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    Le Magasin des suicides
    Anecdotes, potins, actus, voire secrets inavouables autour de "Le Magasin des suicides" et de son tournage !

    Adaptation

    Le Magasin des suicides est l'adaptation cinématographique du roman homonyme de Jean Teulé, paru en 2007. Cependant, Patrice Leconte a choisi d'en modifier le dénouement au profit d'une "fin quasiment kitsch d’optimisme, qui en devient presque ironique", contrairement au livre qui se terminait mal, ce à quoi Teulé ne semble pas s'attacher, puisqu'il déclare : "Je n'emmerde jamais ceux qui m’adaptent. Du coup, tout le monde me trouve très sympathique…". Par ailleurs, le cinéaste, qui avait déjà été approché à plusieurs reprises pour adapter le roman, a montré de nombreuses réticences avant de sauter le pas : "Comment recréer, dans un film en prises de vues réelles, avec de vrais acteurs, un univers aussi bizarre et décalé ?", s'est-il demandé. Tant de problèmes auxquels il a fini par trouver une solution grâce au producteur Gilles Podesta, qui lui a donné l'idée de l'animation !

    Premier film... d'animation

    Patrice Leconte est un cinéaste chevronné. Pourtant, malgré sa grande carrière, il s'essaye encore aujourd'hui à des exercices dont il n'a pas l'habitude : ainsi, à 64 ans, il se lance pour la première fois dans la réalisation d'un film d'animation avec Le Magasin des suicides ! La discipline comporte certains avantages, comme s'en amuse le cinéaste : "L'animation, pour une fin de carrière, c'est parfait. Pas de caprices, les acteurs savent leur texte, on ne s'enquiquine pas avec la météo, c'est cool (...) L'animation n'est pas naturaliste, on est dans un monde de fantaisie !". Avantage économique également, puisque selon lui, "tout est plus facile, on peut se permettre des trucs qui sont chers dans le cinéma traditionnel et qui, là, ne coûtent pas un rond."

    Petite différence...

    Lorsque l'on demande à Patrice Leconte ce qui a différé de son travail habituel au cours de la préparation du Magasin des suicides, le réalisateur déclare que tout est identique, à un détail près : on ne tourne pas ! Une différence de taille, que le cinéaste semble cependant considérer comme secondaire lorsqu'il déclare : "On écrit le scénario, on choisit les acteurs, on les dirige, on fait le découpage, les cadres, la mise en scène, on choisit les décors, les costumes, les lumières, on s’occupe du montage, du son, du mixage, c’est donc exactement comme pour un film"normal", sauf qu’on ne tourne pas."

    Le dessin, une passion

    Même si Patrice Leconte n'avait jamais eu l'occasion de s'illustrer dans la réalisation d'un film d'animation auparavant, il n'est cependant pas totalement novice en la matière, puisqu'il a dans sa jeunesse travaillé cinq ans en tant que dessinateur pour le magazine Pilote, et confie même avoir réalisé "des petits courts métrages d'animation avec du papier découpé" lorsqu'il était adolescent.

    Des acteurs peu connus

    Si le cinéaste a choisi de faire appel à des acteurs qui n'étaient pas forcément connus du grand public, c'est justement parce que selon lui, prendre des célébrités aurait détourné l'attention du spectateur, qui se serait alors plus penché sur la voix du personnage que sur le dessin en lui-même. "L’oreille et l’œil ne vont pas ensemble et du coup on ne voit plus les dessins. Les acteurs sont là pour interpréter de vrais personnages, mais leur voix ne doit pas être trop naturelle", affirme-t-il. Patrice Leconte, qui a donc choisi ses acteurs pour leur voix, mais aussi pour leur talent de chanteur, déclare ne s'être attaqué à l'animation qu'après la finalisation de son casting. D'après lui, la voix modifie la gestuelle, il ne pouvait donc pas se permettre de lancer le processus d'animation sans savoir qui allait prêter sa voix à tel ou tel personnage. Un travail sur mesure !

    Dessin animé en 3D

    Pour Le Magasin des suicides, Patrice Leconte n'a pas cherché à faire un film avec des prouesses d'animation complexes : il a opté pour la technique traditionnelle du dessin animé classique. Cependant, il est prévu que le film soit projeté en 2D et en 3D, au choix.

    Un travail acharné

    Le projet a mobilisé les talents de nombreuses équipes d'animation, d'Angoulême à Montréal en passant par Liège et Paris, pour un budget total de près de 12 millions d'euros ! Le film a mis au total quatre années à voir le jour, à force d'un travail acharné ! Rien qu'entre l'animatique ("sorte de story-board qui bouge", selon Patrice Leconte) et la fabrication du film, deux ans se sont écoulés : un intervalle de temps considérable que le cinéaste admet avoir trouvé long.

    Une comédie musicale atypique !

    Le dessin animé est entrecoupé de neuf chansons qui lui donnent des airs de comédie musicale ! Patrice Leconte explique sa décision (quelque peu inattendue) en ces termes : "J'ai pensé tout de suite que cette fantaisie devait être musicale. C'est une vieille envie, celle de faire un film musical. Le projet s'y prêtait parce que ça me permettait de faire un film très noir et très joyeux". Comme le confirme le compositeur Etienne Perruchon, ces intermèdes musicaux, travaillés "très en amont, avant de commencer l’animation", confèrent en effet au film un "côté opérette", un "ton un peu baroque, un peu étrange."

    La "chair" dans le son

    Le compositeur Etienne Perruchon, habitué a collaborer avec Patrice Leconte, n'était en revanche pas familier du style de l'animation, ce qui a exigé de lui une véritable adaptation. Lorsqu'il revient sur son travail, il déclare : "En animation, rien n’est réel, sauf la voix des comédiens. Donc il faut absolument utiliser de vrais instruments pour donner de la réalité au film d’animation. Il faut mettre de la chair dans le son."

    Paris rencontre la Corée du Nord

    Pour imaginer l'univers de son film d'animation, Patrice Leconte a voulu créer un décor sinistre, une ville triste et grise. Pour ce faire, il a conseillé aux responsables de la direction artistique d'imaginer "un croisement entre le treizième arrondissement de Paris et la Corée du Nord" ! Il a également tenu à établir un contraste saisissant entre la ville et le fameux magasin des suicides, qu'il voulait "pimpant, comme une boutique de farces et attrapes."

    Tim Burton n'est pas si loin...

    Même si le cinéaste persiste à dire qu'il s'est libéré de "l'influence écrasante" de Tim Burton pour réaliser son film d'animation, il n'en demeure pas moins que le style du Magasin des suicides rappelle parfois le joyeux-macabre de l'univers burtonien. D'ailleurs, Patrice Leconte finit par le reconnaître lui-même : "C'est un film que Tim Burton aurait pu réaliser en animation ou, mieux, en prises de vue réelles (...) J'adorerais lui montrer le film un jour...". De plus, l'équipe du film ne serait pas contre le fait qu'un distributeur américain diffuse le long métrage d'animation outre-Atlantique.

    Des prénoms inspirés !

    Jean Teulé explique qu'en écrivant Le Magasin des suicides, il a scrupuleusement pensé aux prénoms qu'il donnerait à ses personnages. Les parents, qui s'appellent Mishima et Lucrèce, rendent respectivement hommage à l'écrivain japonais Yukio Mishima, qui s'est suicidé par hara-kiri, et aux activités d'empoisonneuse de Lucrèce Borgia, tandis que les enfants du couple, eux, sont tous prénommés d'après de célèbres suicidés : Marilyn Monroe, Vincent Van Gogh ou encore Alan Turing, "l’inventeur de l’ordinateur qui s’est suicidé en mangeant une pomme préalablement trempée dans du cyanure", comme le rappelle Teulé lui-même…

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