Avis : La Vague - Page 7

Un film fort qui montre à quel point il est dangeureusement facile de créer des êtres obéissants et sans regard critique, d'embrigader les esprits pour leur faire faire n'importe quoi. Combien le mouvement de groupe est puissant. Il montre aussi ces esprits les plus faibles qui deviennent les plus dangeureux. Très intéressant, à ne pas rater!

« La vague » du réalisateur allemand Dennis Gansel (2009) est un film terrifiant d’autant plus qu’il est tiré d’une histoire vraie. Un professeur de sport (Jürgen Vogel) va dans le cadre d’une semaine thématique sur la politique, proposer à sa classe de réfléchir sur l’autocratie. Très rapidement les élèves vont dans ce jeu de rôle se soumettre aux notions de discipline, de groupe, d’identité à travers le port d’une chemise blanche et un signe de ralliement… Les rapports entre les élèves vont se restructurer avec des meneurs et des plus faibles tel Tim (Frederick Lau) adhérant au système pour être reconnu. Seule Karo (Jennifer Ulrich) s’opposera à cette idée alors que son copain Marco (Max Riemelt) est un des meneurs du groupe probablement car sans famille à l’opposé de Karo. Le professeur est le leader de ce mouvement ce qui lui permet de compenser l’image négative qu’il a de lui-même et la perception de sa situation au sein de l’établissement. Malgré les plaintes de certains collègues, la Directrice de l’établissement l’encouragera à poursuivre cette expérience mais tout va rapidement lui échapper et basculer dans le drame.
Même si in fine il est peu probable que cette histoire puisse se mettre en place en une seule semaine, le film nous rappelle la facilité de la manipulation des masses et l’horreur qui peut en découler alors que chacun est en principe responsable de ses propres actes.

Quelle bonne surprise !... Je suis passé totalement à côté du film lors de sa sortie, et il a fallu un concours de circonstances et l'aide éclairée de mes enfants pour que je découvre ce film sur DVD. Quelle claque ! Il est ahurissant que ce film n'ait pas eu un plus grand retentissement. L'histoire est passionnante, surtout quand on pense qu'elle repose sur une expérience réelle menée aux Etats Unis en 1967 ( sur DVD, ne pas louper le bonus avec l'interview du prof américain ! ). Il est rare qu'un film provoque, à ce point, des intenses discussions familiales. Mais il est rare aussi que le cinéma nous incite à réfléchir sur nous-mêmes. Et puis, le fait que cela vienne d'un réalisateur allemand, dans la langue allemande dont certains mots sont encore cuisants dans notre inconscient collectif, cela donne au film une réalité incroyable. Alors, n'hésitez pas : louez ou achetez la cassette, et visionnez-la en famille... Quant aux critiques de la presse sur le caractère peu subtil de la démonstration, négligez-les. Quand il s'agit de dénoncer le mal qui sommeille en chacun d'entre nous, la subtilité n'est pas de mise....

Une véritable claque dans la gueule. L'idée de faire un cour sur l'autocratie sur 1 semaine est traité de façon géniale, et je n'ai aucun mal à croire que c'est arrivé en vrai, car qui mieux qu'un adolescent aime à se retrouver dans un groupe, où l'on puisse être soudé, défendu. Le cinéma allemand nous sort parfois de vrais petites perles dérangeantes, souvenez-vous "L’expérience" d'Oliver Hirschbiegel, et s'il y en d'autres aussi bons, je suis preneur.

Film a la fois étonnant et surprenant qui peut paraitre etrange car il laisse a réflechir.
Le theme abordé est génant par moment ainsi que la réaction de certains personnages qui prennent cette "experience" vraiment trop a coeur.
Ce film est interressant aussi par certains personnages dont les temperaments et les visions de l'experience sont totalement opposées.
Film interressant donc,a voir.

Voilà un film qui fait froid dans le dos : comment en une semaine, un professeur parvient à instaurer un régime totalitaire à la hauteur de toute une classe. Jusqu'où iront ces jeunes embrigadés ? Telle est la question que l'on se pose tout au long du film et l'on comprend ainsi les mécanisme d'un système totalitaire. Sans jamais s'essouffler le film tient le rythme et est épaulé par d'excellentes prestations dont celle de Jürgen Vogel en professeur.

LA vague nous montre la dérive de la société actuelle, au détriment d'une sorte de doctrine; qui une fois en tête; retire tout sens morale pour ce qui est exterieur à celle-ci. La mise en scène et le jeu des acteurs est tout à fait remarquable. De meme pour le scénario, qui tire tout de meme sont originalité et qui malgrès un thème fort; ne sombre pas dans la violence sans queue ni tete. Le message de toute une jeunesse est ici montré comme l'évènement déclencheur... tout en prenant bien en compte que cela est bien plus profond qu'un simple évènement. Un très beau film qui sait touché quant il faut et ou il faut, tout en pronant haut et fort, un message; que beaucoup n'arrive malheureusement toujours pas à interpréter.

Un film intéressant de par son propos mais pétri de défauts.
Intéressant notamment lors des scènes de cours où sont évoquées tour à tour les questions de l'uniforme, du terreau favorable à l'émergence d'une autocratie, de savoir si de nos jours l'apparition d'une autocratie serait possible.
Intéressant aussi en évoquant ce fait purement humain et déconcertant : l'homme est capable de commettre des absurdités, des aberrations au nom du groupe auquel il appartient (en fonction de l'ethnie, du sexe, de la religion, d'une équipe sportive, d'un vêtement...) alors que les gens du camp adverse seraient peut être bien plus conformes à lui et ses idées que ses acolytes actuels.
Les personnages sont néanmoins trop caricaturaux et nullement nuancés (Lisa la fille hyper timide qui prend progressivement confiance en elle, Kevin le benêt de service, Marco le gentil leader qui s'éloigne de sa copine pour une autre, Mona l'anarchiste de base qui confond nationalisme et patriotisme, Tim l’antisocial qui n'a pas d'amis et est hyper influençable, Karo la jolie fille qui a les fesses entre 2 chaises...).
L’histoire est un peu trop simpliste et naïve. Le simple fait d'évoquer les régimes dictatoriaux, d'instaurer un uniforme est déjà le déclencheur de la création d'un groupe uni, soudé et fort aux idées radicales ; et ce en l'espace seulement d'une petite semaine. On saisit difficilement ce basculement. C'est trop artificiel. Rainer ou Monsieur Wenger n'a même pas besoin de s'employer, les élèves se radicalisent seuls. Tout me semble trop facile, caricatural, sans épaisseur, énorme, exagéré, mécanique, scolaire et ne sort jamais des sentiers battus. L'espace-temps choisi est ridicule : même si les masses sont généralement "facilement" manipulables, un gourou charismatique est indispensable (cf Hitler). Rainer n'a pas du tout cette carrure ! Et puis, comment s'identifier et suivre un mouvement sans idéologie ?
La fin est étrange car le propos (Rainer : "je suis allé trop loin") ne colle pas avec l'ensemble du métrage. Monsieur Wenger n'a rien créé ou contribué à créer, et c'est bien là que le bas blesse. On le voit donner 2/3 cours (pendant une semaine thématique) sans propos véhéments, sans intentions perfides. La vague s'est créée par l'opération du saint esprit, du jour au lendemain les élèves se réveillent acquis à une cause et solidaires comme jamais sans que rien ne se soit passé, sans que le prof n'ait rien dit ou fait, sans qu'ils ne se soient posés la moindre question. Alors que tout l'intérêt résidait dans le fait de voir le cheminement, l'évolution dans l'esprit et le comportement des élèves, cette partie a été totalement occultée. Le prof n'a fait qu'évoquer l'autocratie comme il aurait pu évoquer la migration des cigognes. En aucun cas il n'a mis en place les germes d'une dictature dans sa classe même s'il a imposé une certaine discipline. Sinon ce serait inquiétant et les régimes totalitaires domineraient ce monde. Ce n'est heureusement pas aussi simple ! Cela a beau être tiré d'une histoire vraie, je ne peux croire que le film colle parfaitement à la réalité. C'est forcément simplifié, trop simplifié !
Un film surcoté de par son propos fort, c'est souvent le cas...

Pas mal, un peu lent au début, mais l’action va crescendo. Même si c’est clairement exagéré (surtout pour la rapidité de l’appartenance et sans quasiment aucune opposition de membres), le sujet est intéressant. Après plutôt que la naissance d’une autocratie/dictature, j’en suis plutôt resté à un niveau moindre, à savoir « simple » groupe politique/gang/phénomène de groupe ... Bref, intéressant.

Quatre étoiles pour le courage de produire un tel film, pour le réaliser, pour l'écriture des dialogues et pour l'interprétation. Quatre étoiles pour se rappeler toujours ... que tout peut recommencer ! Ce Ce film est magnifiquement douloureux. On en sort ... secoué, presque ravagé.

Un très beau sujet porté a l’écran. Je m’attendais au début a une sorte de « Battle Royale » sur fond de dictature. Il n’en est point. « La Vague » nous montre comme il est simple et facile de mettre en place un mouvement qui prendrait une ampleur locale, puis nationale. Le discours est donc très intéressant car prône la solidarité et la démocratie. Il est intéressant de voir les réactions des élèves et leur revirement idéologique face a un personnage charismatique. Il est tellement facile de modeler les esprits. Cependant, ont aurait aimé des formes de soumissions un peu plus subversives, afin que finalement cette idéologie ne devienne pas un modèle. Ma fin aurait été, aussi, beaucoup plus polémique.
Au niveau du montage, il n’est pas toujours évident, surtout au début, même si on sent qu’il est recherché.
Finalement « La Vague » est un « film-sociologique » (dans le sens ou l’on étudie les comportements) et cela m’a donné très envie de lire le livre.

C'est un film très intéressant, mais qui se repose un peu trop sur son sujet fort et qui du coup ne propose pas un approfondissement de la chose qui peut faire sérieusement réfléchir ou faire vibrer le spectateur. On a presque l'impression d'assister à un simple film commercial.

Faire une reconstitution à l'échelle d'une classe de lycéens de ce qui s'est passé au niveau de tout un peuple emporté par la vague du nazisme est intéressant ( spoiler: l'appartenance au groupe, le mimétisme par l'uniforme ou le salut, le rejet de ce qui est extérieur au groupe...)
. Mais quel manque de crédibilité de faire croire que tout ceci est possible en moins d'une semaine (!), que des gentils élèves doués de réflexion puissent adhérer ainsi aussi vite à une notion de communauté - violente par moment - qui ne repose sur rien d'autre que spoiler: leur chemise blanche (la première pensée "politique" est dévoilée lors du final dans le discours volontairement agressif du professeur auquel tout le monde adhère comme...dans un congrès nazi des années 30
). Beaucoup trop simpliste et trop peu plausible , aussi c'est dommage de ne pas avoir cherché à étirer le phénomène sur plusieurs mois et non sur une semaine. Dans ce cas, "la Vague" aurait pu être un vrai film coup-de-poing, style "attention, ce qui s'est passé peut revenir"

film intéressant pour montrer la facilité de construire une dictature. Film plutôt documentaire qui aurait pu se montrer plus effrayant avec des acteurs plus dans la peau de personnalités soumises par un seul et même chef. Je le conseille pour passer un bon moment surtout pour la fin ...

Sorte de "Cercle des nazis disparus" mâtiné de jeu de rôles, ou comment illustrer par l'exemple, la facile main mise du totalitarisme sur de jeunes esprits : voilà la leçon de choses dans laquelle se lance Rainer Wenger. Mais ce qui devait rester un thème d'atelier connaît un succès inespéré et fulgurant, et marque tant les élèves, qui ne savent pas se distancer comme l'espérait l'enseignant, débordé, que le drame est à l'affut. Sauf à remarquer l'irréalisme de la mise en place de "La Vague" sur une seule petite semaine (mais le livre dont le scénario est tiré est inspiré par une histoire vraie s'étant déroulée sur un laps de temps aussi court...) les mécanismes mis en évidence ici sonnent plutôt juste dans les grandes lignes, mais on peut regretter une certaine schématisation. Voilà cependant un film qui a déjà le mérite de montrer combien les fantômes du passé ne demandent qu'à renaître, constat gênant s'il en est.