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    A propos d'Elly
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    3,9
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    140 critiques spectateurs

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    Akamaru
    Akamaru

    2 801 abonnés 4 339 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 16 février 2012
    Pour ceux qui ont été marqué par "Une séparation",il est logique de découvrir d'autres oeuvres du réalisateur Asghar farhadi,symbole d'un cinéma iranien moderne et décomplexé.Son film précédent,déjà,s'attachait à dévoiler la société de son pays,par le prisme d'un groupe d'amis en vacances au bord de la mort.D'abord festif,le séjour devient anxiogène,lorsque disparaît Elly,une institutrice spécialement invitée pour séduire l'un des célibataires.Farhadi orchestre donc un mélange des genres,un peu bancal certes(comédie légère d'abord,puis huis clos oppressant),mais toujours accrochant.Pour nous les Occidentaux,certaines choses nous échappent,comme cet importance primordiale de l'honneur,ou le rôle en retrait joué par la femme,et justement ça qui rend "A propos d'Elly" si singulier.cela rend nécessaire l'immersion dans une autre culture,une autre conception des relations et des valeurs.Le film est parfois trop démonstratif,avec une caméra trop virevoltante,mais il suinte la sincérité.L'expressive Golshifteh Farahani,d'abord volubile,puis désemparée,incarne à elle seule toutes les contradictions de la femme iranienne,entre tradition et libération.Un film nécessaire,primé à Berlin.
    Cluny
    Cluny

    65 abonnés 593 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 19 octobre 2012
    Le cinéma depuis ses origines a toujours rempli une double mission : celle de divertir en nous racontant des histoires, et celle de nous informer en ouvrant une fenêtre sur le monde. "A propos d'Elly" répond à ces deux fonctions : celle de Méliès, en nous proposant un récit passionnant marqué par une brutale rupture de tonalité, et celle des opérateurs Lumière en nous montrant le mode de vie et les mentalités de représentants de la classe moyenne dans une des sociétés les plus fermées du monde, sachant que malgré sa liberté de ton, le film a pu passer la double censure, politique et religieuse, pour rencontrer un large pulic en Iran.

    En ce qui concerne l'aspect narratif, "A propos d'Elly" présente deux parties distinctes. La première nous montre un groupe d'anciens copains de fac qui partent en week-end, avec des préoccupations universelles : quelle répartition pour le couchage, qui va faire les courses et comment éviter les embouteillages du retour. On est là proche de "Vincent, François, Paul et les autres" avec les disputes futiles, les mecs qui fument la chicha pendant que les filles papotent à la cuisine, et la soirée charades à laquelle on associe les enfants.

    Cette chronique attendrie se clôt par un long traveling sur le visage d'Elly en gros plan alors qu'elle s'échine à faire décoller le cerf-volant de la petite. Puis d'un seul coup le récit bascule dans le drame avec le début de noyade d'un des gamins, capté caméra portée comme on filme une scène de guerre, suivi par la découverte de la disparition d'Elly. La tonalité bascule, entre "Douze hommes en colère" et "Festen", avec des enjeux qui apparaissent les uns après les autres comme des poupées russes, avec au centre une question à laquelle le réalisateur se garde bien de donner la réponse avant le dénouement : Elly a-t-elle fugué ou s'est-elle noyée ?

    C'est là que le film ajoute à l'enjeu dramatique la découverte du mode de pensée de la société iranienne : ce qui n'était au-début que petit marivaudage et légers mensonges sans conséquence devient lourd de menaces pouvant aller jusqu'à la lapidation, avec au centre la figure de Sepideh, remarquablement jouée par Golshifteh Farahani, qui passe du statut d'organisatrice sympa et fofolle à celui de bouc émissaire irresponsable.

    Un des apects les plus intéressants est d'ailleurs la nature des rapports au sein du groupe, symbolisée par les deux votes, celui anodin de la première partie, et celui déterminant de la seconde. Dans les mécanismes de décision dans ce groupe (certes de la classe moyenne intellectuelle), les femmes ont une place prépondérante, et quand Sepideh se fait frapper par son mari, les femmes accourent pour la secourir et accabler Amir de reproches, alors que lui-même crie à sa femme "Regarde ce que m'as forcé à faire".

    A l'heure où continuent les émeutes contre le trucage électoral, "A propos d'Elly" nous aide à comprendre ce que vivent ces hommes et ces femmes - dont on peut penser que la plupart auront voté Moussaoui -, en quoi ils sont forcément loin de nous par un contexte particulier, celui d'une dictature théocratique, mais aussi très proches dans leur aspiration au bonheur, leurs réactions admirables ou mesquines et tout simplement dans la façon de vivre l'amitié au quotidien.

    http://www.critiquesclunysiennes.com
    Uncertainregard
    Uncertainregard

    94 abonnés 1 285 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 28 août 2020
    Un w-e entre amis au bord de la mer où tout semble se passer pour le mieux mais c'est sans compter les intentions de la jolie Golshifteh Farahani qui va inviter une connaissance pour provoquer une rencontre. Cette étrangère au groupe n'aura pas dit toute la vérité ce qui engendrera l¿événement dramatique d'une grande intensité qui va gâcher le w-e. S'en suit la mise en scène habituelle du génial Asghar Farhadi qui nous balance 1h de joutes verbales entre tous les personnages qui s¿entre-déchirent avec une maestria hors du commun. Les enfants sont comme le lait sur le feu, on ne doit jamais les quitter des yeux! Beau, terrifiant, puissant et magnifique à voir...
    BeatJunky
    BeatJunky

    121 abonnés 1 930 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 avril 2013
    Magnifique! histoire très touchante qui vous va droit au coeur et prend aux tripes. On est aussi en panique à la recherche d'Elly, on a peur pour elle, on se demande si elle était dans l'eau ou pas, ce film vous amène là où il veut et en se laissant aller, on est complètement investi par cette histoire, on ressent toutes les émotions et le point de vue de chaque personnage. La situation fait aussi révéler les mécanismes de cette société ultra fermée, on voit comme on dérape rapidement du problème que rencontre ce groupe jusqu' aux conséquences que cette société va apporter soit la lapidation. L'honneur est en question. On s'attache à chaque personnage, le réalisateur a vraiment visé juste mais est aussi bien aidé grâce aux acteurs tous formidables de justesse. La mise en scène est très efficace. Je le recommande vivement.
    Thierry-Gautier
    Thierry-Gautier

    24 abonnés 148 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 26 janvier 2014
    Le film commence comme un film de Claude Sautet ; un week end entre amis qui donne une image très moderne de la société iranienne, mais la disparition d'Elly rappelle la réalité et les risques encourus pour ceux qui s'affranchissent des règles. Le film nous happe alors et ne nous quitte plus.
    I'm A Rocket Man
    I'm A Rocket Man

    219 abonnés 2 857 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 20 janvier 2016
    Devant les critiques excellentes de ce film je me suis laissé tenté charmé à l'idée de passer un très bon moment de cinéma ! Mais que s'est-il passé ? Je suis passé complètement à coté de film ! Lent, ennuyeux, monotone et répétitif, je n'ai pas réussi à capter l'aspect dramatique du film ! Un flop perso ! Je ne comprends pas...
    Myene
    Myene

    17 abonnés 373 critiques Suivre son activité

    4,5
    Publiée le 20 juillet 2012
    C'est un drame prenant contextualisé dans un décor symbolique (bord de mer ludique et menacant,villa vestige d'une vie plus douce et facile) La présence des 2 actrices contribue à l'envoutement d'un film anecdotique à première vue mais qui traite avec force ( une fois encore chez Farhadi) de la position funambulique de la femme qui veut liberté ET assentiment du cadre social particuliérement étroit;
    Hotinhere
    Hotinhere

    419 abonnés 4 737 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 30 novembre 2021
    Un drame iranien intense (même si la dernière partie est moins convaincante) grâce à une mise en scène super fluide et une direction d’acteur folle.
    JimBo Lebowski
    JimBo Lebowski

    361 abonnés 1 080 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 4 février 2017
    Très prenant de bout en bout, avec cette légèreté de la première partie où des jeunes viennent simplement passer du bon temps au bord de mer, comme un bol d’air frais loin de la métropole, tout se passe bien, mais on sent un poids étrange, menaçant de troubler le climat bienveillant, une disparition, une recherche, des révélations … dont une de trop qui viendra faire basculer le film dans quelque chose de plus politique, d’un retour à la réalité du mode de vie iranien, les personnages poussent le mensonge, il y a une séquence très tendue à un moment, la mise en scène fait le boulot pour souligner les quiproquos. Et au final ce qui est intéressant (je ne sais pas si c’est moi qui l’interprète comme ça) c'est qu'on détourne le sujet (enfin ce qui est développé) pour minimiser un autre bien plus important, ce qui créé un paradoxe moral assez percutant, et le dernier plan l’illustre, comme un détachement.
    Beaucoup aimé.
    Sylvain P
    Sylvain P

    299 abonnés 1 330 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 17 juillet 2011
    Décidément, Asghar Farhadi est un lointain cousin de Kechiche, avec qui il partage le goût des dialogues bien ciselés, des situations de crise filmées de bout en bout et des castings impeccables. A propos d'Elly est un film difficile et drôle avec des personnages pittoresques.
    Requiemovies
    Requiemovies

    185 abonnés 1 153 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 15 septembre 2009
    En nous offrant un cinéma contemplatif social Asghar Farahdi, réalise un film de toutes les sommes. Celles de montrer dans un climat social tendu, l'évolution de ses personnages lié dans un cercle amical et la condition de la femme en Iran. Sous un aspect de semi huis clos, le réalisateur installe dans une première partie les caractères de ses personnages, importance de mesure puisque chacun se dévoilera d'une façon propre et personnel, étonnante parfois, après la disparition d'Elly. Disparation servant plus de catalyseur des caractères que de trame principale à résoudre. En cela le film posera un regard personnel sur cette petite "communauté" devant réagir par ses convictions, par ses choix mais également en contradictions avec des moeurs sociales et religieuses liées au pays d'Orient. Le réalisateur dépasse alors cette première lecture pour nous démontrer que religion et culture ne mènent pas forcément des choix radicaux mais que tout rapport humain, en face d'un acte puissant et fort est bien plus régit par des comportements d'ordre humain que culturel, même si c'est ancrage reste à jamais présent. La réalisation se veut sobre et discrète (bien que la caméra, fluide, ne se fasse pas oublier sur chaque plan), le montage parfait de rythme sur une cadence volontairement étirée afin et surtout pour installer un climax d'une force étourdissante qui laisse le spectateur sur une réflexion personnelle ampli des sens (visuels et sonore) de ce pays au lourd passé historique.
    maxime ...
    maxime ...

    196 abonnés 2 069 critiques Suivre son activité

    5,0
    Publiée le 24 mars 2022
    Certains films vous happe, dévore vos entrailles, se raconte au détour d'un virage, puis d'un autre pour en fin de compte retourner sur ses pas, encore tâtonner, repartir, ceux dans une démarche profonde de vouloir comprendre, ressentir, quitte à se perdre corps et âmes. Il s'agit pour moi du troisième film d'Ashgar Farhadi que je voie ce soir, cela faisais très longtemps que je n'avais plus croisé ce fameux chemin ...

    Après une première contrasté au cinéma avec Gozashte ( Le Passé ) pour cause d'attente démesuré et une seconde à contrario complètement enthousiasmante en matière d'enivrement avec Jodaeiye Nader az Simin ( Une Séparation ), me voilà, après ce troisième visionnage l'envie folle de tout revoir. Il faut dire que ce film qui est antérieur aux deux précédents m'a dès le départ attrapé pour ne plus me lâché. D'ailleurs, j'entend toute les citriques faites à son sujet, je n'en ai que faire tant il y'a dans cette totale démonstration de force une grandeur salutaire, immersive, contestataire !

    Je ne vais pas épiloguer sur les prestations des comédien.e.s ici, ce qu'ils et elles font est digne des plus grande tragédie. Un petit mot tout de même pour Golshifteh Farahani, incroyable !

    Je crois que je suis tombé raide dingue de ce long métrage, que je m'embrouille et qu'au fond je ne trouve rien de plus à dire hormis d'énième superlatif qui ne reflète les papillons que je ressent là aux moments d'en finir de cette critique pour lequel j'ai bien du mal à conclure. Décidément.

    Darbareye Elly viens tout droit prendre d'assaut mes retranchements à l'égard de mes avis vis à vis de tiers personnes sans doutes plus avisés mais qui focalise sur ces détails tandis que je préfère sa décharge émotionnel et ses sous entendus ... J'y vois la un geste merveilleux.
    anonyme
    Un visiteur
    4,0
    Publiée le 21 mars 2012
    Elly était là, Elly n'est plus là. Où est Elly ? Qui était-elle ? D'où vient-elle ? Une histoire parmi les histoires, dans une maison où tout un chacun y apporte la sienne. Passionnant.
    Misoramengasuki
    Misoramengasuki

    54 abonnés 399 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 11 octobre 2011
    Les qualités habituelles d’Asghar Farhadi, appliquées à un genre difficile : le film de groupe. Un genre dans lequel, ironiquement, c’était le cinéma israélien qui avait souvent obtenu les meilleurs résultats ("La fiancée syrienne", "Les sept jours"…). Comme toujours, l’écriture est d’une grande précision, la caractérisation des personnages très soignée, les dynamiques sociales exposées avec beaucoup de finesse et l’interprétation excellente – on retrouve d’ailleurs plusieurs comédiens présents dans d’autres œuvres du réalisateur. Comme dans "La fête du feu" ou "Une séparation", c’est le mensonge qui constitue le thème fondamental du film. Mensonge permanent de tous les personnages pour sauvegarder les apparences et faire semblant de respecter les convenances – mensonge qui entraîne progressivement ce groupe et chacun de ses membres dans un engrenage destructeur. "A propos d’Elly" va probablement moins loin dans la radiographie sociale que "Une séparation", mais il témoigne, s'il en était besoin, du talent de son auteur et de la vitalité, non seulement du cinéma, mais de la société iranienne.
    Rourkewhite
    Rourkewhite

    41 abonnés 914 critiques Suivre son activité

    2,0
    Publiée le 25 avril 2024
    Le talent du cinéaste iranien est évident, tout comme celui de son actrice Golshifteh Farahani! Le film, lui, révèle assez rapidement ses intentions. En effet, le scénario a beau tenter d'épaissir le mystère, il est évident que ce qui occupe Farhadi c'est le groupe comme reflet de la société iranienne. C'est très adroitement que le cinéaste nous donne à voir l'apparent vernis occidentalisé se craqueler sous nos yeux pour révéler des mentalités archaïques, des comportements humains conditionnés par une société patriarcale impitoyable, l’engrenage du mensonge… Mais au final, pour le spectateur occidental, c’est l’incompréhension totale qui règne et le film ne suscite qu’exaspération face à tant d’indigence!
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