Avis : Demons - Page 4

Le début du film est clairement un Dario Argento. C’est bien fait et intriguant avec une héroïne brune qui ressemble à toutes les héroïnes de Argento. Et puis il y a tout le reste du film… qui en plus d’être doublé avec les pieds (c’est limite pire que Demons 2 à ce niveau) rencontre un énorme problème de rythme. C’est quasiment un film à mettre en fond… pendant qu’on fait autre chose. C’est dommage car les maquillages sont bons et il y a quelques idées sympa ici et la. Voilà donc l’inspiration du début de Scream 2 ! À voir uniquement car c’est un classique du genre mais il y a BEAUCOUP mieux dans les mêmes années ! On parle quand même de 1985 ! Et sinon le réal de ce film a quand même fait La caverne de la rose d’or ! Assez incroyable pour être souligné.

Quelle monumentale déception, mes aïeux ! Moi qui m'attendais au petit classique du bis à l'italienne, Gore, fun et décapant annoncé, je tombe sur une misérable série Z, bâclée, insignifiante et abracadabrante au possible, qui semble avoir depuis déjà bien longtemps dépassé la date de fraîcheur, à l'image de ce score ringard de Claudio Simonetti en guise de bande-son, indigne du leader de Goblin - le compositeur a d'ailleurs recours à de nombreux standards Rock additionnés, sans doute pour pallier son manque total d'inspiration momentané. De surcroît affreusement mal joué et doublé (dans sa version française), poussif comme c’est pas permis, DEMONS ne propose aucune scène proprement Gore, la plupart des mises à mort s'avérant expédiées en hors-champ ou tout au plus très furtives. Au centre de cette bancale et languissante couillonnade horrifico-bouffonne au rythme mou du genou persistent néanmoins, en regard du faible budget de l'entreprise, une réalisation globale classique mais honnête, ainsi qu'un petit effet de métamorphose d'une jeune femme en démon assez réussi, quoique très bref, qui empêchent le film de sombrer dans le néant achevé. Moche, daté, chiant et invraisemblable de bout en bout, ce DEMONS pourtant produit par un grand maître de l'épouvante fantasmagorique n'est qu'une belle petite daube à oublier désormais pour toujours.

Forcément, le film datant de 1985 sent la série B mais le job horrifique est pleinement rempli pour moi, maquillage excellent, l'effet des Démons : je suis FAN, par contre la scène d'ouverture sur le quai m'a fait peur, et même avant, l'actrice en fait des caisses alors qu'il ne se passe strictement rien, très mal emmené, mais ne surtout pas s'arrêté là car cela reste une bonne surprise par la suite. Surtout le voir en VO si possible.

L'un de mes bis préférés, de l'action, du Gore et du Fun ! Lamberto Bava me fait triper comme un gosse ! Ah si tous les B-Movies pouvaient être à ce niveau... Un must pour ma part !

Film d'épouvante, coécrit et réalisé par Lamberto Bava, Démons est un long-métrage hélas peu qualitatif malgré la présence et l'influence de Dario Argento derrière le projet. L'histoire nous fait suivre Cheryl et Kathy, deux amies qui décident de se rendre au Métropol, un cinéma, après avoir reçues un prospectus faisant la promotion d'un film de la main d'un mystérieux homme au visage à moitié caché par un masque. Entourées d'une vingtaine d'autres curieux, les filles vont vivre une séance mouvementée. En effet, à peine les quinze premières minutes passées, des événements atroces se produisent dans la salle obscure tout comme dans le film projeté. Ce scénario, prometteur sur le papier, n'est malheureusement pas très prenant dans les faits. Effectivement, malgré une durée relative d'une heure et demie, on s'ennuie ferme devant cette mise en abyme. La faute à une intrigue n'ayant absolument rien à raconter. Résultat, c'est long, notamment à la défaveur d'une structure en quasi huis clos redondante. On assiste simplement à des scènes gores gratuitement, sans aucun fond. En témoigne les personnages totalement inintéressants faute de profondeur que l'on suit. Ces derniers sont en plus interprétés par une distribution sans charisme comportant entre autre Urbano Barberini, Natasha Hovey, Paola Cozzo, Karl Zinny ou encore Fiore Argento. Hélas, aucun de ces rôles n'a de consistance et le désintérêt est donc profond concernant leur sort. D'autant plus que leurs rapports ne dégagent absolument rien. Il faut dire qu'ils ne sont pas aidés par des dialogues creux. Sur la forme, la réalisation du cinéaste italien s'avère bonne. Cependant, l'environnement étriqué dans lequel évolue sa mise en scène est assez rébarbatif. En outre, le visuel est souvent trop sombre dû à l'obscurité de la salle de cinéma. Ces images sont accompagnées par une b.o. très présente, dont les compositions créent une atmosphère sonore inquiétante en parfait accord avec le thème. Cette séance unique s'achève sur une fin tombant un peu comme un cheveu sur la soupe, laissant une sensation d'inachevé à ce Démons, qui, en conclusion, est un film dispensable.