Avis : Happy Few - Page 6

Filmer le désir n'est pas une partie de plaisir. Antony Cordier s'y essaie, avec un ton décomplexé qui n'appartient qu'à lui, dans une histoire qui n'est pas qu'une partie carrée qui tourne rond, pas plus qu'un traité moderne sur les vertus roboratives de l'échangisme. Happy Few est un double mixte, que l'on trouvera plus ou moins osé, selon sa propre conception de la morale, qui convaincra ceux qui pensent que l'on peut évoquer les choses graves de façon légère, et inversement. Le film ne s'appesantit pas sur la psychologie des personnages, ceux-ci sont libres de leurs pulsions et emballements, la mise en scène de même. Mille et un détails donnent de l'intérêt à Happy Few : le regard des enfants, la sensualité de la nature ... Quant aux scènes de sexe, elles ne sont pas excessivement crues ni choquantes (beaucoup moins que chez un Joaquim Lafosse, par exemple), et celle de la farine, déjà célèbre, est particulièrement jouissive, à tous points de vue. La qualité de jeu du quatuor Foïs, Bouchez, Duvauchelle, Zem, au diapason, n'est pas pour rien dans la réussite globale de ce libertinage sans tabous. "Aimez qui vous voulez" proclame l'affiche de Happy Few. Pas mieux.

Malgré une première partie intéressante tant sur le plan du sujet que de la mise en scène, Happy few ne tarde pas à se perdre dans un dédale fait de bavardages inutiles et d'images de nudités dont la légitimité semble s'effacer autant que les acteurs eux-mêmes. Dommage.

Un joli film sur les méandres de l'amour et ses sentiments teinté de poésie. Le scénario est habilement mené jusqu'au bout, la mise en scene est agréable et le jeux des acteurs est impeccable.
Un film léger a voir pour passer un agréable moment.

L'idée est intéressante mais ne tourne qu'autour du cul. On les voit trop souvent baiser pour finalement en savoir assez peu sur ce qu'ils ressentent de cette étrange relation.

Deux couples de quadra qui decident de coucher les uns avec les autres puis de cesser a la fin.Quel interet?

Des scènes parfois très longues et sans intérêt... J'ai souffert d'ennui et j'aurais mieux fait de partir avant la fin comme d'autres l'ont fait

Le film commence avec un scénario intéressant mais malheureusement il se perd dans la facilité. La rencontre entre les deux couples est trop rapide, quelques scènes sont complètement inutiles et même tordues et malsaines je trouve tout comme la nudité omniprésente qui est filmé de façon vulgaire. Antony Cordier s'est planté sur toute la ligne. Reste que sinon l'histoire en elle-même est intéressante avec quelques beaux passages et que les acteurs sont plutôt convaincants. Je reste malgré tout très déçu du résultat par rapport au synopsis qui s'annonçait mieux que ça.

Dès le début le film va au coueur du sujet , un sujet très intéressant qui met en jeu tous les thèmes de l'épanouissement en couple.Les acteurs sont justes et bons mais la réalisation en revanche reste terne, autrement dit le thème et le scénario sont bons puisque intéressants mais le film manque de marquer les esprits de peu, la faute surement au peu d'approfondissement de certaines bonnes idées.

Vous kiffez de voir Elodie Bouchez nue et roulée dans la farine .. ce film est pour vous ^^ .. Toutes blagues mises à part ce film bien que dérangeant (.. promiscuité liée à l'échangisme en milieu fermé .. et avec les gosses dans les pattes! :-S) n'en est pas moins intéressant. tout démarre comme une comédie des plus triviales pour entraîner le spectateur des les remous des relations adultères les plus sulfureuses! .. chaudement recommandé!

Pour sa deuxième réalisation, Anthony Cordier se coltine à un sujet "audacieux" mais le résultat sonne désespérément creux. La faute d'abord à un scénario poussif et convenu (le récit ne fait que dérouler mollement son programme de désenchantement inscrit dès le début), un scénario qui reste à la surface du trouble dont il est censé être porteur. Les quelques scènes "crues" de cul sont de piètres écrans de fumée : on ne sent aucune folie, aucun désir dans ses mornes ébats qui restent d'ailleurs toujours très sages (tout obéit à une "règle naturelle du respect de l'autre couple", les filles se laissent un peu aller entre elles - c'est tellement naturel pour elles -, mais évidemment pas les mecs - faut pas déconner non plus, la perte des repères moraux ça a ses limites (voir la fin très moralisatrice) et quand on se mélange, attention, chacun reste dans son coin sans même regarder l'autre - alors qu'on est justement au coeur du sujet). Malgré le recours à une voix off lourdement explicative (le pire du cinéma français psychologique), jamais on ne pénètre dans la pénombre de ces âmes. Le pire étant que, faute de filmer le mystère de ses personnages et par peur de la dramatisation, le film s'évertue à créer des petits "accidents de vie" parfaitement artificiels (la séquence dans la farine est un sommet de ridicule, mais il faut aussi voir l'utilisation maladroite des enfants). Quant aux personnages, jamais on ne parvient à s'attacher à eux, coquilles vides que les acteurs peinent à incarner (surtout les hommes : Duvauchelle est monolithique dans son rôle de petite frappe bobo (!) et Zem se demande ce qu'il fout là ; les femmes c'est un peu mieux grâce au charme de Bouchez et à la douce gravité de Fois). Il ne faut pas compter sur la mise en scène pour rattraper tout ça : pleine d'afféterie, elle joue aussi très artificiellement le côté caméra à l'épaule pris sur le vif, mais rien ne se passe jamais à l'image... Seul point intéressant (mais est-ce volontaire ?), le film suinte d'une morosité déflationniste : ici la chair est triste et les personnages finissent comme des zombies (métaphore d'une société en pleine sinistrose qui n'arrive même plus à bander ?). Quoiqu'il en soit, Anthony Cordier signe un film insipide qui sombre dans tous les travers du petit naturalisme psychologique, sans faire preuve de la moindre audace, ni sur le fond ni sur la forme. Avec un sujet pareil, il fallait le faire !

Un film racoleur et inutile qui narre les expériences échangistes de deux couples qui vont vivre entre eux une passion intense mais éphémère. Un scénario indigent, des acteurs transparents, des dialogues insipides, et ce ne sont pas les quelques scènes de lit très explicites qui vont changer la donne. Un film nul.

Souvent malsain, au hasard trop sexuel, parfois attendrissant, quelquefois réaliste, surtout servi par le jeu des quatre acteurs, sublimes, adultes et doués, Happy Few peine à trouver son sens, son but, dans une philosophie qui ne fonctionne guère et ne convainc pas réellement.

Pour ma part, j'ai adoré ce film. Acteurs impeccables ( mention spéciale pour Marina Fois), thème abordé d'une manière originale, belle photographie.
Très bon film

Le sujet était éminemment casse-gueule... et ça n'a pas loupé. Enfin, si justement.
"Closer" en Harder, pas Better, Faster et pas Stronger du tout.
Le cadre familial maintient quelques garde-fous et c'est heureux.
Bref: faussement subversif, inconsistant et touffu.

Film plutôt sympa et très sensuel, Elodie Bouchez parait même belle, ce qui n'était pas gagné. Roschdy Zem est toutefois complètement en décalage dans ce film, une erreur de casting sans doute. Woody Allen en aurait fait un chef d'oeuvre, c'est juste bien.