Avis : D'amour et d'eau fraîche - Page 2

Le film a beaucoup de mal à démarrer et on se demande d’ailleurs à quel moment il démarre réellement. Cependant on ne s’ennui pas tellement avant que la situation ne commence à bouger vers la fin du film. Cela commence par la galère de cette jeune active, Julie, dans une capitale sans pitié pour elle mais le scénario a pas mal de difficultés à se faire une place. Une fois le Bad Boy rencontré, la vie de la jeune femme prend une tout autre destinée. Une vision de la société où prône le non respect des lois et de la liberté d’entreprendre, changera la personnalité de Julie, blasée de voir tout ses efforts mis au placard. Le film commence à devenir prenant dans le dernier quart d’heure seulement, mais au final, rien ni personne n’est parvenu à nous séduire. Des scènes coupées brusquement, sans bonne transition, perturbe la continuité du film qui ne restera qu’une succession de péripéties sans âme.

L'histoire d'une fille tout juste sortie de fac comme il faut qui va se confronter à la vraie vie et même plus.
Décevant après l'inspiré « L'année suivante » est un mot trop fort sans doute, mais on n'en est pas loin.
Le sujet est trop délayé et n'apporte pas grand chose dans le contexte actuel, à part les entretiens d'embauche mode 2010 et les dialogues très incisifs. Certes la conclusion est bien tournée et logique, mais ça ne va pas bien loin.
Par contre, contrairement au premier opus, la réalisatrice a appris à filmer la sensualité insolente de la jeunesse et le casting est de ce point de vue vraiment parfait.
Un petit film féminin qui a perdu son sujet en route, peut-être trop sous le charme des sirènes de la jeunesse. Qui l'en blâmerait ?

petit film sympa le scénario est simple mais efficace l'actrice joue merveilleusement bien elle donne une certaine fraicheur au film mais je trouve que la fin du film est un peu baclé dommage

Le film laisse une impression bizarre et, finalement, pas désagréable du tout. On croit à ce qu'on voit, même si plein de détails ne sont absolument pas crédibles. Une fois de plus, la moitié des dialogues est incompréhensible tellement les comédiens marmonnent au lieu d'articuler. Oui, j'ai dit bizarre !

Anaïs Demoustiers se construit une carrière sans faille mais n'en néglige pas pour autant la fidélité. Celle qui l'avait révélée dans L'Année suivante lui coud un film sur mesure à la fois désenchanté et non dénué d'humour.

Après un joli premier film en 2007 L'année suivante avec déjà Anaïs Demoustier (et avec Ariane Ascaride), Isabelle Czajka nous revient avec D'amour et d'eau fraîche. Moins abouti que le précédent, ce nouveau film est malgré tout assez agréable à regarder. La première partie où l'on suit la jeune héroïne en quête d'un emploi est bien senti, entre réalisme et comédie. Quelques beaux morceaux savoureux notamment lors de ses rencontres sexuelles. Quand apparait le mauvais garçon Pio Marmaï (à la moitié du récit seulement), le film bascule dans autre chose, de pas très précis d'ailleurs, ni drame, ni comédie, qui part un peu en queue de poisson. L'histoire d'amour est mise de côté au profit du polar mais qui est aussi très vite bâclé. La fin survient, abrupte, alors que rien n'est vraiment développé dans cette dernière partie. Dommage ça partait bien et on avait plaisir à suivre les déboires de la jeune fille à la recherche d'un travail. Une bonne idée, une bonne mise en scène qui se délitent subitement sans qu'on sache pourquoi. Comme si la réalisatrice ne savait plus quoi faire de son personnage une fois qu'elle prend le maquis...Heureusement il y a le charme de l'interprétation. La bande-annonce laisse entrevoir quelque chose de beaucoup plus nerveux dans le genre road movie. Mais pas vraiment au final. Inégal donc mais pas désagréable.

Un très joli film, très frais , très naturaliste nous racontant la vie d’une jeune fille de notre époque, de la middle class, qui essaye de se frayer son chemin dans la société. Elle n’est pas « rebelle » , ni marginale, cherche son premier boulot, tout d’abord dans une entreprise branchée de communication , puis dans une boite de vente d’encyclopédies au porte à porte. Mais elle a du mal à se glisser dans le moule. Elle n’accepte pas les petitesses du monde du travail, tous ces compromis nécessaires la gonflent un peu .Elle n’est pas prête à adhérer au système sous cette forme là . Elle est très libre, et couche avec les garçons très facilement, ( 1ere rencontre en boite, ou collègue de boulot),comme pour donner un peu de gentillesse, comme par empathie humaniste, mais elle ne s’attache pas . Et puis elle rencontre un jeune garçon sympa (très bien joué par Pio Marmai ) qui lui propose de la sortir de ce quotidien triste et de faire une virée sans le sud . Il est cool , ne se prend pas la tête, mais il dégage une petite odeur de souffre autour de lui. Ils s’installent dans une jolie villa dans le Languedoc près de la frontière espagnole. Ils se baignent dans les rivières, font l’amour, se reposent . Mais elle découvre alors une arme dans un tiroir de la maison, et le film prendra alors un tournant policier, avec un final très surprenant ,un retournement de situation très réussi, c’est superbe . C’est un très beau portrait d’une jeune fille de notre temps, un récit sans temps mort, rempli d’humour, qui aborde des thèmes contemporains sans en avoir l’air : La liberté individuelle, la liberté des femmes, le refus de compromission. Anais Demoustier est une fois encore formidable, elle dégage une fraîcheur, une spontanéité, un naturel exceptionnel et son visage capte bien la lumière. Elle incarne le personnage et se donne toute entière. Comme souvent dans ses films, elle se dénude souvent , car les personnages qu’elle incarne sont des jeunes filles en phase d’affirmation de leur sexualité, à la découverte du plaisir . Demoustier fait preuve d’un grand talent pour choisir ses films, beaucoup de discernement ,car ce sont souvent de très bons premiers films d’auteur, et ici encore c’est une bonne pioche. La réalisatrice Isabelle Czajka est excellente, elle sait créer un climat juste, bien décrire ses personnages, par des petites touches perspicaces, impressionnistes, elle sait faire passer un message, et nous livre une chronique très agréable, douce amère , très contemporaine, très lucide, Bravo . A noter la très belle performance dans son petit rôle de Laurent Poitrenaux , en VRP d’encyclopédie, désabusé mais très humain, et la superbe bande son de Eric Neveux. Un must à louer en VOD.

On ne connaissait pas Anaïs Demoustier ni Pio Marmaï, et c'est dommage car ils donnent une tonalité particulièrement crédible d'une certaine jeunesse en galère et cherchant à survivre dans un monde d'adultes étrange par ses codes et cruel dans les désillusions qu'il révèle. Le scénario assez pauvre, la progression dramatique naïve, le rythme plutôt molasson, la pauvreté des scènes d'action baclées de la fin du film conduisent à regretter la fainéantise de la réalisatrice ou la pauvreté de son répertoire cinématographique. On est loin d'"A bout de souffle" ou de "Pierrot le fou"...

Le film a le défaut de survoler les situations en revanche les acteurs et la réalisation se révèlent excellents. C'est fluide et on passe un bon moment.

Film très réaliste qui décrit la vie difficile d'une jeune fille de 23 ans. Celle-ci finit par tout plaquer, marre d'enchaîner les petits boulots pour partir vivre avec un bel (et sexy) inconnu, Pio Marmaï. Bon jeu d'acteurs, très naturels même lorsqu'ils affichent leurs nudité. Je me suis identifiée à Anaïs Demoustier, cette jeune passionnée et sérieusement je n'ai pas envie de finir comme elle dans quelques années. Bon film.

Un joli titre, une actrice rayonnante, un acteur au charme èvident, une histoire où le goût de la libertè est le maître mot! Mais, surtout, il s'agit d'un film joliment dèsenchantè qui engage à larguer les amarres pour partir plein sud (en Espagne) vers l'èvasion, la libertè et l'amour-passion, le rêve d'un autre idèal de vie que celui que nous propose la sociètè d'aujourd'hui! Anaïs Demoustier se montre ici une formidable comèdienne recevant pour ce rôle une deuxième nomination au Cèsar du meilleur espoir fèminin et surtout le prestigieux Prix Romy Schneider en 2011, face à Pio Marmaï qui devient plus que jamais un acteur sur lequel le cinèma français peut compter! Le second long-mètrage d’Isabelle Czajka tient une fois de plus ses promesses parce qu'elle a su brosser un portrait juste sur cette jeune femme reprèsentative de la gènèration nouvelle et souvent en manque de repères...

A voir pour une actrice d'un naturel confondant, dans l'un de ses meilleurs rôles à ce jour. Si tout n'est pas réussi dans le film d'Isabelle Czajka, certaines scènes laissent envisager un talent prometteur chez la réalisatrice, pour peu qu'elle se laisse aller sur un mode mineur (les retrouvailles entre l'héroïne et le faux comédien dans le sud, l'épisode de la rivière).

Film court et implacable, celui qu'on aurait aimé montré à nos parents et consort, qui n'ont jamais rien pigés au sort merdique de notre génération. On a tous vécu ça, on a tous du survivre, dépasser, se construire, s'adapter à cet enfer. Ya ceux qui s'adaptent en se coulant dans le moule tertiaire, renonçant dès lors à leur âme, les mêmes dont on voit "luire" l'écran de smartphone de plus en plus un peu partout autour de nous, triturant leur clavier pendant les séances de cinéma, au théâtre, pendant une conversation, nous délaissant sur place comme si l'on n'existait plus, semblant oublier soudainement notre présence, sommés de répondre sur le champ quand l'appareil les requiert, même le dimanche matin, tels des domestiques qu'ON sonne, et il y a les autres ; Julie en est, maladroitement. "Où nous sommes nous égarés ? Nous demandions ce qu'est la Technique et sommes maintenant arrivés devant l'Aléthéia, devant le Dévoilement. en quoi l'aître de la Technique a-t-elle affaire avec le Dévoilement ? Réponse : en tout."

"D'amour et d'eau fraîche", c'est deux films pour le prix d'un. Le premier, chronique amère de la vie d'une jeune femme de 23 ans qui peine à garder ses boulots et les mecs avec qui elle couche pour une nuit. Le second, pseudo-polar bâclé et sans intérêt. La première partie se distingue par ses situations réalistes et ses bons dialogues teintés d'ironie. Pour ce qui est de la suite du film, on se contentera du beau couple formé par Anaïs Demoustier et Pio Marmaï. Un film pas mauvais, mais à mon goût inachevé...

Le personnage principal de D'amour et d'eau fraîche s'appelle Julie Bataille. Le nom lui va assez bien au teint, bon petit soldat qui ne demande pas mieux que de s'intégrer dans le monde du travail. Jeune, jolie, diplômée, elle navigue pourtant entre jobs minables et boulots humiliants. Une époque formidable, non ? Adepte d'un cinéma naturaliste et peu portée sur le psychologique ou le spectaculaire, Isabelle Czajka joue plus sur les temps morts, les variations saisonnières du moral de son héroïne, qui n'a d'autre choix que de se laisser dériver au fil des circonstances. Pour sûr, D'amour et d'eau fraîche, entre Pialat et Doillon, en version light, a une belle gueule d'air du temps. Faut-il glander plus pour vivre mieux ? Bof, il n'y a pas de leçon de morale dans ce film, une sorte de fatalisme quand même, mais insouciant et presque gai, du moins pour le temps présent. Quant à l'avenir ? On verra bien ... Anaïs Demoustier, subtilement dirigée, est formidable dans le rôle de Julie. Isabelle Czajka est une bonne directrice d'acteurs, une scénariste douée et une réalisatrice pas géniale, mais honnête. De quoi croire à son avenir, à elle.