Écrire sur Hadewijch plusieurs mois après l’avoir vu, c’est sans doute se risquer à reconstruire largement les impressions immédiates, à combler l’oubli partiel en images rêvées et étrangères au film : écrire l’oubli cependant dont il est fait aujourd’hui en moi. Mais peut-être qu’un film comme celui-là interdit d’en parler tout de suite après l’avoir vu, par ce qu’il tend à rendre totalisant une expérience du monde, physique, plastique, intérieure, sensible, politique — parce qu’il impose longtemps de faire silence devant l’image vécue de soi, face à ce film.
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Bruno Dumont propose un thème qui ne manque pas d'intérêt, la foi et l'engagement dans la vie religieuse sont des sujets peu traités au cinéma. Le film, lent et contemplatif, manque cruellement de profondeur et de réalisme ! Les clichés sont beaucoup trop nombreux. La fille, naïve, de bonne famille dont le père est ministre et la mère dépressive (forcément!) rencontre un jeune de cité, Musulman, sans emploi, sans formation, voleur de scooter (forcément!). Après les clichés … les amalgames ! Grâce à ses 2 rencontres l'héroïne s'intéresse à l'Islam et en quelques minutes, sans explication, elle devient une terroriste (forcément!) et fait sauter le métro Parisien. Avec une vision pareil, on s'étonnera lorsque le week-end dernier, les Suisses refuseront par référendum, la construction de nouveaux Minarets !!! Les acteurs sont des non-professionnels et ça se voit à l'écran ! Yassine Salim n'aurait même pas sa place dans une série 'made in TF1' c'est dire. On se retrouve avec des dialogues qui sonnent faux et on grimace devant la toile en se demandant comment un réalisateur a pu laisser passer ça ! Julie Sokolowski s'en sort malgré tout pas trop mal. Finalement le meilleur interprète est sûrement le 3ème rôle, tenu par Karl Sarafidis. Bruno Dumont n'est pas du tout ancré dans la réalité, c'est bien dommage, la scène du concert le démontre … ce moment m'a bien fait rire ! Le réalisateur par son expérience et la très belle photo arrive à nous offrir 1 ou 2 instants de grâce mais c'est bien insuffisant …
On se laisserait volontiers emporter par le destin de (Sainte) Céline qui appelle à une intense extase mystique. Toutefois, il semble lâche de la part du réalisateur de jeter un puzzle de pensées dont le spectateur devra assembler seul les différentes pièces. Ainsi, le réalisateur n'assume à aucun moment le caractère terriblement simpliste, voire ridicule des idées qu'il véhicule discrètement. Hadewijch est ainsi comme Céline le reflet d'un destin gâché.
Je le dis tout de suite : je n'ai pas aimé Hadewijch. Du tout. Mais ne l'ayant pas aimé, je suis tout de même capable de reconnaître qu'il s'agit d'un très bon film, dérangeant - et je pense que c'était là aussi l'objectif du réalisateur - et ayant une vraie consistence dans son sujet. Alors pourquoi n'ai-je pas aimé Hadewijch ? Parce que je n'aime pas être dérangée. Pas autant du moins. Les dialogues sont vides - à dessein certainement, ça ne les empêche pas de l'être, il n'y a qu'un quart d'heure du film que j'ai profondément apprécié - le crossover entre les religions musulmane et catholique, et l'engagement de Céline, et la fin est bordélique. On ne peut pas dire que ce film est vide, même en étant de mauvaise foi. Ce film est remplis de trucs, mais qui, dans mon sens, ne passent pas. Ma pensée aussi est bordélique, je vous prie à l'avance de m'en excuser ^^
Je ne regrette pas d'y être allé. Je pense simplement que Bruno Dumont aurait dû développer davantage certains moment cruciaux qui donneraient toute sa force au sens de l'ensemble. La rencontre avec les personnages vaut cependant le détour, même si leurs motivations sont laissées souvent dans l'obscurité.
Sujet intéressant et original mais film très lent ( des plans de 5 minutes sans intérêt ) et surtout très cliché . De plus les acteurs sont plutôt mauvais ( surtout Yassine Salihine ) bien que Julie Sokolowski s'en sorte pas mal (en disant à longueur de temps " j'aime le Christ" ).