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vinae
7 abonnés
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4,0
Publiée le 31 août 2008
une nouvelle fable sociale très réussie des frères dardenne mais celle-là filmée à la manière d'un film noir sans fioritures,avec des acteurs tous exceptionnels.la fin rédemptrice est magnifique.une vision de l'humanité brute et émouvante à la fois.encore un sans faute à ajouter à leur parcours cinématographique!
Ce film est l'histoire d'une fausse vraie histoire d'amour qui devient une vraie fausse histoire d'amour. L'actrice, Arta Dobroshi, est une vraie révélation, elle interprète avec brio cette Lorna, fille de l'est venue à Liège pour réussir sa vie, et qui pour arriver à ses fins travaille avec des trafiquants du mariage blanc. Mais bien sûr les choses ne se passent pas comme prévu, et son faux mariage avec un "camé" (joué par le très bon Jérémie Rénier) va faire apparaitre de réels sentiments entre les 2, et donc faire échouer la combine. Un film tout en simplicité et en efficacité !
Trois ans après L'Enfant, Palme d'Or en 2005, les frères Dardenne poursuivent dans leur veine de drame social âpre et émouvant. Le silence de Lorna nous donne à voir le combat de son héroïne, Lorna donc (Arta Dobroshi), pour accéder à une réussite rapide auprès de mafieux, dans une sale histoire de mariages blancs et de meurtres commandés. Sans concession, tendu comme un arc, Le silence de Lorna est une perle belge et noire qui tient du polar. La réussite et la maîtrise des frères Dardenne sont évidentes dès les premières scènes. Les deux réalisateurs offrent des situations banales, des images blafardes, d'une réalité brute, s'enracinant dans le quotidien le plus commun, tout en faisant naître un suspense réel et des émotions fortes. L' authenticité de l'action en rehausse la puissance dramatique, l'intensifie. Loués soient les acteurs et les cinéastes (mais qu'est-ce que les Dardennes dirigent bien!). Arta Dobroshi, jeune Albanaise inconnue, est parfaite de bout en bout, incarnant avec grâce toute la compassion naissante, la peur et le courage de son beau personnage. En plein dilemme, duale elle-même, Lorna est en évolution constante, mais ne se départit jamais d'une profonde détermination. Arta Dobroshi est de tous les plans, porte le film à bout de bras. Il y a quelque chose d'admirable dans Le silence de Lorna : c'est que tout tient de l'évidence, tout sonne juste. Rien de superflu, chaque situation et chaque dialogue semble justifié. On sent que la caméra est toujours à bonne distance pour capter ce qu'il se passe, un morceau de vie, un halètement, un retournement violent et incontrôlé. (la suite de la critique sur mon blog : http://mon-humble-avis.blogs.allocine.fr/)
Un film d'une bonne facture mais je n'ai pas été totalement emballé. Au générique de fin je suis resté sur une sensation d'un peu de déception. Il demeure toutefois un film qui reste bien construit dans l'ensemble avec une bonne réalisation et interprétation.
Enfin un bon film!! A croire que ce sont les acteurs inconnus du grand public qui servent le mieux leur "personnage".. Mis à part Jérémy Régnier que je connaissais déjà, et qui joue de façon remarquable également! Scotchée du début à la fin par cette histoire qui ne manque pas de réalisme. Evidemment, il ne faut pas aller voir un film des frères Dardenne pour se divertir, mais ça, si on le sait à l'avance, on ne peut sortir de ce film que "touché" par le réalisme, par le jeu des acteurs, par l'histoire, le scénario, la fin triste et heureuse à merveille. Quelle beau film, quel authenticité dans le jeu des acteurs!! Chapeau mais vraiment chapeau et merci..!
Bien sûr, on peut détester un film comme Le silence de Lorna : certaines scènes sont ennuyeuses et indéniablement ratées. Mais on ne peut nier que le film possède la sincérité nécessaire au genre de récit auquel il appartient. Et la sincérité est une qualité porteuse d’émotions. La critique complète sur: www.cinemarium.fr
Les limites et les coutures du cinéma des frères Dardennes commencent à se voir. Ils veulent à tout prix faire jaillir une beauté crue, tranchante, choquante et donc nécessaire à travers un humanisme des plus viscéraux (ici, l'amour maternel plus fort que tout…envers l'enfant mais aussi envers le "camé", fils d’adoption). Ils y arrivent mais la beauté jaillit d’où ? A chaque fois d'un contexte extrêmement glauque censé être le reflet de « la vraie vie », celle qu’on ne voit pas d’habitude au cinéma. Cette fois-ci mais peut être aussi auparavant (on pense au puissant « l’Enfant » qui semblait déjà loin de la « vraie vie »), les Dardennes ont échoué sur un point: leurs personnages ne tiennent pas leurs cohérences jusqu'au bout. On a vraiment du mal à croire qu'un personnage qui, du départ, cautionnait le meurtre puisse avoir l'équilibre mental si parfait, si précis de la solide Lorna. Alors l'humain est changeant, d'accord. Souvent femme varie, aussi. Mais Lorna n'est pas seulement déterminée, elle est aussi, tout au long du film, forte, patiente et réfléchie. Le contraire d’une pauvre fille perdue ! Comment n'a-t-elle pas eu le bon sens de refuser ce projet monstrueux dès le départ? 2 hypothèses: 1) la fin justifiant les moyens, elle voulait sa carte belge à tout prix! Ca ne tient pas à la fin du film, elle ne proteste même pas à l'idée de rentrer en Albanie. 2) elle était amoureuse. Ben dis donc, quelle plaie l'amour ! C’est d’un convenu! L'incohérence de ce personnage est la faillite du film. Maintenant, ceci mis à part, la mise en scène et la direction d'acteurs des Dardennes est excellente. Les ellipses, très bien placées, créent des chocs émotionnels qui marquent durablement le spectateur. Cependant, le monde gris, triste, et misérable qu’ils explorent à chaque film est plus qu'une boite à idée pour eux, c'est leur univers "burtonien" ! Avec ses codes et ses tronches. Les 3 1ères fois, il surprenait et faisait vrai. Maintenant, il lasse et semble artificiel.
Simple et beau. Comme d'hab, les frères Dardenne sont d'une efficacité redoutable. Peu à peu ils nous piègent comme leur personnage dans un cas de conscience morale et nous bouleversent, tout en nous laissant libre de tout jugement.Un film qui fait du bien après le désert de l'été et nous fait croire encore à la force et la vie du cinéma.
Nouvelle réussite de frères Dardenne. Leurs films sont a la fois toujours les mêmes et toujours surprenants. Celui ci convoque les fantômes de Bresson et de Rossellini. On pense aussi parfois a Ken Loach dans ce portrrait de femme... sauf qu'ici il y a redemption. Il aurait pu s'appeler "L'argent". Il parle du trafic d'esclaves. L'argent circule, se compte, se cache, resurgit, s'accepte ou se refuse, il sauve et anéantit, il finit pas tomber sechement aux pieds de Lorna en écho à la stupéfiante séquence ou elle même pose un bol d'eau aux pieds de son compagnon, comme on le fait pour un chien assoiffé. Et que penser de la scène finale : qui s'enfuit puis s'apaise sous nos yeux ? : un petit chaperon rouge en détresse ou une vierge fuyant Hérode vers Bethléem ? Quelle fin sulottée ! Au passage chapeau aux interpretes , Jeremy Regnier fait une nouvelle fois de la très belle ouvrage
Je découvre avec ce film le cinéma des frères dardenne et je dis:encore! Le scénario nous tient en haleine, pas ses rebondissements, sans avoir besoin ni de changer d'allure, ni d'accompagnement musicale amplificateur de l'émotion. La vie de Lorna nous est jeté en pleine face, sans demi-mesure et sans emphase. Parfois, un serrement de coeur, ou un choc brutal s'élance du film pour nous envahir. Lorna ne trouve plus,pour se prémunir de son destin dramatique, que la présence, dans son ventre,d 'un enfant qui l'accompagne: merveilleux cri muet de désespoir!Sans chercher une émotion en accord avec les désirs du spectateurs, les frères dardenne nous donnent leur propre conception de l'émotion et réussissent.
Les deux personnages principaux doivent se ré-approprier leurs corps pour retrouver la liberté. Claudy en est dépossèdée par la drogue,et Lorna, par Fabio, un truand, qui en échange d'un mariage arrangé avec Claudy, lui donne la nationalité belge. Ensuite rien ne se passe comme Fabio l'avait prévu, car Lorna prend peu à peu conscience qu'elle ne peut se résoudre à suivre l'inhumanité de cet homme. Un scénario riche qui permet d'aborder des thèmes graves: l'esclavage moderne, l'immigration, les paradis artificiels. Le premier quart d'heure est d'ailleurs assez déconcertant, car on accompagne Lorna dans sa vie quotidienne sans la connaitre. Puis, l'histoire se déroule et j'ai vite été happé par l'histoire et le jeu des acteurs. Mais la fin surprend, car c'est au tours de Lorna de perdre pied avec la réalité. On assiste finalement à une fuite hasardeuse, une fin difficile pour beaucoup...
Les critiques presse me semblent encore une fois trop enthousiastes au regard de la qualité de ce film qui est loin d'être extraordinaire – la faute à quelques longueurs et au personnage principal, pas très attachant. Même si je ne saurais dire précisément pourquoi, j'ai apprécié par contre le dénouement – bien plus que le reste du film.