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Un visiteur
5,0
Publiée le 18 mai 2010
Grand fan des romans de Lewis Caroll, j'ai été vivement déçu voire indigné par la version de Tim Burton! Je me suis donc tourné vers cette version qui s'avère être une transposition complètement barrée (donc plus proche du roman) et dont l'incohérence du rêve est parfaitement retranscrite! Le film ne s'adresse pas aux enfants! l'ambiance qui y règne est pour le moins .... dérangeante, les personnages n'ont rien de mignon comme dans le film de Disney ! Mais il s'agit d'une expérience sacrément originale et qui est sans doute l'adaptation la plus proche du roman.
Je comprends que l'on puisse crier au génie lorsque l'on découvre ce film sans rien connaitre de l'oeuvre de Svankmajer. Mais ce long-métrage paraît bien pauvre par rapport à quelques uns de ses fameux courts-métrages: pour n'en citer que trois : "Obscurité-Lumière-Obscurité"," Les possibilités du dialogue", "Et cetera", que l'on retrouve sur le DVD "Jan Svankmajer, Courts métrages Volume 1", DVD absolument indispensable, qui rend réellement compte de l'incroyable richesse thématique et technique de cet auteur hors norme. Alice, en comparaison, paraît fade, longuet, peu inspiré et répétitif.
Film complètement original, surréaliste, Jan Svankmajer nous montre ici une version d'Alice au pays des merveilles bien inquiétante, voire cauchemardesque... tous les objets animés semblent sortir d'un vieux grenier, ce qui donne un ensemble à la fois hétéroclite et relié par une certaine... poésie macabre... surprenant et génial !
Ce film d´animation mélangé avec des prises de vues réels pourrait en étonner plus d´un dans sa composition inspirée par le fameux livre de Lewis Carroll qui trouve lá, une parfaite transpostion du cauchemar vécu par la petite fille á la poursuite du lapin blanc. Du Disney un peu plus corrosif dans la mise en oeuvre des situations débridées qui contaminent le corps d´Alice infiniment petit dans un espace grand et infiniment grand dans un espace petit. Seule enfant présente dans le film, elle s´obstine á rattraper le lapin blanc qui lui fera découvrir des personnages plus ou moins loufoques, démontrant ainsi toute l´étendue des techniques d´animation au service d´une vie irréelle pas si dénuée d´une noirceur suspecte. Une belle curiosité made in Cezchoslovaquia.