche du film chorale Paris de Cédric Klapisch la semaine prochaine. La prestation la plus drôle est à mettre au crédit de Pascale Arbillot dans le rôle de la soeur de Taglioni. Elle est vraiment hilarante. Une belle surprise donc que cette comédie. La bande-annonce n'en laissait pas espérer autant. C'est frais, drôle, dynamique, acide, cruel, vrai. A voir.

En dépit des quelques clichés et stereotypes propres à notre cinéma hexagonal, j'ai plutôt apprécié cette comédie qui se laisse suivre sans déplaisir. Le tout devient lassant à la fin mais le début n'est pas mal du tout.

Deuxième réalisation de Léa Fazer, "Notre univers impitoyable" décrit les difficultés rencontrées par un couple quand ils travaillent ensemble et surtout lorsque qu’une promotion les met en concurrence. A la place de la bataille des sexes annoncée nous avons le droit au mélange des points de vue de Margot et Victor devant différentes situations et dans l’ensemble le sujet est assez bien traité malgré quelques gros clichés un peu trop évident. Heureusement le duo Alice Taglioni et Jocelyn Quivrin fonctionne très bien et les seconds rôles sont très bons : Thierry Lhermitte en patron amical mais seulement en surface, Pascale Arbillot dans le rôle de la sœur un poil barrée et Scali Delpeyrat en copain coincé en mal d’amour. Si ce long-métrage n’est pas raté en soi, il manque une sérieuse dose d’humour pour que le divertissement soit assuré, dommage.

Le fait de prendre les acteurs à la mode du moment n'est pas forcément gage d'un bon film, la preuve, celui-ci est insupportable à regarder, filmé à la "et si....."
Gonflant en tout point!

Superbe fable à la réussite touchante. Bien pensée, bien foutue et plutôt adroitement montée, l'oeuvre de L.Fazer s'en sort de manière remarquable.

Le film sonne incroyablement juste. Malgré quelques clichés, il dépeint très bien le monde professionnel, la compétition, la jalousie, les faux-pas (et les conneries) commis lorsque l'on a du pouvoir. Original aussi, car le film nous montre les deux versions, pleines de "Et si..." à la "Pile et face". On a les deux facettes, l'une féminine mais pas trop féministe, l'autre masculine, mais sans forcer trop le trait non plus. Pascale Arbillot est géniale en soeur d'Alice Taglioni, tout comme Julie Ferrier en secrétaire. Le couple on y croit forcément, leur complicité à la vie comme à l'écran est flagrante.