Avis : La Taupe - Page 2

Incroyable ! Ce film est soporifique comme on en voit peu, très long et dont le suspence est plus fort sur l'affiche que dans le film. Alors que des acteurs formidables le portent à bouts de bras, Colin Firth, Gary Oldman, et puis plein d'autres, l'intrigue (enfin "intrigue", c'est un bien grand mot) n'existe pas ! Résumé : Une taupe est là, qui est-ce ? ..D'accord...Mais on est où exactement ? Et la taupe espionnerait quoi puisqu'il n'y a rien voir, et quel est son interêt ? Bref, je n'ai pas compris du tout l'histoire. Nul

Ben en fait le film est incompréhensible. On passe d'un personnage à l'autre sans savoir qui c'est donc du coups on sait pas quelle est l'utilité du personnage, les mini-histoires s'enchaînent ce qui embrouille réellement avec un rythme totalement absent, le montage est abyssale...

Il y a trois grands types de films d'espionnage : le premier le style glamour parodique qui consiste à buter le méchant très méchant avec le dernier gadget high-tech entre une partie de jambes en l'air avec une fille sexy et un vodka martini au shaker pas à la cuillère, le second le style Jason Bourne où tu vis toujours à 200 à l'heure sans même prendre dix secondes pour aller aux toilettes, et enfin le troisième le film d'espionnage réaliste donc aussi chaleureux qu'un coup de cric bien envoyé dans la nuque, d'un cynisme glacial pleinement assumé, à l'intrigue hyper-complexe où c'est un miracle si tu arrives à en piger la moitié, qui se déroule le plus souvent pendant la Guerre Froide, et qui rebute généralement 90/100 des spectateurs. "La Taupe" est bien évidemment de cette dernière catégorie et si vous faîtes comme moi partie des 10/100 qui aiment ce genre de film tortueux alors c'est tout bénef. D'autant plus que la réalisation est très soignée et que Gary Oldman et Colin Firth sont parfaits. Ca faisait longtemps qu'on n'avait pas sorti un film de ce style, ça fait du bien de voir que ça peut toujours exister.

[...] Sans doute eut-il fallu expliquer à ces chers critiques-presse qu'une simple radiographie de leurs idées exposée à l'écran n'est en aucun cas suffisant pour constituer ce que l'on est parfois enclin à nommer : « Film ». Et si l'intellectuel ( ce que l'on appelle ainsi en tous cas, c'est-à-dire tout le contraire ) est heureux de ne pas être compris c'est qu'il ne sait pas être compris tant son raisonnement est vide de sens. Heureusement, La Taupe est un animal quasiment aveugle ; la chanceuse [...]

Dans le registre « on ne comprend pas toujours bien mais cela n'en est pas moins très classe », « La Taupe » s'impose comme une vraie réussite, d'autant que ces films d'espionnage froids et réalistes sont de moins en moins nombreux. Il faut dire que lorsque vous adaptez l'un des romans phares de John Le Carré, vous partez sur de bonnes bases. Et si certains seront assurément insensibles à ce rythme assez lent, j'avoue m'être totalement immergé dans cet univers totalement désincarné. A l'image de ces bureaux moches, gris, impersonnels, il n'y a que peu d'espoir dans ce récit faisant la part belle aux personnages, mais surtout à une atmosphère magnifiquement rendue, bien aidée en cela par la remarquable mise en scène de Tomas Alfredson, comme en témoigne plusieurs plans superbes, sans oublier un montage sonore digne des plus grands. Difficile de résumer une oeuvre aussi riche, où la solitude et l'indifférence seraient quasiment les seuls remèdes pour survivre. Le plus ouvert de tous : George Smiley, pourtant pas un gros déconneur, mais permettant, avec le jeune Peter Guillam, de donner un peu d'humanité à ces services secrets faisant froid dans le dos. Le montage, alternant subtilement passé et présent, finit de rendre cette sombre histoire séduisante, d'autant qu'elle a beau rester très sobre, elle nous épargne peu concernant le sort des différents espions. J'ai au passage bien conscience que cette critique manque de fluidité, mais « La Taupe » est à la fois tellement complexe et fascinant qu'il est bien difficile d'en parler à travers de simples mots, l'image et le son exprimant infiniment plus durant deux heures. Et s'il a, avouons-le, ses baisses de régime de temps à autre, le film, fort également d'un casting impressionnant, n'en reste pas moins l'un des grands moments de ce début 2012 : chapeau l'artiste.

Il est dommage, qu'avec un casting et une réalisation de cette qualité, le résultat final soit aussi plat et incompréhensible.

Et la Palme du film auquel personne n'a rien compris revient à....! Ben voilà. Oui c'est beau, bien réalisé, avec des décors parfaitement reconstitués, une bande sonore adaptée, un bon casting, mais on est perdus les gars!! J'ai dû me remettre le début avant la fin pour comprendre et pourtant j'ai pas l'impression d'être particulièrement longue à la comprenette...Malgré ça le film a fait chou blanc, et si ce n'est pour les comédiens et une vague espérance de voir arriver un dénouement final fracassant, j'aurais jamais fini le film. Je vous épargne le suspens, rien de fracassant à la fin, ni au début, ni au milieu, et surtout je sais pas vous, mais j'étais à 10 000 lieues de leurs embrouilles alambiquées...Dodo.

Lent et compliqué, voici les deux mots qui définissent La Taupe. Malgré un excellent background et un casting masterclass, l'impression de regarder un épisode de Derrick fait trop vite tomber dans l'ennui. Pour les cinéphiles avertis.

Avis complet sur mon blog: http://wp.me/p1iuIR-c4

La Taupe était un film attendu et personnellement il me laisse perplexe. La mise en scène est très classe, très british. Les acteurs sont tous fabuleux. Le scénario et les dialogues sont bien écrit, mais trop bien écrit. On se croirait parfois dans un récital de théâtre. De plus, le film n'a aucun rythme pour moi. On est doucement endormi dans un énorme flux d'information. Au final, on s'y perd et on s'endort, au point de ne pas s'accrocher aux personnages. Le film était alléchant mais c'est une petite déception au final.

Alors, c'est très simple, la Taupe... Je n'ai rien compris. Rien de rien. Peut-être que je suis un peu bête, mais c'est la première fois qu'un film me fait un tel effet : de A à Z je n'ai rien suivi.

J'ai rien compris et pourtant j'ai choisi de ne pas fuir comme la moitié de la salle. Il faudrait distribuer une feuille aux spectateurs avec tous les personnages et un "qui est qui" avant de rentrer sinon on se perd entre les Terry Jack Smiley Irina etc

J étais pourtant partie avec un a priori positif. Fan de ciné, il ne m'est jamais arrivée ... de m'endormir si vite ! Quand un film n'a pas d'action, c'est bien si il y a une intrigue, un truc qui suscite de l intérêt ... Rien. Je suis passée complètement à côté.

Alfredson a compris le roman, mais surtout le film d'espionnage, rempli d'ouvertures, de cachettes, de fenêtres aux yeux attentifs, où l'or est l'information, et où les Hommes ne sont plus que des pions dans jeu d'échec mondial. Une oeuvre humaniste si on l'y réfléchît, les personnages ne font que choisir leurs camps et essayent de vivre dans ce monde qui les opprime. Énormément de choses à dire.
Bref, un Chef d'oeuvre, à voir en vo si possible !

un film d'espionnage et de contre-espionnage, avec de bons acteurs mais le film est lent, sans musique, on s'ennuye ferme.
PLV : de grands acteurs ne suffisent pas à faire un grand film.

Extraordinaire film d’espionnage, un grand, un vrai, pas un divertissement (parfois réussi) genre James Bond ou autre surhomme. Là, c’est un vrai jeu d’espions, des hommes, paranoïaques, tordus, faibles, supérieurement intelligents, traîtres, loyaux… bref notre monde, exacerbé par la guerre froide et la lutte entre deux univers. L’adaptation, extrêmement difficile, d’un roman de Le Carré est ici remarquablement réussie : l’intrigue, plus que complexe, est minutieusement déroulée — mais il faut s’accrocher ! —, l’atmosphère est british et sombre à souhait, le jeu des acteurs d’une fantastique subtilité, dominé par le génial Gary Oldman, sidérant de sang-froid. Certains passages de haute volée font penser à Alfred Hitchcock ou à Carol Reed ! Tout est parfait, à voir au moins deux fois pour en apprécier toute la richesse.