Derniers Avis sur Les voleurs

Un film qui démontre la maîtrise de Téchiné dans la narration de conflits familiaux complexes. Le portrait d'un policier au sein d'une famille de criminels offre un regard nuancé sur la moralité et la loyauté et l'éthique.

Téchiné filme la vie, le quotidien et l'exceptionnel avec force et subtilité. Il nous tend des chausses-trappe sans pour autant manipuler le spectateur. Une belle aventure humaine entre polar et comédie sociale. L'un n'allant d'ailleurs pas sans l'autre. D'excellents acteurs.

Porté par un casting impeccable, un mélopolar sombre, au récit éclaté mais pas palpitant et manquant de souffle, qui explore la complexité des relations familiales.

Sorti en 1996, "Les Voleurs" est un polar d'André Téchiné. L'un de ses principaux atouts est l'interprétation très haut de gamme de Daniel Auteuil et Catherine Deneuve. Lui interprète avec une subtilité remarquable un flic solitaire et mal dans sa peau, misanthrope (difficile de ne pas l'être dans sa profession) et totalement désabusé, pas foncièrement antipathique mais peu attachant. Elle incarne tout aussi brillamment une prof de philo divorcée mais tombée folle amoureuse d'une paumée qui est également l'amante occasionnelle du flic et la sœur d'un malfrat travaillant pour le frère du flic joué par Auteuil...Cette imbrication de personnages réunis par le hasard donne lieu à une intrigue sortant des sentiers battus. Le film est extrêmement sombre et sa fin abrupte semble un peu bâclée, mais on a tout de même le plaisir de suivre un polar atypique servi par deux grands et plusieurs excellents comédiens. Le thème central de ce film étant la solitude existentielle qui mène à la mort, au mal-être ou éventuellement à une renaissance, la fin laisse au spectateur quelques portes ouvertes.

Malheureusement André Techiné ne marque pas de point sur ce film. Le scénario est un peu tiré par les cheveux et on ne sait pas vraiment où il veut en venir. Les personnages ne sont pas attachants à l'exception de celui de Marie interprèté par Catherine Deneuve. L'enfant est tout bonnement insupportable.

Porté par des Catherine Deneuve et Daniel Auteuil magnifiques, Les voleurs est une œuvre superbe qui brosse de nombreux thèmes chers à André Téchiné : l’enfance, la famille, la filiation, le destin, l’homosexualité,... Prenant pour point de départ la mort de l’un des protagonistes dans un fait-divers, le film va suivre un récit volontairement éclaté dans le temps pour s’intéresser à l’ensemble des personnes liées à ce drame. Un long-métrage remarquable de finesse et d’intensité.

LES LIENS DU SANG. Le vol et la morale traité façon Téchinienne. Le lieu du crime: Lyon. L'égaré: Laurence Cote. L'innocent: Julien Rivière. Le témoin: Magimel. Sa saison préférée: l'hiver. Téchiné joue au gendarme et au voleur. A défaut d'originalité, on a des sévices des écorchés vifs.

C'est un beau film de Téchiné que j'ai vu ici.
L'histoire semi-policière est un prétexte pour discuter de nos relations avec notre famille et nos proches.
Entre un père et son fils, entre 2 amants par exemple mais aussi entre frère et sœur.
Ça oscille entre la complicité d'un côté, et la rancœur de l'autre.
Il semble qu'il est plus facile d'avoir des relations plus franches et plus saines avec son amant qu'avec sa famille, son père ou son fils par exemple.
On découvre au début qu'une personne est morte et par flash-backs successifs sous forme de chapitre, on va revivre l'histoire dont une bonne partie se passe à Lyon.
Auteuil en policier solitaire est mis face à ses peurs et ses principes, marqué par la mort de son frère, qui était à l'opposé de lui. Il va succomber aux charmes de la belle Laurence Côte puis ensuite à ceux de Deneuve.. Bref une remise en question pas toujours facile qui va le changer mais pas tant que ça.

Comme toujours lorsque Téchiné rencontre Deneuve, "Les voleurs" est un film haletant, porté par son actrice, entourée ici par un Auteuil excellent et la trop rare Laurence Cote. Si l'intrigue policière tient une place importante, ce sont les rapports amoureux entre les trois personnages qui intéressent le cinéaste, lesquels donnent naissance à des scènes parmi les plus belles de son cinéma.
On peut regretter une fin un peu bâclée, où le fil du récit s'effiloche inexplicablement.

Je préfère la forme au fond. J’ai l’impression parfois de voir du Chabrol mais j’aurais aimé en voir davantage. Les personnages sont assez antipathiques. Surtout la sœur. Un Téchiné qui ne m’a pas plu avec une histoire assez énervante.

Sous le couvert d'un drame policier réalisé par flash- backs assez nombreux , Téchiné revient sur ses thèmes favoris
( l'homosexualité et la bisexualité, le mal être et les liens familiaux complexes ...) mais en gardant souvent une lueur d'espoir .
Alex joué par daniel Auteuil très convaincant est un flic misanthrope rejeté par sa famille de truands qui rencontre Juliette, jeune paumée qui fréquente également son frère à la tête d'un gang de voleurs de voitures .Catherine Deneuve étonne en lesbienne Laurence Côte et Benoît Magimel sont remarquables.

Un polar bien singulier, qui tend vers le drame sans pour autant en être un. Au départ on se demande où Téchiné compte nous emmener, puis finalement on s'abandonne et on se laisse guider. De plus les acteurs sont convaincants, Auteuil surtout.

Comme des voleurs Téchiné entreprit, un récit cousu de fil blanc, un scénario cadencé. Une histoire qui pourrait être ordinaire, mais forcément ne l'ai pas. Seulement, quand Deneuve et Auteuil sont seuls en piste, tout va. Pour le reste, on attend une épaisseur qui ne vient jamais, au gré d'une histoire d'amour qui ne verra pas le jour. Et c'est bien regrettable.

Alex est un flic solitaire plutôt en froid avec sa famille de gangsters qui le voit comme un traître. Mais il va peu à peu se rapprocher d'eux lorsqu'il va rencontrer Juliette, une jeune fille qu'il interroge au commissariat...

"Les voleurs" contient plusieurs intrigues, toutes tournant autour du personnage d'Alex et mêlant famille, amour et meurtre mais bénéficie surtout d'une excellente qualité d'écriture, tant au niveau des personnages que du scénario et des dialogues, sonnant toujours justes. Une écriture qu'exploite à merveille André Téchiné qui fait preuve d'une réelle maîtrise derrière la caméra.

En toute sobriété et justesse, il dresse un portrait d'Alex et de la galerie de personnages gravitants autour allant de Juliette à la maîtresse de cette dernière. Chacun a ses failles, cache plus ou moins son jeu et a divers objectifs pour son futur et son destin. On s'intéresse et s'attache très vite à ce personnage d'Alex et Téchiné explore les relations, plus ou moins ambigu, qu'il aura avec les divers personnages, notamment féminin, la façon dont il va s'en rapprocher ou s'en éloigner. Ce sont des thèmes tels la trahison, la loyauté, la solitude l'amour, l'homosexualité, la violence (de toute sorte), les liens familiaux ou encore la pression qui dirigent le récit.

Entre ombre et lumière, flic et voyou, André Téchiné ne commet aucune faute dans ces portraits d'écorchés vifs et démontre une réelle maîtrise. Il use d'un montage non chronologique mais fluide avec quelques flash-back permettant de mieux construite, et pour le spectateur d'analyser, le récit et les personnages. Il exploite aussi bien le cadre de son récit, telle cette maison isolée et enneigée. Tout en justesse, sa direction d'acteur est aussi l'une des principales réussites du film. Tout en sobriété, Daniel Auteuil porte le récit de belles façons et s'efface au profil de son personnage. Pour l'épauler, Catherine Deneuve est impériale en femme amoureuse, Laurence Côte campe à merveille le personnage de Juliette et Magimel commence à montrer ses dents en jeune gangster ambitieux sans en oublier ses proches.

Un récit tout en justesse et captivant de bout en bout où Téchiné dresse le portrait d'une grande famille où amour, trahison, haine, non-dits et meurtres sont en première place. Ma première visite dans le cinéma d'André Téchiné et surement pas ma dernière.

Le scénario est trop long & lent. Le regarder en entier relève de l'exploit !

Daniel Auteuil & Chatherine Deneuve sont toujours aussi bien.