Xavier Dolan, ce sacré réalisateur culotté et sa fougue tantôt inconsciente, tantôt géniale déçoit avec Les Amours Imaginaires.
Ici, la réalisation plus que soignée au niveau des lumières, des couleurs, des ralentis et d'une bande-son époustouflante, nous époustoufle de dédain et de déception pour aussi peu. Les personnages sont niais, aucune attache, seulement irritant. Ils sont là, mais ils ne savent pas pourquoi.Que cela soit nombriliste, narcissique ou pas, on s'en branle. En soit, on perd gravement en intensité suite à de trop nombreuses facilités scénaristiques.
Ceux qui crient au génie uniquement pour l'ajout de musiques "extra-diégétiques" sur des personnes qui marchent au ralenti, j'aimerai bien savoir qu'est ce qui vous fera cette fois vibrer d'ici 5 ans.
Alors ok, c'est bien, ça montre que le réalisateur à bon goût, mais là ça n'apporte rien, strictement rien à l'histoire.Dolan gagnerait à donner beaucoup plus de force à ses musiques et à ses histoires en se branlant un peu moins sur notre cher blondinet et à se faire ses plans caméras. Il devrait travailler un peu plus son scénario.
Après, voilà l'histoire n'est pas des plus prenantes et sûrement ceci est du à ce que j'ai expliqué au-dessus.
Des adolescents en quête d'amour, ouais, comme d'habitude, ça ne change pas les mœurs, juste les flatter. La seule différence : on les voit en train de se faire des films. Mais vu les nombreuses références du cinéma cités tout au long du film, ça n'en est même pas surprenant.
Il est tout jeune, il est talentueux, il n'y a rien à redire sur ça, et justement pour ça on va être dur et exigeant. Car c'est bien dommage que ce potentiel ne soit pas exploité.