Après le fiasco du "Transporteur 2", je ne pensais pas qu’on reverrait un jour notre ami Frank Martin sur les écrans des salles de cinéma. Cette fois-ci, Frank a décidé de finalement tourner la page et de profiter d’une « retraite » anticipée et bienvenue, malheureusement il va devoir reprendre du service malgré lui après avoir été impliqué dans une affaire louche où un de ses amis a perdu la vie…Alors, la leçon a-t-elle été retenue ? Et bien, à première vue, il faut croire que oui vu que le résultat se rapproche plus du sympathique premier volet que de l’immonde second. L’humour redevient quelque chose de subtil, notamment grâce au retour aux sources inespéré du personnage de François Berléand. Les séquences d’action sont toujours bien présentes : outre la désormais traditionnelle baston à un contre x dans un garage (même s’il s’agit de la « marque de fabrique » de la saga, il faut saluer Corey Yuen qui se débrouille toujours pour trouver de nouvelles idées, évitant ainsi un vulgaire copier-coller de séquences d’un volet à l’autre), nous avons droit à une belle séquence en BMX et à une course poursuite automobile en milieu de film très bien filmée et rythmée ainsi que des cascades impressionnantes qui, bien entendu, ont nécessité l'emploi d'images de synthèse qui ont au moins le mérite d'être bien mieux réalisées que celles pourries du second opus ! Bref, la réalisation épileptique de Leterrier a été remplacée par celle plus posée et maîtrisée du jeune Olivier Megaton (qui avait déjà fourni un honnête travail sur "La Sirène Rouge"). Côté casting, Jason Statham jouit d’un peu plus de liberté sur son personnage et on sent bien lors de certains passages que le réal lui a laissé l’improvisation : cela rend Frank Martin plus souple et moins stéréotypé que lors du précédent film…et puis soyons franc : il a carrément la tête de l’emploi, ce rôle lui va comme un gant ! Comme j’en ai déjà parlé, François Berléand redevient l’inspecteur sérieux pince sans rire toujours prêt à aider notre héros. L’inconnue (avant de rencontrer Besson dans les rues de New-York et que ce dernier l’incite à devenir actrice, elle était coiffeuse !) mais charmante Natalya Rudakova apporte ce petit grain de sensualité qu’avait instauré Shu Qi dans le premier film et qui, au final, rapproche notre héros un petit peu de James Bond (pour les filles en tout cas !)…elle nous gratifiera d’ailleurs de deux séquences très sympathiques, l’une plutôt drôle et une seconde avec notre héros qui soulignera que ce dernier a bien un cœur sous sa musculature d’athlète. Et surtout, je suis très satisfait de la prestation de Robert Knepper qui nous livre un bad guy comme on les aime, sans conteste le méchant le plus réussi de la saga : il faut reconnaître que lui aussi à la gueule de l’emploi et qu’il a su déjà démontrer ses compétences en la matière en interprétant le monstrueux mais cultissime T-Bag de "Prison Break" ! "Le Transporteur 3" réussi à ressusciter une franchise que l’on croyait bel et bien enterrée par son second opus en revenant à ce qui avait si bien marché avec le tout premier film : action, humour et volupté sont au rendez-vous de ce divertissement 100% fun. Vivement les prochaines aventures de Frank Martin !