Avis : Hanna - Page 6

Une photographie et une lumière impressionnante, une jeune actrice fantastique. Un film passionnant pleins d'action, une intrigue bien menè. Les plans sont super et la musique est formidable. Le scénario est bien trouvè, c'est un film d'espionnage étonnant, on suit cette jeune fille qui sait tout des techniques de combats et qui dans une miteuse chambre au fin fond du maroc, découvre en même temps la musique, l'electricitè et le bruit et on ressent tout grâce à une caméra casi subjective. Elle sait tout et rien a la fois. Elle doit s'adapter pour survivre et découvre la vraie vie, avec mefiance et insouciance en meme tems, tout en échappant à ses ennemis. Je me souviendrais très longtemps décembre travelling absolument extraordinaire où l'on suit Erik du centre commerciale jusqu'a la fin du premier combat. C'est super film, Époustouflant, un des meilleurs films d'action.

Incroyable performances d'actrices, de Cate Blanchett d'une part, mais surtout pour la jeune Saoirse Ronan qui illumine le film. Magnifiques prises de vues dans de nombreux décors qui portent l'histoire entre le conte de fée et le monde moderne. De nombreuses scènes d'actions aux combats à mains nues d'un style très crus, sans équivoque, totalement adapté au propos du scénario, bien filmés mais surtout bien montés, où là encore Saoirse Ronan impressionne par son aisance et sa tenue. L'ensemble est bien rythmé, autant par le suspens que la bande originale des Chemical Brothers. Bref, un film qui impressionne par sa simplicité et sa franchise tout en laissant une place insoupçonnée pour de multiples interprétations.

Conditionner, v tr : in fluencer moralement ou intellectuellement quelqu'un.

Action. Réaction.

Un sous-Nikita (qui est deja du '-sous'), qui commence avec le nom de l'heroine en caracteres de console Atari. 16 ans, polyglotte (anglais, italien, espagnol, arabe, japonais, russe, breton, bantou, javanais), Hanna chasse le renne sur la banquise entre deux seances d'ingurgitation d'articles de l'encyclopedia Britannica (la germination des framboises, les transports maritimes en Nouvelle-Guinee, la reproduction des fourmilliers) menees par son pere, un dictateur barbu, tous deux refugies dans un chalet en bois, chauffe durant l'hiver polaire a la graisse de grizzly. Un matin, son pere, qui a l'esprit complique, decide de retourner dans la civilisation (Berlin), siege de ses ennuis passes, et d'y envoyer Hanna, celle-ci ne supportant plus les frimas arctiques. En chemin, Hanna est enlevee par un agent de la CIA psychopathe, melange d'Eva Braun et de Fifi Brindacier. Hannah, 40 kilos toute mouillee en T-shirt XS flottant, eclate les gros malabars des forces speciales et s'echappe de la base americaine secrete enfouie dans les couches geologiques dures d'un desert marocain caillouteux (!) en s'accrochant au pot d'echappement d'un Hummer. Refugiee chez un indigene, elle decouvre avec effarement le monde moderne et ses appareils electromenagers (televiseur, cafetiere, refrigerateur, brosse a dent electrique) avec les yeux d'une poule electrocutee sur une ligne a haute tension, puis rencontre une famille britannique baba cool en road trip nostalgique sur les traces du Paris Dakar. Elle se cache dans le coffre a jouets du camping-car. Sur la route de Berlin, interminable, au son de la B.O. des Chemicals Brothers oscillant entre electro-bruitisme et generique des Tele-Tubbies, Hanna manque plusieurs fois d'etre echarpee par une bande de skin heads, droit sortie d'un cortege 'off' de la fete de Jeanne D'Arc, menee par un petit gros nazillon, patron d'un bar trans' en Allemagne de l'Est, ex-agent de la Stasi a la solde des Yankees, melange paradoxal d'Adolf Hitler et de Goldmember. Elle fait aussi la decouverte, par un truchement pseudo-subversif, de son orientation sexuelle (lesbienne touche-pipi nunuche tendance Dora l'exploratrice, ou Jean-Marc Barr dans Le Grand Bleu decouvrant ingenu qu'il possede un zizi). Finalement, Hanna se refugie a Berlin dans la ferme d'Hansel et Gretel, ou un clown a la retraite est trucide par les skinheads qui le pendent par le gros orteil a une branche de bananier. Hanna zigouille ensuite Fifi Brindacier sur le grand huit pres de la ferme. Et le film se clot. Hannah en caracteres Atari. Ouf! Adaptation et mix post-moderne, tendance blockbuster lourd, de contes populaires, Hanna est en marocain l'anagramme de 'nanar'.

Joe Wright, réalisateur anglais, est plutôt connu pour ses collaborations avec sa compatriote, Keira Knightley, qui exploitent au mieux le talent et le goût de la jeune actrice pour les films en costumes. Ainsi successivement, "Orgueil et préjugés" (2005), "Reviens-moi"(2007) et "Anna Karénine" (2012) ont été de solides succès, prenant à contre-courant la mode actuelle pour les films de super-héros. En 2011, sans doute pour ne pas se laisser enfermer dans un seul registre, Joe Wright se lance dans un thriller fantastique écrit par Seth Lockhead et David Farr à partir d'une idée du premier quand celui-ci était étudiant à l'école cinématographique de Vancouver. Dans une forêt reculée de Finlande, un père (Eric Bana) éduque sa fille (Saoirse Ronan) à la dure, visiblement dans le but dans faire "une machine de guerre". spoiler: Quand le désir d'affronter le monde civilisé va se faire trop grand Hanna sait quelle va être la proie d'une femme (Cate Blanchett), chef des services secrets, qui va chercher à la détruire.
Hanna aux capacités physiques hors normes et rompue à toutes les techniques de combat et de survie si elle pratique plusieurs langues, ne sait rien des codes sociaux en dehors d'une connaissance livresque de l'histoire du monde. spoiler: Déclarée prête par son père, elle entreprend un parcours initiatique pour le moins violent qui la conduira au Maroc puis à Berlin où elle percera le mystère de ses origines
. Ce canevas certes peu crédible permet à Joe Wright de se livrer à un exercice de style qui met à l'épreuve sa pratique de la réalisation. Le test est plutôt réussi, la minceur de l'intrigue étant largement compensée par l'ambiance distillée et la direction d'acteurs qui permet Saoirse Ronan déjà dirigée par Joe Wright dans "Reviens-moi" d'épouser parfaitement le rôle de cette jeune femme en quête d'une normalité qui lui sera peut-être toujours refusée. Le rythme est soutenu, confirmant la ductilité de son savoir-faire qui ne se limite donc pas aux salons raffinés des bourgeois et nobles du XIXème siècle. On notera la prestation réjouissante de Cate Blanchett en tueuse impitoyable et glaçante. "Les heures sombres" relatant par le menu le parcours de Winston Churchill durant la Seconde Guerre Mondiale qui apportera un Oscar à Gary Oldman confirmera six ans plus tard les capacités démontrées dans ce thriller d'anticipation sur vitaminé.

Joe Wright est un excellent metteur en scène mais même le meilleur des réalisateurs ne peut aller bien loin face à l'absence d'un scénario convenable. Et ce n'est pas l'intrigue que l'on retiendra de cet "Hanna", sorte de mélange mal mené entre un "Nikita" et un "Jason Bourne". L'histoire débute d'ailleurs de manière assez confuse et lorsqu'elle décolle enfin, elle enchaîne des scènes sans grand intérêt. Du déjà vu. Et si il n'y a rien à redire sur la réal', sur la BO ou sur le casting, cette succession de scènes d'action lassent rapidement. Lorsque l'on a rien à raconter, il vaut mieux se taire ou revoir son scripte...

Joe Wright essaye de tirer quelque chose et de faire un peu de cinéma à partir d’un scénario nunuche qui nous rejoue tous les poncifs de l’enfant sauvage découvrant la civilisation cuisinés à la sauce Jason Bourne.

Un thriller stylé, à la réal rythmée et au suspense haletant, malgré une dernière partie bien naze, porté par l'interprétation fascinante de la jeune Saoirse Ronan et accompagné par la BO puissante de Chemical Brothers. 3,25

un thriller nerveux et efficace réalisé avec un certain brio. malgré quelques maladresses scénaristiques, en quelque sorte l'approche à la Jason Bourne est perpétrée...

Hanna est un film assez étrange par son rythme, sa narration et sa construction. On est loin d'un genre bien défini, entre film d'action, road movie, voyage initiatique et conte moral, c'est un film hybride assez déroutant qui mixe l'excellent et le nettement moins bon. Son point fort est pour moi sa réalisation incroyable à en donner régulièrement le vertige et je retiendrai l'énorme scène de poursuite/combats entre les conteneurs pour l'illustrer. Mais, car il y a un énorme mais, le film souffre d'un défaut essentiel : son scénario. Non pas que pris dans sa globalité il soit mauvais, les scènes s'enchainent bien de la première à la dernière, mais justement ça ressemble plus à un empilement de scènes presque autonomes, sentiment renforcé par une très grande diversité d'environnements, d'ambiances, sans se préoccuper d'expliquer comment les personnages traversent l'espace et le temps. Cette absence de justification n'est en cela pas dommageable, car on se soucie finalement peu de cette cohérence, que cela permet de dynamiser le récit et surtout d'atteindre l'un des objectifs du film, à savoir en faire une sorte de conte pour enfant (toute la dernière partie du film est en cela très claire). On est là aussi dans une opposition évidente entre une narration très "féérique" et un visuel très réaliste lors des combats. Les vrais points négatifs du scénario sont plutôt dans les détails où on peut relever un grand nombre d'incohérences et d'absence d'explications, comme si ceux qui l'ont écrit avaient volontairement éludé des pans entiers de l'histoire parce que ça les embêtait de se creuser un peu la tête pour les exposer et créer de la cohérence, et ça ça me gêne toujours. Pour résumer, "Hanna" m'a totalement conquis par sa réalisation impressionnante mais laissé sur ma faim côté scénario, j'ai pris beaucoup de plaisir à le découvrir, malheureusement ses faiblesses - pour moi évitables - ne le rendront pas incontournable et c'est dommage.

un film violent, bizarre, peu crédible, qui nous mène en bourrique. scenes de combat sans intérêt. film sans intérêt.

Joe Wright réalisateur de drame romanesque se lance dans un thriller d'action genre "Salt" avec une ado en héroïne tueuse de sang froid... Et c'est une bonne surprise ! La jeune Saoirse Ronan est superbe de crédibilité pour un rôle pas forcément facile à assumer. Pour une fois dans ce genre de film c'est bien la mise en scène qui mène la danse ; peu de temps mort avec un rythme soutenu et un suspense qui tient en haleine malgré quelques évidences. Cependant on peu être déçu par un scénario des plus primaires et peu crédibles ; si le moment de partir est simpliste dans sa prise de décision, pourquoi un homme entraine sa "fille" pour une vengeance alors que lui aurait pu assumer sa part bien avant ?! La violence et les scènes d'action sont réussies pour un film qui se trouve au final bien meilleur que le fade "Salt".

Voilà sans doute la bonne surprise de l'été. Sorti dans un total anonymat, je comptais de toute façon aller le voir au vue des trois comédiens principaux. Une bonne rumeur venant du net a fini de me convaincre et je ne le regrette pas. Cerise sur le gâteau je me suis aperçu après coup que le metteur en scène, Joe Wright, est aussi celui de l’excellent Reviens-moi. Il change ici radicalement de style. On est captivé dès le départ par un récit magnifié par une réalisation très efficace. Techniquement c'est superbe, des images aux décors, le tout enrobé dans une musique des Chemical Brothers. Les acteurs sont comme attendus. Saoirse Ronan est parfaite pour le rôle, à la fois forte et fragile, une très belle composition. Cate Blanchett est grandiose (un pléonasme...) en méchante glaçante à souhait, là aussi un sans faute. Eric Bana a un plus petit rôle, il est très bien mais je ne suis pas objectif, je l'adore depuis Munich. On retrouve aussi Tom Hollander et l'excellente Olivia Williams. Bref ce conte de fée moderne est à voir. A mi chemin entre les contes de Grimm (dont il est souvent question) et Jason Bourne, Hanna est un excellent thriller, même s'il ne révolutionne rien, mais qui sort tout de même un peu des sentiers battus. Un très bon moment. Entre les vacances et Harry Potter il sera peu vu, dommage...

Il y a quelques bonnes scènes d'action, mais le film est trop pauvre. 3 excellents acteurs que l'on voit trop rarement en action. Une assez bonne histoire que l'on ne découvre que tardivement et dont on a vite que faire, tant il manque de détail. Un potentiel qui semble énorme mais est totalement sous exploité. Dommage qu'à la réalisation, il n'y ait pas eu la volonté de montrer davantage le potentiel d'Hanna, car bien exploité, le film aurait pu donner une très bonne suite. Mais je doute qu'elle ait même été envisagé. Pas mal sans être extraordinaire. Un manque de rythme certain.

Elevée par son père dans la nature sauvage, une jeune adolescente entraînée comme tueuse rejoint le monde moderne, et se voit traquée par la CIA. Sur le papier, "Hanna" ne propose pas grand chose d'intéressant, avec une intrigue en forme de Jason Bourne version ado. Heureusement, Joe Wright a su apporter à cette histoire un traitement soigné. On signalera en premier lieu un montage sonore riche et travaillé, puis une jolie réalisation, avec quelques plans séquences pour les scènes d'action. De plus, le réalisateur prend le parti de nous livrer un conte de fée moderne, avec de nombreuses symboliques sur l'enfance, l'apprentissage, la magie, et la cruauté du monde réel. Ainsi, si le film ne partait pas avec de bonnes bases, il s'agit au final d'un bon divertissement.