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🎬 RENGER 📼
6 178 abonnés
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4,0
Publiée le 27 juillet 2009
William Wyler (Ben-Hur - 1960 & L'Obsédé - 1965) réalise le remake de son propre film, à savoir celui de Ils étaient trois (1936). Après Vacances romaines (1953), il retrouve pour la seconde fois l’actrice Audrey Hepburn et lui offre une fois de plus le rôle titre, celui d’une institutrice accusée à tord d’avoir une relation « interdite » avec sa collègue. Une rumeur lancée par l’une de ses élèves qui ne supportait plus d’être punie pour sa mauvaise conduite. La Rumeur (1962) est un somptueux drame traitant de l’homosexualité féminine, magnifique noir & blanc, dans lequel Audrey Hepburn & Shirley MacLaine excellent en premiers rôles face à une Karen Balkin (l’exécrable élève) stupéfiante ! L’œuvre alterne entre le rire et l’émotion, grâce à une brillante mise en scène et la gracieuse Audrey Hepburn.
Objectivement, The children's Hour, c'est l'histoire de 2 amies qui ont ouvert une école pour filles ensemble. On est dans le cadre des années 60, mœurs sociales strictes etc... je vous passe le contxte historique.
Un jour, une gamine un peu capricieuse répend la pire des rumeurs : Les directrices sont lesbiennes. On est dans les années 60. On supporte à peine la présence des noirs au même titre et statut que les blancs et je vous rappelle que l'homosexualité est encore un sujet de controverse de nos jours alors imaginez 50 ans en arrière.
Globalement, le film est prenant. La prestation d'Audrey Hepburn est bien sûr et sans hésiter magnifique. Comment peut on prétendre avoir de la grâce quand une créature pareille a existé ! J'ai beaucoup apprécié le film pour ma part, je n'arriverais pas à expliquer pourquoi exactement mais ça a capté mon attention du début à la fin.
Je vous recommande le film, c'est à nouveau du grand Audrey Hepburn.
On a reproché à Wyler avec ce film de ne pas aller assez loin, alors que les mœurs commençaient à se libérer. Hors la censure sévissait encore à l’époque, on avait même interdit au réalisateur l’utilisation du mot « Lesbienne ». Même si l’homosexualité est mieux tolérée de nos jours, sauf chez certains excités du goupillon, la partie du film qui traite de la rumeur et des dommages humains qu’elle provoque n’a rien perdu de sa force dramatique à l’ère de twitter. L’interprétation habitée des deux comédiennes y est aussi pour beaucoup, jouant à merveille sur l’ambiguïté de leur relation, la scène des révélations de Shirley Maclaine reste très émouvante, et de nombreux jeunes ayant du mal à passé le cap du coming out peuvent encore s’y reconnaître. Wyler maîtrise plutôt bien cette mise en scène en quasi huis clos, il fera encore mieux dans le genre avec « The collector » quelques année plus tard.
Deuxième version par Wyler de la pièce de Lillian Hellman (inspirée d’une histoire vraie en Ecosse), cette fois-ci adaptée par la dramaturge elle même qui eut d’ailleurs à souffrir d’autres sortes de rumeurs malveillantes à son égard. Le thème de l’homosexualité féminine est remarquablement abordé. Pénétrante analyse de caractère dans l’Amérique au seuil des années soixante ; style précis, incisif de la narration ; sûreté des mouvements de caméra. Distribution de premier plan : James Garner (qui joue le médecin fiancé à Audrey Hepburn) est particulièrement impressionnant dans la scène où il se laisse déborder par le doute et l’émotion. Grand film.
Génial de bout en bout, les acteurs aussi bien les adultes que les enfants (Mary en particulier) approchent la perfection. Le sujet quoique tabou pour l'époque est abordé sans concession, la caméra et l'éclairage de Wiler permettant un véritable apport esthétique et une réelle ambiance dramatique s'y installe crescendo. Mary l'enfant terrible brille par son jeux et son aplomb volant quasiment la vedettes à MacLaine et Hepburn. Le spectateur est saisi par une ambiance réaliste rendu aussi possible par de nombreux personnages secondaire de qualité ! Shirley MacLaine semble tenir le film de bout en bout mais le talent d'Audrey Hepburn explose vraiment dans la seconde partie du film au moment où la rumeur fait rage. Un très bon film qui devient excellent une fois remis dans le contexte social de son époque et des moyens cinématographiques à disposition. Peut être mon préféré de William Wyler
William Wyler adapte une deuxième fois la pièce "The Children's Houre" de Lillian Hellman après "Ils étaient trois" en 1936, mettant en scène deux amis s'occupant d'un pensionnat qui vont peu à peu être touché et de manière plus en plus forte par une rumeur d'homosexualité lancée par une des gamines du pensionnat. Wyler s'attaque à des sujets important et tabou, notamment à l'époque de la sortie du film, il dresse un fort constat social autour de la population Américaine, pris de panique dès que la rumeur d'une "relation anormale" se propage et prêt à enlever leurs enfants de l'école. Il montre à quel point l'homosexualité était encore un sujet difficile et tabou. Mais aussi sur les rumeurs, leurs propagations et les effets qui peuvent être désastreux parmi cette population. Intelligemment, il laisse planer le doute de bout en bout, notamment au profit de l'une des deux amis. Il évite de tomber dans la niaiserie ou la caricature avec ce sujet assez difficile. Il rend important et surtout intense les enjeux dramatique du récit. William Wyler arrive bien à rendre certains personnages très antipathique et notamment la gamine qui va les accuser qui en devient par moment très irritante, ce qui ne renforce que l'attachement envers les deux protagonistes ainsi que le sentiment d'injustices vis à vis d'elle. La réalisation de Wyler est impeccable et efficace, faisant preuve d'une belle et sobre maitrise technique ainsi qu'un judicieux montage. Les interprétations sont excellentes, que ce soit les plus jeunes ou plus vieux acteurs, mais surtout Shirley MacLaine et Audrey Hepburn qui donnent une vraie profondeur, intensité et crédibilité à leurs personnages. Wyler nous livre un film intelligent et touchant, décrivant la réalité sociale de l'époque ainsi que les effets dévastateurs que peuvent avoir une rumeur, bien réalité et interprété et finalement on se dit que la vérité ne sort pas toujours de la bouche des enfants...
Evidemment un film sur l'homosexualité , mais pas seulement.La puissance destructrice de la difammation est superbement filmée par des acteurs tous formidables, malgré l"aspect un peu théâtral du film.
Un film excellent qui montre la puissance des mots et la logique de la destruction inéluctable. Tout est détruit et on ne pourra plus jamais revenir en arrière. Le film est fort par une sorte de huis-clos aussi. On sort très peu des pièces. Les paroles ne traversent pas les murs et pourtant elles enferment les protagonistes dans un silence dévastateur. Superbe fin aussi avec la femme qui regarde l'autre passer par la fenêtre avec un regard qui en dit long: une douleur, un gâchis, une tristesse infinie ou un remord peut-être.
Un mélodrame tragique qui dénonce le puritanisme de la société américaine des années 50, porté par l’interprétation intense du duo Audrey Hepburn et Shirley MacLaine. Comme quoi la vérité ne sort pas "toujours” de la bouche des d'enfants. 3,75
Avec un écho actuel étonnant, "La rumeur" raconte l'histoire de deux femmes qui perdent tout lorsqu'un rumeur les accuse de lesbianisme. Un rejet massif qui s'emballe à partir de rien. William Wyler fait avec une modernité impressionnante le procès d'une société bien pensante qui se met à juger et condamner sans chercher à comprendre. Plus qu'une chasse aux sorcières, un tribunal moralisateur effrayant. Le film n'est pas un plaidoyer pour l'ouverture d'esprit. C'est une revendication contre l'obscurantisme moral. Faire ce film en 1961, en pleine paranoïa rouge, en plein code moral, où l'homosexualité est abordée sans la condamner, c'est un prouesse qui étonne encore. Les actrices sont toutes les deux remarquables. Un film d'une telle force, d'une telle intelligence, mérite une reconnaissance aujourd'hui.
Qui croit encore que la vérité sort (toujours) de la bouche des enfants?! Un drame élégamment mis en scène et porté par des acteurs émotionnellement impliqués, quitte à ce que l'interprétation de Shirley MacLaine paraisse désuète et que l'hystérique petite peste nous insupporte moins que les adultes aveugles à ses manipulations venimeuses. Sans nous impliquer constamment, l'intrigue exprime cependant avec force les ravages des rumeurs et de l'intolérance à travers une narration simple et efficace au sein de laquelle se détache le personnage de l'intense Audrey Hepburn, superbe de pudeur et de douleur contenue. Une mise en garde réussie.
Un des premiers films sur l'homosexualité féminine qui sort peu de temps après la fin du maccarthysme et au début du déclin du code Hays. Deux stars magnifiques jouent deux instits dans un internat de jeunes filles. La vengeance d'une des élèves (une vraie peste jouée avexc délectation semble-t-il !) fait naitre une rumeur tragique. Mis en scène par l'excellent William Wyller on ne pouvait qu'obtenir un bon film. Le film repose sur les deux stars mais le scénario mais un peu de temps pour mettre en place l'intrigue. La dernière partie est de loin la plus tragique... Préparez vos mouchoirs !
Les jeunes actrices sont impressionnantes ! La rumeur lancée fait l'effet d'une bombe au sein de l'école. Un sujet parfaitement mené sur un malentendu avec une argumentation innocente et des sous-entendus mal compris. "La vérité sort de la bouche des enfants" mais tous les enfants sont-ils innocents ? N'inventent-ils pas de mignons petits mensonges pour éviter la punition ? Et ces mensonges ne sont-ils pas de plus en plus crédibles ? Un excellent scénario et plusieurs sujets qui donnent à réfléchir et rendent bien des gens paranoïaques encore aujourd'hui. A voir !
Déjà en 1943, le français Henri-George Clouzot nous montrait, dans "le Corbeau", les ravages que pouvaient provoquer les rumeurs. On retrouve donc cette thématique et ses implications dans ce film de William Wyler. Cette fois, ce sont les rapports ambigües entre deux jeunes femmes en pleine Amérique puritaine qui sont mis en cause. A travers une magnifique mise en scène, William Wyler réussi à faire monter la pression et surtout ce sentiment d'injustice chez le spectateur qui connait dès le début la vérité. L'amour saphique y est traitée de manière subtile (la censure veille ! ) tout comme est subtile cette critique du puritanisme américain incarné par le personnage d'Amelia Tilford. D'une forte ampleur dramatique, on pourrait uniquement repproché au film une baisse de rythme et d'intensité durant sa dernière partie. Plus récemment et dans un genre similaire, je ne peux que conseiller "La chasse" de Thomas Vinterberg.