Avis : La Traversée du temps - Page 3

Une variation sur le thème du voyage dans le temps, avec la volonté de corriger les erreurs passées, ou, plus douteux, de fuir ses responsabilités...Les personnages sont attachants.

Très joli visuellement avec quelques trouvailles de détails dans la mise en scène, cet animé se laisse suivre plaisamment dans son intrigue de revisite temporelle avant que les éléments incohérents ou déroutants ne s'enchaînent, nous coupant de la narration par notre scepticisme spoiler: (l'héroïne ne se croise pas dans le passé; le choix de l'heure de retour semble approximatif; la quête du tableau n'est pas expliquée; comment l'adolescent compte-t-il retrouver la protagoniste alors âgée dans le futur...)
et par conséquent de toute émotion ou empathie. Ainsi malgré un postulat de départ prometteur le récit s'enlise dans ses contradictions, aboutissant à un dénouement inepte et incomplet. Très décevant...

Du même réalisateur, j’avais bien aimé Les Enfants loups sorti il y a deux ans, qui était vraiment un beau film, et du coup j’ai voulu essayer ses autres films pour voir ce qu’il a pu faire avant. La Traversée du temps, je le sentais moyen plus (oui je sais ça ne veut pas dire grand-chose), le voyage dans le temps c’est un sujet très casse-gueule, et à part Marker (et du coup le remake de Gilliam, que j’ai pas encore vu) peu de réalisateurs ont vraiment réussi à faire quelque chose de cohérent sans qu’on ait des explications tordues à donner. Mais bon, après tout pourquoi pas me suis-je dit.

Alors la première partie est plutôt sympathique, les personnages assez attachants, et c’est la partie du film que je préfère. Parce que bon, si une ado farfelue (pléonasme ?) avait un tel pouvoir, j’imagine qu’elle l’utiliserait pour s’amuser, à son avantage. Alors le hic, c’est qu’il ne faut pas chercher la logique là-dedans, c’est plus une fantaisie qu’autre chose, je ne sais même pas si Hosoda a cherché à faire quelque chose de cohérent. Dans le film, l’héroïne ne se voit jamais en double lorsqu’elle remonte le temps par exemple. Du coup ça peut être problématique, parce que si rien n’a de véritable sens, difficile d’y croire vraiment à cette histoire. C’est pour ça que je préfère encore prendre le film comme il est, un petit amusement, qui finalement est plus proche du concept d’un Edge of tomorrow (récemment), du retour en arrière, que d’un vrai voyage sur la ligne ou boucle du temps. Alors on peut trouver ça con, et c’est vrai que c’est emmerdant, mais comme le film ne se prend pas vraiment au sérieux (du moins jusqu’à maintenant), ça passe plutôt bien, et c’est surtout prétexte à nous montrer la vie de cette fille. Alors oui c’est moins bien que dans Les Enfants loups mais ça fonctionne pas trop mal.

Mais à partir de l’heure de film ça se gâte, un événement (dont je tairai le nom) survient, un événement qui, il faut malheureusement le dire, fout tout le film par terre. C’est assez cliché, ça sort de nulle part, c’est pas particulièrement intéressant, et Hosoda flingue le film tout seul. Le film n’est pas du tout dans la thématique de l’immuabilité du temps, le fait qu’on ne puisse pas revenir en arrière, tout le côté Œdipien est absent, au profit d’un machin auquel on ne croit pas et qui m’a complètement sorti du film. Et à partir de là, rien ou presque ne va plus. On se tape même un deus ex macchina franchement naze. Après la fin n’est pas complètement ratée, l’idée est assez belle, et globalement la mise en scène du réal est pas mauvaise, mais bon, le mal est fait. J’ai l’impression que pour son premier film il a voulu trop en faire, plonger presque dans le métaphysique (mais pas trop quand même), dans une histoire qu’il aurait voulu profonde, mais pour moi ce n’est pas le bon choix. Je préfère largement la simplicité du début, même si le concept est foireux au moins on tient quelque chose sur un personnage d’ado ma foi « normale », sur ses déboires. Je pense qu’il est plutôt fort lorsqu’il s’agit de raconter le quotidien, la vie de tous les jours, ce qu’il y a de beau et de triste là-dedans, et il l’a bien montré avec Les Enfants loups, mais aller se perdre dans des histoires faussement complexes ou profondes ça ne mène qu’a quelque chose de bordélique et de maladroit. A ce niveau-là (raconter le quotidien), Miyazaki s’en sortait bien mieux dans Kiki.
Du coup je suis déçu, même si c’est sympa par moments, pour moi il aurait dû faire plus simple. Pas besoin de tout compliquer avec les événements de la seconde partie. Heureusement, ça ne m’a pas démotivé pour voir son dernier film que je n’ai pas vu, Summer Wars, mais là du coup c’est un peu la roulette, je m’attends à tout.

Ce film est une merveille. 1h40 de pure bonheur. On en ressort heureux, et conscient d'avoir passé un moment unique. L'histoire, l'animation, les graphismes, tout est beau et réussi. L'un des meilleurs japonais animé. Bravo!!!!!!!

Comme toujours, les films d'animation japonais démontrent qu'ils sont quasi les seuls à tréfouiller les fonds de l'âme humaine pour en faire ressortir les plus belles émotions. La Traversée du Temps parvient à plusieurs reprises à nous amener à de magnifiques situations dramatiques qui font réfléchir sur le sens de la vie et surtout le sens du temps qui passe. Son personnage principal, un garçon manqué qui forme un trio avec deux autres garçons totalement différents, est également très original, très humain et plein de surprises. Le film pèche cependant par son côté trop "romance pour ado" à l'eau de rose, histoires de petit ami qui se répètent et chansons cucu. Heureusement, ce n'est pas l'aspect qui prédomine et globalement le film est bien plus intelligent que cela, mais il est regrettable de s'être à ce point arrêté sur ces questions pour les laisser peu à peu prendre une place démesurée. Les émois amoureux ont leur intérêt, mais à petite dose. Néanmoins, on retiendra de ce film un beau moment d'émotion, en se plongeant dans les quelques mois de la vie d'une jeune fille à la croisée des chemins, qui s'interroge sur tout : son avenir, son enfance disparue et ses sentiments en cherchant sans cesse à trouver le meilleur.

Au début, je trouvais ce film plutôt sympathique, mais à mesure que l'intrigue évoluait, je décrochais. Les graphismes sont plutôt bons mais l'histoire à l'eau de rose m'a fortement ennuyée. C'est d'autant plus déplorable que l'idée de base paraîssait intéressante. Dommage.

Très bon film. Fin, réfléchi et poétique, sans tomber dans la niaiserie. Le style graphique modeste ne parvient même pas à entacher l'intrigue. Quelques années plus tard le réalisateur signera son chef d'oeuvre : "Les Enfants Loups, Ame & Yuki".

Un petit bijou d'animation japonaise au sujet intéressant mais malheureusement sous exploité par rapport à ce que l'on peut attendre.

Au vue de l'excellente réputation de ce film d'animation japonaise parmi les cinéphiles, je m'attendais à mieux donc inévitablement une pointe de déception...
Rares sont les personnes capables de mieux créer des personnages féminins forts que les cinéastes d'animation japonais, bonne exemple ici avec la protagoniste de l'histoire, sorte de garçon manqué avec son petit caractère, qui n'a aucun mal à être attachante.
Le sujet du voyage dans le temps a été de très nombreuses fois abordé au cinéma mais le film bénéficie du bon point de savoir un peu le renouveler et de donner lieu à quelques belles séquences, tour à tour drôles ou tristes, et révélations. Mais le scénario tourne hélas assez en rond et la fin laisse un peu sur sa faim.
Côté animation, là aussi c'est inégal. On a le droit à quelques moments forts dans ce domaine mais il y en a d'autres où on est pas loin du bâclé.
Inégal est le mot qui résume le mieux cette "Traversée du temps" un coup remarquable, un coup moyen pour ne pas dire un peu médiocre.

Une lycéenne reçoit le don de voyager dans le temps, sans se soucier des dégats qu'elle engendrera en modifiant le cours des choses... Sur un scénario particulièrement malin et intelligent, Mamoru Hosoda nous livre un sublime film d'animation qui possède des moments à la fois très droles, mais aussi tendres et bouleversants. On est donc bien captiver par les aventures de notre héroine qui possède pas mal de rebondissement, il faut dire qu'en plus l'animation est franchement réussi, les personnages sont pour la plupart très attachant et que la partition musicale de Kiyoshi Yoshida est bien agréable à écouter. Il s'agit donc d'une oeuvre asiatique fortement recommandable et qui s'inscrit comme étant l'une des plus réussi que le genre ait connu.

Pas mal réalisé que ce manga qui, au départ peu sembler commun mais qui se complique historiquement au fur et à mesure. On regrettera le peu d'action et le plat des scènes, qui est toutefois relevé de pointes d'humour sympathiques.

Je reste sur ma faim après ce Hosada. Non seulement l'animation est franchement moyenne et n'apporte pas le soutien nécessaire à la qualité, néanmoins inégale, du dessin. Le triangle amoureux est bon, certains moments contemplatifs agréables voire beaux, mais le mélange entre romantique et SF est branlant avec un ensemble qui n'est pas aussi accrocheur qu'on le voudrait.

La traversée du temps c'est simplement la traversée de cette jeune fille dans les méandres des sentiments. Cela devient évident au bout d'une heure de film. C'est l'amour qui est au coeur de l'intrigue et son mal être est une souffrance d'adolescente. Le reste est assez confus et inutile, voire même grotesque et infantilisant. Ce qui est dommage dans l'ensemble ce sont les dialogues assez terre à terre et l'animation assez basique. Au final, un sentiment balancé.

Ah, pouvoir traverser le temps, c'est une capacité que beaucoup aimeraient avoir à une époque où se tromper est vraiment punitif au lieu de se donner un droit à l'erreur. Surtout quand on est une ado. Un âge où on doit faire des choix d'orientation. Au début, c'est plutôt drôle. Makoto utilise sa faculté pour aider ses amis, mieux s'exprimer, avoir les bonnes réponses aux interros. Elle est touchante par sa maladresse. Un peu fatigante car elle a du mal à exprimer ce qu'elle ressent et ce n'est pas de revivre toujours la même scène (et de se manger une gamelle à chaque fois) qui change quoi que ce soit. Ensuite, le ton devient plus grave. C'est un peu comme dans le film de Richard Curtis : Il était temps. Ce qui n'est au départ qu'un jeu devient vite plus lourd de conséquences. Retraverser le temps implique de changer le destin d'autres personnes. De jouer avec leurs vies. Makoto pourra-t-elle concilier le bien-être de ses amis et sa vie amoureuse ? Car elle a envie d'aimer malgré ses réticences. Ce n'est pas simple et spoiler: la voir pleurer à la fin m'a vraiment touché alors qu'elle m'était indifférente
. Sous son air de garçon manqué, malgré ses colères, c'est une grande sensible.

Lycéenne pas comme les autres, pas forcément passionnée par l'école, passant son temps avec deux de ses amis, Makoto se retrouve un jour avec le pouvoir de traverser le temps. Si elle prend suffisamment d'élan (ce qui donne lieu à des chutes très drôles), elle peut revenir en arrière pour éviter une catastrophe, améliorer ses notes aux contrôles, manger ses plats favoris et esquiver les situations gênantes avec Chiaki qui en pince pour elle. Mais tout n'est pas rose quand on peut traverser le temps, il faut en assumer les responsabilités. A mi-chemin entre le fantastique, la bluette romantique et le teen-movie, Mamoru Hosoda adapte ici une nouvelle de Yasutaka Tsutsui et livre une jolie surprise qui se laisse découvrir et savourer simplement, sans artifices. Avec justesse, le film crée des situations amusantes et touchantes, sachant nous mener vers des chemins que l'on n'imaginait pas forcément et qui séduisent par leur beauté et ce notamment grâce à son humour et à son héroïne attachante.