Avis : Contagion - Page 5

Décrié à sa sortie en 2011, car trop mou pour beaucoup de spectateurs, notre regard est profondément changé 10 ans plus tard, dans l'après covid. Il est effarant et incroyable de voir le nombre de similitudes entre la fiction et le récent vécu. Tout y est, de la peur au sauvetage, de la recherche des causes aux solutions extrêmes, la méfiance des enjeux financiers et les personnages publics septiques. Impressionnant de réalisme et froid dans ton esthétisme et sa façon de dire les choses, Contagion est un film qu'on aurait du prendre plus au sérieux à sa sortie, tel un documentaire sur les risques à venir.

Ça serait un euphémisme de dire que je n'attends plus grand chose des films de Soderbergh depuis quelques temps, on dirait que le mec qui a fait sexe mensonges et vidéo perde un peu la main, et fasse des films insipides au possible. Mais bon, j'ai quand même fait le déplacement pour aller voir Contagion, le sujet me plaisant bien, et puis le casting est impressionnant.
Bon je vais commencer par les défauts du film, c'est laid, c'est immonde même, déjà dans girlfriend exprience la photo était dégueulasse, mais là c'est pareil, il faut que Soderbergh au lieu de dire qu'il va arrêter le cinéma ne soit plus directeur de la photo sur ses films, c'est pas possible. En plus le tournage du film avec une caméra numérique n'aide pas à enjoliver le film. Après la mise en scène n'est pas nulle, elle reste correcte, avec un montage efficace, qui permet de faire sentir une tension à quelques moments dans le film, mais l'éclairage flirte avec l'amateurisme.
Dans les défauts il y a les personnages bien trop ancrés dans leur fonctions, c'est un peu décevant, après ils sont bien interprétés, mais le message de Soderbergh concernant le personnage de Jude Law par exemple est à peine caché. Alors il y a quelques bonnes trouvailles dans les personnages, comme ce patient zéro qui trompe son mari juste avant de mourir (c'est dit dans les 5 premières minutes du film), on n'a pas forcément l'habitude de voir ça. Mais il y a aussi des trucs bien clichés, je pense à la scène finale avec Cotillard.
Mais malgré ces défauts, je dirai que le film est plaisant à suivre, parce qu'on est pris dans une frénésie, du moins durant la première heure, avec le début de la pandémie, après malheureusement ça se ralenti un peu, alors que le virus est à son apogée. Et on perd ce dynamisme, ce côté on est sur le terrain, avec Kate Winslet qui va tenter de trouver des solutions sur place etc. Et le film se conclu sur un truc que je trouve assez raté, et inutile.
En fait le film possède des bonnes idées, mais aussi de très mauvaises, et c'est bien dommage.
Globalement ça reste distrayant, même si bon le coup du médecin altruiste qui sauve le monde, ça m'emmerde un peu, c'est tellement convenu et attendu.

On reconnaît de suite le style Steven Soderbergh dans ce film paranoïaque quasi-documentaire qui bénéficie d’une étincelante distribution de stars, toutes logées à la même enseigne. Pas de héros ici donc, juste des individus... Avec une froideur clinique, le réalisateur évoque ce qui arriverait si un virus mortel atteignait le stade de la pandémie mondiale. Toutefois, concentrer l’étude des réactions de divers personnages sur les États-Unis est trop restrictif et l’on aurait pu nous éviter les clichés et poncifs pro-américains du genre.

Je partais avec de bons aprioris quant à ce film avant de le voir ( pas seulement que pour le casting, mais également pour la thématique;on pense par exemple à la série VIH dans le même genre pour les connaisseurs) et bah...Comme quoi un casting exceptionnel ne suffit apparemment pas à appâter les gens, il y a le fameux bouche-à-oreille qui a fait son œuvre. Le bide du film ( du moins en France) est parfaitement légitime. J'ai été refroidis. Je me demande ce qui est passé par la tête du réalisateur pour faire ça. Les péripéties sont inexistantes, les personnages creux, l'intrigue est monotone. Certes , vue le contexte du film, il ne va pas y avoir de la joyeuseté, mais encore faudrait-il mettre un minimum de scènes rythmées quand même. Je ne suis pas du genre à saquer un film sous pretexte qu'il n'y a pas d'action, la façon dont est traitée le thème: pour une fois autrement que par l'angle du film catastrophe à grands renfort d'effets, est appréciable est louable. Mais le réalisateur a misé sur quoi alors ? La profondeur et la psychologie des protagonistes ? Non, ils sont pour la plupart très sous-exploités. On suit leurs états-d'âme avec désintérêt tellement ils ne sont pas attachants. Certes, c'est réaliste, très réaliste, trop ??? Tellement réaliste que l'on se fait chier. On attend des moments un peu plus trashs, mais rien, il n'y a rien. On multiplie tellement les personnages, qu'on en arrive au point où aucun n'est bien exploité et développé. Le personnage de Jude Law est par exemple plein de promesses. On se dit que l'on va suivre son combat contre le gouvernement pharmaceutique avec entrain car on va lui mettre des bâtons dans les roues, ensuite on se met à avoir des doutes sur ces véritables intentions; il y a un certain suspens qui commence à s'installer au fur et à mesure du film autour de lui et sur ces intentions, mais là encore ce n'est pas bien exploité et développé. Le fameux suspens qui faisait languir le télé-spectateur à l'avance quant à ce personnage est vite expédié. Je suis finalement resté sur ma faim tellement l'ensemble manque d'audace et d'ambition. Le dicton qui dit: " Casting réussi, film à demi réussi" n'est pas usurpé et s'applique parfaitement à Contagion. Car personnellement, je cherche encore l'autre moitié du film.

Un bon casting et... c'est tout. Le film traîne en longueur pour au final pas grand chose, c'est dommage.

Une jeune femme rigole, semble s'amuser, touche un verre, son blackberry, son entourage...puis meurt à peine rentrée aux États-Unis. Ce qui semblait être un évènement peu intéressant va tout de suite prendre une tout autre tournure, quand le corps médical s'aperçoit que le nombre de morts similaires se multiplient en Chine, et finalement autour du globe. Un virus? Bien joué. Des plus virulents qui met l'avenir de l'humanité dans une position plus que délicate.
Rien de bien nouveau, nous en conviendrons. Mais quand c'est Steven Soderbergh qui s'en charge, évidemment, ça excite un peu plus. Le cinéaste va même à rebours du tropisme Hollywoodien, en se délestant de pas mal de passages obligés ou de figures héroïques tutélaires. Soyez prévenus, une bonne partie du casting fera les frais de la pandémie, et l'autre sera utilisée à contre-emploi. Des héros ? Il y en a si on peut dire. Ils n'échappent pas au commun du mortel, ils font ce qu'ils peuvent. Ils sont médecins, scientifiques, fonctionnaires, parents, hommes, femmes,...Ils n'ont rien d'extraordinaire, ils ne font rien d'extraordinaire. C'est la situation sans précédent qui transforme leurs actes quotidiens, d'un côté ou de l'autre de l'éthique ou de la morale. Bref, tout le côté trémolos et extravagant est mis de côté, ne demeure que l'essentiel. Effet pervers : on ne parvient pas véritablement à s'attacher à l'un des personnages, puisqu'ils vont et viennent et peu d'entre eux restent. À la rigueur, Matt Damon et Jude Law, qui chacun ajoutent de l'empathie et du relief à leurs personnages. Mais il faut avouer qu'un peu plus de chaleur humaine n'aurait pas manqué pour alléger l'aspect clinique de Contagion.
Pour le reste, c'est un sans-faute : le film est terrifiant. Glaçant dans son introduction qui a vite fait de créer la tension en calant l'objectif sur tous les vecteurs de contamination. Glaçant dans sa description méthodique des différentes stades transformant le fait divers en problème sanitaire mondial. Pourtant, le plus perturbant demeure peut-être l'essor de rumeurs ou fausses informations qui à la grâce d'erreurs de communications, contamine (voire tue) encore plus sûrement que la maladie elle-même (en langage informatique, ne dit-on pas qu'une information - vraie ou fausse - partagée devient virale ?). Comme métaphore, on ne pouvait faire plus simple et plus juste.
Soderbergh se garde bien de juger tel ou untel protagoniste, chacun sera tout à fait en droit de le faire.
Comme pour certaines catastrophes bien réelles auxquelles Contagion fait référence (le H1N1 par exemple), il y a une multitude de problématiques, personnelles ou collectives, sur lesquelles se connecte le script de Scott Z. Burns. Et force est de constater que chacune d'entre elles questionnent le citoyen face à sa responsabilité et celles des autres. J'aimerais également féliciter le travail mémorable de Cliff Martinez, entre le sons électroniques incessant et le piano, le compositeur livre une bande originale qui se fond si bien avec l'esprit du film qu'elle semble en devenir un personnage ou son décor même. Et le tout tient en 1h46, ce qui au vu du casting ou du sujet relève presque de la performance. Surtout que si on oublie la réserve sur le sort réservé à la plupart des protagonistes, c'est la durée juste parfaite. Bien suffisante pour faire peur.

Un bon film choral avec un casting de grande qualité. On retrouve tout les protagonistes d'une épidémie. Des grandes organisations, aux simples victimes en passant par un blogueur prônant la libre information (magnifiquement interprété par Jude Law). On regrettera tout de même un manque de dynamisme dans la réalisation et la sous exploitation de certains acteurs (comme Marion Cotillard ou Kate Winslet). Bref légèrement déçu on est loin du chef d’œuvre annoncé.

Le film est angoissant et pourrait se passer dans la réalité. Soderbergh nous sert un film haletant,viral,et hyper réaliste avec un casting haut de gamme et une construction qui ne nous lâche pas! Il faut attendre la fin pour découvrir ce qui a déclenché le virus. Contagion n'est pas un film d'horreur mais ce film est glaçant. Après avoir vu le film nous faisons beaucoup plus attention quand on ouvre des portes,poussons des boutons d'ascenseur, touchons des rampes de métro et de bus... Bravo pour ce film terrifiant!

Et dire qu'il y en a qui trouvent les Resident Evil mauvais...

Un thriller haletant et brillant avec un scénario intelligent et passionnant, une très bonne BO, une mise en scène sobre et un casting cinq étoiles.

C'est ce que j'appelle un film chirugical : tout y est froid, glacial.
Les couleurs sont froides, le sujet glace le sang, et pas de place aux sentiments : c'est lhécatombe dans ce film chorale où il n'y a plus de place à l'humanité.
La peur, la fatalité rendent les personnages presque inhumains qui évoluent dans un cadre apocalyptique.
Très intéressante vision, car très réaliste.

2022, ce film est impressionnant ! On peut le classer dans anticipation ! Tout y est dans ce que l'on a vécu pendant la Covid : recherche vaccins, conspirationniste, les masques, ado qui s'ennuie, la Chine, la chauve-souris, les cochons, le confinement, la résistance du virus. Rien d'exagéré, perfection de la prédiction !
Très fort, en plus de tenir en haleine !
3,4/5

un film avec aucun intérêt, lent et endormant!!!
alors un conseil: ne faites pas comme moi, n'allez pas le voir au ciné.

Un film bien réalisé (évidemment, c'est Soderbergh tout de même!) et bien interprété par des "stars" en pagaille. Le partie pris du réalisme quasi documentaire peut en rebuter mais moi j'ai beaucoup aimé et je me suis immergé dans ce cauchemar hélas réaliste voir prophétique. Un film bien flippant qui va pourtant vers la lumière. J'ai passé un très bon moment, du bel ouvrage.

L'infatigable Steven Soderbergh change une nouvelle fois de registre avec son vingt-deuxième film, Contagion, ou comment un virus continue va peu à peu infecter la population mondiale, engendrant avec lui une apocalypse humaine des plus terrifiantes. Car aussi bien dans son scénario que dans sa manière de filmer, Soderbergh ne souhaite pas prendre part à l'esbroufe et aux effets choc du désormais en vogue film de virus et choisit plutôt ce qu'il sait faire de mieux : le quasi-documentaire, avec une foule de personnages, des scénettes courtes et un souci du réalisme tout simplement bluffant... N'omettant jamais de pousser sur les détails les plus anodins, Soderbergh utilise tous les éléments possibles à ce qui pourrait être une réelle contamination mondiale, allant des premiers symptômes aux émeutes en passant par les trouble-fêtes des médias et la mise en quarantaine. Malgré des scènes d'action inexistantes, le long-métrage garde un rythme effréné et nous tient en haleine grâce à une série de brèves séquences parvenant sans peine à nous garder éveillé et ce malgré des dialogues complexes et des termes médicaux incompréhensibles. Toutefois, l'efficacité est au rendez-vous, la mise en scène réaliste, la musique pesante (voire effrayante, rappelant les films du genre des années 70) et un casting tout bonnement parfait. Comme dans la plupart des films de Soderbergh, pas de réel héros, juste plusieurs personnages ayant chacun son importance dans ce puzzle humain. Nous avons ainsi Matt Damon (qui retrouve le réalisateur pour la sixième fois) parfait en veuf déboussolé par les évènements, Laurence Fishburne dans un rôle foncièrement marquant, la brillante (et ici touchante) Kate Winslet en doctoresse courageuse, l'excellent Jude Law en reporter tenace, Gwyneth Paltrow en première victime apparaissant surtout lors de flashbacks explicatifs et d'autres rôles tout aussi importants mais moins présents à l'écran. La tension bat ainsi son plein dans ce long-métrage autant effrayant de par son histoire que de par son côté réaliste, Soderbergh nous livrant avec Contagion un excellent film du genre qui prouve qu'il n'y a pas besoin d'effets spéciaux ou même d'hémoglobine pour réussir à faire peur.