Avis sur Le lieu du crime

Une réalisation bien trop molle et sans tension dans ces conditions le coté déphasé des personnages est bien inutile et même contreproductif. Ils ont tout tenté pourtant pour accentuer le coté dramatique jusqu'à laisser les cheveux de Deneuve toujours mouillées après une nuit et une matinée, il fallait oser. Le film se regarde sans plus.

Téchiné n'est pas Chabrol. Il a beau tricoter un drame intimiste sur fond de vague intrigue policière accompagné d'une musique très "chabrolienne" la mayonnaise ne prend absolument pas. La faute à l'intrigue qui n'intéresse absolument pas et ennuie même rapidement et aux relations entre les personnages dont on finit par se foutre éperdument car aucun n'est sympathique. Un ratage

Par Jupiter! Comment est-il possible de susciter un tel degré d'ennui avec à peine 90 minutes de pellicule ? Cela relève assurément du grand art! Non, décidément, je n'adhère pas... «Le lieu du crime» (1986) a beau être regardé par certains comme l'un des plus grands chefs-d'oeuvre de Téchiné, je n'y ai vu pour ma part qu'une énième représentation du Grand Guignol. Trop d'hystérie tue l'hystérie! Pourquoi donc tous ces personnages sont-ils à ce point tarés? Cela en devient fatiguant! Tout dans ce film est exagéré, paroxystique: les situations, les personnages, les dialogues, les émotions ... Au point que l'ensemble en devienne paradoxalement aussi plat qu'une pâte à tarte passée au rouleau. À force d'être sollicité, le sismographe émotionnel déraille et finit par ne plus réagir à rien. Et quand, pour couronner le tout, on nous offre la pâtisserie dans une réalisation aussi lisse que parfaitement oubliable, on ne résiste plus à la tentation d'appuyer sur la gâchette..... Pan! Que chacun juge pour son propre compte! Mais moi j'oppose une fin de non-recevoir.

22 ans plus tard, "le Lieu du Crime" enthousiasme toujours autant, et confirme sa place parmi les meilleurs Téchiné : dans cette campagne du Sud Ouest solaire qu'il filme mieux que tout autre, voici un rêve fascinant de fantômes transis qui viennent bouleverser l'ordre (mal) établi, faire basculer l'obéissance lisse (Deneuve, inquiétante, sublime) ou la révolte instinctive (beau rôle d'enfant rêveur et rebelle, écho de l'enfance du réalisateur) vers la folie du désordre et de l'aventure. Une forme passionnante, avec ses va-et-vient entre un naturalisme secoué de tensions inattendues et une théâtralisation qui louche vers le classicisme hitchcockien, une direction d'acteurs qui les pousse vers la légèreté et la vitesse plutôt que vers la psychologie et le pathos (drame de la plupart des films français de l'époque)... Que Téchiné peut être grand !

"Le lieu du crime"(1985)est une tragédie intime,sublimée par les magnifiques paysages de la Garonne et des alentours de Montauban.C'est l'un des meilleurs films d'André Téchiné,tout simplement car ses personnages s'y dévoilent sans fard,tels qu'ils sont:égoïstes,tourmentés,spontanés.Dans ce village catholique,où il ne se passe jamais rien,un jeune rebelle de 13 ans(Wadeck Stanczak,formidable en écho de Téchiné dans son adolescence)est pris à parti par 2 fuyards,alors même que sa mère paisible tombe sous le charme de l'un d'entre eux.On ne le dira jamais assez,Catherine Deneuve,au-delà de son irréfutable aura,est une immense actrice.Elle est ici bouleversante dans le rôle de Lili,quadra désoeuvrée qui succombe à un mystérieux meurtrier.Son face à face avec une Danielle Darrieux obtue et hypocrite,vaut son pesant d'or.Téchiné entremêle les cheminements intérieurs de ses personnages,de façon plus physique et animale,que psychologique.De grandes scènes dramatiques naissent ainsi sous l'orage d'une nuit d'été,ou aux abords de la rivière.On peut reprocher l'installation d'un faux-rythme,ou la théâtralisation des échanges.Mais l'humanisme indéfectible de Téchiné surpasse ces griefs.

Thomas un jeune adolescent habilement interprété par Nicolaus Giraudi est issu d'un milieu perturbé. Ses parents divorcent il a des problèmes à l'école et a la réputation de raconter des bobards et de ne pas être digne de confiance. En cueillant des fleurs pour sa grand-mère il tombe par hasard sur un détenu évadé Martin (Wadeck Stanczak). Martin convainc Thomas de lui apporter de l'argent. Thomas s'exécute et lorsqu'il livre l'argent il est agressé par le complice de Martin un autre détenu en fuite et Martin aide Thomas à s'échapper. Le Lieu du crime est plein de nuances et de réalisme comme toujours avec André Téchiné. La dynamique entre Thomas et ses parent et entre ses grands-parents et ses parents est mise en évidence de manière intelligente et discrète. Un bon exemple en est l'atmosphère tendue et les sous-entendus lors du grand déjeuner organisé pour célébrer la première communion de Thomas. S'il y a une chose que je retiendra de ce film c'est la qualité des interprétations car elles sont toutes très bonnes. Une mention spéciale doit être faite pour les performances de Catherine Deneuve et de Danielle Darrieux qui joue la grand-mère de Thomas...

Deja comme beaucoup de film, c'est pas spécifique c'est pas spécifique à ce metteur en scène ,souvent le texte est incompréhensible celui qui s'occupe du son , ceux qui s'occupe du réglage du son sont tous des nuls
En plus ici en plus on s’ennuie dans une histoire pas crédible , On a mis Catherine Deneuve pour attirer le spectateur qui en fait n'apporte rien. Un navet comme on en fait plein .

Après l'intense "Rendez-vous", Téchiné confirme sa sortie du formalisme froid qui marqua la première décennie de sa carrière. Jusqu'à maintenant, son goût pour le romanesque noir et les dispositifs de mise en scène accouchaient de films intéressants mais toujours forcés et inaboutis. Il trouve ici la fluidité et l'ampleur qui lui manquait. "Le Lieu du crime" assume sans afféterie sa dimension fantasmatique (tous le film pourrait être le cauchemar de cet enfant lunatique ou le fantasme d'une femme qui aspire à un ailleurs romanesque), et nous rappelle que l'amour est avant tout affaire de collision fatale. Mêlant habilement le polar et le sentimental, Téchiné donne à ce film sombre et violent une forme légère et lumineuse.

Un bon film c'est d'abord un bon scénario disait Sydney Pollack. Or ici le scénario est bon, inventif et original et magnifiquement servi par les acteurs parmi lesquels il faut souligner la prestation quasiment habitée du jeune Nicolas Giraudi. Mais les autres ne sont pas en reste, notamment Catherine Deneuve, la seule fausse note est celle du curé, limite grotesque (mais peut-être est-ce volontaire ?). L'élément polar a beau n'être qu'un prétexte, il tient parfaitement la route tandis qu'une multitude de thèmes sont abordés, la recherche du moi par le jeune Thomas bien sûr, mais aussi l'inexorabilité du destin, l'amour fou (le coup de foudre), l'artificialité des liens familiaux, un certain anticléricalisme latent. Ça en fait des choses et ce serait dommage de passer à côté de ce beau film qui sait aussi nous montrer de belles images de notre Sud-Ouest .

La fascination (aveugle), la peur (panique), la passion (déraisonnable), la jalousie (mortelle).
Une sorte de huis-clos de campagne aux airs de Chabrol en plus passionné.
Des sentiments totalement pervers. La frustration et l'amertume.
Un film assez amer et rude tout en étant haletant et ruisselant de chaleur humaine (la pluie, l'eau)
J'aime beaucoup

André Téchiné, je ne connais pas bien. En fait non, c’est plus que ça: je ne connais pas du tout. De lui, je n’ai vu qu’un seul film: « La fille du RER » qui ne m’avait pas emballé plus que ça d’ailleurs. Un seul film, c’est bien trop pour porter ne serait-ce qu’un petit regard objectif sur l’œuvre d’un cinéaste. Et voici donc le deuxième. Alors, est-ce que ce « Lieu du crime » m’a plu ? Et bien je réponds non. Il ne m’a pas plu du tout. Dés les premières minutes, l’ennui a fait son apparition et ne m’a plus lâché jusqu’à la fin. Tout ce que je retiens de ce film, c’est la vacuité et surtout la lenteur. Oui, c’est lent. Le tout dure un peu plus d’1h25, mais on croit que ça dure plus. Généralement, quand ce genre d’impression vous vient lorsque vous regardez un film « court », c’est très mauvais signe. Et dès le début, on sait que ça va pas coller. Que l’on va au devant d’un film qui, une fois qu’il sera vu, sera totalement oublié. On ne retiendra pas les performances d’acteurs, et pourtant vu la tronche du casting, on espérait bien mieux. On ne retiendra pas une réalisation molle ne provoquant aucune tension. Et on ne retiendra pas non plus des dialogues d’une pauvreté limite affligeante. Pour moi, le verdict est sans appel, « Le lieu du crime » est un navet.

Téchiné n'est pas Racine et vouloir faire une tragédie au cinéma ou les personnages exposent leurs tourments est ambitieux mais peut vite tomber dans le ridicule. Ce que n'évite pas ce film dans sa seconde partie. Si certains personnages sonnent justes au départ ( notamment les grands parents) tout sonne faux à la fin en raison de l'accumulation de scènes paroxystiques sans moments de respiration.
Il y a une scène peu crédible : Thomas qui se fait racketter par un détenu évadé , alors que ce dernier n' a pas vraiment de moyen coercitif pour le forcer à revenir avec de l' argent; cela ne tient pas debout !
A la limite ce serait bien qu'il y ait des scènes ou les personnages demandent de passer le sel pour retomber dans une certaine normalité. Tout dans ce film est exagéré: les situations, les personnages, les dialogues et trop d' émotion tue l'émotion ; au point qu'à l'énième péripétie ( un suicide , deux meurtres et une tentative de meurtre ) on ne réagit plus à rien !
L' enfant ,qui ressemble d'ailleurs à un mini adulte, devient vite exaspérant. André Téchiné ( dont j'aime pourtant certains de films ) n'échappe pas à une surintensité, voire à une hystérisation ( idem pour son film " Rendez- vous ") qui caractérisait certains films français des années 80 et qui, à l'instar des films de Zulawski ,ont terriblement vieillis.
J' ai décroché au bout d' une heure , lassé et me moquant éperdument de ce qui pouvait advenir aux protagonistes.
Je suis passé sur Youtube ...

Un film entièrement centré autour de l'aura de Deneuve : elle s'abandonne complètement à son personnage et au regard de Téchiné qui filme un visage qui peu à peu s'illumine de l'intérieur. L'un des plus grands films sur la passion amoureuse.

Séduit par la notoriété metteur en scène de Catherine Deneuve j'ai été d'autant plus déçu par ce film connaissais pas. L'intrigue m'est apparue totalement artificielle avec des personnages sans véritables liens entre eux et dont on ne peut que difficilement comprendre la psychologie très particulière.
Le film est fait de coïncidences et de rencontres hautement improbables qui n'ont pas emporté mon adhésion.
J'ai été particulièrement déçu par Catherine Deneuve à contre-emploi. Cette femme qui semble mener sa barques tombe tout d'un coup follement amoureuse d'un homme qu'elle ne connaît pas depuis plus de cinq minutes ; réciproquement cet homme à la dérive (en cavale plus un meurtre et complètement trempé dans le froid de la nuit d'automne) se forge un destin avec elle.
Quant au titre je m'interroge encore !

Une tragédie sous le soleil d'un Sud Ouest magnifié. Au coeur d'une famille percluse de haines, une mère (Catherine Deneuve) se libère de son rôle et regresse vers l'adolescence, alors que son fils, lui, s'y plonge contre son gré. Dans ce film d'un lyrisme éblouissant, Téchiné enchaîne les séquences inoubliables : déjeuner de communion qui vire au drame, enfant étranglé près de la rivière à la tombée de la nuit, orage qui déchaîne les passions enfouies... Rarement le cinéaste n'avait il autant réussi à rendre autant d'itinéraires différents aussi bouleversants ! On est, dans ce LIEU DU CRIME, en pleine tragédie : les émotions sont fortes voire violentes, les mots claquent comme des giffles. Esthétiquement, le film est une épure tout en mouvement : panoramiques intimistes qui placent les personnages en crise dans un paysage d'été où plane l'orage. Que dire des acteurs ? Qu'avec une partition de ce niveau ils sont tous au meilleur de leur talent.Darrieux, Lanoux, Stanczac...et Deneuve, sublime, dans un de ses rôles les plus forts et les plus inattendus. La voir quitter son masque et plonger dans les excès tout en conservant son aura prouve une chose : c'est une immense comédienne.