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    Ma vie avec Liberace
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    401 critiques spectateurs

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    Edgar L.
    Edgar L.

    184 abonnés 271 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 1 décembre 2014
    L'histoire est celle de Liberace (Michael Douglas) un virtuose du piano et superstar très excentrique qui va s'éprendre d'un jeune éphèbe, incarné par Matt Damon. Si Wladziu Valentino Liberace est un presque inconnu en France, il était une superstar aux États-Unis où chacune de ses apparitions faisait l'évé film m'a donc personnellement permis de connaître ce personnage extravagant dont je n'avais jamais entendu parler jusque là.
    Comme souvent, Steven Soderbergh sublime ses acteurs et sait les diriger afin que ceux-ci puissent faire briller leur talent. C'est ainsi que Matt Damon, et Michael Douglas encore un peu plus, nous offrent une prestation ahurissante. Les deux hommes sont pourtant habitués aux rôles virils, et aux cascades en tout genre, mais leu jeu est ici particulièrement sensible, et totalement crédible : simplement bluffant ! [...]
    Les deux personnages vont s'éprendre, et devenir amoureux : on assiste à l'émergence d'une histoire d'amour pas comme les autres. Les deux protagonistes sont particulièrement touchants, ils ont tous les deux des faiblesses qui vont resurgir au fur et à mesure de leur relation. La vraie force du film, c'est qu'enfin un réalisateur prend en compte la profondeur d'une relation homosexuelle, et s'attache à décrire les sentiments que deux hommes peuvent avoir l'un pour l'autre sans les juger, les caricaturer, et surtout sans tabou. Car oui, dans ce film, on n'a absolument pas peur d'évoquer la sexualité homosexuelle dans tous ses états. Si le personnage principal pouvait porter à moqueries, étant donné son caractère totalement déjanté et exubérant, le réalisateur ne joue absolument pas cette carte là, et s'attache réellement à traiter la profondeur de ses personnages. Les faiblesses des personnages vont avoir des conséquences fâcheuses sur leur relation : jalousie, infidélité, drogue ... On est totalement embarqués dans leur monde, et forcément touchés par cette histoire d'amour extrême mais finalement attendrissante. Pari réussi ! [...]
    Le film permet à Steven Soderbergh de terminer sa carrière avec ce qui restera l'un de ses meilleurs, et de ses plus aboutis. Le réalisateur souvent inégal dans ses réalisations nous en livre aujourd'hui une à laquelle on ne peut pas faire beaucoup de reproches. Une sorte de vengeance pour le réalisateur, car le constat est triste, malgré sa renommée et celle de l'artiste dont il voulait faire le biopic, Steven Soderbergh n'a jamais réussi à convaincre un studio de cinéma hollywoodien à s'impliquer dans le projet, c'est ainsi qu'il a du se tourner vers la télévision, et plus particulièrement HBO, qui a eu le courage de se lancer dans l'aventure : un pari réussi au regard de la qualité du film, et des multiples récompenses qui l'ont auréolé.
    septembergirl
    septembergirl

    563 abonnés 1 069 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 octobre 2013
    Un biopic de Steven Soderbergh qui, après "Effets Secondaires", s'attache à dépeindre la vie privée du pianiste virtuose de music-hall Liberace, artiste kitsch et extravagant, peu connu en France. Le réalisateur nous dévoile alors sans détours les coulisses de la vie pailletée de ce personnage exubérant et haut en couleurs. Michael Douglas et Matt Damon, protagonistes de la passionnée et orageuse relation qui nous est contée, au coeur du Las Vegas clinquant des années 1970-1980, livrent de belles et étonnantes prestations, sans tomber dans la caricature. Cependant, le film, souvent trop léger, manque d’un peu d'émotion et d’empathie pour véritablement marquer !
    tony-76
    tony-76

    1 011 abonnés 1 410 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 17 septembre 2013
    Ma vie avec Liberace est une oeuvre dramatique et souvent chaotique. Les personnes sensibles devraient s'abstenir car on trouve beaucoup d'émotions, les scènes de sexes sont dérangeantes mais cela n’empêche pas qu'on reste accroché à ce biopic. Michael Douglas est vraiment bluffant et bouleversant dans le rôle de Liberace en pianiste. Matt Damon quand à lui est étonnant. Soderbergh nous parle d'une homosexualité très mal vécue dans cette génération. Les décors de cette dernière sont bien respectés avec une ambiance tendue. Bref, j'ai été ému et choqué par ce film à cause de cette love story.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 28 janvier 2014
    Superbe film j'ai vraiment adoré le personnage Liberace débordant de sincérité qui pète pas les couilles avec son homosexualité qui vit sa vie et son bonheur peinard pas comme les trolls de LGBT et leur follasses de dirigeants qui nous les cassent à chaque fois qu'en des leur se cassent un ongle .Je ne suis pas fan de Matt Damon mais là il m' a troué le cul , et bien entendu la performance de Douglas est à la hauteur de son talent , j'ai aimé aussi a mise en scène ultra simple tous dans les dialogues et la deco j'ai étré surpris un trés bon film ce Liberace
    Marion P.
    Marion P.

    37 abonnés 44 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 22 septembre 2013
    Steven Soderbergh a déclaré il y a quelques mois avoir décidé d’arrêter le cinéma. Il s’agit d’une très mauvaise décision lorsqu’on réalise la grandeur de son talent, surtout à travers son dernier film.
    « Ma vie avec Liberace » relate l’histoire vraie de ce pianiste américain de music-hall en activité durant les années 1950 jusqu’aux années 1970. Ce virtuose extrêmement riche et médiatisé a toujours caché son homosexualité à une époque où celle-ci était assimilée à une maladie et condamnée.
    Loin de nous proposer un biopic linéaire, Soderbergh raconte avant tout l’histoire d’amour entre Liberace et Scott, jeune homme réservé à l’enfance difficile. C’est justement l’une des grandes forces du film que d’avoir réussi à raconter l’histoire d’un couple comme les autres, avec ses moments de joie, d’amour, et ses phases plus critiques, ancrée dans un contexte extraordinaire (la célébrité de Liberace et sa fortune démesurée). Cette histoire échappe à tous les clichés et s’avère extrêmement touchante.
    Les deux acteurs principaux sont au sommet. En même temps, comment douter du talent de Matt Damon et Michael Douglas ? Ils sont de tous les plans pour notre plus grand bonheur. Beaucoup de justesse dans leur jeu et une osmose qui nous fait croire du début jusqu’à la fin à cette histoire d’amour.
    A noter également, la justesse de la reconstitution de l’univers ultra-kitsh du pianiste, à travers des décors et des costumes grandioses qui ont dû nécessiter une lourde préparation.
    Face à une telle réussite, un seul regret : que le film n’ait trouvé aucun distributeur aux Etats-Unis où il a été jugé « trop gay ». Je chercher encore ce que signifie « trop gay » sachant que jamais je n’ai entendu une œuvre être jugée « trop hétéro ». Hypocrisie américaine quand tu nous tiens …
    Heureusement, l’excellente chaine HBO qui a créé plusieurs pépites télévisuelles (Sex and The City, Six feet under), a eu la bonne idée de diffuser le film qui a battu des records d’audience pour la chaine. Un résultat qui rend justice à ce beau et grand film.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 23 septembre 2013
    Un sentiment mitigé.

    Le film est porté indéniablement par les performances de M. Douglas et M. Damon.
    Leur performance est époustouflante.
    La réalisation est excellente, l'image parfaite, bref un très beau film.
    Le point négatif est que pour moi le scénario n'a que peu d'intérêt et j'ai fini par regarder le film pour la performance des acteurs.

    La vie de Liberace est certes excentrique et à remettre dans le contexte de l'époque mais a peu d'intérêt pour un public qui n'est pas familier et attaché au personnage.
    Guimzy
    Guimzy

    159 abonnés 467 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 18 septembre 2013
    Il s'agirait donc d'un clap de fin pour le grand Steven Soderbergh. Et pour ses adieux supposés, celui qui reste un des plus jeunes lauréats de la palme d’or livre peut-être son plus beau film. Ou s’il n’est pas son meilleur, c’est sans doute le plus intelligent, le plus fin. Derrière un récit en grande partie biographique, le portrait de Liberace et de son amant Scott Thorson, se cache un formidable film de monstres. De Liberace, nous autres français ne savons pas grand chose, si ce n’est son héritage véhiculé par des popstars adeptes des tenues de scène les plus extravagantes possible (Elton John, Madonna…). Comment donc réussir à captiver l'attention sur un personnage méconnu ? La réponse de Steven Soderbergh est formidable, flamboyante, car il délaisse à la fois le biopic et la romance homosexuelle pour aller beaucoup plus loin, à travers quelque chose d’universel et non centré sur ce freak aux tenues étincelantes. Ma Vie avec Liberace, qui est d’ailleurs plus le portrait de Scott Thorson que celui de Liberace, est une sorte de tragédie antique transposée dans le kitsch du début des années 80, sorte de croisement monstrueux entre la grandeur de Boulevard du crépuscule et le romantisme baroque de Dracula. De Liberace, l'Amérique en aura retenu une figure extravagante, cultivant le kitsch outrancier, des performances télévisuelles incroyables, le célèbre candélabre, et une fin tragique avec une image souillée pendant les années sida. Un destin abominable pour un être hors du commun dont l’héritage vit encore. De cette figure essentielle de la culture américaine, Steven Soderbergh tire un drame étonnant qui évite de tomber dans le pur cliché et, de plus, propose une variation à peine camouflée autour d’un thème à la fois romantique et horrifique : le film de vampires. Liberace y est une créature hors du temps, de par son apparence physique et son univers de dandy brillant de mille feux, fasciné par Dorian Gray. Il est un monstre (la chirurgie esthétique accentuant encore cette sensation, jusqu’à l’empêcher dormir) possédant une force d’attraction fantastique, entraînant dans sa chute le jeune Scott Thorson. Ainsi, si la construction du récit en elle-même n’a rien de bien original, de par sa linéarité ou son recours à des ellipses très classiques, c’est bien dans son appartenance au cinéma de genre que Ma Vie avec Liberace étonne. Tous les thèmes du cinéma et de la littérature vampirique y sont représentés. En tête, l’attraction fatale donc, cette étrange force qui rend beaux les monstres et leur permet d’exercer une pression magnétique sur leur proie. Ajoutons à cela que les personnages principaux ayant une relation homosexuelle qu’ils doivent garder cachée (le récit se situe à la fin des années 70 et pendant les années 80), ils sont considérés comme des parias, le tout accompagné d’un romantisme très victorien jusque dans la direction artistique. Et de ces références marquantes, s'affiche une sorte de dénonciation de la part de Soderbergh. Sur les dangers notamment de le chirurgie esthétique, en filmant quelques passages durant l'opération assez crades. Et sur cette obligation de cacher son orientation sexuelle au public, toujours d'actualité, surtout en France. Ainsi, Ma vie avec Liberace est un biopic remarquable franchement complet. Michael Douglas livre une de ses plus belles prestations au cinéma depuis des lustres dans la peau du magnétique et effrayant Liberace, son désir d’entrer dans la légende résonnant étonnamment avec la carrière de l’acteur. De son côté, Matt Damon montre ici une nouvelle facette de son immense talent, toujours plus surprenant et inattendu. L’ensemble manque peut-être d’émotion, suffisamment pour ne pas être bouleversé par le destin de ces êtres étranges, mais il faut bien avouer que cette passion vampirique déguisée en téléfilm de luxe est d’une finesse remarquable.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 28 janvier 2014
    Superbe film j'ai vraiment adoré le personnage Liberace débordant de sincérité qui pète pas les couilles avec son homosexualité qui vit sa vie et son bonheur peinard pas comme les trolls de LGBT et leur follasses de dirigeants qui nous les cassent à chaque fois qu'en des leur se cassent un ongle .Je ne suis pas fan de Matt Damon mais là il m' a troué le cul , et bien entendu la performance de Douglas est à la hauteur de son talent , j'ai aimé aussi a mise en scène ultra simple tous dans les dialogues et la deco j'ai étré surpris un trés bon film ce Liberace
    landofshit0
    landofshit0

    248 abonnés 1 745 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 31 janvier 2014
    Ma vie avec Liberace doit surtout à son duo d'acteurs et spécialement à un Michael Douglas étonnant dans ce rôle. Pour le reste, Soderbergh film avec un classicisme absolut une histoire qui peine malheureusement à captiver. 2h c'est tout de même bien trop long pour ce que Soderbergh a à dire et surtout à montrer. Le résultat est un téléfilm moyen qui aurait dut rester à sa place c'est à dire ne pas envahir les salles de cinéma.
    Jean Marc Dinaut
    Jean Marc Dinaut

    20 abonnés 291 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 3 octobre 2013
    Au départ je n'étais vraiment pas tenté par ce film paillettes et tralala. Et puis j'y suis allé en traînant les pieds. Oh surprise, le film n'est pas du tout ce qu'on croit, Pourtant je ne connaissais ni d’Ève ni d’Adam ce Libérace et son histoire. Le traitement de l'histoire, des accessoires, des costumes, de la lumière , du jeu des acteurs (extraordinaires) m'ont bouleversés. Je recommande ce film pour sa profondeur, son intelligence, et son émotion.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 15 septembre 2013
    Alors qu’il devrait s’agir de son dernier film (je n’espère pas), Steven Soderbergh nous revient comme au premier jour avec peut-être son film le plus touchant et le plus percutant. À la fois beau et tendre, tout en étudiant la psychologie de Liberace dans les moindres détails, Ma Vie avec Liberace est un film bien écrit et très bien retransmis à la caméra. Fascinant comme terrifiant, Liberace est plus qu’un personnage. On vit avec lui durant près de 2 heures, on apprend à la connaître, on se lie avec lui et on va être touché par ce vieil homme qui n’a jamais cessé d’être un petit garçon. Réalisé et mis en scène de main de maître, le réalisateur nous offre de très beaux plans et utilise sa caméra à bon escient afin de mettre en valeur le fabuleux travail effectué par les techniciens (décorateur, costumière, maquilleuse…) et deux acteurs d’exceptions. Michael Douglas nous offre l’un de ses rôles plus forts, alors que Matt Damon nous prouve qu’il est bien meilleur dans un rôle tendre que dans un rôle badass. Visuellement fabuleux, bien écrit et très bien interprété, Ma Vie avec Liberace est un bijou que vous ne devez absolument pas louper en salles !
    alain-92
    alain-92

    305 abonnés 1 078 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 septembre 2013
    Les frileux producteurs de films américains ont permis à une chaîne de télévision de financer ce "dernier" film de Steven Soderbergh.

    Bravo HBO Films, qui n'en est pas ici à son premier coup d'éclat ! Je pense notamment à "Elephant" réalisé par Gus Van Sant.

    Le réalisateur, de "Ma vie avec Liberace", déjà récompensé par la Palme d'or en 1989 avec "Sexe Mensonges et vidéo" était une nouvelle fois présent au dernier Festival de Cannes. Cette seule sélection vaut déjà pour récompense.

    Le film est un savoureux mélange de bling-bling d'hier, à côté duquel celui d'aujourd'hui fait pâle figure. Des décors aux costumes tout brille de mille feux. Trop voyant pour être vrai, trop époustouflant pour ne pas y deviner une triste réalité. Celle d'un homme qui a joué toute sa vie à cacher ce qu'il était réellement. Un gay.

    Le scénario évite tous les clichés. Le film est à la fois envoûtant, redoutable, parfois monstrueux, et démontre rapidement l'hypocrisie de la société qui se refuse d'accepter ce qu'elle paie pour regarder, applaudir, voire envier.

    Une autre belle démonstration, le gouffre, qui existe bel et bien entre les paillettes de la scène, et la vie privée, ici filmée dans des décors au "kitch palacial". Être aimé pour soi même ou pour les avantages procurés par une liaison qui devait rester cachée ?

    Michael Douglas est fascinant, tout à fait exceptionnel. Entre amour, mensonges, une certaine générosité et une solitude absolue, il incarne toutes les facettes de ce personnage avec une grande finesse.

    Face à lui Matt Damon peut surprendre par un jeu tout en subtilité, et retenue.

    Un beau face à face pour deux excellents acteurs, aux côtés desquels, Rob Lowe, Debbie Reynolds, Paul Reiser ou encore Scott Bakula, participent également à cette parfaite reconstitution d'un certain "entertainment américain" des années 70.

    Nul doute que Liberace qui fit tout de son vivant, pour rester dans la mémoire collective, aura gagné son pari grâce à cet excellent film de Steven Soderbergh.
    Nico591
    Nico591

    39 abonnés 800 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 8 septembre 2013
    Excellent film racontant une très belle histoire d'amour gay, chose rare depuis "Brokeback Mountain" et qui donne souvent droit à de grands films .
    Grâce à la realisation de Soderbergh qui retrouve le meilleur de son talent, mais aussi à l'excellente interprétation de Michael Douglas parfait en star de Las Vegas, Matt Damon aussi est parfait.
    anonyme
    Un visiteur
    4,5
    Publiée le 5 septembre 2013
    Un Michael Douglas très touchant en Liberace, pianiste virtuose complétement fantasque qui dénote face au très propre Matt Damon. Ce duo fonctionne ici plutôt bien et nous captive d'un bout à l'autre du film, nous faisant passer du rire, aux larmes et le tout avec beaucoup de tendresse.
    anonyme
    Un visiteur
    2,5
    Publiée le 23 septembre 2013
    Cette fois c'est juré, c'est le dernier. En pré-retraite depuis un certain temps, Steven Soderbergh a livré à Cannes son dernier long métrage, le cinéma étant devenu un peu trop lassant pour lui (ce qui començait franchement à se voir dans sa production récente). Pour partir en beauté, le très éclectique ex-golden boy du cinéma indépendant a donc choisi de se consacrer à un biopic, un des genres les plus classiques et les plus codés.

    Mais comme Steven ne fait rien comme tout le monde, il a jeté son dévolu sur Liberace, une immense star de Vegas qui a caché son homosexualité pendant des décennies, et cela malgré des spectacles et des costumes d'un kitch absolument phénoménaux. Un biopic gay, auquel le réalisateur a convié deux très grands acteurs dont un sur le retour (Michael Douglas), ne leur mettant aucune limite.

    Résultat, le film n'a même pas pu sortir en salles aux Etats-Unis, et a du se contenter d'une diffusion sur la prestigieuse chaîne de télé cablée HBO, après que les dirigeants des studios aient avalé leur eau minérale de travers devant un tel déferlement kitch et gay, avec évidemment des stars s'embrassant à pleine bouche dans le jacuzzi.

    Ce n'est pas nouveau, Soderbergh est un homme de coups. Le concept de ses films l'intéresse plus que ses films eux-mêmes désormais, et c'est malheureusement encore le cas ici. On sent la jubilation du metteur en scène de projeter sur l'écran un Michael Douglas étonnant en vieille folle, dans ces intérieurs décorés avec la légèreté légendaire de Vegas. Mais ce sera à peu près tout.
    Malgré deux acteurs vraiment très brillants, malgré une photo impeccable et une reconstitution brillante, le film laisse sur sa faim. Peut-être parce qu'il semble peu s'intéresser au fait que Liberace ait été forcé de cacher son homosexualité toute sa vie, ce qui est un vrai sujet. Mais surtout parce que la vie de cet homme est au final bien peu passionnante, sans épisode marquant, sans grande scène, sans accomplissement véritable.
    Devant un tel désert narratif, reste donc le mélo. Et là, Soderbergh n'arrive que rarement à faire pointer l'émotion, passant comme dans une course de haies toutes les étapes obligées de l'exercice avec rythme mais sans passion (la rencontre, la lune de miel, la dégringolade, les avocats, etc...

    On peut rester admiratif devant la performance de Michael Douglas, de Matt Damon, parfaitement épaulés par Dan Arkoyd et Rob Lowe qui viennent mettre un peu d'air dans ce film parfois très monotone.
    Mais on cherche toujours l'intérêt de proposer un biopic de deux heures sur un tel personnage...
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