Avis : The Box - Page 6

Une bonne morale de fin, des acteurs potables mais c'est lent très lent.

Quand je vois certaines notes, j'ai envie de pleurer...Pour une fois que la notation presse équivaut vraiment à la qualité de ce petit bijou de Richard Kelly. Amoureux de films de genres, pressez vous de rentrer dans cette "boîte", le scénario apocalyptique cher à Kelly envoie sévère, le tout dans des années 70 particulièrement bien choisies pour le déroulé scénaristique, et une Cameron Diaz au top tout comme le reste du casting (que dire du "livreur" de la boîte !) Bref, n'hésitez pas et plongez dans ce délire !!

Après "Donnie Darko", Richard Kelly continue dans la veine des films qui brouillent les frontières entre rêve et réalité, pour venir installer dans le quotidien une atmosphère d'inquiétante étrangeté. Cela commence de façon assez banale, pour installer l'image d'une famille ordinaire. Soit, passons à la suite. A cause d'une boite mystérieuse, la réalité de la famille modèle se transforme petit à petit en fantastique. C'est là que le film est intéressant. Kelly reconstitue avec brio l'atmosphère des thrillers fantastiques américains des années 70/80 (avec des ingrédients comme la présence d'un oppresseur invisible, la possibilité d'envahisseurs extra terrestres infiltrés dans la société, ect...), en ouvrant les pistes de réflexion. Le film effectue un cheminement progressif très bien amené vers la science fiction pure. On a quelques belles scènes au niveau visuel : la bibliothèque, les portes aquatiques. Les acteurs sont efficaces, petite mention spéciale à Frank Langella, qui compose un personnage de démon assez effrayant tout en restant maitre de chacun de ses mouvements. Un jeu en intériorité qui prolonge très bien son visage déjà monstrueux. Là où le bas blesse, malheureusement, c'est sur le contenu. Après avoir ouvert les chemins, le cinéaste décide de tout refermer avec un dernier acte qui ressemble à un mauvais mélodrame. De plus, cette vision pessimiste de l'humanité est un peu trop extrême pour qu'on puisse y trouver de l'intérêt. Le personnage de Cameron Diaz avait pourtant annoncé la couleur dès le début, en faisant un cours sur Sartre et son fameux "l'enfer c'est les autres" ... N'espérez donc pas trop voir ici une réflexion subtile sur la condition humaine! Personne n'est capable de faire un choix non égoiste. Personne ne sait dépasser un choix purement matérialiste et se soucier un peu de la vie des autres humains. L'existentialisme sartrien aurait pu permettre une réflexion un petit peu plus nuancée, à mon humble avis. Cependant, si vous aimez vous perdre dans des scénarios labyrinthiques, que vous aimez les thrillers fantastiques un peu rétro, vous devriez passer un agréable moment.

Adaptation d'une excellente nouvelle de Richard Matheson, "The Box" s'avérait aussi prometteur par son passionnant dilemne qu'inquiétant dans la mesure ou l'on était en droit de se demander ce que Richard Kelly, pas le réalisateur le plus académique qui soit, allait pouvoir nous en faire! Mais rapidement, Kelly sait nous rassurer sur ses intentions, et la réussite est au final réel. En effet, que ce soit par l'esthétique hallucinante qu'offre le réalisateur à son film ou encore la manière dont il construit sa trame, tout cela englobé dans une ambiance à la "Shining" du plus bel effet, on ne peut en effet qu'être impressionné par la forme que donne le papa de "Donnie Darko" à son nouvel objet. Dommage alors que le scénario souffre d'incohérences régulières, nous laissant parfois presque sur le bord de la route, mais qu'importe : rares sont les films capables de vous offrir une telle expérience dans le cinéma d'aujourd'hui : n'hésitez donc plus et venez découvrir la sensation "The Box".

Il faut l’avouer, mise à part la première minute d’introduction, ce "The Box" de Richard Kelly démarre assez poussivement, si bien qu’on se demande assez vite si l’auteur des remarquables "Donnie Darko" et "Southland Tales" n’a pas perdu de son inspiration et de son souffle. A dire vrai, il faudra attendre la moitié du film pour que celui-ci daigne enfin nous contredire. Sûrement Richard Kelly se souvenait-il que "Southland Tales" s’était planté à cause de sa démarche trop radicale dans laquelle beaucoup avaient perdu pied. Ainsi faudra-t-il se frotter à une mise en scène très plate au début, brodée qui plus est de scènes fonctionnelles très plates et de nombreuses redondances… Mais au fond, l’attente n’a pas été inutile ; tout d’abord parce que cette première heure est l’occasion de poser progressivement la toile de fond de cette intrigue : c’est-à-dire une admirable atmosphère digne des vieux films de science fiction des années 70. Tous les ingrédients y sont : du sentiment d’oppression face à une conspiration invisible jusqu’à l’amalgame de fascination et de crainte que créée l’avancée des connaissances humaines (sans oublier les vieux papiers peints collés aux murs !) Dès lors, ce "The Box" nous emmène dans un univers aux accents lynchéens des plus envoûtants, sachant brasser sa part de mystère et d’irrationnel (la scène de la bibliothèque est d’ailleurs à ce titre un fleuron en la matière : un moment tout à fait remarquable). Dommage d’ailleurs que Kelly ne parvienne pas à tenir le cap de l’indicibilité jusqu’au bout, car sa retombée finale dans un mélo des plus banals nous gâche quelque peu l’état de grâce dans lequel le film avait su nous hisser. Mais ne nous leurrons pas pour autant : même si on regrette que Richard Kelly ait peaufiné l’apparence de sa boîte en oubliant de la remplir complètement, celle-ci n’en reste pas moins un trop beau travail d’orfèvre pour qu’au final on ne risque pas de s'y frotter...

1976 aux EU, un couple vit paisiblement jusqu’au jour où une mystérieuse boite est déposé à leur domicile. Un inconnu passe chez eux quelques jours plus tard, leur remet la clé de la boite et leur propose le deal suivant : ils ont 24 heures pour choisir d’appuyer ou non sur le bouton de la boite ; s’ils décident d’appuyer cela provoquera la mort d’un inconnu et en échange ils percevront 1.000.000 $. La suite est assez terrifiante et angoissante pour finir par une pelote de laine bien brouillonne. Ce film à vouloir traiter de multiples questions se perd en chemin et semble peu abouti.
L’intrigue est bien tordue et permet de soulever bien des questions sur la nature humaine : la vénalité, la culpabilité, la morale judéo chrétienne, les pulsions de meurtre, le conflit entre intérêt individuel et collectif, la question de liberté et de déterminisme, les conséquences de ses actes,… Tant d’objets de réflexion existentielle méritait plus de maitrise de la part du réalisateur, mais il se perd lui-même dans ce labyrinthe pseudo complotiste mystique. Le dernier tiers du film est donc pénible à suivre ; il lorgne du côté de « 2001 l’odyssée de l’espace », mais son film est un colosse aux pieds d’argile. Bien dommage. Et puis comme dans beaucoup de films US, le puritanisme est écœurant.
Vraiment pas indispensable.

Entre une première demi-heure restranscrivant fidèlement la très belle idée originale de Matheson (dans sa nouvelle "Button, button") et une conclusion maligne bouclant intelligemment ce qui aurait dû n'être qu'un conte absurde et concis, X a écrit n'importe comment un scénario où il fourre tout et n'importe quoi (Sartre et l'existentialisme, un univers menaçant à la Lynch, les obsessions anti-gouvernementales et paranoiaques d'une sci-fi très 70's), et a surtout réalisé un film pompeux et caricatural. Entre des acteurs incapables de tenir le thème du film sans en faire une caricature (hormis Langella, comme toujours impeccable) et la musique insupportable de nos amis d'Arcade Fire, en passant par les clichés de la mise en scène, "the Box" est au final un MAUVAIS film, et c'est tout.

◦Critique de "The box". Un gâchis ! Le film démarre pourtant bien. La mise en place de l'intrigue est réussie, l'histoire est convaincante dans l'ensemble et épaulée pas un bon duo d'acteurs. L'ambiance est haletante. Malheureusement à mi chemin le film dramatique vire brutalement au film de science-fiction. On a l'impression de découvrir un tout autre film. Bon c'est pas non plus un navet ça mérite quand même la moyenne. 2,5/5

Autant la première partie du film est prenante et le scénario très intéressant. Autant la suite s'égare un peu. Quelques scènes inutiles ou l'on comprend plus grand choses: spoiler: Comme dans la bibliothèque et les trois portes en eaux.
. Et un peu trop d'explications peu crédibles. Un film fantastique reste un film fantastique, donc pourquoi vouloir trouver moulte explications abracadabrantes? Un petit gout de "The Game" dans le mysticisme. Pas mal tout de meme.

Que ça commençait bien ! Une idée de départ bien cornélienne, un personnage mystérieux, et la présence de la très belle Cameron Diaz. Hélas tout cela se transforme assez rapidement en une incompréhensible et ridicule bouillie mystico-gélatineuse. Dommage parce que c'était bien filmé !

Bon film.

The Box est un film que j’avais envie de voir depuis longtemps, et je me suis finalement lancé à l’occasion, et je dois dire que j’ai eu un sentiment mitigé.
Les acteurs sont bons, rien à dire. Clairement Frank Langella arrache le morceau avec un rôle fascinant, et sa prestation est par moment hallucinante, notamment dans le début du film. Excellente interprétation donc, qui mérite les louanges. Face à lui un couple d’acteurs séduisant, et qui fonctionne très bien. James Marsden est tout à fait convaincant, et Cameron Diaz séduit dans un rôle dramatique qu’elle porte à merveille. Elle arrive à rendre son personnage très attrayant, et à vrai dire ce couple de héros est plaisant à suivre, dans les méandres d’un film qui malheureusement se loupe un peu au niveau du scénario.
En effet le film a de bons aspects dans son histoire. Le début, passionnant, le travail sur les personnages, les questions qui leurs sont posées, les problématiques soulevées, je dirais qu’à ce niveau le film est original et agréable, avec un final décapant. En revanche c’est un peu la manière d’amener tout cela qui n’est pas une franche réussite. L’introduction du fantastique, le mélange entre religion, SF, philosophie, thriller qui finit par donner au film un aspect brinquebalant, les ellipses trop nombreuses, tout cela laisse assez perplexe, et donne le sentiment que le film empile les éléments, mais n’arrive pas à en faire un tout cohérent, ce qui forcément laisse dubitatif à la fin. Dommage.
La réalisation est efficace, et dans l’ensemble l’ambiance du film est très prenante. Kelly livre une mise en scène glacée, qui prend peut-être un peu trop son temps mais qui a de l’allure, avec un amour évident du plan frontal fixe et de la géométrie. C’est très propre, et froid comme l’histoire, et froid aussi comme les décors et la photographie. D’ailleurs le film se passe en hiver. C’est très bien fait, mais l’ambiance est austère, les couleurs bleus, blanches essentiellement, et il ne faut surement pas être déprimé pour regarder le métrage. La musique aussi est du même acabit, pesante, et dans l’ambiance du film en fait.
The Box est donc quand même un petit plaisir, même si honnêtement je n’ai pas franchement été convaincu passé la première demi-heure. J’ai eu le sentiment, et en fait c’est un peu ce qui m’inquiétait compte tenu de l’idée de départ, que le métrage ne savait pas trop comment avancer, mais avait une chute finale sympa. Et donc j’ai eu le sentiment qu’il fallait remplir au milieu, quitte à mettre un peu n’importe quoi parfois. Enfin, je conseille quand même ce film pour ceux qui aiment évidemment ce genre, et j’accorde un 3.5.

Richard Kelly s’est fait connaître il y a dix ans avec un film fantastique intello plutôt réussi : « Donnie Darko ». Après l’échec public de son deuxième métrage « Southland Tales » on attendait avec impatience le retour en grâce de Kelly (sans jeu de mot) avec « The Box » dont le pitch semblait fort intrigant. En effet cette histoire de boîte maléfique qui vous offre la somme d’un million de dollars en échange de la mort simultanée d’un inconnu semblait offrir de nombreuses possibilités scénaristiques. Hormis la mise en place plutôt sympathique le film s’enlise dans un salmigondis dès que Kelly veut trouver une justification à ce pacte de Faut revisité. Tout d’un coup on ne comprend plus rien et immanquablement on décroche attendant que cette maudite boîte se referme. On aura compris très vite la morale de l’histoire mais on se dit que Kelly a tort de vouloir recréer absolument un film aussi ambitieux que son « Donnie Darko » et ferait mieux de s’atteler à un film de genre plus classique pour se refaire la main. S’il persiste dans cette voie il y a fort à parier qu’il restera l’homme d’un seul film.

Un monument de prétention et de puritanisme d'autant plus décevant que la reconstruction de l'époque est, quant à elle, remarquable.

Un concept terriblement intrigant !
"The box" nous livre un mélange des genres, démarrant comme un thriller angoissant avant de dériver en science-fiction. Sa seconde partie, nettement plus fantastique, sera certes frustrante, le spectateur s'étant embarqué dans un concept réaliste d'entrée de jeu, il lui sera alors difficile de remettre en cause toute l'intrigue et son interprétation par des explications surréalistes. Mais même si ce nouvel angle inattendu viendra quelque peu nuire au scénario, l'ambiance est belle et bien pesante et entraînante. La fraîcheur du style est là, les acteurs sont bons, et la musique y est sublime, accentuant parfaitement cette atmosphère mystérieuse. "The box", avec son idée de départ remarquable et la présence de certaines scènes marquantes, restera en tête.