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    Policier, Adjectif
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    27 critiques spectateurs

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     Kurosawa
    Kurosawa

    513 abonnés 1 509 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 5 février 2021
    "Policier, Adjectif" est le deuxième long-métrage de Corneliu Porumboiu. Le cinéaste roumain déjoue les codes du film policier en mettant en scène la filature d'une histoire sans grand intérêt (des lycéens qui consomment du haschich), mais qui prend une tournure plus grave quand l'enjeu est de potentiellement mettre un des trois jeunes en prison. Le film suit l'enquête vaine de Cristi, jeune policier convaincu que les suspects n'y sont pour rien et conscient que la loi concernant la légalisation du haschich est sur le point de changer, qui ne trouve aucun élément permettant de disculper ces lycéens. Si la première filature montre avec patience l'inutilité d'une telle enquête, la seconde est redondante et menace l'ensemble de s'embourber dans une impasse. Mais "Policier, Adjectif" est un film plein de ressources, qui n'intercale pas ses scènes conjugales portées sur des discussions grammaticales par simple plaisir, mais qui utilise ces moments comme l'amorce d'un final où le jeu sur la langue devient politique. À la vision d'une formidable conclusion où l'utilisation du dictionnaire met en lumière des rapports de force inamovibles, le film dans son entièreté prend une dimension acerbe insoupçonnée. En lisant les définitions des mots demandés par son supérieur, Cristi est pris en piège par une manipulation arbitraire, mais il est aussi victime de sa mauvaise utilisation, voire de sa méconnaissance, des mots. En n'en connaissant pas toujours la portée et ne sachant pas comment les employer, à l'inverse de sa femme, c'est son engagement dans la police qui finit par se jouer : un choix qui ne relève non pas de réflexions liées à des compétences professionnelles mais une décision purement éthique, morale. C'est bien dans la nature de cette délibération qu'il faut percevoir toute l'intelligence du film.
    anonyme
    Un visiteur
    3,5
    Publiée le 21 novembre 2016
    Voilà un bel exemple d’enquête barrée, de polar qui ne respecte pas les codes. J’aime beaucoup ce film parce qu’il n’est pas décalé pour être décalé, à vide, il est aussi et surtout hyper intelligent.
    Mais que vient faire la grammaire dans une affaire de lycéen qui deale du shit en Roumanie ? Justement, c’est pour le savoir qu’il faut voir « Policier, adjectif ». Je veux dire que ce film-là ne s’explique pas, il ne se raconte pas… Naaaan, il se Vit.
    Un homme entre dans le champ. Il file quelqu’un. Planque durant heures dans des rues où il ne se passe pas grand-chose, va au commissariat, parle à d'autres flics… Et le spectateur, un peu paumé, attend... De l’action, des conventions propres au genre policier, par exemple. Mais rien de tout cela n’arrive. On garde espoir qu’il se passe quelque chose de « normal » dans cette histoire, mais peu à peu, s’installe une évidence : la véritable énigme du film, c’est le film lui-même !
    ANDRÉ T.
    ANDRÉ T.

    68 abonnés 482 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 14 décembre 2015
    Film déroutant et intéressant par la réflexion et les questions qu'il pose.
    J'ai trouvé les plans fixes et les filatures, longues et ennuyeuses.
    Le réalisateur oppose, l'action quotidienne banale, fastidieuse, interminable, de la filature avec le sens, le rôle, le choix de la Police qu'on veut !!!
    Les deux scènes où chacun essaie d'expliquer, ce qu'il met derrière les mots, éclairent le film....
    La "chanson d'amour sirupeuse" et les mots: conscience, morale, police. La discussion dans le bureau du commandant en dit long sur la façon dont chacun voit son rôle et la vie....
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 22 juillet 2014
    Aurait très bien pu s'appeler "Conscience, nom féminin". Un film long et lent qui, par ses petites touches d'humour et la subtilité de son propos, finit par devenir plutôt attachant.
    lugini
    lugini

    16 abonnés 245 critiques Suivre son activité

    3,0
    Publiée le 27 avril 2013
    Sujet très intéressant . Un policier avec une certaine conscience de la réalité, qui, sous pression, finit par rentrer dans la norme que réclame son administration. Efrayant. Toutefois, le film est long, traîne. On ne demande surtout pas un film à l'américaine avec un rythme infernal, mais peut-être peut-on réduire les scènes où le personnage, déjeune, dîne, fait le guêt. J'ai beaucoup aimé 12h08 à l'est de Bucarest où le sujet justifiait certaines longueurs qui amenaient à l'apothéose du final, mais là les longueurs sont inutiles.
    anonyme
    Un visiteur
    0,5
    Publiée le 6 janvier 2013
    Plutôt qu'un policier à intrigue, un interminable tunnel à coté duquel l’épisode le plus plat de Derrick passe pour 'Fast and Furious' en accéléré.
    SansCrierArt
    SansCrierArt

    50 abonnés 414 critiques Suivre son activité

    2,5
    Publiée le 20 décembre 2012
    Lors d'une filature, Cristi, un jeune policier, aperçoit un lycéen fournir du haschich à des copains. Le policier rechigne à l' arrêter alors que la loi l'y oblige. Il considère cette loi comme obsolète et ne veut pas avoir la vie (3 ans de prison) du jeune homme sur la conscience. Mais, pour son supérieur, le mot conscience prend une toute autre signification.
    Un film dit policier qui parle surtout de la police, de l'ordre et de la morale. Avec de longs plans séquences pendant lesquels il ne se passe rien, le réalisateur prend son temps pour dire peu.
    Son seul objectif : la scène finale très longue et très démonstrative autant pour le héros que pour les spectateurs. Bien que réussie, elle ne suffit pas à justifier les 1h50 de film.
    Aussi sur http://zabouille.over-blog.com
    Arthur Debussy
    Arthur Debussy

    128 abonnés 675 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 mai 2012
    Un long métrage assez déstabilisant, qui commence presque comme une mauvaise blague (le projectionniste aurait-il confondu la bobine avec celle d'un remake roumain d'une série policière à la «P.J.», l'action en moins?), mais qui peu à peu prend de l'envergure. À mesure que le film avance, la méthode de Corneliu Porumboiu prend tout son sens : il construit patiemment, petit à petit son long métrage avec un soucis exemplaire de justesse et de vérité. C'est comme s'il partait du néant, comme s'il faisait table rase des conventions du 7e art pour créer sur des bases extrêmement solides son récit. Éviter le mensonge, éviter l'excès, être précis, voilà la ligne de conduite qu'on peut déceler dans «Policier, Adjectif» (Ceylan et Kiarostami ne sont pas loin). Porumboiu nous donne même les clés de son film : vérité certes, mais aussi temps, événement,... voilà les maîtres-mots qui fondent son art. La gestion du rythme du cinéaste roumain est en effet quelque peu éprouvante, mais par son exigence permet une lente montée en puissance vers une séquence finale radicalement différente, et qui donne tout son intérêt au long métrage, d'un seul coup! En un instant, dans une continuité, une harmonie pourtant parfaite avec ce qui précède, des thématiques aussi imposantes que la morale, la loi, la subjectivité, la conscience ou bien sûr le rôle de la police envahissent le récit et nous laissent estomaqués, longtemps marqués par ce qui s'est dit après la fin de la séance. Avec une économie de moyen formidable, une simplicité et une sincérité remarquables (et même de l'humour!), «Policier, Adjectif» nous emmène bien plus loin que le début ne pouvait le laisser penser... À tous ceux qui ne sont pas effrayés par un cinéma qui délaisse l'action au profit de la réflexion, je ne peux que recommander vivement cet excellent film roumain! [3/4] http://artetpoiesis.blogspot.fr/
    stillpop
    stillpop

    74 abonnés 1 444 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 2 décembre 2011
    L'histoire d'un flic qui fait son travail. Mais, hum, ça reste assez administratif et lent.
    C'est le premier film d'auteur que je vois qui est formaté auteur exprès, je veux dire par là que vu l'intelligence du propos et de la fin, on ne peut pas accuser le réalisateur d'être un artiste ou un intello qui veut nous ennuyer parce que c'est la norme pour rentrer dans le sérail. Non, c'est le sujet qui est l'un des plus ennuyeux au monde, et montré comme tel avec la méthodologie adéquate pour carrément s'endormir pendant la première demi-heure.
    C'est à la fois intéressant et dangereux, puisque cette méthode peut littéralement casser la distribution et effacer le « succès » d'un film qui se révèle assez extraordinaire. Parce qu'il offre un regard un peu cynique mais surtout remarquable sur la vie quotidienne dans une administration roumaine, qui est en soi une bonne vision de toutes les administrations mondiales (en pire), privées y compris. Là où le réalisateur touche l'humanité, c'est dans son humour (discret) et son analyse des manques des êtres frustres tels qu'ils sont vraiment. Et ce que l'on peut faire pour améliorer les choses. Car on se doute bien que si tous les policiers ressemblaient à Sherlock Holmes ou Bruce Willis, il n'y aurait plus un seul bandit dans les rues !
    Donc, vous allez avoir une grosse demi-heure de filature à pieds dans des rues pauvres de province roumaine totalement inintéressantes avec quelques coupures administratives pas très glamour dans un silence absolu, le flic ne porte pas de baladeur MP3. Et faut-il le souligner, un ennui souverain. Ma copine s'est même endormie, mais comme dans « Domaine », le public cinéphile parisien s'accroche et on savoure ensuite un petit switch dans la scène du couple puis des scènes hilarantes dont celle du commissaire qui couronne le tout. Sans aucune action, ni violence qu'elle qu'elle soit !
    C'est une explication de texte de la vie ordinaire, la vraie même dans la police, trop extrême pour faire un excellent film, mais très fine et amusante au final.
    Réservé à un public intellectuel averti quoiqu'il en soit. Les autres dormiront ou s'énerveront très fort.
    Miltiade
    Miltiade

    30 abonnés 178 critiques Suivre son activité

    1,0
    Publiée le 3 juin 2013
    Montrer l’ennui d’une manière si crue, c'est la spécialité du nouveau cinéma roumain - et ça a quelque chose de remarquable. Mais on est ici bien loin de l’ennui fascinant des personnages de Sofia Coppola. Filmer la réalité dans ce qu’elle a de plus trivial est un calvaire pour le spectateur ! Evidemment, ces scènes minimalistes étirées à l’extrême encadrent des scènes de dialogues plus intéressantes. Mais si ces scènes de dialogues sont plus marquantes, c’est peut-être aussi parce qu’elles rompent avec l’insupportable monotonie de ce qui précédait…
    piju
    piju

    1 abonné 43 critiques Suivre son activité

    4,0
    Publiée le 20 mars 2011
    Dans un univers gris, sale, vieux et triste, la Roumanie d’aujourd’hui, Cristi, le policier (substantif !), suit un adolescent qui lui ressemble, comme son ombre… Même les fleurs sont tristes dans cette traque d’automne lente, silencieuse et froide, avec juste la voix des corbeaux crépusculaires comme bruit de fond… Interminables filatures inutiles, déploiement énorme pour un gosse qui fume un joint dans un pays où tout est moche et usé, et qui a du mal à se relever de l’autocratie… Même la musique et la chanson sont merdiques… Et la démonstration de maïeutique de la femme de Cristi au sujet de la dite chanson reste peu convaincante… tout en étant pleine d’humour mélancolique… La démonstration de sémantique et maïeutique du capitaine pendant la dernière demi-heure du film, est quant à elle, époustouflante de mauvaise foi, elle mène jusqu’à la nausée et laisse présager un avenir bien sombre…
    Cristi va-t-il résister à sa conscience ou à son capitaine ? La question reste en suspens…
    anonyme
    Un visiteur
    2,0
    Publiée le 22 décembre 2010
    Une ou deux choses un peu amusantes, mais globalement assez ennuyeux.
    velocio
    velocio

    1 164 abonnés 3 025 critiques Suivre son activité

    3,5
    Publiée le 29 octobre 2010
    Autant, malgré sa "Caméra d'or", "12 h 08, à l'est de Bucarest", le premier film de Corneliu Porumboiu, m'avait déçu en arrivant à presque gâcher un sujet en or, autant "Policier, adjectif", prix du jury d'Un Certain Regard 2010, m'a bluffé en arrivant presque à résoudre la quadrature du cercle en matière de cinéma : montrer l'ennui tout en n'ennuyant pas le spectateur. En effet, le sujet du film est la filature menée par Cristi, un jeune policier, à propos d'un tout petit trafic de hasch. Une filature au cours de laquelle il ne se passe pratiquement rien, sauf qu'on comprend que ce policier est avant tout consciencieux et honnête dans la mesure où il veut, malgré sa hiérarchie, empêcher un jeune qu'il considère innocent d'aller en prison. En cassant cette filature par quelques épisodes au commissariat ou avec son épouse, on arrive à vivre l'ennui quasiment de l'intérieur tout en étant presque en permanence, sinon passionné, du moins intéressé et concerné.
    anonyme
    Un visiteur
    3,0
    Publiée le 14 septembre 2010
    Cristi, policier de base, promène une mine maussade, presque dépressive, tout au long du film. On le comprend. Il manque cruellement de moyens techniques, comme ses collègues. Sa femme et son chef lui font bien sentir leur supériorité intellectuelle. Et nous le voyons arpenter les rues et faire le pied de grue pendant une interminable filature, par un temps glacial. Si le metteur en scène tenaiit à nous faire partager l'ennui de son héros, c'est réussi. Le spectateur - s'il ne s'est pas endormi - est récompensé de sa patience par le dernier quart d'heure, qui illiustre de façon cocasse et inattendue un confllit entre loi écrite et loi morale. Déjà le problème exposé par Sophocle dans son "Antigone", vers 440 av.J-C.
    anonyme
    Un visiteur
    5,0
    Publiée le 13 septembre 2010
    Une simplicité, presque indécente. De l'ennui, aussi. Beaucoup. Une caméra braquée sur un homme et son histoire, banale à mourir.

    Dans ce degré zéro de l'animation, un rien captive. A la manière d'un des plus grands bouquins de Jean Giono ("un roi sans divertissement"). Très grand, mais pour certaines tournures d'esprit seulement.
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