En 1987, les frères Coen ont à leur actif un film noir réussi et adulé par les critiques, Blood Simple, et un scénario de comédie burlesque réalisé par leur ami Sam Raimi, Mort sur le Gril.
Décidant de prendre tout le monde à contre-pied, leur second film est Raising Arizona, une comédie sur un kidnapping par des bras cassés sympathique. Selon eux, tous les personnages de Blood Simple étaient détestables. Ils ont donc décidé de rendre tous les personnages sympathiques pour ce deuxième film. C’est effectivement ce qu’il faut faire quand on veut réaliser une comédie et ils le réussissent particulièrement bien. Nos héros ont beau être des kidnappeurs doublés de braqueurs, ils ne sont jamais détestables et souvent très drôles. Nicolas Cage domine un casting performant dont on ressortira quand même Holly Hunter, Sam McMurray (à tomber de rire) & William Forsythe. Plus que les acteurs, c’est surtout la réalisation qui est à signaler. Virtuose quand on est du point de vue des enfants, excellente lors du prologue de 11 minutes et réussie sur le reste. C’est du point de vue du scénario que ça pêche un peu, le film étant vraiment inégal. Certaines histoires sont excellentes mais les scènes avec Randall Cobb sont loin d’être réussies. Comme d’habitude chez les Coen, on finit dans un grand boum et une sorte de morale un peu élastique mais toujours jouissive.
Raising Arizona est une excellente comédie, aussi bien jouée que bien réalisée. Malheureusement, elle est aussi très inégale, ce qui peut paraître logique au vu de son impérial prologue.
Les frères Coen ont toujours été considérés comme les rois de l’absurde que rien ni personne ne pouvait arrêter. Ils l’ont prouvé à de multiples reprises à travers Burn After Reading comme A Serious Man, les deux exemples les plus criants d’audace artistique. Mais leur début de carrière n’était pas aussi percutant que celui connu aujourd’hui. Arizona Junior, deuxième film en date de ces passionnés de cinéma (1987) a fait les frais de ce semi-manque d’expérience. Le récit est très vivant, mais ne s’obstroit que quelques situation de répits ; si bien qu’on ne sait plus vraiment vers quel chemin s’orienter. A-t-on affaire à une critique virulente de la société ou à ce couple en herbe dans l’incapacité de se forger sa propre destinée ? Après visionnage d’Arizona Junior, il semble crédible d’évoquer un cruel manque de mordant qui aurait pourtant pu apporter beaucoup. En malfrat déjanté, Nicolas Cage s’en sort cependant très bien (comme dans la plupart de ces films des années 80-90). A noter, une savoureuse évocation (involontaire) du futur Ghost Rider incarné 20 ans après par ce même acteur aux multiples facettes.
Deuxième film des frères Coen, Arizona Junior est déjà une œuvre importante. L’histoire - inspirée d’un fait réel - est prétexte à un déchaînement de burlesque inventif et réussi. La direction d’acteurs est déjà parfaite, avec des complices (que l’on retrouvera de film en film) s’en donnant à cœur joie, notamment le couple des protagonistes, Nicolas Cage et Holly Hunter, sans oublier John Goodman, énorme comme toujours. La réalisation est tonique et ne s’embarrasse pas de nuances. Ce sera d’ailleurs la marque de fabrique des deux frères, avec plus ou moins de bonheur car parfois ils tomberont dans une outrance qui desservira leur propos. Mais ici, ça fonctionne. À voir pour entrer dans l’univers des frères Coen.
Je raffole de ce film depuis que je l’ai découvert dans une salle de cinéma au printemps 87. Les Coen Brothers se sont complètement lâchés avec « Arizona Junior », un bon gros délire, avec un petit côté Tex Avery, entre absurdité et burlesque, qui frise parfois l’hystérie.
Un très bon film des frères Coen, alliant montage ultra ryhthmé, mise en scène dynamique et inspirée, acteurs excellents pour des personnages hauts en couleur et beaucoup d'humour. Le film réussit tout ce qu'il entreprend, proposer à la fois une comédie facile d'accès avec en second niveau de lecture une stayre de la société capitaliste américaine et des laissés pour compte. Nicolas Cage et Holly Hunter sont géniaux et incarnent un couple très attachant, de même que la totalité des rôles secondaires. Le seul léger bémol, c'est peut être le côté très "archétypique" des personnages, incarnant presque des étiquettes par moment plus que des créations originales. Néanmoins je chipote, le film est très plaisant à regarder et je le conseille à tout le monde !
Une comédie glauque mais avec un bon fond dans le style des frères Coen en 1986 avec Cage dans le rôle principal c'est lui le narrateur. Glauque car désordonné et fortement pessimiste dans les apparences, comme une violence accentuée pour être dédramatisée. Si c'est un film avec beaucoup de qualité cinématographiques et cohérents certains aspects sont très intentionnels en bien et en moins bien sans que l'on sache trop quoi en penser. Cela s'apparente à une forme de burlesque qui n'en est pas, plus du trash sans l'être non plus, pas de l'insipide burlesque plutôt une forme de réalisme à plusieurs faces.
Cette comédie purement coenienne aurait méritée d'être un peu plus approfondie. Malgré tout, le film reste globalement très bon d'autant plus qu'il n'est pas tout récent et un des premiers dans la filmographie des Coen. Holly Hunter y fait ses débuts (elle excelle), Nicolas Cage se confirme de plus en plus, on personnage est l'attraction principale du film (avec le bébé) car très travaillé, toute sa personnalité est explorée. Les dialogues sont comme toujours très très bons et on retrouve les personnages idiots (comme celui de John Goodman) qu'on aime tant chez les frères. Toutefois, et la fin le démontre, cette comédie a bon fond et contient une part d'émotion et de sensibilité pas désagréable.
Les frères Coen, c'est un peu comme le vin. Certains crus sont exceptionnels et pour d'autres, on se dit que ce sera meilleur l'année suivante. C'est le cas de celui-ci. Deuxième long du duo (après le fabuleux Fargo), c'est aussi leur première comédie. On y trouve les ingrédients des comédies (bonnes et moyennes) qui jalonneront la carrière des deux frangins : caricature, sens de l'absurde, le regard sur une certaine Amérique. Sauf que là, tout est trop. C'est cartoonesque tendance Tex Avery tout en ayant du mal à gérer le rythme. Le pitch est plutôt sympa (un couple ne peut avoir d'enfant et décide d'en voler un) et certaines scènes sont excellentes (intro, course poursuite) quand d'autres tombent à plat ou recourent à un humour un peu gras. Certains plans sont justes et fulgurants mais leur articulation paraît parfois brouillonne. Un bon moment malgré tout, bien que le film ne soit pas à la hauteur de ce qu'on pourrait en attendre. Attention, la VF est particulièrement merdique.
Un film des frères Coen, forcément on s’attend à du lourd. Et bien ... c’est du lourd, enfin plutôt du lourdingue ! Certes c’est déjanté (un adjectif que j’utilise en général plutôt très positivement) malheureusement là, c’est juste loupé. Je dois passer complètement à côté de cet humour et le film deviens juste très longuet ...
Seconde réalisation pour les frères Coen qui atteignent ici le summum de leur Art, en effet, Arizona Junior (1987) est à ce jour, l’une de leurs meilleures comédies, bien qu’ils en aient réussi beaucoup d’autres par la suite. Ici, c’est un déluge de quiproquos, d’absurdités en tous genres, des répliques et des situations cocasses durant toute la durée du film, des personnages atypiques et marquants, dont l’excellent tandem incarné par l’épatant Nicolas Cage & Holly Hunter, les deux ex-détenus dont l’hilarant John Goodman, sans oublier bien évidemment le fameux biker moustachu !! De l’humour noir à la pelle, des fous rires à ne plus s’arrêter, Joel Coen signe ici l’un des meilleurs cru de la fratrie !
Dès leur début, les frères Coen ont réussi à imposer leur univers. Le cas le plus flagrant, c'est encore ce film, qui contient les germes de leur futur Masterpiece "No country for old men" (même plongée dans l'Amérique rurale, même défi d'un bouseux envers une autorité toute puissante, même tueur invincible mythique) mais avec un côté plus lumineux et une mise en scène plus extravagante (la patte de B. Sonnenfeld, içi directeur photo). Un bon gros délire donc, appuyé par les prestations de N. Cage, H. Hunter, J. Goodman ou encore W. Forsythe dans un rôle inhabituel pour lui. Burlesque, trépidant, déjanté mais aussi virevoltant et parfois bien barré, voire hystérique, ce film est une vraie rareté dans la filmo du duo (leurs comédies suivantes seront bien plus noires et bien moins exubérantes d'un point de vue formel). Une bonne comédie, parfois un poil épuisante mais parsemée de trouvailles uniques qui porte la patte indélébile de leurs auteurs. Et j'adore son final apocalyptique et son tueur sauvage. D'autres critiques sur
Une fois de plus les frères Coen mettent en scène un looser magnifique qui prend ici les traits de Nicolas Cage. Arizona Junior est une comédie drôle et intelligente, inscrite dans le style des Coen et de Tarantino, avec des personnages marginaux, des dialogues imaginés et des scènes cocasses et inattendues. Mais le long métrage est également une critique du système de réinsertion américain et des aprioris sur les anciens détenus, jamais manichéen, Arizona Junior vaut assurément le détour.