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    Aliker
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Aliker" et de son tournage !

    Quatre !

    Aliker est le quatrième long métrage de Guy Deslauriers après L'Exil du roi Behanzin (1994), Le Passage du milieu (2000) et Biguine (2004).

    Une histoire vrai !

    Aliker est inspiré d'une histoire vraie: celle d'André Aliker. Né en 1894 en Martinique, il obtient à l'âge de 13 ans son certificat d'études et de travaille durant 3 ans comme charpentier puis employé de commerce. Il est exempté de service militaire en 1913, mais lorsque la guerre éclate, il tient à s'engager et au bout de la troisième tentative réussi à se faire engager comme volontaire. L'expérience de la guerre aura chez lui un impact considérable et irrémédiable. Après la guerre, il ouvre rapidement son propre commerce. Parallèlement il s'engage dans la lutte aux côtés des travailleurs dans une période où la Martinique est émaillée de conflits sociaux et de luttes politiques. C'est dans ce contexte qu'André Aliker accepte de prendre la gérance du journal "Justice". Par le biais du journal il ne cesse de mettre en avant et de dénoncer scandales, injustices et abus des patrons dont il devient la bête noire. Il dessine ainsi les contours d'une notion nouvelle: l'information. Cette nécessité de vérité est loin d'être appréciée par les patrons et surtout le plus terrible d'entre eux, Monsieur Eugène Aubert dit "Le Dragon". André Aliker fait l'objet de nombreuses menaces et d'agressions. Mais malgré les mises en garde il continuera son combat pour la vérité, au péril de sa vie. Le 12 janvier 1934, deux enfants le découvriront sur la plage, les deux bras attachés dans le dos, mort. Le point de départ d'Aliker est la prise en charge de la gérance du journal "Justice" par André Aliker et va peindre sa volonté déterminée pour la vérité marqué par les restes d'une guerre inoubliable.

    Note d'intention

    A quand remonte ma "rencontre" avec André Aliker ? Difficile à dire. Cela s'amorce par le sentiment de sa "présence" me visitant, souvent, régulièrement. Une insistance difficile à comprendre, même lorsqu'elle s'est transformée en obsession.

    Aliker venait-il ainsi à ma rencontre afin que je me décide à explorer cette histoire que nous croyons tous connaître mais qui nous échappe tant ? Était-ce moi qui cherchais à me convaincre que cette tragédie était bien trop inacceptable pour qu'on la laisse enfouie dessous la chape d'une bonne conscience ? Une autre question me taraudait avec encore plus d'acuité : Comment donner l'exacte mesure de cet homme d'exception ?

    Sans aucune réponse à ces questions, j'ai fini par basculer dans l'aventure de ce projet. Ma détermination (ou mon inconscience) n'avait d'égale que la somme des obstacles qui se sont dressés sur notre chemin. Pendant des mois, j'ai avancé ainsi, envers et contre tout, mais avec mille dévouements et soutiens de toutes sortes, soutenu par l'obscure exigence. Ennuis après ennuis, jour après jour, convaincu de la nécessité de ce que je faisais mais toujours sans réponse aux questions initiales que j'avais d'ailleurs fini par oublier.

    C'est Aliker lui-même qui m'en portera les réponses, au fur et à mesure de l'avancée difficultueuse du tournage. À l'évidence, depuis ces années 30, il devinait déjà ce que seraient le monde à venir et les outils neufs qu'il fallait inventer pour résister aux dominations diverses qui depuis la nuit des temps soumettent les peuples, qu'ils soient d'ici ou d'ailleurs. Du fond de la Martinique, colonie sucrière, poisseuse de fièvres et de misères, d'exploitation honteuse et de racisme, André Aliker avait fixé les impossibles et, à force d'humanité, il avait réussi à contester de manière radicale le soleil noir des colonies. Là était la réponse à toutes mes questions. Considérer les impossibles. Trouver ce que chaque impossible détermine comme possibles.

    Aliker nous ouvre ainsi à nous-mêmes pour nous ouvrir au monde. Il est cette conscience qui nous manque. Cette clairvoyance qui nous fait défaut. Et ce courage aussi. Il sait que la vie est faite de mort, et que toute mort nourrit la vie. Que la lumière la plus vive gît parfois dans ce que l'ombre a de plus intense.

    Tout comme cette petite lampe à huile, au fond des cases anciennes, et dont la flamme tremblote, de jour comme de nuit, et qui insiste ainsi, persiste ainsi, accorant l'espérance, attisant les désirs, nourrissant les débris de ferveur... Confortant ce qui pour vivre ne peut que tenir raide. Une lueur, aussi fragile qu'indestructible alors qu'aucune main ne vient la protéger. Elle résiste, insiste, persiste encore et nous fraye un chemin là où il n'y en a pas... Que ce film l'accompagne !

    Guy Deslauriers

    Le symbole de l'eau

    L'eau est omniprésente dans Aliker: l'eau de pluie, l'eau de la mer, l'eau du caniveaux... La raison en est très symbolique. En effet, pour le personnage d'Aliker elle caractérise la vie comme elle sera l'élèment de sa mort.

    Le mystère Aliker

    Pour pouvoir retranscrire au mieux la vérité, le scénariste (dont Aliker marque la troisième collaboration avec le réalisateur Guy Deslauriers) à souhaiter élucider le mystère du décès d'André Aliker. Malgré la masse de recherches faites à travers les nombreux documents, procès-verbaux, lettres, articles, photos, les témoins directs... le mystère n'a pas pû être explicité. "Il ne s'agissait pas de dissiper les ombres de ce mystère mais au contraire de bien les souligner, les amplifier, en soupeser l'intense complexité qui est la marque même du grand hérostragique" raconte le scénariste Patrick Chamoiseau.

    L'image du film

    Aliker marque la troisième collaboration du directeur de la photographie Jacques Boumendil et du réalisateur Guy Deslauriers. Pour les précédents films, Boumendil raconte que ''nous avions la volonté de ne pas nous laisser déborder par la couleur afin d'éviter l'aspect carte postale souvent associé à l'image de la Martinique et des caraïbes." Il ajoute que pour Aliker "le problème ne se posait pas de la même façon. Malgré l'omniprésence du pays, Aliker est avant tout un film urbain: le centre de l'action est une imprimerie en ville". Du coup avec le chef décorateur et la costumière, ils ont décidé que le film seraient dominé par des teintes sourdes, parfois sombres. Mais inversement, pour la scène du cimetière, le soleil est aveuglant. Les expressions des comédiens s'en trouvent renforcées, permettant ainsi de mieux percevoir la douleur.

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