Avis : Incendies - Page 4

Denis Villeneuve a tout d'un grand cinéaste, et il nous le prouve au travers de ses longs métrages qui ne cessent de gagner en qualité. "Incendies" dispose d'un scénario fort, et d'une digne mise en scène qui n'atteignait pas encore les prouesses de ces derniers "Prisoners" et "Enemy" mais qui en reste pourtant remarquable. L'intensité de cette histoire ne peut qu'attirer le spectateur avant de le frapper d'un bon coup de fouet. Denis Villeneuve se hisse sur le podium du cinéma québécois et se fait une très bonne place dans le classement international.

Quel grand drame d'une force incroyable et quelle histoire. Superbement réalisé et une atmosphère pesante. Un récit construit en parallèle et dans deux espaces temps distinct. De l'émotion, de la violence et de la révolte pour le spectateur. Un vrai chef-d'oeuvre à voir absolument.

Un film qui m'a fait penser à "Babel" d'Alejandro Inarritu pour la force émotionnelle de son récit et d'une violence psychologique étourdissante. Sur fond de conflit entre communautés musulmane et chrétienne dans un pays indéfini du Proche-Orient, une oeuvre lente mais puissante, dure, presque sauvage. La mise en scène de Denis Villeneuve est très sobre mais colle parfaitement à l'ambiance. Lubna Azabal est absolument extraordinaire. Une grosse sensation.

Un film très dur, mais très beau à la fois. La réalisation est entremêlée d’histoires mélangeant passé et présent mais qui vont irrémédiablement déboucher sur la vérité. Celle que recherche deux jumeaux canadiens relativement à un frère et un père qui seraient encore vivants. Ils vont pour cela mener une enquête au Moyen-Orient et en apprendre plus sur une mère qu’ils ne connaissaient finalement pas si bien que cela. C’est beau, tragique et shakespearien au possible avec l'interprétation magistrale de l'actrice Lubna Azabal campant une formidable femme qui a su marier amour et horreur. Le « chef-d’œuvre » de Villeneuve.

Je dois avoir un véritable problème en vers les films Canadiens (après Les Amours Imaginaires) dont je n'ai pas forcément détesté ce film mais je n'ai absolument rien compris au scénario... pourquoi autant de gens ont pu prendre du plaisir devant ? L'ennui pas monté au cerveau après les 20 premières minutes. Ce film doit surement s'adresser à un public plus majeur ou peut être devrais-je le revoir pour m'offrir une autre idée ?

Je ne sais pas si Incendies supporterait facilement un second visionnage... Toujours est-il que le deuxième long métrage de Denis Villeneuve est une perle scénaristique, véritable objet-puzzle d'une extraordinaire maîtrise. L'interprétation est impeccable, la photographie somptueuse, la mise en scène au poil. Si l'on excepte une certaine tendance à la sublimation forcée - la séquence introductive sur fond de Radiohead est un peu lourde - Incendies est de facture plus que louable : les images restent plusieurs jours après la projection, comme autant d'affects capables d'émouvoir a posteriori. Quant au dénouement, l'un des plus redoutables vu au cinéma depuis longtemps, il finit de nous clouer au fauteuil après deux heures d'intrigue passionnante. On passera donc sur le maniérisme certain du film de Denis Villeneuve pour se laisser prendre par cette histoire de famille d'une rare puissance. Un grand choc en ce début d'année 2011, d'autant plus bouleversant que l'on ne s'y attendait pas vraiment. Un bijou.

Un film canadien (québecquois plus exactement) qui évoque les déchirements du Liban, avec une "révélation finale" digne de Shyamalan ? Une mise en scène virtuose - peut-être un peu trop lyrique par instants, mais on passera sur ces quelques excès finalement mineurs -, une narration parfaite, combinant efficacité du rythme et bonne distance par rapport à des situations réellement extrêmes ? Au final, l'impression - bénie par tout cinéphile un tant soi peu blasé - de voir quelque chose de nouveau, de frais, mais également de terriblement juste, et ce en dépit même du scénario très construit (manipulateur ?) et du caractère excessif (on préférera parler de tragédie, au sens grec antique du terme) de l'histoire qui nous est contée. "Incendies" est un film exigeant, parfois insoutenable quand il touche à la vérité de la guerre et de son cortège d'horreurs, sans doute imparfait du fait de sa volonté de séduire le grand public qui sera attiré par son aspect "thriller", mais voici en tout cas un petit OVNI dont il serait criminel de ne pas suivre la trajectoire. Vous voilà prévenus !

L'un des films francophones majeurs de l'année 2011, passé inaperçu à côté des mastodontes "Intouchables", "Polisse" et "The Artist". Mais quel chef-d'oeuvre ! Tout frise ici la perfection, qu'il s'agisse de la réalisation au style épuré et soigné, l'histoire passionnante, ou l'interprétation parfaite. Rien n'est à jeter ici, il suffit de regarder et de se laisser plonger dans cette immersion dans un pays que l'on devine être le Liban. Cette histoire de famille est touchante et pleine de rebondissements, et des thèmes majeurs sont évoqués ici, comme la recherche du passé, l'intolérance et l'extrêmisme religieux. La fluidité du récit impressionne également. Magistrale démonstration.

Prisoners étant clairement mon coup de cœur de l'année 2013, je me suis donc lancé dans ce long-métrage du même réalisateur, Denis Villeneuve, acclamé aussi bien par la presse que par les spectateurs. Et c'est compréhensible. En effet, à travers ce drame familial, on effectue un véritable périple à la recherche de la vérité, avec comme toile de fond une période sombre mettant en scène la guerre civile au Liban. Le gros point fort du film est la qualité de son scénario. Entre retournements de situations, affrontements religieux et jeu de pistes, le mystère autour du personnage clé demeure jusqu'à un twist final renversant (que certains qualifieront sûrement d'improbable), que j'ai trouvé particulièrement réussi. Tous les éléments s'emboîtent enfin logiquement. Cependant, ce choc concluant le film m'amène à évoquer un problème majeur de celui-ci (sans spoiler) : le casting. Pas dans le sens où les performances sont médiocres (bien au contraire, les acteurs délivrent tous d'excellentes prestations), mais dans l'aspect physique. En effet, l'âge de certains personnages (voire même leur couleur de peau) nuit à la cohérence du récit, et m'a ainsi fait douter de ma bonne compréhension de l'issue du film. On pourra également lui reprocher quelques longueurs. Néanmoins, Incendies se révèle être une remarquable chronologie, à la fois tragique, réaliste et touchante. Il est rare qu'un film canadien fasse parler de lui, mais en tout cas, à travers ce film et Prisoners, Dennis Villeneuve justifie amplement l'intérêt qu'il suscite et confirme qu'il fait partie des réalisateurs à suivre.

Incendies est un choc. L'histoire est captivante, impeccablement construite et mise en scène, marquée par des séquences de guerre marquantes et violentes. Et ce dénouement final totalement inattendu ... Lubna Azabal est bouleversante !

Pour les petits secrets bien gardés d'un scénario habile, très écrit (trop écrit peut-être), on peut conseiller ce film assez maîtrisé, pas si mal au fond mais qui recelait tous les ingrédients d'une antique tragédie et se contente finalement d'assez peu lorsqu'on finit par découvrir le pot-aux-roses... Quelque chose de l'ordre du rebondissement de film à suspense qui ne remue pas vraiment les entrailles comme il aurait dû le faire. C'est la limite de ce film qui se sera trop entêté à coller absolument à son scénario se privant ainsi d'une déflagration beaucoup plus puissante dans nos souvenirs de cinéphiles.

Dans ce calendrier de l’avent, il fallait bien à un moment que je parle de Denis Villeneuve, qui est pour moi un des meilleurs réalisateurs du moment. Voici donc un de ses premiers films qui prouvait déjà le talent du bonhomme.

Voici un film choc qui est un véritable rouleau compresseur. Et même si la scène d’ouverture muette annonce tout de suite la couleur, et malgré tout ce que je vais pouvoir dire, sachez une chose : vous n’êtes pas prêt pour la baffe que vous allez prendre.

A la lecture du testament de leur mère, Jeanne et Simon, des jumeaux, se voient remettre deux enveloppes : l’une destinée à leur père qu’ils croyaient mort et l’autre à un frère dont ils ignoraient l’existence.
Va s’en suivre une longue quête pour nos deux héros qui leurs révèlera le passé secret de leur mère.

Comme la pièce de théâtre, dont il est inspiré, le film se déroulera dans un pays du Maghreb imaginaire, qui fera immanquablement penser au Liban. Il est pourtant éminemment politique, et sans en être le réel sujet, le conflit entre musulmans et chrétiens est au cœur du film.

Le film a des allures de polar avec cette quête identitaire qui feront ressortir les fantômes du passé.
Villeneuve joue judicieusement avec les époques et le montage parallèle est exemplaire. On alternera continuellement entre les recherches des enfants et la vie de leur mère.
C’est d’un réalisme cru et ne tombe jamais dans le mélo. Le spectateur est tenu en haleine tout du long, avec ce récit brutal, parfois choquant, mais surtout bouleversant. Il sera question de l’horreur de la guerre et de ses répercutions, mais aussi, d’amour, de pardon…

Au final on assiste à une terrible tragédie Shakespearienne sur fond de conflit politique. C’est d’une puissance dramatique rare, le final risque de vous hanter longtemps et clairement on n’en ressort pas indemne…

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Je l'ai étudié quand j'étais au collège et je n'avais pas trop accroché avec l'histoire. Mais maintenant, je trouve le film vraiment, vraiment intelligent ! Incendies est un film très (trop ?) choquant ( spoiler: la scène sanglante de l’accouchement, la terrible scène du bus, l'horrible histoire de la famille Marwan, la scène du viole, la cruauté des meurtres ect...
). Ce long-métrage a en effet comme principal thème la souffrance profonde, les scènes violentes sont donc horribles mais utiles. De plus, le scénario est très bien ficelé. Les dialogues sont longs mais pas tout le temps ennuyants (la citation spoiler: "Un plus un, ça peut-tu faire un ?"
mériterait même d'être retenue). Par contre je n'ai pas aimé le jeux d'acteur de Mélissa Désormeaux-Poulin et de Maxim Gaudette qui incarnent les jumeaux mais j'ai en revanche trouvé la prestation de l'actrice Lubna Azabal -qui incarne la mère- plutôt bonne. Donc très bon film canadien (même si le rythme est parfois trop lent) avec un twist final surprenant. Par contre je ne sais pas s'il existe une version française (je l'ai vu en version française québécoise).

Une promenade québécoise en pleine Afrique d'une fille à la recherche du passé de sa mère afin de comprendre le testament de cette dernière et de retrouver un enigmatique frère.
Un drame absolu, une actrice génialissime de talent, une mise en scène froide et percutante au service d'un des plus grand scénario que j'ai vu ces dernières années.
Incendies est un film choque. De la scène d'ouverture avec la musique de radiohead au rebondissement final exprimé dans un cri d'effroi.
Une oeuvre parfaitement maîtrisée. Un film magistral sur l'amour de la famille.

Incendies est un drame absolu, on parle de meurtre, guerre, religion, viol et biens d'autres thèmes. Les destins de Nawal et de ses enfants s'entrecroisent au moment où ces derniers partent à la recherche du passé de leur mère au moyen orient. On passe de rebondissement en rebondissement sans jamais ménagé nos personnages. La révélation finale est puissante et change complètement notre vision du film. On reprochera tout de même d'énormes longueurs et lenteurs, le manque de précision sur les endroits où se passent les actions (quels pays ?) et le fait qu'il faut s'accrocher jusqu'à la dernière seconde pour avoir la vision du film qui change (bon nombres de personnes sont parties de salles à l'heure de film). A voir !