Daniel Prevost est tout simplement remarquable dans cette petite tragi-comédie agréable et attachante, drôle et touchante, clairsemée de seconds rôles hauts en couleurs.
Un petit moment de bonheur ! Jamais les seniors n'ont été filmés comme ça. Sujet casse-gueule superbement filmé. On en ressort revigoré. C'est plein d'espoir. Prévost joue juste et les seconds rôles sont excellents.
Plaisant sans être excellent, "Les Petits ruisseaux" se démarque par un beau scénario et un acteur intéressant. Ce film fait passer un bon moment et divertit bien.
Avec cette histoire décalée sur la vieillesse, Pascal Rabaté signe un premier film remarquable.
Celui-ci raconte la redécouverte du bonheur par un voeuf qui ne vivait depuis 10 ans que de pêche et des copains du bar. Influencé par les confidences d'un ami qui lui dit enchaîner les relations depuis la mort de sa femme, Emile va se réouvrir d'abord à l'amour, puis plus largement au bonheur.
Réalisation réussie (notamment une scène de danse remarquable) et interprétation exceptionelle (qui aurait du valoir au moins une nomination pour Prévost, Nahon ayant malheureusement un rôle trop court) servent un film original dans le propos et son traitement, une bouffée d'oxygène.
Un septuagénaire célibataire vit de rituels : la pêche, le bistrot, les copains, les repas,… Une petite vie paisible et sympathique remise en cause lorsque son meilleur ami se trouve une jeune poulette de 60 ans. Il commence à vivre mal son célibat et décide de se secouer pour aller au devant de l’amour. La redécouverte du plaisir de la chair par ce septuagénaire bien interprété par Prevost est très plaisant et démystifie la sexualité des anciens… Ils sont bien vivants, humains, imprégnés de sentiments amoureux comme tout un chacun, et on le redécouvre. Pascal Rabaté met en scène son premier film en adaptant sa propre BD. L’amour des septuagénaires est traité ici tout en douceur. Son histoire est touchante, tout en simplicité, fraiche, douce, paisible sans être pleurnichard. Léger, Rabaté met en image son film comme une BD : la petite voiture rouge serpentant sur les routes vu d’hélico, la mise en bouteille du rouge par le trio,… La vie rurale de petite gens est retranscrite avec beaucoup de talent et dans un souci de léger décalage subtil. Et ce avec plus de talent qu’un Jean Becker qui offre un cinéma plus pantouflard. Une parenthèse printanière forte agréable…
Superbe Daniel Prévost. Égal à lui même, il saura toujours y faire pour rendre attachant un personnage tout ce qu'il y a de plus banal. Un de ces acteurs par qui la magie du cinéma opère quasi à chaque fois. Pour ce qui est du scénario et de la mise en scène, très peut de remarques sont à formuler. La copie est bonne et l'histoire touchante. S'il fallait retenir une notion/idée de ce film? "L'espoir est le moteur d'une existance". La renaissance d'Emile réconcilierait n'importe qui avec la vie. A mettre entre toutes les mains.
Un sujet délicat traité avec beaucoup de justesse et de sensibilité, une pointe d'humour et de légéreté, bref un film touchant qui donne envie d'être vieux ! Et Daniel Prévost est tout simplement formidable.
Ce film fait partie de mon Top 3des films de 2010 et comme il ne figure dans aucun palmarès, je répare a titre personnel cette injustice. Si le DVD vous passe à portée de mains, demain, ne le ratez pas. Si vous n'y prenez pas plaisir, je vous rembourse la différence. Prevost y est parfait et il y a deux-trois plans étonnants ( la petite voiture orange qui roule sur le bas de l'écran) qui disent l'auteur de BD qu'est le metteur en scène en temps normal.
C'est vrai qu'il sont au fond bien modestes ces « Petits ruisseaux », et c'est finalement peut-être cela son point fort. A aucun moment on ne ressent ainsi un quelconque agacement, une quelconque antipathie pour le film de Pascal Rabaté, et ce malgré il est vrai une sérieuse baisse de régime dans le dernier tiers. Loin d'être ainsi méprisant vis-à-vis du monde rural ou de se complaire dans la caricature grasse, ce dernier sait au contraire nous offrir une vision assez sensible de la vieillesse, sans banalité ni pathos, mais a surtout su créer un univers, humble et chaleureux, jolie transcription de la bande-dessinée dont il est lui-même l'auteur. Alors après bien sur que tout n'est pas égal et que certains moments peuvent apparaître un peu fades comparés à d'autres, mais ils sont suffisamment peu nombreux et courts pour que l'on puisse toujours garder un certain attachement à l'ensemble, l'émouvante prestation de Daniel Prévost n'étant pas non plus étrangère à cette agréable sensation... Rien d'extraordinaire donc, mais un joli film, simple et sensible : du cinéma français comme on l'aime.