Avis : Doute - Page 6

Voilà un portrait dramatique (situé dans un collège catholique américain des années 1960) parfaitement interprété par d'excellents acteur-trices. Bonne mise en scène, bon rythme (un peu trop scandé par les intempéries) et dialogues super bien vus par le scénariste John Patrick Shanley (qui pouvait mieux adapter son bouquin que lui-même?!)... Au-delà, mon reproche va d'une part à une certaine pesanteur: hormis le fait qu'on soit en 1964, c'est attribuable à une réalisation douée mais très classique donc sans flamboyance ; d'autre part, je regrette ce choix de l'association cliché de la pédophilie et de l'homosexualité: dans le film, ce n'est pas cette dernière qui dérange (encore que, quel est ce lourd secret qui accable la nonne Aloysius?) mais on nous ressert l'image du curé pédophile attiré par de jeunes garçons, alors que la pédophilie n'est pas associée à une orientation sexuelle différente de celle de la population globale (les pédophiles sont en grande partie hétérosexuels, bien qu'il faille aussi compter avec la non-maturité de l'enfant). Bref, le sujet n'est pas là (même si on en profite suite aux scandales de prêtres aux USA) mais dans le rapport entre ragots et réelle intuition, et dans la confrontation des jeux d'influence (à savoir ceux incarnés par P. S. Hoffman et M. Streep). L'histoire traite des limites de la confiance et du soupçon, dans un rapport psychologique plus complexe qu'on ne le croit.

Ce film me laisse une impression mitigée (j'aurais pu dire de doute, mais je n'ai pas osé), les acteurs sont excellents, et j'ai particulièrement aimé le face à face Meryl Streep Vs. Philip Seymour Hoffman, ainsi que l'atmosphère froide et rigide, mais il manque un petit quelque chose pour passer au niveau supérieur.

Un huis clos paroissial(en cela je vois mal comment on peut lui reprocher le caractère théâtre filmé puisqu'il convient très bien à son cadre) captivant principalement grâce à la grande qualité d'interprétation de Meryl Streep et de Philip Seymour Hoffman qui font vivre une intense confrontation entre leurs personnages.
Il y a comme il se doit une grande sobriété eu égard à la toile de fond délicate de la pédophilie touchant des enfants de choeur.
Le doute sur le bien fondé du soupçon est distillé mais pas aussi bien qu'il donne l'impression de vouloir le faire jusqu'au bout.
Le film se conclut judicieusement sur le manque de confiance que ressent Sœur Aloysius vis-à-vis de l'Eglise catholique et sa capacité à détecter et reconnaître à l'époque le problème comme l'a montré tristement la réalité.

Un film psychologique et assez deroutant mais néanmoins le film manque de rebondissements ce qui fait que l'on s'ennuie a certains moments. Meryl Streep est tout de même géniale.

Du théâtre filmé. Soit ! Il n'en reste pas moins une remarquable interprétation et des doutes bien sûr. Mais quelle leçon quand on veut bien regarder jusqu'où l'obscurantisme peut pousser les individus.

Globalement je suis déçu de ce film.

Si l'idée de base est originale, je regrette la façon dont le tout a été traité. Le réalisateur a t-il visionné son film avant de le projeter ? Car je trouve que tout est mal traité : la façon dont les doutes justement arrivent, la façon dont ça se déroule ensuite, et jusqu'à la fin.
Les acteurs, pourtant nominés aux oscars (quatre du film quand même, joli), livrent une bonne performance mais loin d'être inoubliable pour moi.

En gros je dirais que Doute est un film pas mal, mais j'ai du mal à comprendre qu'il soit nommé cinq fois aux Oscars. Je pense qu'on aurait pu avoir un bien meilleur film. Dommage.

Doute est une épreuve de foi et un terrible face-à-face entre Meryl Streep et Philipp Seymour Hoffman. La tension dramatique provoquée par l'incertitude, le doute, ce film est un vrai sermon.

Le film souffre de quelques longueurs qui plombent un peu l'ambiance, mais il vaut tout de même pour les quelques scènes de confrontation entre Philipp Seymour Hoffman et Meryl Streep, tous les deux au sommet de leur art et qui nous offrent quelques belles scènes. Entre les deux, Amy Adams réussit à s'imposer un peu, ce qui n'était pas évident. Le sujet est bien exploité, mais le film nous laisse un peu sur notre faim. On était en droit d'attendre plus.

Le film typique barbant qui blablate non stop pour ne rien dire qui m'emmerde éperdumment. Réalisation nullissime, champ hors champ pendant 1h40 ça va bien 5 minutes. Avoir un casting grandiose ne sert pas la qualité d'un film. Ca aide juste au spectateur d'attendre la fin, et quel fin... Seul chose que j'ai apprécié sans compter le casting, reste les décors qui arrivent à bien retranscrire les années 70 d'où j'ai une grande attirance (bon en même temps avec 3 décors pas bien difficile). Un film faiblard inutile qui se fait oublier même quand on le regarde... c'est dire... Dommage car le sujet était bien mais trop peu exploité. Forcément, si le John Patrick Shanley se croit toujours dans une pièce de théâtre...

Un film prenant porté par d'excellents acteurs. Doute impose la réflexion sur la portée des rumeurs et les fausses certitudes. Le final est très bon. Un film au scénario intelligent, bien filmé qui mérite d'être vu.

Ce huis clos psychologique est assez intense et solide grace aux interprétations remarquées de M. Streep et P. Seymour.
L'ambiance y est pesante et on navigue entre nevrose et paranoia.
Cependant, on peut déplorer certaines longueurs surtout le début qui met longtemps à partir et un théme principal dans lequel on n'entre pas vraiment.
Tout est basé sur le doute, on ne connaitra pas la vérité et c'est peut etre dommage.
Un film qui ne restera pas gravé dans ma mémoire.

Avant tout, c'est l'une des confrontations d'acteurs les plus impressionnantes qu'il ait été donné de voir depuis de nombreux mois. Un talent de comédiens (Philip Seymour Hoffman et Meryl Streep) sur lequel tout le récit se repose. Le film parle, bien entendu, de doute, et c'est dans l'indistinction totale chez les acteurs des deux facettes de leur personnage que le spectateur peut perçevoir (est-il coupable ou innocent? Est-elle paranoïaque ou raisonnable?), que le film prend tout son interêt. C'est une leçon de comédiens inégalable, des dialogues perçants d'une puissance inouïe quand ils sortent de la bouche de ces si grands corps imposants, ces regards meurtriers et d'une profonde complexité. C'est l'âme humaine toute entière qui est en jeu dans cette opposition humaine, où l'ignominie côtoie la raison sans que l'on sache de quel côté se trouve chacune de ses notions. Le sujet aurait pu faire parler de lui ; c'est peut-être là que le film est un chouïa fade, dans l'utilisation uniquement morale du conflit et dans son refus de réponse claire. La pédophilie, au sein de l'église, est un fait certes impensable et contradictoire, mais pourtant tout à fait réel. Mais le film a la subtilité de jouer avec nos nerfs de manière tout à fait évoluée, utilisant chaque séquence comme un avancement vers un point final qui se révèle incertain. L'ambiguité est au coeur de chaque révélation ou de chaque geste d'acteur ; certains accessoires de récits viennent à insister sur la présumée culpabilité du Père Flynn tandis que la seconde d'après, c'est l'obsession et l'accusation de la Soeur Aloysius qui est remise en cause. Est-il coupable d'un acte inhumain, ou elle d'étaler une accusation infondée? Là où le film est passionnant, et l'on y revient, c'est que seuls les acteurs font évoluer le terrain, à la fois la tension est le scénario. C'est eux qui dictent, par leur attitude, les vrais penchants de chacun des deux personnages. C'est eux qui alimentent l'hésitation pour le regard e

Le scénario aborde les tabous qui entourent l'Eglise de manière originale. Bonne interprétation des personnages. A voir donc!


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Des doutes ? Certes le spectateur en a pendant et après le film en ce qui concerne la polémique qui est le centre de l'histoire.
Mais aucun doutes sur la qualité du scénario, sur la prestation fabuleuse des acteurs tant Meryl Streep que Hoffman. L'ambiance extremement pesante de l'Amérique ultra-puritaine des années 60 sert à la perfection un film qui habite le spectateur et le laisse pleins de pensées sur la place de la religion et surtout sur l'interprétation de celle-ci.

Depuis le temps que je voulais voir ce film, c'est desormais chose faite! Et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il se dégage force, émotion et réflexion avec brio. Le plus incroyable c'est quand on repense au scénario assez simple qui peut se résumer à ça : «Dans une école catholique des années 60, un prêtre est soupçonné d'avoir fait des attouchements sur un garçon noir et la directrice de l'école en est convaincue bien qu'elle n'ait que peu de preuves, et est determinée à le demasquer.». Peu de personnages, peu de lieux, une seule histoire et pourtant ... On est captivé par cette intrigue qui monte petit à petit en tension portée, et c'est l'atout principal du film, par des acteurs exeptionnels : un Philipp Seymour Hoffman insaisissable, une Meryl Streep redoutable de détermination et au centre une Amy Adams très touchante (nominations aux oscars amplement méritées donc). Les confrontations entre les personnages sont d'une efficacité incroyable, celle entre la directrice et la mère de l'enfant atteint des sommets ... Il est difficile de rester insensible, et où le réalisateur se révèle le plus fort c'est qu'il ne prend jamais de parti, mettant en avant la complexité du propos laissant le spectateur se forger son propre avis. Ici pas de morale, juste une réflexion que chacun pourra suivre à sa manière, Qu'est ce que la certitude ou le doute? Peut-on être certain de quelque chose sans la moindre preuve? Y a-t-il une grande différence avec la paranoïa? ... Une réussite à voir en VO!