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ChauvelCinema
14 abonnés
571 critiques
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4,0
Publiée le 11 octobre 2008
Excellent polar avec une ambiance et une atmosphère glauques au possible, pas vraiment la meilleure pub pour l'Islande !!! Mais tout y est très bien interprété. On regrettera peut-être un scénario qu'on croit complexe mais qui ne l'est pas forcément, et qui du coup, patauge un peu à certains moments.
Depuis "Millenium", qui a échappé au domaine de la littérature policière pour devenir un fait de société, le polar nordique a le vent en poupe: Heinrich Mankell, Arnaldur Indridason l'islandais...C'est lui qui a été adapté par son compatriote, le très doué Baltasar Kormakur. La caractéristique de ces polars venus du nord, c'est que ça ne se presse pas, au fil des lents zigzags de l'action, on perd parfois un peu le fil. Par contre, ça se prête admirablement à l'adaptation cinématographique. Oh, ce n'est pas l'Islande de carte postale où de joyeux baigneurs s'ébattent dans une source chaude sur fond de geysers.. Ce pays l'hiver est baigné d'une lumière sale. Kormakur a choisi des couleurs délibérément fausses, une tonalité générale gris verdâtre qui ajoute au climat oppressant du film. Autour du commissaire Erlendur empêtré dans ses problèmes de famille -la fille junkie dont il a la charge- deux affaires s'entrelacent, une d'actualité, une autre vieille de 20 ans, et à chaque fois, une petite fille morte d'une tumeur au cerveau. On met longtemps à comprendre comment le passé et le présent vont se renouer. C'est glauque, angoissant, admirable, et admirablement joué, Erlendur et ses deux comparses ont exactement l'allure que, sans les connaître, on leur prêtait....
Et puis, l'Islande, c'est exotique. A côté de cela, la Papouasie, c'est Bécon les Bruyéres: imaginez vous seulement au self de la cantoche, commander à la place du hamburger -frites une tête de mouton bouillie, qui se bouffe à peu près intégralement en y mettant un peu les doigts....
On savait que Kormakur promettait d'être un grand cinéaste. La voilà lancé dans le grand bain. Bonne chance Baltasar!
Est-ce que Reykjavik est vraiment aussi moche, ou bien est-ce juste le réalisateur qui a voulu en montrer son côté le plus crasseux, toujours est-il que "Jar City" ne donne pas envie d'alle en vacances en Islande. Aimant assez ces intrigues policières qui forcent à réenquêter sur de vieilles affaires, ce film avait tout pour me plaire. L'ambiance est sombre, froide et triste, avec des personnages tout aussi austères, vivant dans des quartiers crasseux. Le héros est un vieux flic, qui doit gérer également les problèmes de sa fille toxico. Côté ambiance, il y a ce qu'il faut donc. Mais l'intrigue ne m'a pas plus emballé que ça. Elle est bien fichue malgré tout, mais je l'ai suivie sans trop d'intérêt. Ca donne un film pas mal, donc, mais que j'oublierai assez vite.
Il y a bien un (plusieurs) meurtre (s), et donc une enquête policière (pas si mal), mais l'intérêt de ce "Jar city" est bien au-delà de l'intrigue en question, il est dans le rendu oppressant de l'atmosphère à nulle autre pareille qui règne sur cette île aux confins de l'Europe, glacée et magnifique : l'Islande. Dépaysement garanti, grâce aussi à un magnifique choeur masculin qui assure l'essentiel de la musique du film.
Techniquement maîtrisé - choix de la lumière, paysages et thèmes cohérents, esthétiquement très réussis - l'intrigue policière s'avère simpliste, en fait banale, et pour parachever la déception, l'argument scientifique ou plutôt l'éventuelle critique des questions de la génétique et du receuil d'informations privées... sont à peine traitées. Je m'attendais à une meilleure substance, à plus de débat. Même un film pas forcément polémique peut présenter plus de pertinence. Dommage.
Etant grand admirateur de l'Islande, de la beauté et de la richesse de ses paysages, j'ai été exité de pouvoir découvrir un peu leur cinéma grâce à la diffusion de Jar City sur Arte. La première chose qui m'a plu est évidemment ce dépaysement typiquement islandais, de par ses paysages presque lunaire. Cela créée une atmosphère particulière qui change des productions américaines ou européenne. Le film quant à lui est un polar intéressant, au rythme très lent, et à la ligne de conduite propre. Le film ose même un aspect assez sinistre, en filmant par exemple cette fameuse salle de la cité des Jarres, ou encore le squellette de l'enfant. Au final, si le film ne surprend pas de sa fantaisie, il nous propose un polar cohérent et intriguant, totalement dépaysant et qui ne s'égarera pas dans les effets spéciaux redondants ou dans la multiplications de cascades et de personnages inutiles.
L'histoire d'un policier qui va enquêter sur une histoire de capital génétique, sans le savoir. On peut résumer l'intérêt de ce film en disant qu'il date bien de 2006. Sous entendu, un thriller glauque, un peu dur, un peu existentialiste , depuis concurrencé par beaucoup plus esthétique, plus drôle (« Back soon » dans le même pays), plus dur, ou plus captivant tout simplement. On a même du mal à entrer dans le film au début, tellement tout est désincarné et délié. La mauvaise qualité de l'image granuleuse sous faible lumière n'arrange rien, et les plans fixes sur l'architecture sont tellement typés contestation 70 que l'on ne voit rien de très original. La « haute » sensibilité du film passe un peu à la trappe. La caricature de tous les personnages n'apporte pas grand chose d'original, encore moins la fille droguée. On pense même parfois à une série TV, également à cause de la mise en scène et la qualité de la photographie en général. Heureusement, au milieu de toutes ces critiques, l'exagération des situations, la répétition, l'idée de l'intrigue, la présence physique de l'Islande remonte largement le niveau. Et on finit par avoir du plaisir à suivre l'intrigue un peu désordonnée. Sans parler du fait que c'est la première fois que je vois des flashs backs « déconnectés » du récit. On est surpris la première fois de ce jeu avec les conventions, puis on apprécie finalement ce petit affront cinéphilique. Avec « Back soon », un bon film pour approcher un peu mieux le pays de la tempétueuse Björk. Sinon voyager.
La rudesse des paysages islandais, quoique platement filmés, constitue l’attrait principal de ce polar bien glauque venu du froid. Si l’intrication des personnages reflète quelque raffinement, les épisodes une fois complétés reposent sur de grosses ficelles.Coupable, mobile et dénouement sont aisément prévisibles. Parfait sans doute pour meubler les mornes après-midi de France Télévision avec, pour coeur de cible, les rombières de plus de cinquante ans.
Si vous aimez les films sinistres, au rythme très lent, avec une musique déprimante, une histoire hyper intéressante mais aussi très triste, des couleurs ternes, des personnages qui ont tous l'air hyper dépressifs, ce film est pour vous ! Il n'empêche que c'est polar très intelligent avec de très bons acteurs. Cela m'a vraiment ennuyée et foutu le mourron donc je ne lui mets pas la moyenne.