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    Solaris
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    109 critiques spectateurs

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    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 10 avril 2019
    Un chef-d’œuvre plus accessible grâce aux traductions, le film se vaut d’abord dans le visuel photographique travaillé par la mise en scène du cinéma iconographe russe, dans un premier temps de réflexion contemplative. Suivant ce scénario de nationalité soviétique, intrigué par la grande révélation au nom de la science humanitaire, de cette planète « Solaris », à des années lumières du sytème solaire connu de l’humain. En compétition avec l’astronaute américain -2001, l’odyssée de l’espace- qui consista à se frayer sur le chemin de sa station orbitale du grand vide, d’une machine ordinateur au cerveau électronique relié devenu incontrôlable. Cette puissance terrienne bipolaire rivale lui répond d’une certaine manière, en y installa sa base spatiale dans cette lointaine contrée galactique, la première durée sur Terre vienne les explications métaphysiques troublées. Ils font une découverte inimaginable par ses scientifiques cosmonautes chevronnés, et dépassant l’entendement de la connaissance humaine sur la question du cosmos phénomène. C’est une planète « esprit », une intelligence extraterrestre l’a peuple, et ne ressemble en rien à la représentation populaire du physique, ce ne sont pas des « Aliens » ni des « Greys ». Ceci prenne l’immensité de cet océan protoplasmique, aussi ancien que les vestiges datant de l’antiquité, remontant beaucoup plus haut chronologiquement qu’est la formation solaire immémoriale. Plongée dans son atmosphère nuageuse, est tracé au dessus de sa surface abondante d’eau, des lignes apparentées à l’irréel, des tourbillons volontairement inconsistants, la spirale mystérieuse planétaire. Les experts soviétiques en déduisent qu’un monstre vit sous les mers et pourtant, ce ne serait le cas, « Solaris » est une entité cosmique à part entière, l’âme consciencieuse difficile à saisir pour les rescapés téméraires qui continuent à s’aventurer tant bien que mal, les soucis personnels et intimes les submergent de mélancolie profonde. Mais pas pour « Elle », qui saisit l’essentiel, l’apparition de souvenirs immuables recréer est son pouvoir vertigineux. Ça peut les faire peur, les îles terrestres artificielles pour les mettre à l’aise inquiète, le confort de leur pays natal, la mère patrie de l’enfance pour mieux les contrôler entièrement, ce corps et l’esprit. La solution B extrême pour entrer en contact avec quelque chose s’approchant de l’aspect moral, le déroutant désespéré pour les érudits frustrés. Le docteur passait par là tout comme ses confrères par besoin de savoir, l’instruction d’une vie vient l’amour, ne peut être attraper de plein fouet par ce passée accrocheur, à le vivre inlassablement en une magnificence du drame romantique terriblement émouvant. L’effrayante épouse revenante, le tourmente encore et encore en une résurrection presque philosophique, la régénération cellulaire copie est immortel pour les mortels étrangers, un vent glacial refroidit les lieux sans souffle. « Ces visiteurs » à l’intérieur de la station, captivent les russes en les emprisonnant par le simple psychisme exercé, une abstraction de leur monde existentiel, le surréalisme dans tous ses états. Le lunatique agit sur leurs humeurs, qui n’est pas sans rappeler la terre et son satellite lunaire agissant par son attraction distorsion de l’espace temps, une influence astronomique peignant sur son océan bleu remplit de mysticisme dessinée en vague. L’héritage sur le cinéma américain après l’onirisme du vaisseau spatial de Stanley Kubrick, sur celui de James Cameron et son ambitieuse œuvre pharaonique -abyss 1989. L’E.T intelligent être constitué en eau de ver sous-marin prend forme miroir, à travers le reflet de l’original, on ressent à ce moment d’où vient l’idée entre les deux chef-d’œuvre, venu au commencement d’Europe de l’Est, la littérature de la Pologne le transmettra à la Russie du cinéma, enfin les États-Unis après la « Guerre Froide ». Ainsi soit remis à sa juste valeur le remake de 2002, selon son collègue modifiant quelque peu le scénario au niveau technique, avec la bénédiction du gouvernement d’origine de la plus belle histoire de science fiction littéraire qui me parle. Au même titre que les thèmes du romancier Philip K. Dick, romance contrarié, transformation, fusion, irréversible point du non retour, une planète esprit libre atypique de l’observation expérience, sait retenir par l’obsession en ses mains spirituelles, le paysage envahissant immergée.
    ygor parizel
    ygor parizel

    200 abonnés 2 503 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 7 décembre 2012
    Une oeuvre étrange et intelligente, dans un style souvent contemplatif. Film de science-fiction adulte et fable philosophique, les longs plans et le rythme peu élevé peuvent refroidir certains. La fin se fait un peu attendre dommage.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 31 décembre 2011
    Pour son troisième film, Andrei Tarkovski passe à la science-fiction avec ce "Solaris", adapté du roman éponyme de Stanislas Lem. Il est remarquable de voir comment Tarkovski s'approprie l'histoire originale afin de retranscrire sa propre vision.
    Kris Kelvin, un psychologue, est envoyé sur une station d'observation orbitant autour de la planète Solaris, afin d'étudier le comportement mental des scientifiques présents.
    Amour, tel est le mot qui guide le film dans son ensemble. Cependant, Solaris démarre de manière assez "dur d'accès". La première partie est en effet extrêmement lente et pour ne raconter pas grand chose, si ce n'est la dépression mentale auquel est soumis Kelvin sur Terre. S'ensuit son arrivée sur la station et sa rencontre avec son ex-femme, morte quelque années auparavant, miroir de l'océan occupant Solaris par rapport aux sentiments de Kelvin.
    A partir de là, le film prend tout son sens et plonge le spectateur dans une grande réflexion à propos de la vie, la mort, l'amour...
    Tarkovski oblige, les dialogues sont d'une grande intelligence et les rapports qu'éprouve Kelvin auprès de la "résurrection" de sa femme sont est très bien développée. Le film, tel les vagues de l'océan occupant la planète, découle lentement au rythme d'une symphonie puis devient matière à brutalité.
    Avec comme grand thème: la condition humaine face aux regrets, à la mort.
    Malgré une première partie moyenne, la seconde rattrape l'ensemble, Tarkovski offrant à la fois au cinéma et aux spectateurs une des plus belles histoires d'amour et de réflexion.
    🎬 RENGER 📼
    🎬 RENGER 📼

    6 189 abonnés 7 233 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 9 novembre 2009
    Andrei Tarkovski adapte le roman éponyme de Stanislaw Lem et nous restitue un huis clos stellaire où réflexions philosophiques & métaphysiques viennent pimenter une mise en scène des plus contemplative qui soit.
    165 minutes de longs plans sinueux, avec ou sans dialogues, où certes, les images sont superbes mais où hélas l’ennui est inévitable ! De très bons acteurs, une qualité photo très travaillée et un script prise de tête car trop labyrinthique, voilà ce qui fait de cette œuvre, un film de science fiction marquant mais pas non plus mémorable, à contrario, on lui préfèrera son homologue Américain, réalisé quelques années auparavant : 2001 : L'Odyssée de l'espace (1968) de Stanley Kubrick.
    Skipper Mike
    Skipper Mike

    70 abonnés 650 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 3 mars 2013
    Une claque ! Ce film est immense dans tous les sens du terme. Ses personnages sont attachants, leur psyché explorée avec profondeur et réalisme, dans ce qui est pourtant un film de science-fiction qui n'en reste pas moins spectaculaire ! Si Тарковский souhaitait s'éloigner du "2001 : L'Odyssée de l'Espace" de Kubrick, son aspect métaphysique l'en rapproche finalement beaucoup. Dès le début et avant même qu'on ait un aperçu de Solaris, les promesses sont gigantesques, dans ce qui transparaît dans les dialogues entre les protagonistes. Le mystère est envoûtant dès les premières scènes, amères et mélancoliques (voir les scènes muettes en voiture). Et dès l'arrivée dans la base, on est submergé par l'étrangeté du lieu, son caractère oppressant et pourtant libérateur, comme un paradis et un enfer réunis. Les acteurs, psychologiquement torturés, sont tous exemplaires et impressionnants – notamment Наталья Сергеевна Бондарчук, qui interprète la femme damnée du scientifique –, et provoquent un violent impact émotionnel. De par sa profondeur, "Solaris" annonce déjà "Blade Runner", mais sa portée dépasse le cadre de la science-fiction. Un des meilleurs films de tous les temps, dont l'admirable conclusion est digne de rester dans les mémoires à jamais.
    Max Rss
    Max Rss

    169 abonnés 1 713 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 13 mars 2019
    Le «Solaris» d'Andreï Tarkovski, lors de sa sortie a été considéré comme l'équivalent soviétique du «2001, l'Odyssée de l'espace» de Stanley Kubrick. Et pourtant, comparer les deux films ne serait pas forcément un raisonnement judicieux. En effet, celui de Tarkovski est une étude des sentiments humains, beaucoup sont abordés: la souffrance, la nostalgie du passé, l'amour perdu puis retrouvé, le thème de l'inconscient. Tout débouche sur des réflexions philosophiques auxquelles il est difficile de se raccrocher tant elles sont profondes, tant elles nous dépassent. Là où le "2001" de Kubrick était la démonstration de l'évolution de la technologie à travers l'Histoire. Et surtout, quelle était la maîtrise de l'Homme sur cette technologie en constante évolution. «Solaris» est une oeuvre vraiment à part, puisque l'élément perturbateur est un océan protoplasmique qui a la forme d'un cerveau et qui serait en plus une machine pensante et capable de toutes sortes de miracles. Le tout est filmé par une caméra qui contemplative qui ne laisse pas passer le moindre détail. Mais attention, c'est lent et c'est très long (160 minutes). Deux heures quarante au contenu vraiment très dur à saisir. Tarkovski nous propose une oeuvre à la fois riche, intéressante, complexe et parfois plombante dont la vision est une expérience cinématographique à ne pas manquer.
    anonyme
    Un visiteur
    1,0
    Publiée le 7 juillet 2013
    Du Bruno Dumont en pire... Pas un plan, pas une idée de cinéma ne me tient éveillé dans cet objet. Celui de Soderbergh, au moins, ne durait qu'une heure trente...
    weihnachtsmann
    weihnachtsmann

    920 abonnés 4 839 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 13 août 2018
    Solaris c’est la partie du cerveau de l’homme auquel il accède par la connaissance. Ici ce sera la science.
    L’homme voit apparaître une personne disparue. Et cette venue lui fait réfléchir au bonheur. Est-ce que l’immortalité est le bonheur ?
    Chaque homme réceptif voit apparaître ce qu’il recherche au fond de lui.
    Mais qui en vérité recherche ce qu’il désire vraiment?
    C’est ainsi qu’on explique cette île. Tout le monde vit sur Solaris. Planète liquide, berceau de la vie. Mais qui en comprend la « substantifique moelle »?
    Tarkovski dit ne pas avoir aimé son film une fois terminé. Mais est-ce parce qu’il n’avait pas résolu cette énigme?
    Au départ, ce film franchement philosophique aurait pu s’apparenter à Malick de nos jours, mais au final il faudrait aller du côté de « je t’aime, je t’aime » de Resnais.
    kibruk
    kibruk

    110 abonnés 2 397 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 20 juin 2012
    Le "Solaris" de 1972 de Tarkovski est une adaptation semble-t-il plus fidèle du livre de Stanislas Lem que ne l’est le remake de Soderbergh. L’aspect science-fiction y est beaucoup plus développé : Solaris – planète mais aussi conscience extraterrestre avec laquelle les humains cherchent à communiquer – est ici au premier plan, alors que dans le film de Soderbergh elle ne sert que de prétexte à l’exploration de sentiments humains tels que l’amour, le deuil et la culpabilité. Même si visuellement le film accuse son âge mais surtout la pauvreté des moyens mis en œuvre (rien à voir avec la splendeur toujours d’actualité de "2001 l’odyssée de l’espace" pourtant un peu plus vieux), il s’en dégage une atmosphère trouble très intéressante. Cette version de "Solaris" est beaucoup plus mystérieuse et pesante que celle de Soderbergh, jusque dans un final bien moins optimiste. Il ne faut pas non plus oublier que c’est du Tarkovski, donc que c’est très très lent, et que certaines scènes sont proches du cinéma expérimental (comme celle des voitures sur le périphérique), ce qui en réduit quelque peu l’attractivité.
    Kloden
    Kloden

    114 abonnés 997 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 9 avril 2014
    Moon (3.5/5), 2001 : L'odyssée de l'espace, Gravity, Sunshine (4/5) ; autant d'exemples jetés pêle-mêle sans que je prétende ici les comparer en aucune façon, mais qui prouvent en tout cas que le film spatial est un sous-genre de la S-F qui me plaît particulièrement, tant pour ses prouesses techniques que pour ses uniques incursions métaphysiques, qui profitent souvent à fond de l'inconnu, de l'opacité, de l'apparente transcendance que peut représenter l'immensité spatiale. Ici, Andreï Tarkovski délaisse la recherche du spectaculaire (j'en viendrai à la mise en scène plus tard) pour verser à fond dans le film auteuriste à la 2001, à qui il représente en quelque sorte une réponse soviétique, bien qu'au fond, il me paraît déplacé de voir en Solaris un métrage russophile tant il se veut universel dans sa recherche philosophique. Pour en dresser une rapide esquisse, Solaris est une planète nappée d'un océan quasiment pourvu d'une conscience, et même capable de la faire partager... voilà qui est prétexte à une recherche sur la perte amoureuse, sublimée et étayée par plusieurs réflexions ontologiques accessoires. Quoi qu'il en soit, le propos est d'une opacité rarement vue - le film est peut-être l'un des moins accessibles que j'ai vus à ce jour - et on peut sans mal s'agacer de sa tendance à l'étirement, qui m'évoque pourtant quand même quelque part très bien l'impression de distorsion temporelle que l'imaginaire collectif se plait parfois à imaginer dans un voyage spatial. Le film est également sauvé par son hypnotisme, assez déstabilisant et en tout cas totalement accaparant. Les plans sont longs, la caméra peu mobile fait souvent sortir les comédiens du champ, conférant une force apathique paralysante à l'ensemble ainsi qu'une certaine impression de mystère. Dans un genre très différent de 2001, c'est peut-être aussi virtuose. L'ambiance d'étrangeté est renforcée par une grande sélectivité sonore qui génère un monde de sons surprenant, tant ceux-ci sont rares et appuyés quand ils parviennent l'oreille. De plus, la parcimonie dans l'utilisation de la bande-son fait d'autant mieux ressortir les notes du grand J.S. Bach quand elles sont jouées, rendant par exemple la scène d'apesanteur encore plus marquante. Enfin donc dans la forme, Solaris est si fin et si peu commun qu'il se dérobe sans mal au décryptage, et comme dans son scénario, possède une richesse pas loin d'être impénétrable mais parfaitement palpable. Initialement, je pensais noter 2.5/5. Après un jour de réflexion, j'en suis maintenant à me demander si un 4 ne serait pas préférable, tant Solaris est certes exigeant, harassant même, mais tellement riche et unique qu'il en devient sans doute un must. Bref, s'il n'est pas à mettre entre toutes les mains, je suis quand même bien content que Solaris soit tombé entre les miennes.
    Eowyn Cwper
    Eowyn Cwper

    90 abonnés 2 038 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 4 février 2018
    septiemeartetdemi.com - Difficile de savoir à quoi s'attendre avec un film soviétique de science-fiction. Il se révèle facilement comparable à 2001: Odyssée de l'espace, antérieur de quatre annéees, quoiqu'il s'agisse là d'une coïncidence. On y trouve une lenteur à la limite de l'insupportable, dont la correspondance aguichante avec l'habituelle contemplation slave n'est même plus une excuse à ce stade. C'est aussi un film naïf, involontairement visionnaire sur les bords mais surtout onirique et insouciant jusqu'à la faute de goût (citons juste cette scène d' "apesanteur" où les personnages flottent, très joliment d'ailleurs, ainsi qu'un bouquin qui traverse l'écran et... aucun autre des objets dans la pièce, alors que cela ne coûtait rien de ne pas les montrer).

    Le spectateur a vraiment tout son temps - trop de temps - pour parcourir chaque scène en esprit, et ce seraient des efforts piètrement récompensés si l'ambiance ne sauvait pas tout, cette ambiance qui perce le Rideau de Fer culturel et d'où émergent des acteurs miraculeusement expressifs, à l'éloquence très justement dosée et peuplée juste comme il faut d'allusions à cet Océan exoplanétaire qui est l'objet de leur curiosité et de leur trouble, même si on aurait aimé voir plus de cohérence scientifique au moins pour donner la mesure de l'impuissance des chercheurs ; c'est là le plus gros vide du scénario.
    alouet29
    alouet29

    66 abonnés 1 514 critiques Suivre son activité

    1,5
    Publiée le 2 février 2018
    Le propos est intelligent, la mise en oeuvre bluffante, mais par manque de pêche, on s'ennuie vite. Ce thème a été repris, de manière plus intéressante dans les années 2000 par Steven Soderbergh.
    Aaaarrrrrgh
    Aaaarrrrrgh

    19 abonnés 180 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 juillet 2018
    Difficile à juger, tant il écrase par sa stature, ce Solaris. L'œuvre est grande, elle nous regarde de haut. Il faut le dire, les acteur, tous à leur façon, torturés, sont formidables. L'intrigue, mêlant découverte scientifique, deuil, folie et vie "extraterrestre/clonage", est, en grande partie, parfaitement maîtrisé et sublimé par une écriture ingénieuse et une mise en scène virtuose, lorsqu'il s'agit de faire planer le mystère et d'instaurer une ambiance hallucinée. Alors, qu'est ce qui coince ? Pour ma part, cela tient d'abord à l'austérité générale du film, qui le rend parfois pénible, et ce d'autant plus qu'il est plutôt long. Ensuite, le film accorde, selon moi, trop d'importance à la relation entre la femme et le psychologue, qui est certes essentielle au déroulement du film, mais qui, au final, ne donne pas autant de réponses que je l'aurai espéré. Frustrant.
    Nico591
    Nico591

    39 abonnés 800 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 23 février 2015
    Le penchant russe de "2001" à ceci près que c'est un faux film de SF, Tarkovsky a volontairement éludé tout ce qui a trait à la science fiction pour accoucher d'une œuvre contemplative et minimaliste qui parle de deuil qui n'a pas grand chose d'attractif.
    Film russe oblige tout y est austère, acteurs compris, et rien n'est fait pour attirer le spectateur, il y a des films comme cela où l'on accroche pas du tout au style du réalisateur malgré toutes les qualités intrinsèques que possèdent le film.
    MemoryCard64
    MemoryCard64

    36 abonnés 375 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 30 mars 2016
    Sofia Coppola est une cinéaste dont le thème de prédilection est l'ennui. Ses personnages en sont victime et cherchent, d'une manière ou d'une autre, à s'en extirper. Les films qui en résulte sont teintés de mélancolie mais se tourne fermement vers quelque chose de positif, de dynamique. Il me semble que Tarkovski (dont c'est mon premier film) emprunte le chemin inverse. L'ennui ne fait pas partie de l'histoire mais il est placé au cœur de l’expérience cinématographique.

    Évidemment, cette démarche rebutera beaucoup de monde. J'ai personnellement eu beaucoup de mal à me plonger dans l'histoire, la faute à une longue introduction qui s'enlise dans des explications indigestes. Après trois quart d'heure d'exposition, le personnage principal, Kris Kelvin, se rend enfin sur la station de recherche qui gravite autour de la planète Solaris. Le récit démarre alors, non sans quelques heurts (le fait que les scientifiques refusent d'expliquer au héros les événements étranges de la navette est vraiment lourd). Mais l'ensemble reste profondément austère à cause d'une absence quasi-totale d'accompagnement sonore. Bien qu'une musique semblant provenir d'un endroit lointain se fait entendre de temps à autre, ce sont des bruitages métalliques, angoissants et nébuleux qui occupent l'espace sonore le reste du film.

    Heureusement, le scénario aborde des thèmes très intéressants, et les grandes questions qu'ils soulèvent sont condensées dans le personnage de Khari. Elle est en réalité une image envoyée par Solaris dans un but inconnu. Elle prend la forme d'une personne issue du passé de Kris, en l’occurrence sa femme qui s'est suicidée quelques années auparavant. Bien que le film s'attarde chamboulement que subit le personnage principal, il reste concentré sur cette entité étrange et sa recherche d'identité. Piégée dans un statut de copie dont elle prend conscience peu à peu, Khari s'interroge sur ce qui fait un humain. Elle se met à singer la vie de l'ancienne compagne de Kris et essaye de percevoir les émotions des autres personnes à bord de la station. Ne partageant pas la paranoïa ambiante, elle apparaît comme le personnage le plus normal, mais Tarkovski contredit cette impression en la présentant à plusieurs reprises sous un jour monstrueux. De plus, Khari est omniprésente à l'écran grâce à un subtil jeu avec le hors-champ. Le réalisateur la fait apparaître de manière soudaine et incohérente à l'écran et filme, en son absence, le manteau qu'elle laisse derrière elle.

    Pour une raison ou pour une autre, j'avais associé le cinéma de Tarkovski à de très belles images, mais Solaris en comporte bien peu. Globalement, ce sont les plans liés à l'eau qui sont les plus réussis, comme ceux qui se concentrent sur la rivière près de la maison de Kris. Les quelques images de Solaris, planète recouverte par un gigantesque océan, sont également surprenantes par leur irréalité : les mouvements des courants marins s'apparentent à ceux de la lave, plus lents et compacts. Le reste m'a complètement laissé de marbre, les immondes plans violets mis à part.

    Solaris est donc loin de m'avoir captivé autant que le chef-d’œuvre de Kubrick, bien qu'il offre des possibilités d'analyse tout aussi profondes et intéressantes. Je retiendrai du film son ambiance léthargique et ses enjeux scénaristiques, qui sont responsables d'un violent ascenseur émotionnel lors de la scène de fin. Mais dans l'ensemble je ne pense pas que le cinéma Tarkovski soit un cinéma qui me parle beaucoup.
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